Rejoignez-nous

Actualité

Les files de sans-papiers à Genève secouent les Helvètes

Publié

,

le

Les files de sans-papiers qui viennent chercher de la nourriture ont peu de chance d'être vues en Suisse alémanique. (©KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Les files de sans-papiers à Genève ont ébranlé plus d'un Suisse. A Zurich, Bea Schwager, qui dirige le point de contact avec cette population, se dit secouée: "on n'a pas l'habitude de voir de telles images en Suisse".

Mais la Zurichoise n'est pas étonnée, dit-elle dans les colonnes du SonntagsBlick: la vie pour les sans-papiers est aussi dure après deux mois de pandémie dans la capitale économique de la Suisse.

A Genève, des colis alimentaires ont été distribués pour la seconde semaine de suite samedi aux Vernets, à l'appel de la Caravane de Solidarité. Au vu de la forte affluence, les 1683 colis n'ont pas suffi. Une nouvelle distribution aura lieu la semaine prochaine.

Six heures d'attente

Les partenaires s'inquiètent face à l'augmentation, chaque semaine, du nombre de personnes fragilisées par la crise liée au Covid-19 qui attendent pendant des heures pour ces colis, tout en saluant la solidarité des donateurs, a indiqué samedi la Ville de Genève, qui a coordonné l'opération. Certaines personnes ont patienté pendant six heures.

Des villes comme Zurich, Berne ou Bâle distribuent aussi de la nourriture aux personnes qui ont en besoin, mais on ne voit pas des files sur la voie publique comme à Genève.

Les sans-papiers sont peut-être un peu plus nombreux en Suisse romande, estime la Zurichoise, tandis que cette population est estimée à 90'000 personnes dans toute la Suisse. "Mais ce n'est pas la raison pour laquelle on ne voit pas les mêmes scènes à Zurich qu'à Genève", poursuit-elle.

"En Suisse alémanique, les sans-papiers ne s'exposeraient jamais ainsi car ils ont peur de se faire arrêter par la police puis expulser", explique la spécialiste. Certes les mêmes lois en la matière s'appliquent dans toute la Suisse, mais l'appréciation n'est pas la même.

"Les sans-papiers subissent moins de contrôles en Suisse romande et osent davantage se déplacer", poursuit-elle. On se souvient en outre qu'en 2017-18, Genève a régularisé plus de 2000 sans-papiers dans l'opération Papyrus.

Près de 800 donateurs

A Genève vendredi, quelque 800 donateurs privés avaient déposé leurs paquets dans la journée. De son côté, la banque alimentaire Partage a fourni quelque huit tonnes de pâtes, riz, huile, sucre, conserves et produits d’hygiène. Les colis ont été améliorés avec de l’avoine, du cacao et du café. En outre, des producteurs locaux ont offert quatre tonnes de produits frais qui ont fait l'objet de colis séparés.

Des services municipaux, les Hôpitaux universitaires, des associations et organisations non gouvernementales ainsi que 80 bénévoles ont contribué à l'opération. Samedi, 662 personnes ont été enregistrées dans la base de données des Colis du Coeur, qui a soutenu 7700 personnes cette semaine en leur adressant un bon d’une valeur de 50 à 150 francs, selon la taille de la famille.

La plupart des sans-papiers viennent d'Amérique latine, mais aussi d'Asie et d'Afrique, dit Bea Schwager. Les femmes travaillent souvent comme baby-sitter ou femme de ménage. On retrouve aussi les hommes dans le nettoyage, mais encore sur les chantiers, dans les cuisines de restaurants ou comme jardinier.

1 commentaire

1 commentaire

  1. Delley

    12 mai 2020 à 10 h 31 min

    Les sans papiers es une chose bien reel! Mais n oublions pas tous les suisses qui sont a la rue comme moi et un tres grand nombre de suisses qui n ont plus rien et que l etat ne fait pas grand choses pour eux !!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

International

Les Etats-Unis vont imposer de nouvelles sanctions contre l'Iran

Publié

le

La plupart des missiles et drones iraniens ont été interceptés. (© KEYSTONE/AP/Tsafrir Abayov)

Les Etats-Unis vont imposer de nouvelles sanctions contre l'Iran après l'attaque lancée contre Israël le week-end dernier, a annoncé mardi la Maison-Blanche. Washington "s'attend" à ce que ses alliés en fassent de même.

