Les syndicats SSP et SIT ont déposé ce mercredi auprès de la Chancellerie d'Etat une pétition munie de plus de 4500 signatures. Elle exige une revalorisation immédiate et substantielle des salaires pour les métiers des soins et de l'entretien. Les syndicats signalent notamment le rôle clé joué par ces corps de métiers durant la crise sanitaire.
Les syndicats SIT et SPP ont organisé un rassemblement du personnel ce mercredi en face des HUG en vue du dépot d'une pétition pour revaloriser les salaires de la fonction publique. L'événement à réunit une cinquantaine de personnes. La pétition réunit les salariés des HUG, de l'IMAD et des EMS. Les syndicats ont notamment signalé le rôle clé joué par ces corps de métiers durant la crise sanitaire. Ils revendiquent plus de reconnaissance et une meilleure valorisation salariale de leur fonction. Les précisions de Sandra Froidevaux, secrétaire syndicale SIT.
Les syndicats ont déposé cet après-midi la pétition auprès de la Chancellerie d'Etat. Ils ont recueilli plus de 4500 signatures.
L'impact de la Covid
Durant la crise sanitaire, les métiers de soins et d'entretiens ont été en première ligne de la lutte contre le coronavirus. Un rôle clé qui, selon les syndicats, n'a pas eu la reconnaissance méritée. Le détail de Sandra Froidevaux.
Les syndicats s'opposent également aux baisses de salaire des fonctionnaire préconisées par l'Etat. Pour rappel, les autorités genevoises prévoient de baisser les salaires de 1% pendant 4 ans, de suspendre les annuités 2021 et 2023, de ne pas indexer les salaires pendant 4 ans et d'augmenter la part employé des cotisations CPEG dès 2022.
Soignants à géométrie variable
Ces corps de métiers précarisés sont victimes d'une politique du rendement qui les empêche de faire leur travail dans de bonnes conditions. Les syndicats souhaitent que les autorités reconnaissent que les métiers de soins et d'entretiens soignent et garantissent la santé de la population genevoise. Pour Sonia Pignat, infirmière aux HUG et représentante syndicale au SSP, le traitement des soignants par les autorités est à géométrie variable.
Autre point d'inquiétude, dès novembre 2020 entre en vigueur une nouvelle convention entre les HUG et des boîtes temporaires sélectionnées suite à un appel d'offres. Le précédent accord avec les boîtes d'intérim imposait le respect de la grille salariale de l'Etat. Selon la nouvelle convention, ça ne sera plus le cas. Pour les syndicats c'est la porte ouverte au dumping salarial aux HUG, pratique qu'ils combattent depuis plusieurs années.
Notification automatique: Le cartel intersyndical se mobilise contre le budget de l'Etat de Genève