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L'essentiel du point presse du Conseil d'Etat

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Image Léman Bleu

Ce matin, le Conseil d'Etat a tenu un point presse à huis clos en présence de M. Antonio Hodgers, président, Mme Anne Emery-Torracinta, M. Mauro Poggia, conseillers d'Etat et Mme Michèle Righetti, chancelière d'Etat. Voici ce qu'il faut retenir. 

Modification de l’arrêté d’application de l’ordonnance fédérale 2

L’arrêté d’application est prolongé jusqu’au 8 juin 2020 qui correspond à la prochaine échéance fixée par le Conseil fédéral en matière d’assouplissement des mesures. Le Conseil d’Etat a complété les mesures pour tenir compte de l’introduction des plans de protection obligatoires pour les activités qui ont repris depuis le 27 avril 2020 et celles qui pourront reprendre à partir du 11 mai 2020.

Par ailleurs, l’assouplissement des mesures s’accompagne par la reprise du dépistage systématique des personnes présentant des symptômes pouvant être en lien avec le COVID-19, ce qui signifie la fin de l’auto-isolement et des auto-quarantaines tels que recommandés jusqu’à présent par la Confédération. Comme dorénavant toutes les personnes testées positivement recevront un certificat médical, le Conseil d’Etat a décidé d’abroger la disposition qui dispensait les employés absents pour raison de santé de fournir un certificat médical.

Apprentissage: 14 mesures pour soutenir les entreprises formatrices

La crise économique consécutive au COVID-19 met en péril la formation de nombreux jeunes qui pourraient se trouver sans place d'apprentissage à la prochaine rentrée. A ce jour, il manque à Genève 1'000 places d'apprentissage en entreprise pour atteindre l'offre de formation de l'année 2019 (2'300 nouveaux contrats signés). Le Conseil d'Etat a adopté un plan urgent de soutien à l'apprentissage et aux entreprises formatrices. Ce plan a été élaboré en concertation avec les partenaires sociaux, sous l'égide du CIF – le Conseil interprofessionnel pour la formation – composé de représentants du DIP ainsi que des associations professionnelles d'employeurs et d'employés.

Qualifié de "couteau suisse", ce plan d'action propose une gamme de mesures diversifiées afin de répondre aux besoins variables des entreprises et qui peuvent se compléter. Ces mesures s'articulent autour de quatre axes et toutes visent à permettre aux entreprises touchées par la crise sanitaire et économique de poursuivre leur mission essentielle de formation et de relève.:

- Adapter les modalités de la rentrée en formation en 2020 et notamment  permettre aux apprentis sans contrats de suivre la formation théorique dans les Centres de formation professionnelle jusqu'à novembre dans l'attente de trouver une place en entreprise.

- Soutenir les entreprises formatrices notamment par des mesures financières

- Augmenter l'effort de formation à l'Etat, ainsi qu'au sein des établissements autonomes et des institutions subventionnées

- Renforcer la communication

Le coût estimé de ce plan urgent est de l'ordre de 5.2 millions. De plus, il pourra certainement bénéficier d'une contribution financière fédérale, une fois achevées les discussions entamées par la Confédération à ce propos.

Genève lance un fonds d'innovation de crise et de résilience

Les difficultés engendrées par le COVID-19 ont révélé de manière criante les interdépendances et les vulnérabilités de nos modes de fonctionnement. Aussi, le Conseil d'Etat, en partenariat avec l'Université de Genève et l'association Open Geneva, lance un fonds d'innovation de crise et de résilience, devant permettre au canton de s'adapter aux défis présents et futurs, de façon novatrice et collective. Cette nouvelle mesure d'aide à l'économie genevoise se veut également un soutien aux acteurs de la Genève internationale et à la population dans son ensemble.

L'aptitude à faire face à une crise, à trouver des parades efficaces et à rebondir, est devenue critique dans un monde ponctué de changements brusques, où l'interconnexion numérique s'accélère au rythme des fragilités dues au changement climatique et à la surexploitation de la biosphère. Le nouveau fonds doit ainsi mobiliser et mettre en commun les ressources financières, l'expertise et les infrastructures présentes sur le territoire genevois, pour établir rapidement une dizaine d'innovations disruptives, destinées à surmonter les conséquences immédiates de la pandémie du COVID-19. Son but est également de préparer l'avenir, en renforçant la résilience et la durabilité du tissu économique genevois.