"Dans les prochains jours, les Etats-Unis vont imposer de nouvelles sanctions visant l'Iran, dont ses programmes de drones et missiles", son corps des gardiens de la révolution et son ministère de la défense, a détaillé dans un communiqué Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale.

"Ces nouvelles sanctions, ainsi que d'autres mesures, vont poursuivre la pression continue exercée sur l'Iran afin d'endiguer et de détériorer ses capacités militaires", a ajouté M. Sullivan.

Il a aussi fait savoir que les forces américaines vont s'attacher à hausser leur niveau de préparation pour faire face à d'éventuelles nouvelles frappes de drones et missiles venues d'Iran.

L'Iran a lancé des centaines de drones et de missiles en direction du territoire israélien dans la nuit de samedi à dimanche.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Historien italien renvoyé en justice pour diffamation envers Meloni

Publié

le

La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni réclame 20'000 euros de dommages et intérêts (archives). (© KEYSTONE/AP/Andrew Medichini)

Un historien italien connu a été renvoyé mardi en justice pour diffamation envers la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, qui avait porté plainte. L'intellectuel de 81 ans l'avait traitée de "néonazie dans l'âme".

Le procès s'ouvrira le 8 octobre à Bari, dans le sud de l'Italie. Ex-professeur de philologie grecque et latine à l'université de Bari, Luciano Canfora avait déclaré lors d'un débat dans un lycée de cette ville, en avril 2022, avant l'accession au pouvoir de Mme Meloni, qu'elle était "néonazie dans l'âme".

"Quand on dit néonazi, on ne pense pas à quelqu'un qui commet des crimes, des assassinats, on pense à quelqu'un qui a encore des idées, des approches morales qui se réfèrent à ce passé", a déclaré M. Canfora à l'AFP.

Il rappelle que dans son autobiographie "Io sono Giorgia" ("Giorgia Meloni - Mon itinéraire" en français), publié en 2021, la cheffe de Fratelli d'Italia (FDI, extrême droite) revendique avoir "pris le relai de Giorgio Almirante".

"La vérité m'est encore plus chère"

Giorgio Almirante (1914-1988) était, pendant la période fasciste, éditeur du journal "Défense de la race", dont les premiers numéros coïncident avec les lois raciales contre les juifs votées en 1938.

"M. Almirane était sous-secrétaire à la culture populaire de la République sociale italienne (RSI). La RSI était un Etat satellite du troisième Reich", précise M. Canfora pour expliquer l'expression "néonazi dans l'âme".

L'historien, soutenu par de nombreux intellectuels italiens et étrangers, ne regrette pas ses propos, utilisant un dicton latin pour expliquer sa position: "Platon m'est cher, mais la vérité m'est encore plus chère".

La cheffe du gouvernement italien réclame dans ce procès 20'000 euros de dommages et intérêts.

Mme Meloni a déjà gagné en octobre un procès pour diffamation contre l'écrivain et journaliste Roberto Saviano, condamné à 1000 euros d'amende avec sursis pour avoir traité de "salauds" Mme Meloni et Matteo Salvini, le chef de la Ligue anti-immigration aujourd'hui vice-premier ministre, en commentant le décès d'un nourrisson de six mois lors d'un naufrage.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

La sélection du jury s'accélère au procès de Donald Trump

Publié

le

Le juge de New York a lancé durant l'audience de mardi une sèche mise en garde au prévenu Donald Trump, qui a semblé murmurer quelques mots à l'une des jurées potentielles. (© KEYSTONE/AP/Christine Cornell)

Le tribunal de Manhattan est parvenu mardi à choisir sept des douze citoyens chargés de juger Donald Trump au procès historique qui percute la campagne électorale de l'ancien président américain. La sélection des autres jurés doit se poursuivre ces prochains jours.

Au bout de la deuxième journée d'audience, les sept jurés, certains fébriles, d'autres souriants, ont été invités par le juge à remplir une rangée de leur box, avant de prêter serment devant le tribunal, debout, la main droite levée.

