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Jair Bolsonaro prend officiellement ses fonctions au Brésil

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Lors de son investiture, Jair Bolsonaro a lancé une croisade contre la corruption, la violence et l'idéologie de gauche tout en réaffirmant les valeurs "judéo-chrétiennes". (©KEYSTONE/EPA EFE/MARCELO SAYAO)

La toute jeune présidence de Jair Bolsonaro entre dans le vif du sujet mercredi, avec la prise de fonction des ministres, pour la plupart inexpérimentés. Ce gouvernement sera chargé de mettre en oeuvre des changements radicaux au Brésil.

Ce gouvernement resserré nommé par un président d'extrême droite qui veut rompre avec l'ordre établi devrait se mettre vite au travail pour faire prendre à la première puissance latino-américaine un virage qui s'annonce brutal tant sur le plan économique que diplomatique et sociétal.

"Jair Bolsonaro a été appelé par Dieu et choisi par le peuple brésilien, qui vivait dans la peur", a affirmé Onyx Lorenzoni, ministre de la Maison Civile - à mi-chemin entre Premier ministre et chef de cabinet - au début des cérémonies protocolaires à Brasilia.

Seulement deux femmes

Mercredi entrent en fonction notamment les poids lourds de ce gouvernement de 22 ministres, parmi lesquels sept militaires à la retraite, seulement deux femmes et aucun noir.

Il s'agit du ministre ultra-libéral de l'Economie avec un portefeuille très élargi Paulo Guedes, de celui des Affaires étrangères Ernesto Araujo et du ministre de la Justice, l'ex-juge anticorruption Sergio Moro, figure emblématique de l'enquête anticorruption "Lavage express".

Dans ces deux discours d'investiture à Brasilia mardi, l'un devant le Congrès et l'autre, moins protocolaire, devant ses partisans, Jair Bolsonaro a lancé, sans surprise, une croisade contre la corruption, la violence et l'idéologie de gauche tout en réaffirmant les valeurs "judéo-chrétiennes".

"Dans la bonne direction"

C'est sur ce programme que 55% des électeurs ont élu en octobre l'ancien capitaine de l'armée. Et aujourd'hui 75% des Brésiliens disent que les mesures qu'il a déjà annoncées "vont dans la bonne direction".

Mais Jair Bolsonaro "a parlé mardi à sa base, à ses électeurs", seulement, sans mentionner les réformes économiques - notamment l'épineuse refonte des retraites - réclamées par les marchés qui lui ont apporté leur soutien, dit à l'AFP Thiago Vidal, analyste chez les consultants Prospectiva.

Même son de cloche chez l'éditorialiste du quotidien économique Valor, Cristian Klein, pour qui "il aurait été difficile" que les déclarations de Bolsonaro sur l'économie "soient plus vagues". Il sera pourtant attendu très vite sur ces questions, par les marchés notamment.

Salaire minimum augmenté

Dès le soir de son investiture mardi, Jair Bolsonaro a pris un premier décret augmentant le salaire mensuel minimum à 998 réais (environ 250 francs), sans toutefois aller au-delà de la barre des 1000 réais, un signe de l'austérité qui s'annonce pour un Etat appelé à se serrer la ceinture.

Autre mesure adoptée dès mardi, potentiellement très conflictuelle, la question de la démarcation des terres indigènes - que Jair Bolsonaro a jugées "surdimensionnées" - est passée sous la tutelle du ministère de l'Agriculture, dirigée par une représentante du puissant lobby de l'agronégoce, Tereza Cristina da Costa.

Deux rencontres diplomatiques importantes sont également prévues mercredi, entre M. Bolsonaro et son ministre des Affaires étrangères et le Secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo.

Félicitations de Trump

L'admiration de Jair Bolsonaro pour le président américain Donald Trump le pousse à un grand mimétisme, à la fois dans ses orientations politiques et son style. Il devrait se rendre aux Etats-Unis dans les tout premiers mois de son mandat.

M. Bolsonaro a eu l'honneur d'un tweet de félicitations de son homologue américain pour "son super discours d'investiture".