L'objectif de ce fonds spécifique n'est donc pas de se substituer aux pertes de chiffre d'affaires des PME genevoises provoquées par le coronavirus, mais de générer des opportunités de création de valeur et de valider de nouveaux modèles d'affaires. Pour ce faire, un processus collaboratif d'innovation ouverte (hackathon, fast-prototyping, tests d'engagement des utilisateurs, etc.) sera déployé courant juin. Les projets qui en seront issus pourront être par la suite rapidement adaptés aux conditions spécifiques de chaque entreprise ou organisation.

Un large ensemble d'entreprises du canton, des acteurs de la Genève internationale, le monde académique genevois et des fondations ont déjà confirmé leur participation au dispositif prévu. Ce dernier est, dans sa phase initiale, soutenu à hauteur de 20'000 francs par le canton. A cette somme d'amorçage s'ajoutent 20'000 francs supplémentaires de la part d'Open Geneva. Des contributions "en nature" (matériel, etc.) et des financements issus du secteur privé ainsi que de la philanthropie viendront compléter l'effort. Le Conseil d'Etat, l'Université de Genève et Open Geneva appellent l'ensemble des acteurs de la place à se joindre à cette démarche commune, en contactant Open Geneva.

Crise alimentaire: attribution d'un million de francs aux Colis du Cœur

Le Conseil d'Etat a pris un arrêté avalisant une proposition de l'organe genevois de répartition des bénéfices de la Loterie Romande de verser un montant d'un million de francs à la fondation Colis du Cœur. Celle-ci doit faire face à une augmentation très rapide des besoins de la population en raison de la crise sanitaire. La fondation apporte une aide alimentaire directe et simple à des personnes en grande précarité, et se trouvera à brève échéance en rupture de trésorerie. L'aide versée couvrira ses besoins jusqu'à fin juin.

Le département de la cohésion sociale a approuvé une modification du règlement de fonctionnement de l'organe de répartition de la Loterie Romande, pour lui permettre de délibérer en urgence sur ce soutien. Il reste attentif à l'évolution de la situation de l'urgence alimentaire et travaille à une consolidation des ressources nécessaires à moyen terme pour cette fondation. Pour rappel, l'organe de répartition des bénéfices de la Loterie Romande est chargé de gérer, sur délégation du Conseil d'Etat, le fonds du même nom, qui destine à l'utilité publique les bénéfices réalisés par la Loterie Romande.

Naturalisations: prestations de serment en cas de situation sanitaire extraordinaire

Le Conseil d'Etat a soumis au Grand Conseil un projet de modification de la loi sur la nationalité genevoise (LNat – A 4 05) permettant d'avoir recours à une procédure de prestation de serment alternative en cas de situation sanitaire extraordinaire.

La pandémie de COVID-19 à laquelle la Suisse est confrontée a contraint les autorités fédérales et cantonales à prendre des mesures sanitaires en vue de protéger la population. Le Conseil fédéral a en particulier décidé d'interdire toutes les manifestations publiques ou privées, y compris les manifestations sportives et les activités associatives, ainsi que les rassemblements de plus de cinq personnes dans l’espace public. Le canton de Genève doit ainsi adapter, dans le cadre fixé par l'ordonnance fédérale 2 COVID-19, sa procédure portant sur la prestation de serment en matière de naturalisation, afin de respecter les mesures de lutte contre le coronavirus préconisées par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).

La loi sur la nationalité genevoise est complétée par un nouvel article 58 qui permet de déroger à la prestation publique de la prestation de serment en ayant recours à une autre procédure, à même de respecter le droit fédéral et les règles de distanciation sociale préconisées par l’OFSP. Ainsi, la cérémonie publique de prestation de serment peut être remplacée, au besoin, par un engagement solennel écrit de l’étranger admis à la naturalisation, dont le Conseil d'Etat prend acte et que l’un de ses représentants contresigne.

Levée de l'interdiction des visites au sein des établissements pour personnes handicapées

Le Conseil d'Etat a décidé de ne pas reconduire l'arrêté relatif à l'interdiction des visites dans les établissements accueillant des personnes en situation de handicap (EPH). Ainsi, dès le 11 mai 2020, les visites seront à nouveau possibles dans les EPH dans des conditions permettant d'assurer le respect des normes sanitaires de l'OFSP. Comme de nombreux autres domaines de la société, la levée des mesures doit se faire de manière progressive et encadrée pour assurer la sécurité des personnes accueillies, de leurs proches et du personnel.

Les directions des différents EPH ont déterminé les conditions de déroulement des visites afin d'assurer le respect des normes sanitaires recommandées. Les visites pourront ainsi avoir lieu sur rendez-vous et se dérouleront dans des lieux définis au sein des différents établissements. L'évolution de la situation sanitaire et des recommandations des autorités détermineront l'adaptation de ces conditions à l'avenir.

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Football

Une anomalie à corriger

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La Suisse veut poursuivre le redressement entamé contre le Bélarus (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Trois jours après avoir battu 5-0 une équipe qui jouerait le maintien en Super League, la Suisse accueille à Genève un adversaire tout heureux d'avoir partagé à domicile l'enjeu avec le Kosovo.

Le tour préliminaire de l'Euro 2024 ne provoque pas encore le grand frisson.

Murat Yakin et ses joueurs n'auront toutefois pas le droit à l'erreur ce mardi face à Israël. Après la promenade de Novi Sad contre le Bélarus dans une rencontre qui risque de ne pas être comptabilisée dans le classement de ce groupe I en raison du soutien à la Russie du régime de Minsk dans la guerre en Ukraine mais qui a permis à Renato Steffen d'écrire une page d'histoire avec son hat-trick parfait, la Suisse se doit de vaincre. Pour marquer d'entrée de jeu son empreinte dans ce tour préliminaire et, bien sûr, pour être en phase avec l'objectif avoué: gagner les dix rencontres de cette campagne. Elle espère remporter le deuxième dans un stade qui ne laissera pas apparaître des vides béants. Les 11'500 billets vendus jusqu'à lundi ne préfigurent malheureusement pas un immense succès populaire pour cette rencontre.

S'il reconnaît ne pas être féru de statistiques, Murat Yakin ne doit certainement pas ignorer que la Suisse n'a encore jamais battu Israël en quatre rencontres officielles. Que c'est justement contre cet adversaire que le Bâlois avait honoré sa 49e et dernière sélection le 9 octobre 2004 à Tel Aviv. Sorti peu après l'heure de jeu sur blessure, le défenseur n'avait pas vraiment rayonné lors de ce match conclu sur un score de 2-2.

La troisième "force"

Le temps est donc venu corriger enfin cette anomalie face à une sélection qui occupe le 76e rang du classement FIFA, mais qui se profile comme la troisième "force" de ce groupe I derrière la Suisse et la Roumanie, mais devant le Kosovo, le Bélarus et Andorre. Israël ne s'est jamais hissé dans une phase finale depuis son affiliation à l'UEFA en 1994. Les Israéliens restent toutefois sur une dernière campagne réussie avec une promotion en Ligue A de la Ligue des Nations dans un groupe qui comprenait l'Islande et l'Albanie. Dans l'équipe appelée à affronter la Suisse, on ne trouve qu'un seul joueur qui évolue régulièrement dans l'un des cinq grands championnats en la personne du demi de Fulham, Manor Solomon.

"Il est clair que l'issue de cette rencontre est entre nos mains. A nous de faire le nécessaire contre une équipe qui joue un football très offensif avec deux latéraux qui sont presque des attaquants, souligne Murat Yakin. Je demanderai à mes joueurs de presser l'adversaire tout de suite". Le sélectionneur devrait reconduire le onze victorieux même si, dit-il, la réflexion est ouverte pour donner davantage de punch à son flanc droit.

Buteur à Novi Sad, Zeki Amdouni devrait ainsi à nouveau sortir du banc pour insuffler, faut-il l'espérer, le même élan qu'en Serbie. "Il est important que des joueurs comme Amdouni bénéficient aujourd'hui déjà d'un temps de jeu conséquent, souligne Murat Yakin. Il ne faut pas les lancer seulement le jour où les circonstances l'exigeront." Le discours vaut également pour Fabian Rieder. Le buteur du FC Bâle et le joyau des Young Boys sont appelés à tenir un rôle en vue dans cette campagne.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Suisse:racisme systémique, droit à l'IVG menacé, climat pas protégé

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Alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande la dépénalisation totale de l'IVG, l'initiative en ce sens déposée par la conseillère nationale Léonore Porchet (Vert-e-s/VD) en mai 2022 a été rejetée en mars 2023. (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

Le racisme est systémique en Suisse, le droit à l'avortement menacé et les mesures prises contre le réchauffement sont insuffisantes: ce sont quelques-unes des critiques émises mardi par Amnesty International (AI) contre la Suisse dans son rapport annuel.