Tous ont vu leur vie scrutée: d'abord en répondant à un long questionnaire général sur leur profession, situation familiale, sources d'information, centres d'intérêts, et leur opinion sur Donald Trump, avant de se soumettre à des questions encore plus détaillées de l'accusation ou de la défense, qui a traqué tout signe de partialité possible à l'encontre du prévenu, jusque dans leurs publications sur les réseaux sociaux.

"La question n'est pas de savoir si quelqu'un est d'accord politiquement avec votre client. La question, c'est de savoir s'ils peuvent le juger de manière juste et impartiale", a rappelé le juge à la défense.

Mise en garde à Trump

Le magistrat, que Donald Trump qualifie de "corrompu" ou de "juge anti-Trump", a également lancé une sèche mise en garde au prévenu, qui a semblé murmurer quelques mots à l'une des jurées potentielles. "Je ne laisserai pas intimider des jurés dans mon tribunal", a lancé le juge aux avocats de Donald Trump, les sommant de brider leur client.

Pour être complet, le panel doit compter cinq jurés titulaires de plus, ainsi que six suppléants. Le juge a l'intention d'avancer et de clore le processus en une semaine. Il a annoncé que les plaidoiries d'ouverture de l'accusation et de la défense commenceraient lundi.

En pleine campagne présidentielle pour être réélu à la Maison-Blanche, Donald Trump, 77 ans, doit assister, en silence, à ce long et fastidieux processus de sélection du jury, au moment où son rival démocrate, l'actuel président américain Joe Biden, fait campagne sur le terrain dans sa ville natale de Scranton, dans l'Etat de Pennsylvanie (nord-est), crucial pour l'élection de novembre.

"Persécution politique"

"Je devrais être en ce moment même en Pennsylvanie et en Floride, dans beaucoup d'autres États, en Caroline du Nord, en Géorgie, en train de faire campagne", a ajouté Donald Trump, avant de s'asseoir dans son fauteuil de prévenu. "Tout cela vient de la Maison-Blanche", a encore déclaré celui qui qualifie ses affaires judiciaires de "persécution politique".

Donald Trump est poursuivi pour des paiements destinés à acheter le silence de l'ancienne star de films X Stormy Daniels, à quelques jours du scrutin de 2016 qu'il avait remporté sur le fil face à la candidate démocrate Hillary Clinton.

Plus de trois ans après avoir quitté la Maison-Blanche dans le chaos, il encourt en théorie une peine de prison. Cela ne l'empêcherait pas d'être candidat au scrutin présidentiel du 5 novembre, où il rêve d'une revanche sur Joe Biden, mais projetterait la campagne dans l'inconnu.

S'il était déclaré non coupable, ce serait un succès majeur pour le candidat républicain. D'autant plus qu'il est parvenu à force de recours à différer ses trois autres procès au pénal, deux pour tentatives illicites d'inverser les résultats de l'élection de 2020, et un pour gestion supposément désinvolte de documents classifiés.

Falsifications comptables

Donald Trump est inculpé de falsifications de documents comptables de son entreprise, la Trump Organization, qui auraient eu pour but de cacher, sous couvert de "frais juridiques", le paiement de 130'000 dollars à l'ex-vedette de la pornographie Stormy Daniels par son avocat personnel de l'époque, Michael Cohen.

En échange, cette dernière avait accepté de taire une relation sexuelle avec le milliardaire en 2006. Donald Trump a toujours nié cette relation et sa défense assure que les paiements relevaient de la sphère privée. Mais le procureur entend démontrer qu'il s'agit bien de manoeuvres frauduleuses pour cacher des informations aux électeurs quelques jours avant le vote.

"Personne ne peut sérieusement contester que la raison pour laquelle lui [Michael Cohen, ndlr] et Trump ont mis au point ce stratagème était de priver les électeurs d'informations qui auraient pu changer le résultat d'une élection extrêmement serrée", a ainsi expliqué l'analyste judiciaire Norman Eisen pour la chaîne CNN.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Sport

Paris et Dortmund renversent la table

Publié

le

Kylian Mbappé transforme le penalty du 3-1. (© KEYSTONE/EPA/Alberto Estevez)

Paris l’a fait ! Sept ans après le cauchemar de la remontada, le PSG a découvert que l’ivresse du bonheur était aussi possible à Barcelone.

