Les chauffeurs Uber ont manifesté leur inquiétude pour l'avenir suite à la décision du Tribunal fédéral de ne pas les considérer comme indépendants mais comme salariés.
Une trentaine de chauffeurs Uber ont manifesté mardi matin devant le département de l’économie de Fabienne Fischer à Genève. Ils réclament de pouvoir toucher le chômage. Depuis vendredi et la décision du Tribunal fédéral, l'application a été fermée par Uber. Ils ne peuvent plus travailler et ne gagnent plus rien. Considérés auparavant comme indépendants, ils ne peuvent pas non plus s'inscrire au chômage. Ecoutez le témoignage d'Osman.
Ce matin, l'inquiétude était sur tous les visages, les factures continuent de tomber.
Salaires dus par Uber
Vers 10 heures, une délégation de chauffeurs a été reçue par la Conseillère d’Etat chargée de l’économie. Les chauffeurs se sont ensuite rendus au siège de la société, route de Saint-Julien. Fabienne Fischer leur a conseillé de réclamer leur salaire auprès d'Uber directement.
Les chauffeurs considérés comme indépendants jusqu'ici par la société américaine doivent reverser 27% du montant de la course à Uber. Pour Philippe Frézier, à l'origine d'une pétition en 2021 qui réclamait le maintien de l'indépendance, se considérer comme salarié est inacceptable.
Une nouvelle application
Pour eux, la solution passe par la création d'une application pour indépendant.
Vendredi la société Uber a décidé de suspendre son application, une décision soudaine qui a laissé de nombreux usagers sur le carreau selon Osman.
Rencontre prévue
Selon nos informations, la Conseillère d'Etat devrait rencontrer les dirigeants de la société américaines ce mercredi. Fabienne Fischer.
Notez qu'Uber doit s’acquitter également de cinq ans d’arriérés de charges sociales. Soit 5 ans avant octobre 2019, date du début de la procédure.