S'agissant du racisme, le Groupe de travail d’experts sur les personnes d’ascendance africaine de l'ONU, en visite en Suisse début 2022, a notamment recommandé l’interdiction du profilage racial, ainsi que la création de mécanismes civils de plainte indépendants dotés d’un pouvoir de surveillance et disciplinaire sur la police dans chaque canton, rappelle l'organisation de défense des droits humains.

Droit à l'avortement, viol

Le droit à l'avortement est quant à lui menacé. Deux initiatives lancées en décembre 2021 par des membres de l’UDC dans le but d'en restreindre l’accès sont en cours.

Alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande la dépénalisation totale de l'IVG, l'initiative en ce sens déposée par la conseillère nationale Léonore Porchet (Vert-e-s/VD) en mai 2022 a été rejetée en mars 2023.

Le Parlement n'a par ailleurs toujours pas réussi à se mettre d'accord sur une redéfinition du viol. Contrairement au Conseil national, le Conseil des Etats ne veut pas se fonder sur la notion de consentement. L'approche "Seul un oui est un oui" serait pourtant conforme aux observations du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, relève Amnesty.

Climat: la Suisse n'en fait pas assez

Du côté du climat, la Suisse n'en fait pas assez. En avril, le recours des Aînées pour le climat, dans lequel des femmes âgées affirment que leur état de santé s’est dégradé parce que la Suisse n’a pas pris les mesures nécessaires contre le réchauffement, a été attribué à la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg.

Les recourantes avaient auparavant été déboutées en Suisse jusque devant le Tribunal fédéral. La proposition du Parlement visant à inscrire dans la loi l’objectif de zéro émission nette d’ici à 2050 et à définir de nouvelles mesures pour les différents secteurs est elle suspendue à l’issue de la votation populaire du 18 juin prochain.

Asile

Dans le domaine de l'asile, l’aide rapidement accordée aux personnes fuyant le conflit en Ukraine contraste fortement avec les failles de la réglementation appliquée aux demandeurs d’asile venant d’autres pays et admis à titre provisoire, pointe AI.

En raison de l’arrivée de réfugiés ukrainiens, des projets visant à améliorer les conditions de vie dans les centres d’asile fédéraux ont été différés. Des personnes ont aussi été partiellement entravées pendant leur renvoi forcé, et les droits des enfants n’ont pas été suffisamment pris en compte.

Les droits des 1,8 million de personnes handicapées que compte la Suisse ne sont pas non plus assez respectés. En mars 2022, le Comité des droits des personnes handicapées de l'ONU a ainsi considéré que la Suisse avait violé ces droits en raison de l’absence de "stratégie exhaustive de mise en ½uvre" de la Convention ad hoc.

Loi sur le renseignement

Le projet de révision de la loi fédérale sur le renseignement a été fortement critiqué, car élargissant les pouvoirs déjà très étendus des services de renseignements au détriment des droits fondamentaux. En septembre, le Conseil communal de la ville de Saint-Gall a décidé d’interdire la surveillance biométrique dans l’espace public.

Enfin, la Cour européenne des droits de l’homme a donné raison à la Communauté genevoise d’action syndicale (CGAS), constatant une violation du droit à la liberté de réunion pacifique dans l'interdiction des manifestations prononcée en raison de la pandémie de Covid-19.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Claude Wild met en garde contre le "fétichisme de la neutralité"

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La neutralité doit servir les valeurs de la Suisse et la sécurité du pays, estime Claude Wild (archives). (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

Claude Wild, l'ancien ambassadeur de Suisse à Kiev, exprime des doutes sur l'interdiction de la réexportation d'armes de fabrication suisse à l'Ukraine. La Suisse doit prendre cette décision en tenant compte de ses propres intérêts en matière de sécurité, estime-t-il.

Le fait que la Suisse ne puisse pas faire partie d'une alliance militaire ou livrer directement des armes est bien compris en Ukraine, a déclaré lundi M. Wild dans l'émission "Talk täglich" de Tele Züri. Il est en revanche "très difficile" d'expliquer que le pays bloque également les livraisons d'armes indirectes.