Sans doute aidés par l’intransigeance de l’arbitre roumain Istvan Kovacs, les Parisiens se sont qualifiés pour les demi-finales de la Ligue des Champions. Battus 3-2 au Parc des Princes mercredi dernier, ils se sont imposés 4-1 à Montjuic grâce à des réussites d’Ousmane Dembélé, de Vitinha et à un doublé de l’incontournable Kylian Mbappé. Ils avaient pourtant concédé l’ouverture du score à la 12e minute lorsque Raphina avait surgi sur un centre de Lamine Yamal. A cet instant, la soirée s'annonçait bien longue pour le PSG...

Mais ce match a basculé peu avant la demi-heure avec l’expulsion de Ronald Araujo. L’Uruguayen a vu rouge pour une faute de dernier recours sur Bradley Barcola, cet ailier qui avait failli filer à St. Gall il y a 15 mois mais qui fut bien l’homme de la révolte à Montjuic. A onze contre dix, le PSG a vraiment fait ce qu’il fallait pour renverser le cours de ce quart de finale.

Même si le FC Barcelone aurait pu revenir dans la course à la qualification en fin de match malgré son infériorité numérique, le succès du PSG n’a rien d’usurpé. L’équipe a témoigné de cette force de caractère qui lui avait cruellement manqué six jours plus tôt.

Trois minutes pour un K.O.

En demi-finale, le PSG retrouvera le Borussia Dortmund de Gregor Kobel qu’il avait affronté l’automne dernier en phase de poules. Les Allemands ont éliminé l’Atlético Madrid au terme d’une double confrontation qui restera dans les mémoires. Après leur défaite 2-1 à Madrid, ils ont gagné 4-2 un match retour un peu fou devant un public en délire. Le Borussia a forcé la décision en l’espace de trois minutes avec le 3-2 de la tête de Niclas Füllkrug (71e) et le 4-2 sur la frappe de Marcel Sabitzer (74e) .

Impuissant sur les deux réussites madrilènes, Gregor Kobel s’invitera pour la première fois dans le dernier carré de la Ligue des Champions. Le no 2 de l’équipe de Suisse aura sans doute à c½ur de marquer les esprits juste avant l’Euro. Histoire de se rappeler au bon souvenir de Murat Yakin.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

International

La Zambie demande plus de 900 millions face à la sécheresse

Publié

le

Le phénomène El Nino, qui a commencé en 2023, provoque généralement une hausse des températures mondiales pendant une année. Actuellement, il provoque des sécheresses catastrophiques en Afrique australe, où le Zimbabwe (photo) et le Malawi ont eux aussi demandé de l'aide internationale. (© KEYSTONE/AP/Tsvangirayi Mukwazhi)

Le président de la Zambie Hakainde Hichilema a lancé un appel à l'aide mardi, assurant que son pays avait besoin d'une assistance "vitale" de plus de 900 millions de dollars. Cela pour faire face à la pire sécheresse de son histoire.

Dans un discours télévisé, il a expliqué que près de la moitié des vingt millions d'habitants de ce pays très pauvre d'Afrique australe avaient été touchés par cette sécheresse provoquée par le phénomène climatique El Nino.

Plus de six millions de personnes ont besoin d'une aide d'urgence, a-t-il ajouté. "La Zambie n'a connu que des précipitations extrêmement faibles cette année, provoquant la pire sécheresse jamais enregistrée", a-t-il expliqué.

Secteur agricole dévasté

Le secteur agricole est dévasté, récoltes et pâturages étant affectés. Mais la Zambie, qui a déclaré en février la sécheresse catastrophe nationale, n'a que 51 des 940 millions nécessaires pour y faire face, a-t-il ajouté.

"Le coeur lourd, au nom du gouvernement et du peuple de Zambie, nous lançons un appel à la communauté internationale, à nos partenaires dans le pays, au secteur privé, aux Eglises et aux organisations de la société civile, pour qu'ils soutiennent financièrement et matériellement notre plan pour limiter les effets dévastateurs de la sécheresse", a déclaré le président.

Le phénomène El Nino, qui a commencé en 2023, provoque généralement une hausse des températures mondiales pendant une année. Actuellement il provoque des sécheresses catastrophiques en Afrique australe, où le Zimbabwe et le Malawi ont eux aussi demandé de l'aide internationale.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture