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Juger la Russie et reconstruire l'Ukraine: le rôle de l'Europe

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Damien Cottier était en Ukraine il y a peu au sein d'une délégation d'une commission de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (Archives). (© KEYSTONE/AP/Jean-Francois Badias)

Le conseiller national Damien Cottier a évoqué devant l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe le rôle qu'auront à jouer l'Occident et l'Europe en particulier quand la guerre en Ukraine sera terminée. Notamment en matière de justice et de reconstruction.

De retour d'Ukraine au sein d'une délégation de la Commission des questions juridiques et des droits de l’homme de l’institution strasbourgeoise dont il est membre, le libéral-radical neuchâtelois évoque les pistes qu'il a présentées dans une interview lundi au quotidien Le Temps.

"Les Conventions de Genève sont foulées aux pieds tous les jours", affirme celui qui préside aussi le groupe libéral-radical aux Chambres fédérales. Il y a déjà plus de 80'000 dénonciations auprès du procureur général ukrainien, précise M. Cottier. Pour ces crimes, l’Ukraine est compétente et le Conseil de l’Europe aura certainement un rôle à jouer en l’aidant sur cette voie car Kiev n’arrivera pas à tout faire seul, dit-il au Temps.

Les plus graves violations seront traitées par la Cour pénale internationale (CPI) dont il faudra aussi renforcer les moyens au vu de la tâche monumentale qui l’attend. Mais la CPI ne couvre pas le crime d’agression qui contient en lui les maux accumulés de tous les autres: crimes de guerre, contre l’humanité voire de génocide. Pour ce faire, il faut un nouvel organe, un Tribunal international spécial.

Génocide

Le Statut de Rome ne le permet pas tant que l’Ukraine et la Russie ne l’ont pas ratifié. Il devra être réformé pour pouvoir vraiment traiter d’un tel crime. La seule option possible pour l’heure serait de saisir le Conseil de sécurité, mais celui-ci est complètement bloqué sur la question de l’Ukraine.

Pour Damien Cottier, la question du génocide se pose clairement. "On a de plus en plus entendu des commentaires disant qu’il faut effacer la nation et la culture ukrainiennes, que celle-ci doit être fondue dans un ensemble russe, plus grand. Ce sont des éléments qui peuvent relever d’une intention génocidaire. Il ne m’appartient pas de qualifier si tel ou tel crime relève d’un génocide car je n’ai pas suffisamment d’éléments de preuve dans ce sens. Mais il y a de nombreux indices, il faut donc le dire".

Sans compter que dans certaines régions, il y a eu des déportations en masse d’enfants ukrainiens vers la Russie pour les "russifier" ou "dé-ukrainiser". De tels éléments peuvent relever d’une intention génocidaire. Il y a aussi de la torture ou des exécutions de leaders politiques. civils, culturels ou religieux. Ceci aussi participe d’une intention génocidaire, car on veut éliminer des gens qui ont un rôle structurant dans la communauté.

Expertise suisse

Dans son rapport à Strasbourg, Damien Cottier a insisté sur la méthode qu’adoptera la justice ukrainienne. Il faut impérativement que les jugements soient étayés, que les éléments de preuve soient disponibles. Les jugements in absentia doivent respecter des règles précises. Les droits de la défense doivent être garantis.

Le rapporteur doute en outre que l'Ukraine dispose des instruments suffisants pour aborder les crimes sexuels en particulier, dont il a reçu de nombreux témoignages. C’est pourquoi le Conseil de l’Europe et des pays comme la Suisse devraient proposer leur expertise au besoin pour aider les procureurs ou les policiers.

Reconstruction

Pour reconstruire le pays, on parle aujourd’hui de 900 milliards de dollars, indique encore Damien Cottier dans Le Temps. C’est énorme, mais on ne peut pas demander aux citoyens européens ou suisses de payer pour tout cela alors que c’est la Russie qui est entièrement responsable de ces destructions. Il faut mettre en place un mécanisme de sanction afin que l'agresseur supporte une part importante.

Le Neuchâtelois se veut cependant très prudent par rapport à la saisie des fonds russes gelés. Le droit à la propriété étant fondamental, on ne peut pas saisir de tels biens de façon arbitraire. Il faut de vraies procédures judiciaires si on veut prouver l’origine illicite des fonds.

En Suisse, la loi ne permet pas de simplement saisir de tels avoirs et les distribuer à l'Ukraine, rappelle-t-il. "Il faudra envisager d’autres pistes, par exemple via un accord de paix, s’il y en a un, ou par d’autres mécanismes juridiques qui seront toutefois complexes à mettre en place", précise-t-il.