"On peut aussi se demander si c'est vraiment dans l'intérêt de la sécurité de la Suisse", a ajouté le diplomate. Car la neutralité ne doit pas signifier que l'on soutient indirectement l'agresseur. En fin de compte, la neutralité doit servir les valeurs de la Suisse et la sécurité du pays, estime-t-il. "Nous n'avons aucun intérêt à devenir les idiots utiles d'un agresseur. La Suisse doit veiller à ne pas tomber dans un "fétichisme de la neutralité".

Ces déclarations ont pour toile de fond des demandes émanant notamment de l'Espagne de l'Allemagne et du Danemark pour transmettre à Kiev du matériel de guerre fabriqués en Suisse. Le Conseil fédéral s'y est jusqu'à présent toujours opposé, invoquant le droit de la neutralité et la loi sur le matériel de guerre.

Le débat se poursuit au Parlement

Deux interventions demandant un assouplissement des dispositions relatives à la réexportation ont échoué au Parlement lors de la session de printemps. Plusieurs initiatives parlementaires sur ce thème sont encore en suspens.

Claude Wild sera à l'avenir le représentant permanent de la Suisse auprès du Conseil de l'Europe à Strasbourg. Le Conseil fédéral a mi-mars nommé Félix Baumann, jusqu'alors ambassadeur auprès de la Conférence du désarmement de l'ONU à Genève, pour succéder à Claude Wild. Il représentera les intérêts de la Suisse en Ukraine mais aussi en Moldavie, avec pour résidence Kiev.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

Le futur géant UBS-CS à l'épreuve des gendarmes de la concurrence

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Les autorités de la concurrence de différents pays pourraient trouver à redire au rachat de Credit Suisse par UBS (archives). (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Le droit de la concurrence risque de rattraper la lourde fusion entre Credit Suisse et UBS. Hormis les autorités suisses, les régulateurs dans l'UE, aux Etats-Unis et dans d'autres pays pourraient examiner un éventuel démantèlement du futur géant bancaire helvétique.

L'union forcée dévoilée le 19 mars par le Conseil fédéral donne le tournis: l'entité fusionnée détiendra 5000 milliards de dollars d'avoirs sous gestion dans les seules activités réunies de gestion de fortune et d'actifs. Elle se classera dès lors numéro deux mondial de la gestion de fortune et numéro trois international dans la gestion d'actifs, selon les documents publiés par la banque aux trois clés.

En Suisse aussi, le couple UBS Credit Suisse sera gigantesque avec 333 milliards de dépôts clients pro forma, loin devant d'autres établissements d'importance systémique comme Raiffeisen (208 milliards de dépôts), la Banque cantonale de Zurich (97 milliards) et Postfinance (90,4 milliards).

Le 19 mars, Urban Angern, directeur de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma), avait expliqué que le gendarme de la concurrence avait le droit de se substituer à la Commission de la concurrence (Comco). Cette dernière est consultée "et la Finma peut prendre une décision en tenant compte de la stabilité financière", avait-il soutenu.

Depuis, des voix se sont élevées pour réclamer un contrôle plus approfondi. UBS "est bien trop grande pour la Suisse", a lancé dimanche à la RTS l'ex-conseiller fédéral UDC Christoph Blocher, espérant que "les autorités cartellaires procèderont à sa division". La ministre des Finances Karin Keller-Sutter a pour sa part dit à la SRF ne pas exclure à plus longue échéance une séparation des activités helvétiques de Credit Suisse.

Garder de la place pour la concurrence

Thomas Jordan est aussi plus nuancé que l'ex-tribun zurichois. "UBS sera une très grande banque et le sujet de la concurrence sera important", a estimé jeudi dernier le patron de la Banque nationale suisse (BNS). "Nous devons nous assurer qu'il y aura, à l'avenir, suffisamment de place en Suisse pour la concurrence bancaire."

Interrogé sur d'éventuelles cessions d'activités pour tenir compte des règles de la concurrence, UBS n'a souhaité apporter de commentaire.

"Dans ce cas exceptionnel, la Finma s'est substituée à la Comco pour analyser l'opération, car elle a estimé que cette concentration bancaire était nécessaire pour protéger les créanciers", a expliqué à l'agence AWP Isabelle Chabloz.

Pour la professeure ordinaire et titulaire de la chaire de droit économique à l'Université de Fribourg, "une analyse approfondie sera faite des différents marchés dans lesquels les deux banques sont actives, afin de déterminer s'il y a création ou renforcement d'une position dominante. Si tel devait être le cas, la fusion devrait encore pouvoir être assortie de charges, par exemple la vente de certaines filiales ou de certaines activités".