Les cérémonies de mardi se sont déroulées en grande pompe devant une dizaine de chefs d'Etat et quelque 110'000 Brésiliens, sans accroc ni surprise, hormis le discours de la première Dame, Michelle Bolsonaro, avant même celui du nouveau président, en langage des signes.

"Carcan idéologique"

Pour Cristian Klein les discours de Bolsonaro ne comportaient pas les mots de "inégalités", ou "développement" traditionnels dans ces circonstances, alors qu'abondaient les références au "carcan idéologique".

Un "Conseil de gouvernement" se réunira désormais tous les mardis en présence de Jair Bolsonaro et de son vice-président, le général en retraite Hamilton Mourao. La communication officielle sera maîtrisée après les nombreux couacs de la période de transition où M. Bolsonaro avait dû recadrer ses futurs ministres.

Un strict code de conduite a aussi été édicté pour éviter les risques de népotisme alors que la corruption a totalement décrédibilisé les précédents gouvernements brésiliens, de gauche et de centre droit.

Source ATS

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Sport

Un nouveau piège pour le FC Sion ?

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Ne pas se prendre les pieds dans le tapis ce soir à Zurich: tel est le mot d'ordre pour Kevin Bua et les Sédunois. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Deux équipes romandes de Super League sont en lice ce vendredi en 16es de la Coupe de Suisse. Le FC Sion se déplace à Zurich pour y affronter YF Juventus. Yverdon jouera pour sa part à Emmen.

Contraint d’aller jusqu’aux tirs au but au tour précédent à Delémont, le FC Sion espère vivre une soirée plus paisible face à une autre formation de Promotion League. Nouvelle recrue du club, le Russe Anton Miranchuk ne sera pas du voyage.

Yverdon affrontera, pour sa part, une équipe de 2e ligue inter. Eliminés l’an dernier au 1er tour par Rapperswil-Jona, les Vaudois rêvent sans doute de réussir un parcours aussi brillant qu’il y a trois ans qui les avait menés jusqu’en demi-finales.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

La Corée du Nord montre une installation d'uranium enrichi

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Kim Jong Un a appelé à un renforcement des capacités d'enrichissement d'uranium en Corée du Nord (© KEYSTONE/AP KCNA via KNS)

La Corée du Nord a publié pour la première fois vendredi des images de ses installations d'enrichissement d'uranium, à l'occasion d'une visite de Kim Jong Un qui a appelé à un renforcement des capacités d'enrichissement du pays.

Le dirigeant nord-coréen "a souligné la nécessité d'augmenter encore le nombre de centrifugeuses afin d'accroître de manière exponentielle les armes nucléaires d'autodéfense", a rapporté un média d'Etat, en publiant des images de Kim Jong Un en train d'inspecter des rangées de ces appareils destinés à l'enrichissement d'uranium.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Jeux vidéo: Microsoft supprime 650 postes chez Xbox et Activision

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Microsoft va licencier 650 employés de sa branche de jeux vidéo. (© KEYSTONE/AP/KAMIL ZIHNIOGLU)

Microsoft va licencier 650 employés de sa branche de jeux vidéo, après avoir déjà remercié 1900 personnes en janvier dernier, conséquence directe du rachat coûteux d'Activision Blizzard, l'éditeur de titres à succès tels que Call of Duty et Candy Crush.

"Dans le cadre de la restructuration de nos équipes après l'acquisition (...), nous avons pris la décision de supprimer environ 650 postes dans l'ensemble de Microsoft Gaming - principalement des fonctions administratives - afin d'organiser nos activités en vue d'une réussite à long terme", a déclaré jeudi Phil Spencer, le patron des jeux vidéo du groupe informatique, dans une lettre aux employés consultée par l'AFP.

Il a admis que cette nouvelle est "difficile à entendre", puis ajoute que ces changements vont permettre d'assurer une "croissance future durable" et précise qu'aucun jeu ou nouveau produit ne sera annulé et aucun studio fermé. Microsoft n'a pas répondu à une sollicitation de l'AFP.

"Les licenciements impitoyables de ce type sont devenus trop fréquents", a réagi Samuel Cooper, un producteur du jeu World of Warcraft des studios Blizzard, et membre du syndicat CWA.