Au Conseil de l'Europe, d'où la Russie a été unanimement exclue en mars 2022, il faut déjà préparer le jour où ce pays reviendra. "Car je suis convaincu que c’est un pays profondément européen au même titre que sa population". Ca sera très compliqué avec le régime actuel, notamment parce que "je comprends les Ukrainiens qui ne veulent pas en entendre parler", dit-il, mais la Russie ne va pas disparaître. Il faudra donc que la justice s’applique avec toute la rigueur nécessaire. Cela permettra la réconciliation à terme. Sans cela, on n’arrivera jamais à une paix durable.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Culture

Une quinzaine de groupes pour le Festival de blues de Crissier

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Le festival veut explorer deux siècles de Blues (image symbolique). (© KEYSTONE/AP/Jeff Roberson)

La quatorzième édition du Blues Rules Crissier Festival se tient les 7 et 8 juin prochain à Crissier, près de Lausanne (VD). Seize groupes seront à l'affiche, pour l'essentiel des Etats-Unis et de Suisse.

Sous le mot d'ordre "retour aux racines", le festival veut explorer deux siècles de Blues et les multiples influences qui le définissent. Huit groupes américains seront à l'affiche, quatre groupes suisses et quatre groupes venant du reste du monde (Colombie, France, Canada), indiquent les organisateurs mercredi soir dans un communiqué.

Le Blues est sans conteste lié aux esclaves africains envoyés aux Etats-Unis, mais on y trouve aussi beaucoup d'influences caribéennes, hispaniques et amérindiennes, rappellent les organisateurs. Depuis, cette musique n’a pas cessé d’évoluer, collant à son époque et inspirant toutes les musiques actuelles.

Le Blues Rules Crissier Festival proposera donc différents styles à son public, des rythmes amérindiens jusqu'au punk blues, en passant par le Fife and Drum, le Blues rural, le cajun, le zydéco, le Jug Band, le R'n'B ou le rap.

Parmi les artistes présents, figureront notamment le duo père-fils Twice as Good, récompensé par des prix prestigieux, les "gardiens de la tradition" Rising Star Fife and Drum Band, ou le "passeur de connaissances" John Primer. La lauréate du Swiss Blues Award 2024, Justina Lee Brown, sera également de la partie.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Sport

Le dernier acte d'une saison magnifique pour le NUC

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Une saison 2023/2024 exceptionnelle pour le NUC. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Un titre de plus pour le NUC ! Victorieuse 3-1 de Guin lors de l’Acte III de la finale des play-off, les Neuchâteloises remportent pour la cinquième année de suite le Championnat de Suisse.

Malgré la perte du premier set, le NUC a transformé sa première balle de match pour s’imposer sur le score de 22-25 25-17 25-11 25-22 et couronner une saison magnifique. On rappellera que le NUC a disputé la finale de la CEV Cup. La formation dirigée par Lauren Bertolacci a exercé une domination presque écrasante sur le plan national.

La coach australienne ne va toutefois pas savourer très longtemps ce nouveau sacre dans la mesure où le prochain départ de ses étrangères vers d’autres cieux plus lucratifs l’oblige à reconstruire une équipe. Les Américaines Tessa Grubbs, Maddie Haynes et Jasmine Gross ne seront plus là la saison prochaine. Au même titre d'ailleurs que Chiara Petitat, Sarah Trösch et Tabea Dalliard.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

La Cour suprême examine l'interdiction de l'avortement dans l'Idaho

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L'Idaho est l'un des Etats les plus sévères en matière d'interruption volontaire de grossesse (archives). (© KEYSTONE/AP/Darin Oswald)

Une Cour suprême divisée s'est penchée mercredi sur l'interdiction quasi-totale de l'avortement par l'Etat de l'Idaho, dans le nord-ouest des Etats-Unis. Elle doit déterminer si elle entre en conflit avec une législation fédérale sur les urgences médicales.

C'est cette même institution dominée par les conservateurs qui a pulvérisé, en juin 2022, la garantie fédérale du droit à l'avortement, cassant une jurisprudence de plusieurs décennies.

La dernière affaire est particulièrement suivie car elle pourrait avoir un impact sur des hôpitaux à travers le pays. L'avortement est aussi l'un des thèmes au coeur de la campagne pour la présidentielle du 5 novembre.

L'Idaho est l'un des Etats les plus sévères en matière d'interruption volontaire de grossesse (IVG): l'avortement y est interdit sauf rares exceptions, comme en cas d'inceste ou de danger de mort imminent pour la femme enceinte.

En dehors de ce cadre, toute personne pratiquant un avortement risque jusqu'à cinq ans de prison.

L'administration du président démocrate Joe Biden a demandé à la justice de bloquer cette législation, arguant qu'elle viole une loi fédérale sur les urgences médicales puisqu'elle ne prévoit pas d'exception en cas de "danger grave pour la santé" de la femme enceinte.