Christian Bovet, professeur ordinaire au département de droit public à l'université de Genève et docteur en droit, a pour sa part rappelé que la Finma peut faire "une appréciation sous l'aspect de la protection des déposants et non du droit de la concurrence. La loi prévoit toutefois une consultation de la Comco".

"Nous sommes dans la situation exceptionnelle où la Finma décide et non la Comco et on se retrouve avec une forme d'immunité en termes de contrôle des concentrations. C'est une situation exceptionnelle qui ne s'est jamais présentée auparavant", a ajouté M. Bovet.

L'UE et les Etats-Unis pourraient s'en mêler

Selon ce dernier, "après la fusion entre les deux banques, les règles ordinaires s'appliqueront à cette nouvelle entité en matière de position dominante et d'abus de position dominante. Si la nouvelle banque devait par exemple abuser de sa position dominante dans une certaine activité et région géographique, la Comco pourrait intervenir et imposer des amendes pour abus de position dominante". Le retour au droit ordinaire entrera en vigueur dès le moment où la fusion sera effective.

Abondant en ce sens, Mme Chabloz a précisé qu'"indépendamment de la décision finale de la Finma, la Comco pourra toujours intervenir à l'avenir si UBS devait abuser de sa position dominante dans les marchés qui auront été identifiés comme problématiques durant la phase d'examen."

La nouvelle entité étant active au niveau international, d'autres régulateurs pourraient s'en mêler. "Dans l'UE, la Commission européenne va intervenir pour évaluer toute opération de cession. Aux Etats-Unis, la procédure est un peu plus complexe avec l'intervention de l'autorité américaine de la concurrence", la FTC ou l'Antitrust division, détaille M. Bovet. Des régulateurs en Asie pourraient également intervenir.

"Les règles suisses disent que l'entité fusionnée est immunisée en vertu du droit suisse, mais pour la Commission européenne il y a tout de même fusion et une concentration qui a lieu", a estimé M. Bovet.

"La fusion doit encore être notifiée aux autorités de la concurrence étrangères", a rappelé Mme Chabloz, soulignant qu'"il appartiendra alors à ces autorités de déterminer si la fusion peut être autorisée avec ou sans charges".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Genève

Médicaments fractionnés : la pilule est dure à avaler pour les pharmaciens

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KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Délivrer des médicaments en quantités fractionnées. C’est ce que préconise Berne depuis jeudi dernier. Cette nouvelle mesure inquiète les pharmaciens du canton qui craignent une surcharge de travail administratif, de sécurisation et de logistique afin de pouvoir garantir une sécurité de remise pour les patients. 

Cette recommandation a été émise par la task force "Pénurie de médicaments". La mesure concerne certains antibiotiques et opioïdes, touchés par une forte pénurie.

L'Office fédéral de l'approvisionnement économique du pays (OFAE) a expliqué mercredi dernier qu'au vu des difficultés d'approvisionnement actuelles, il n'est plus possible d'assurer la livraison de toutes les tailles d'emballages existantes. Les emballages originaux contiennent souvent davantage de médicaments qu'il n'en faut aux patients pour leur traitement et les médicaments restants risquent d'être éliminés.

La task force recommande donc de prescrire et délivrer en quantités fractionnées les médicaments touchés par une pénurie lorsque la taille d'emballage requise pour le traitement n'est pas livrable. Cette mesure permet de répartir les médicaments disponibles sur un plus grand nombre de patients et d'éviter l'élimination des emballages entamés, poursuit l'OFAE.

Reste que cette nouvelle mesure inquiète les officines car impossible à mettre en place en quelques jours. Elle va aussi engendrer énormément de travail pour pouvoir garantir une sécurité de remise aux patients. C'est ce qu'explique Rémi Lafaix,  président de PharmaGenève, la faîtière des pharmacies du canton.

Rémi Lafaix Président de PharmaGenève

Pour Rémi Lafaix, cette solution de fractionner les médicaments n'est pas pérenne.

Rémi Lafaix Président de PharmaGenève

La pénurie s'aggrave en Suisse, avec une longue liste des médicaments indisponibles ou disponibles seulement en quantité limitée . L'amoxicilline en fait partie.

Rémi Lafaix Président de PharmaGenève

Précisons que l'amoxicilline ne fait pas partie des médicaments pouvant être délivrés en quantités fractionnées.

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