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La Poste paie pour se faire pirater

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Denis Morel responsable du vote électronique à La Poste a annoncé le début du test public d'intrusion lors d'une conférence de presse. (©KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Les hackers ont quatre semaines pour tenter de trouver les failles du système de vote électronique de la Poste. Quelque 2700 personnes ont répondu au défi qui a débuté lundi et celles qui trouveront des failles seront récompensées.

L'engouement suscité par le test est un succès, souligne Denis Morel responsable du vote électronique à la Poste. "Les discussions ont déjà été vives ces dernières semaines et nous sommes heureux du débat", précise-t-il lors d'une conférence de presse. Il veut toutefois pouvoir se baser sur des faits, que ce test devrait apporter.

Ce test public d'intrusion n'a pas vocation à prouver que le vote électronique est sûr, mais il doit permettre d'identifier des vulnérabilités inconnues et de les éliminer. Le processus se veut également transparent, explique Olivier Spycher, chef de projet suppléant Vote électronique à la Chancellerie fédérale.

C'est elle qui a lancé début février un appel aux personnes désireuses de participer à ce test. L'opération est financée à hauteur de 250'000 francs par la Confédération et les cantons, dont 150'000 à titre de compensations.

Des hackers du monde entier

Les hackers devaient s'inscrire en ligne pour participer au test ouvert à tous. Si un quart d'entre eux sont suisses, le test a attiré bien au-delà de nos frontières, notamment des Français et des Américains, mais également des Indiens, des Turcs et des Ukrainiens.

Les opérations débutées lundi se termineront le 24 mars. Les hackers tenteront de manipuler des suffrages, de lire des suffrages exprimés, de violer le secret du vote et de mettre hors service ou de contourner les dispositifs de sécurité. Les résultats de ce test pourront être publiés.

Avant-même le début des opérations, La Poste a déjà reçu une quarantaine de remarques sur son code source. Celui-ci a été publié le 7 février dans le cadre du test et a été jugé trop compliqué par certains internautes. Des remarques qui ont été prises en compte par La Poste. C'est un processus de dialogue, explique M. Morel, un team a été mis en place pour la durée du test et se réunira deux fois par jour pour répondre aux questions des hackers et corriger les failles découvertes.

Jusqu'à 50'000 francs

Les personnes qui communiqueront des failles de sécurité permettant de tirer des enseignements particulièrement précieux recevront une indemnité financière. Celle-ci dépendra de la gravité de la faille. Au sommet de la liste, une manipulation indétectable des votes sera gratifiée d'une compensation entre 30'000 et 50'000 francs.

Ce test d'intrusion s'inscrit dans le cadre du projet de généralisation du vote électronique. La Poste a développé un système proposant la vérifiabilité complète, qui doit garantir l’identification des dysfonctionnements systématiques à la suite d’erreurs logicielles, d’erreurs humaines ou de tentatives de manipulation.

Le droit fédéral exige que ce système soit certifié avant sa première utilisation et que son code source soit publié. La Confédération et les cantons ont en outre décidé que les systèmes de vote électronique proposant la vérifiabilité complète devraient passer un test public d’intrusion avant leur première utilisation.

Initiative contre le vote électronique

Le vote électronique a déjà été utilisé avec succès lors de plus de 300 scrutins dans quinze cantons, rappelle Mirjam Hostettler de la Chancellerie fédérale. Il continue pourtant de faire débat. Genève a notamment jeté l'éponge en raison des coûts de sécurité et le Jura comme divers cantons alémaniques ont fait une croix sur le sujet.

Un comité non partisan veut d'ailleurs faire voter le peuple sur l'introduction du vote électronique. Il a annoncé, fin janvier, une initiative populaire pour mettre un moratoire sur le vote électronique. Pour les initiants, le système actuel n'est ni sûr, ni transparent. C'est pourquoi ils veulent interdire le vote électronique pendant au moins cinq ans.

La récolte des signatures pour l'initiative commencera le 12 mars, a précisé à Keystone-ATS le président du comité d'initiative et conseiller national Franz Grüter (UDC/LU). Plus de 5000 partisans se sont déjà engagés à recueillir au moins cinq signatures chacun.

Source: ATS

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Economie

La santé de l'économie suisse suspendue au rebond de la zone euro

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La Banque nationale suisse (BNS) devrait procéder à deux abaissements de taux cette année, selon les analystes d'UBS (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

La croissance du produit intérieur brut (PIB) suisse devrait être pénalisée par la faible conjoncture dans la zone euro cette année. En revanche, l'inflation devrait rester dans la cible de 0% à 2% de la Banque nationale suisse, anticipent les économistes d'UBS.

La croissance du PIB devrait atteindre 1,3% cette année, puis 1,5% en 2025, les experts de la banque aux trois clés pariant sur une amélioration de la conjoncture européenne qui devrait soutenir l'industrie helvétique.

"L'inflation suisse a nettement diminué au cours des 12 derniers mois, car les prix des aliments et de l'énergie se sont stabilisés et il y a eu peu d'effets de second tour", souligne mardi le rapport. Ces effets, soit des hausses de salaires entraînant à nouveau des augmentations de prix, ne sont pas prévues de manière marquée pour les prochains trimestres. Les spécialistes d'UBS anticipent ainsi une inflation de 1,2% en 2024, puis de 1% en 2025.