Dans un communiqué de cette organisation, il se dit "solidaire de tous ceux qui ont perdu leur emploi aujourd'hui" et encourage tous les travailleurs des jeux vidéo à se syndicaliser.

"Nous aurions pu espérer qu'une entreprise comme Microsoft, qui a réalisé 88 milliards de dollars de bénéfice net l'année dernière, puisse +réussir sur le long terme+ sans détruire les moyens de subsistance de 650 de nos collègues", a-t-il continué.

Microsoft a finalisé en octobre dernier l'acquisition d'Activision Blizzard pour 69 milliards de dollars. En mai, le groupe américain a fermé quatre studios de l'éditeur Bethesda, qu'il avait racheté en 2020.

Le CWA, qui revendique plus de 6000 membres dans les secteurs peu syndiqués des technologies et des jeux vidéo, condamne aussi les suppressions d'emploi chez Sony et ses filiales.

"L'insensibilité de l'ancien président de Sony Computer Entertainment Europe, Chris Deering, qui a récemment suggéré que les travailleurs licenciés dans le secteur des jeux vidéo devraient +aller à la plage pendant un an+, montre à quel point de nombreux dirigeants sont à l'abri de l'impact de leurs décisions sur leurs employés", s'est indigné le syndicat.

Lors d'une interview sur le podcast "My Perfect Console", Chris Deering a suggéré que les personnes subitement au chômage aillent vivre dans un endroit pas cher près d'une plage ou encore "conduisent un Uber" jusqu'à ce que le marché de l'emploi s'améliore.

La branche PlayStation du géant japonais a annoncé fin février le licenciement de 900 personnes, soit 8% de ses effectifs mondiaux.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Suisse

Les Suisses se préoccupent de plus en plus de la mort

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De plus en plus de Suisses se préoccupent de leur succession (image symbolique). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Environ deux tiers des Suisses se préoccupent davantage de la mort et des questions concernant les directives anticipées, le mandat pour cause d'inaptitude et le testament. Ce chiffre a nettement augmenté, selon un sondage de l'Alliance pour le bien commun.

Selon les résultats publiés vendredi, 62% des 1014 personnes interrogées pensent plus intensément à la mort qu'il y a deux ans. A l'époque, ce chiffre s'élevait à 38%, indique l'Alliance pour le bien commun, une association de 44 organisations d'utilité publique s'engageant pour qu'une plus grande partie de la fortune héritée profite au secteur de l'utilité publique.

De plus en plus de personnes interrogées souhaitent prendre les dispositions nécessaires lors de leur vivant. Ainsi, 68% réfléchissent aux directives anticipées, soit un tiers de plus qu'en 2022. Concernant le mandat pour cause d'inaptitude, le chiffre a même doublé pour atteindre 60%.

Une tendance similaire est observée pour les testaments: une bonne moitié des sondés réfléchit activement à la rédaction d'un document de ce type. En outre, 32% en ont déjà rédigé un et 10% prévoient de le faire dans un avenir proche.

Selon l'enquête, il ne s'agit pas seulement d'assurer la sécurité de la famille. De plus en plus de personnes souhaitent savoir exactement ce qu'il adviendra de leurs biens après leur décès. Par ailleurs, près d'un cinquième (19%) des répondants mentionnent une organisation d'utilité publique dans leur testament, contre 14% il y a deux ans.

Solidarité sociale mise à mal

Cependant, 55% des sondés estiment que la solidarité entre les générations a diminué, alors qu'ils étaient 13% de cet avis il y a quatre ans. "L'effet coronavirus" s'est donc dissipé, relève l'Alliance pour le bien commun. Pour 45% des personnes interrogées, la dégradation de la situation économique en est la cause.

Pourtant, l'engagement social ne s'est pas affaibli de manière générale. Selon l'enquête, une bonne moitié des personnes interrogées se déclare fortement ou plutôt motivée à s'engager dans une organisation d'utilité publique, même si seulement 27% d'entre elles font effectivement du bénévolat.

