Partout en Suisse, la grève des femmes a commencé. Comme le 14 juin 1991, le but de ce mouvement c’est de dénoncer les inégalités entre hommes et femmes. Et de montrer comme le dit le slogan que si “Les femmes sont bras croisés, le pays perd pied”. Les actions ont débuté dans la nuit.
A Lausanne, la cathédrale a flambé en violet. C’est la couleur de ralliement de cette journée d’action. Puis, les femmes se sont réunies autour d’un feu place de la Riponne. Elles ont jeté dans les flammes des soutiens-gorge ou encore des gants de ménage. Symbolisant notamment l’inégalité dans les tâches domestiques, encore majoritairement confiées aux femmes.
A Yverdon, le collectif local de la grève des femmes a renommé les rues du centre-ville pour leur donner des noms féminins.
A Sion, une centaine de manifestantes étaient devant le Grand Conseil, elles ont accueilli ce matin les parlementaires à grands coups de slogans féministes. Demandant une plus grande représentation des femmes en politique. Mais aussi des rentes équilibrées.
A Berne, le Conseil national a symboliquement interrompu ses débats de 11 h à 11 h 15. La présidente socialiste a justifié cette pause en affirmant que “la parité nous concerne tous et que sa réalisation sera bénéfique pour l’ensemble de la société.”
A Genève, ça a commencé à minuit, à deux pas du Petit Palace. Là où, en août 2018, un groupe de femmes avait été agressé. Une façon de dénoncer le fléau des violences faites aux femmes. A noter, la police a confisqué les casseroles de manifestantes pour éviter qu’elle ne fassent trop de bruit. A la gare Cornavin avait lieu une distribution de tracts. Là, c’est la police des transports qui leur a demandé de quitter l’intérieur de la gare. Elles ont poursuivi leur action à l'extérieur.
Dans les quartiers et les communes genevoises, depuis ce matin, les femmes se rassemblent. Elles finissent les dernières pancartes, se parent de violet. Et à midi, plusieurs lieux proposent de manger ou de pique-niquer ensemble.
Le point d’orgue ce sera 15h24. C’est le moment où les femmes en grève doivent quitter leurs lieux de travail pour rejoindre la plaine de Plainpalais. L’heure a été choisie au niveau national parce qu’elle symbolise le moment où les femmes ne sont plus payés vu l’écart de salaire moyen de 20% entre les hommes et les femmes.
Puis, c’est à 17h que le cortège partira de la plaine pour un parcours de 2 heures. Selon MétéoSuisse, le temps s'annonce sec.
A 19h, la manifestation rejoindra le parc des Bastions pour un festival intitulé “Bastions de l’égalité”.
@marie_prieur