Le Conseil d'Etat a annoncé ce mercredi devant la presse qu'il mettait un terme au projet SCORE faute d'adhésion. Initié il y a dix ans, il avait pour but de réformer le système d’évaluation et de rémunération du personnel de l’Etat qui date de 1974.
« C’est une décision de courage et d’honnêteté ». C’est avec ces mots que le Conseil d’Etat a annoncé ce mercredi devant la presse qu’il abandonnait le système d’évaluation et de rémunération du personnel de l’Etat (SCORE). Un manque de consensus et des frais toujours plus élevés auront eu raison du plan de modernisation du SCORE . Les explications de Nathalie Fontanet, Conseillère d’Etat en charge des finances.
Par ailleurs, Nathalie Fontanet était déjà prête à abandonner le projet en décembre 2019 s'il ne recevait pas un large soutien.
Un manque de transparence
Critiqué par le syndicat des fonctionnaires pour son opacité, le projet était jugé inaccessible pour le plus grand nombre. Un handicap que reconnaît volontiers le Conseil d'Etat qui ne voyait pas l'intérêt de faire durer ce projet deux ou trois ans de plus alors que lui même était peu convaincu de la solution. Les explications de Nathalie Fontanet.
Une réforme indispensable
L'abandon de ce projet ne signifie par pour autant que le système d’évaluation et de rémunération du personnel de l’Etat n'a pas besoin d'être modernisé. L'ancien système qui date de 1974 est considéré comme complètement obsolète. Une nouvelle réforme devrait voir le jour d'ici plusieurs mois avec pour objectif d'apprendre de ses erreurs et surtout d'être plus transparente. En jeu, les 5 milliards de francs de salaire de la fonction publique. Les détails de Nathalie Fontanet.
Alors que l'Etat a travaillé sans ressources supplémentaires, en dix ans, le canton de Genève aura dépensé en mandats externes entre 1,6 et 1,8 million de francs pour le projet SCORE.