"Situation impossible"

Mercredi, les trois juges progressistes de la Cour, Elena Kagan, Ketanji Brown Jackson et Sonia Sotomayor, ont pressé de questions le représentant de l'Etat de l'Idaho, en le recadrant parfois sèchement et en prenant pour exemple des cas éprouvants de femmes dont la santé serait menacée mais pas forcément la vie.

Chez les juges conservateurs, certains se sont montrés sceptiques sur les arguments du gouvernement.

"Comment pouvez-vous imposer des restrictions à ce que l'Idaho peut criminaliser, simplement parce que des hôpitaux dans l'Idaho ont choisi d'accepter" des fonds fédéraux? a ainsi demandé l'un d'eux, Samuel Alito.

Le même magistrat s'est par ailleurs interrogé sur l'usage de l'expression "enfant non né" dans la législation fédérale, laissant entendre que cela signifiait que "l'hôpital doit essayer d'éliminer toute menace immédiate pour l'enfant", et que par conséquent "pratiquer un avortement est contraire à ce devoir".

D'autres juges conservateurs, comme Amy Coney Barrett, ont toutefois laissé entrevoir des doutes, cette dernière se disant même "choquée" par une partie de l'argumentaire du représentant de l'Idaho, Josh Turner.

Elizabeth Prelogar, la représentante de l'Etat fédéral, a affirmé qu'"aujourd'hui, les médecins et les femmes dans l'Idaho se trouvent dans une situation impossible".

"Si une femme arrive aux urgences et que sa santé est gravement menacée, mais qu'elle n'est pas encore en danger de mort, alors les médecins doivent soit retarder le traitement et laisser son état se détériorer, soit la transporter par avion hors de l'Etat pour qu'elle puisse recevoir les soins d'urgence dont elle a besoin", a-t-elle lancé.

Manifestations

La loi fédérale, baptisée EMTALA, exige des hôpitaux affiliés à l'assurance maladie gouvernementale Medicare de fournir des soins d'urgence aux personnes le nécessitant. Pour l'Idaho, état rural et conservateur, ces soins n'incluent pas nécessairement l'avortement, ce que conteste le gouvernement fédéral.

Un juge fédéral à Boise, la capitale de l'Idaho, avait émis une injonction préliminaire en août 2022 qui suspendait en partie la loi de cet Etat, estimant qu'elle mettait les médecins dans une position délicate.

Mais en janvier, la Cour suprême des Etats-Unis a accepté de la remettre temporairement en place en attendant d'examiner une demande d'appel contre la mesure.

Mercredi, devant la Cour suprême à Washington, quelques centaines de manifestants pro-IVG brandissaient des pancartes proclamant "L'avortement sauve des vies". Une dizaine de militants anti-avortement leur ont un temps fait face.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Mobilité

L'Euroairport de Bâle-Mulhouse à nouveau opérationnel

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En mars déjà, l'aéroport de Bâle-Mulhouse avait dû être évacué à plusieurs reprises, en raison de fausses alertes à la bombe (archives). (© KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS)

Le terminal des passagers de l'Euroairport de Bâle-Mulhouse a de nouveau été temporairement évacué mercredi soir. Les exploitants ont, comme dans les cas précédents, fait valoir des raisons de sécurité. Il s'agit de la cinquième évacuation de ce type cette année.

L'ordre d'évacuation du terminal a été donné vers 19h15, a déclaré une porte-parole de l'aéroport, interrogée par Keystone-ATS, sans donner d'informations sur les circonstances de l'évacuation.

Des centaines de passagers se sont ensuite précipités à l'extérieur, comme le montrent des photos publiées par différents médias. Les passagers auraient été informés d'une alerte à la bombe.

Vers 22 heures, la fermeture du terminal a été levée et le trafic aérien a repris progressivement, indique l'aéroport. Plusieurs avions ont décollé avec du retard dans la soirée.

Plusieurs fausses alertes à la bombe

C'est déjà la cinquième fois depuis le début de l'année que l'aéroport a été fermé pour des raisons de sécurité, à chaque fois pour de fausses alertes à la bombe.

En octobre 2023, quatre fausses menaces avaient été émises contre l'Euroairport en l'espace de sept jours. En France, pays dans lequel se trouve l'aéroport, des centaines de menaces de ce type ont été proférées l'an dernier.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Pas de millionnaire au tirage du Swiss Loto

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Le Swiss Loto est un jeu de loterie classique proposé en Suisse depuis 1970. (© Keystone/SALVATORE DI NOLFI)

Personne n'a trouvé la combinaison gagnante du Swiss Loto mercredi soir. Pour empocher le gros lot, il fallait cocher les numéros 5, 29, 32, 36, 37 et 38. Le numéro chance était le 2, le rePLAY le 11 et le Joker le 684789.

Lors du prochain tirage samedi, 14,3 millions de francs seront en jeu, indique la Loterie Romande.

https://jeux.loro.ch/games/swissloto/

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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