Deux baisses de taux de la BNS

UBS prévoit que la Banque nationale suisse (BNS) abaissera son taux directeur de 25 points de base en juin comme en septembre, pour le porter à 1,00%, contre 1,50% actuellement. Cette prévision "suppose que l'inflation restera confortablement dans la fourchette cible et que la croissance économique devrait rester en dessous de la tendance".

Cependant, deux éléments pourraient jouer les trouble-fêtes. L'inflation a été supérieure aux attentes à 1,4% en glissement annuel en avril et au-dessus du niveau de mars de 1,0%. Une autre surprise à la hausse en mai pourrait inciter la BNS à maintenir son taux directeur inchangé lors de sa réunion de juin et retarder la prochaine baisse des taux à septembre.

De plus, si l'inflation dans la zone euro et aux États-Unis ne ralentit pas suffisamment, les banques centrales concernées pourraient reporter leurs premières baisses de taux. Comme le franc se déprécierait probablement davantage par rapport à l'euro et au dollar, la BNS pourrait également décider d'attendre jusqu'en septembre pour son desserrement.

Comme les attentes du marché reflètent déjà deux baisses de taux d'intérêt par la gardienne du franc, le potentiel d'une baisse des rendements est limité. Les experts estiment que les taux des obligations gouvernementales suisses à 10 ans évolueront latéralement autour du niveau actuel de 0,7% dans les mois à venir.

Par ailleurs, la consommation suisse reste soutenue par un marché du travail solide. Bien que celui-ci ait récemment perdu un élan significatif, le chômage reste à un niveau très bas dans le pays. Le taux de chômage est attendu à 2,3% cette année, puis à 2,4% en 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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International

Allemagne: l'inflation stable à 2,2% en avril, sur un an

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L'inflation se stabilise en Allemagne, à la faveur notamment des prix de l'alimentation et de l'énergie (archives). (© KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER)

L'inflation en Allemagne s'est bien stabilisée en avril à 2,2% sur un an, freinée depuis le début d'année par les prix de l'énergie et des produits alimentaires, selon des chiffres définitifs publiés mardi.

L'indice des prix à la consommation, qui avait baissé de 0,3 point de pourcentage en mars par rapport à février, n'a pas bougé entre mars et avril, a indiqué dans un communiqué l'institut fédéral de statistique Destatis, confirmant des chiffres provisoires. "Le taux d'inflation est inférieur à 3% depuis le début de l'année", grâce à la modération des "prix de l'énergie et des produits alimentaires en particulier", a commenté Ruth Brand, présidente de Destatis, dans un communiqué.

Cependant, le taux d'inflation dit sous-jacent, mesuré hors variation des prix de l'alimentation et de l'énergie, demeure "supérieur à l'inflation globale depuis le début de l'année", fait-elle remarquer. La hausse des prix des services notamment a représenté 3,4% sur un an, même si un recul de 24% sur un an a été enregistré pour les billets de trains et de bus, grâce au ticket mensuel à 49 euros valable dans tout le pays, mis en place l'été dernier.

Sur un mois, l'inflation atteint 0,5%, contre 0,4% en mars. La raison repose notamment sur la fin de la réduction de la TVA (de 19% à 7%) dans les prix d'énergie. Sur un an, les prix d'énergie baissent de 1,2%, moins vite qu'en mars (-2,7%). Servant de référence à la Banque centrale européenne, l'indice global des prix harmonisé a légèrement augmenté en avril, à 2,4% sur un an, mais reste proche de l'objectif à terme de 2%.

A moins d'une résurgence surprise de l'inflation en mai, les conditions seront réunies pour une baisse des taux lors de la prochaine réunion de l'institut monétaire en juin, selon la position de la BCE affichée en avril et reprise depuis par ses principaux dirigeants.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Suisse

Le rhume des foins explose en Suisse à cause du réchauffement

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Il y a un siècle, le rhume des foins était pratiquement inconnu en Suisse (archives). (© Keystone/FABRICE COFFRINI)

Le rhume des foins explose en Suisse à cause du réchauffement. Alors qu'il était pratiquement inconnu il y a 100 ans, une personne sur cinq est aujourd'hui touchée, selon l'Académie suisse des sciences naturelles (SCNAT).

Avec le changement climatique, la période du rhume des foins s'allonge, les concentrations de pollen augmentent et les plantes invasives hautement allergisantes se propagent, selon une nouvelle fiche d'information publiée mardi par la Commission suisse pour la chimie et la physique de l'atmosphère de la SCNAT et MétéoSuisse.

Environ 20% de la population suisse est actuellement touchée, contre 0,8% en 1926, lit-on dans ce document. Le phénomène est mondial. Avec le réchauffement, de nombreuses plantes libèrent leur pollen plus tôt et avec une plus grande intensité et la propagation de plantes invasives et fortement allergènes comme l'ambroisie se poursuit à un rythme soutenu.