L'enquête a été réalisée entre le 24 juillet et le 5 août par l'institut d'études de marché Demoscope. Au total, 1014 personnes âgées de plus de 45 ans ont été interrogées en Suisse alémanique et en Suisse romande.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Environnement

Déforestation: le Brésil demande à l'UE de reporter sa loi

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Le nouveau règlement européen contre la déforestation prévoit d'interdire dès fin 2024 la commercialisation dans l'UE d'une série de produits (cacao, café, soja, huile de palme, bois, viande bovine, caoutchouc, cuir, ameublement, papier...) s'ils proviennent de terres déboisées après décembre 2020. (© KEYSTONE/EPA EFE/BIENVENIDO VELASCO)

Le Brésil a demandé à la Commission européenne de reporter l'entrée en vigueur de sa nouvelle réglementation anti-déforestation, prévue en fin d'année. Il y voit un "instrument unilatéral et punitif" et une menace pour ses exportations.

Dans un courrier transmis mercredi lors d'une réunion bilatérale au Brésil, Brasilia appelle l'Union européenne à "réexaminer de toute urgence" sa nouvelle loi, un "sujet de vive préoccupation" pour les exportations du pays.

Le gouvernement brésilien considère la nouvelle réglementation européenne comme contraire au "principe de souveraineté", jugeant qu'elle "discrimine les pays en touchant uniquement ceux qui possèdent des ressources forestières".

Pas de produits de terres déboisées après 2020

Promulgué en 2023, le nouveau règlement européen contre la déforestation prévoit d'interdire à partir de fin 2024 la commercialisation dans l'Union européenne d'une série de produits (cacao, café, soja, huile de palme, bois, viande bovine, caoutchouc, cuir, ameublement, papier...) s'ils proviennent de terres déboisées après décembre 2020.

Les entreprises importatrices, responsables de leur chaîne d'approvisionnement, devront prouver la traçabilité via des données de géolocalisation fournies par les agriculteurs, associées à des photos satellitaires.

Courrier "lamentable et étonnant"

Le courrier du Brésil est "triste, lamentable et étonnant" parce qu'il "contredit le discours du président lui-même", a déclaré jeudi à l'AFP Marcio Astrini, secrétaire exécutif de l'Observatoire du climat, un réseau regroupant une centaine d'ONG environnementales au Brésil.

Le président brésilien de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, revenu aux affaires l'an dernier, s'est engagé à mettre fin d'ici 2030 à la déforestation illégale dans le pays, liée à l'expansion de la puissante agro-industrie, toujours en quête de terres.

"Cela ne sert à rien de faire des discours pour dire qu'on va en finir avec la déforestation et promouvoir une production agricole durable, si quand un mécanisme apparaît pour atteindre ce but, on ne le met pas en place", a réagi M. Astrini.

COP30

Pour lui, la position brésilienne est "encore plus grave" du fait que le Brésil accueillera l'an prochain la COP30, la grande conférence internationale sur le climat, dans la ville amazonienne de Belem (nord).

En juin, les Etats-Unis avaient eux aussi demandé à l'UE de reporter l'application du texte, qui suscite également de vives inquiétudes de pays africains, asiatiques et sud-américains, mais aussi de certains Etats européens, inquiets de coûts supplémentaires pour leurs agriculteurs, éleveurs et exploitants forestiers.

Le PPE aussi pour un report

De son côté, la Commission européenne assure "travailler intensément à la mise en oeuvre" de ce nouveau règlement prévue fin décembre. Aucun report n'est prévu à ce stade.

Un report nécessiterait une nouvelle initiative législative de la Commission, dont la nouvelle équipe doit être présentée mardi, trois mois après les élections européennes.

Au sein du Parlement, les conservateurs du PPE ont réclamé dès le mois de juin un report de ce règlement, que la droite présente comme un "monstre bureaucratique".

A l'inverse, les eurodéputés écologistes s'alarment de la remise en cause de cette règlementation. "Cette loi est attaquée de toutes parts. On a des inquiétudes. Le Brésil demande ça alors qu'il est le premier derrière à dire qu'il y a alerte rouge sur la déforestation", dénonce l'eurodéputée Marie Toussaint.

Une réunion technique devait également se tenir ce jeudi entre la Commission, les autorités de Malaisie et d'Indonésie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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