Les principales associations économiques genevoises se mobilisent contre les initiatives de limitation, zéro pertes et pour un salaire minimum. Elles craignent qu'une acceptation des trois initiatives le 27 septembre porte préjudice aux conditions cadres économiques de la Suisse et de Genève.
3 X NON : c’est le mot d’ordre des principales associations économiques genevoises en vue des votations du 27 septembre. Ce jeudi devant les médias, l'Union des associations patronales genevoises, la Fédération des Entreprises Romandes, la Fédération genevoise des métiers du bâtiment et la Chambre de commerce et d'industrie de Genève ont fait part de leurs arguments contre les initiatives dites de limitation, zéro pertes et pour un salaire minimum. Elles craignent qu'une acceptation des trois initiatives en question fragilise les conditions cadres qui font le succès de la Suisse et de Genève. Le détail avec Vincent Subilia, directeur général de la Chambre de commerce et d'industrie de Genève.
Sauvegarder l'attractivité de Genève
Les associations économiques genevoises ont rappelé qu'en Suisse le canton de Genève est le plus gourmand en impôts. À titre de comparaison, les recettes fiscales par habitant du canton sont deux fois plus élevées qu’à Berne. Ainsi, près de 5 % des contribuables financent près de 50 % de l’impôt tandis que près de 40 % de la population n’en financent qu’environ 4 %. Dans le détail, un peu plus de 3% des contribuables paient près de 80% de l’impôt sur la fortune, tandis qu’un peu plus de 9% de ces derniers paient environ 60% de l’impôt sur le revenu. En revanche, 36% des contribuables ne paient aucun impôt sur le revenu.
Par conséquent, l'initiative zéro pertes qui souhaite renforcer la progressivité de l'impôt pour les personnes physiques et les entreprises est vue comme un danger. Les opposants craignent les conséquences négatives qu'aurait un oui dans les urnes pour la fiscalité du canton. Une hausse des impôts pour les entreprises aurait pour conséquence de les voir quitter le territoire. Ainsi, sauvegarder l'attractivité de Genève devient un enjeu crucial dans un contexte économique difficile marqué par la crise du coronavirus. Aujourd'hui, les entreprises ont plus que jamais besoin de stabilité. Le détail avec Vincent Subilia.
Salaire minimum contraignant
Le salaire minimum n'est pas un thème inconnu de l'économie genevoise mais c'est le principe même que les associations économiques rejettent. Elles craignent notamment que l'introduction d'un salaire minimum remette en question le système de convention collective de travail qui fonctionne bien à Genève. Ce qui aurait pour conséquence de fragiliser le partenariat social gage de stabilité sociale et économique. Le détail avec Vincent Subilia.