La pollution de l'air, qui peut endommager les voies respiratoires des personnes, favorise aussi l'asthme et le rhume des foins. Les plantes stressées par l'air de mauvaise qualité semblent en outre produire du pollen qui déclenche des réactions allergiques plus fortes.

Un problème de santé publique

Comme de très nombreuses personnes en Suisse sont touchées et que les coûts annuels se chiffrent déjà entre un et quatre milliards de francs par année, le rhume des foins devrait également faire l'objet de mesures des pouvoirs publics, argumentent les auteurs.

Ils proposent une série d'options d'action appropriées: de la limitation du changement climatique et de la pollution atmosphérique aux systèmes d'alerte, en passant par la lutte contre les espèces invasives et des plantations publiques adaptées dans les communes.

Depuis peu, de nouvelles mesures du pollen entièrement automatisées sont effectuées par MétéoSuisse. Elles peuvent aider les personnes concernées à réduire leur contact avec le pollen ou à prendre des médicaments plus ciblés.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Le CICR ouvre un hôpital à Rafah avec la Croix-Rouge suisse

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Les infrastructures de santé dans la bande de Gaza ont été largement affectées depuis le début de la guerre dans le territoire palestinien. (© KEYSTONE/EPA/MOHAMMED SABER)

Les bombardements israéliens ont largement mis à mal les infrastructures de santé dans la bande de Gaza. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a ouvert mardi un hôpital de campagne de 60 lits à Rafah avec 11 sociétés nationales, dont la Croix-Rouge suisse.

Ce dispositif doit s'ajouter aux efforts du Croissant-Rouge palestinien pour garantir une prise en charge des cas urgents, précise l'organisation. Depuis le début de la guerre en octobre dernier, près d'une vingtaine de membres de celui-ci ont été détenus et des collaborateurs ont été détenus par l'armée israélienne.

Mais le Croissant-Rouge pilote toujours trois postes médicaux avancés, six points médicaux et trois cliniques. Le nouvel hôpital pourra garantir des opérations chirurgicales et des soins notamment pour les femmes et les enfants. Il pourra faire face également à un volume important de blessés.

Environ 200 personnes pourront être prises en charge chaque jour. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), un tiers des hôpitaux et 30% des centres de santé du territoire palestinien restent fonctionnels. Mais ils sont surchargés et manquent de matériel et de ressources, alors que de nombreux déplacés s'y réfugient également.

Le manque d'accès à l'eau et à la nourriture augmente les maladies contagieuses dans ces sites. Le CICR appelle à nouveau les parties à protéger les infrastructures et le personnel de santé, conformément au droit international humanitaire (DIH). Au total, une trentaine de personnes, dont notamment de la Croix-Rouge suisse oeuvreront dans le nouvel hôpital dans le sud du territoire palestinien.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Mobilité

Vaud: tassement des ventes de voitures électriques

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Les ventes de voitures électriques et hybrides rechargeables stagnent dans le canton de Vaud (photo d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Sur les 24'000 voitures neuves vendues l'an dernier dans le canton de Vaud, 59% étaient des véhicules hybrides ou électriques. Après une forte progression entre 2020 et 2022, les ventes pour ce type de modèles semblent toutefois se tasser.

Parmi les voitures neuves à propulsion alternative, les modèles hybrides associant un moteur thermique à un moteur électrique comptent pour deux tiers des ventes, contre un tiers pour les voitures purement électriques. Un modèle hybride vendu sur cinq peut être rechargé via la prise de courant, précise mardi Statistique Vaud.

La part de marché des voitures électriques et hybrides rechargeables a stagné à 27% du total des ventes de voitures neuves l'an dernier. Un véritable tassement après des hausses de 9 et 4 points de pourcentage en 2021 et 2022.

Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer ce ralentissement, comme la hausse des prix de l'électricité et, donc, la réduction de l'écart de coût d'utilisation entre les voitures électriques et thermiques traditionnelles.

L'absence de bornes de recharge à domicile et le fait que les locataires ne puissent pas installer eux-mêmes des bornes privées constituent également des freins, poursuit le communiqué.

Vaud sur le podium

Selon Statistique Vaud, la tendance est comparable au niveau national. Et de prévenir que l'objectif de la feuille de route sur la mobilité électrique, qui vise à augmenter cette part à 50% d'ici à la fin 2025, "pourrait être plus difficile à atteindre".

Les statistiques montrent aussi que la part de voitures purement électriques atteint 3,6% dans le canton en 2023, soit davantage qu'en moyenne nationale (3,3 %). Vaud occupe le 3e rang derrière Zoug (6,8%) et Zurich (4,1%). Sur le plan régional, la part des voitures électriques est la plus élevée dans les communes du district de Nyon.

512 voitures pour 1000 personnes

Parmi les autres évolutions, Statistique Vaud indique que le nombre de voitures pour 1000 personnes a diminué dans le canton, et ce plus fortement que dans le reste du pays.

En terre vaudoise, on compte 512 voitures pour 1000 personnes en 2023 (540 en moyenne suisse). Vaud occupe le quatrième rang des cantons les moins motorisés, derrière Bâle-Ville (324), Genève (418) et Zurich (482).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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