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Raid israélien à Jénine, l'Autorité palestinienne annonce 5 morts

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Au moins cinq personnes ont été tuées à Jénine, selon l'Autorité palestinienne. (© KEYSTONE/EPA/ALAA BADARNEH)

L'Autorité palestinienne a annoncé vendredi la mort de cinq Palestiniens tués lors d'un raid israélien à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée. L'armée israélienne a annoncé mener une "opération antiterroriste" dans cette zone.

Le ministère de la Santé palestinien a identifié quatre des morts comme des jeunes hommes âgés de 20 à 30 ans. L'identité du cinquième mort n'était pas encore connue.

D'après les données du ministère, 10 Palestiniens ont été tués en 48h en Cisjordanie. A ce bilan s'ajoutent un enfant et une femme, tués lundi lors d'une incursion israélienne dans la région de Tulkarem, également dans le nord du territoire.

Selon l'agence de presse officielle palestinienne Wafa, "une frappe de drone" a visé vendredi le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. Des véhicules militaires ont encerclé une maison et les forces de l'ordre "ont utilisé des haut-parleurs pour exiger la reddition de l'un des occupants, avant d'attaquer la maison avec des missiles tirés à l'épaule", d'après Wafa.

"Echanges de tirs"

Peu avant 09h00 (08h00 en Suisse), l'armée israélienne a indiqué dans un communiqué que des soldats étaient "en train d'encercler un bâtiment dans lequel des terroristes (s'étaient) barricadés" et qu'il y avait "des échanges de tirs". Au cours de ces affrontements, "un aéronef a frappé plusieurs terroristes armés dans la zone".

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, les violences se sont intensifiées en Cisjordanie occupée. Selon les autorités palestiniennes, au moins 566 Palestiniens y ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis le 7 octobre.

Au moins 16 Israéliens y ont également été tués dans des attaques au cours de la même période, selon un décompte de l'AFP à partir des chiffres officiels israéliens. Un soldat est mort lundi lors d'une opération dans le nord de la Cisjordanie, d'après l'armée.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

A Strasbourg, Orban tempête contre les "élites européennes"

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"Il y a un changement profond en cours en Europe", a lancé Viktor Orban. (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON)

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a fait le show mardi au Parlement européen à Strasbourg en appelant l'Union européenne à changer de stratégie en Ukraine. Il a promis d'ouvrir le champagne en cas de retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

A la veille d'un discours face aux eurodéputés qui s'annonce tendu, au milieu d'une présidence hongroise de l'UE qui rompt avec tous les codes, le dirigeant hongrois a affiché - et revendiqué - ses différences avec les autres dirigeants du bloc.

"Il y a un changement profond en cours en Europe", a-t-il lancé, évoquant le poids croissant de ses alliés, après les succès électoraux de l'extrême droite en Italie, aux Pays-Bas, en Autriche et en République Tchèque.

"Mais ce que nous voyons ce sont des élites européennes, de la gauche et du centre, qui prétendent gérer les affaires européennes", a-t-il poursuivi. "Certains à gauche rêvent d'isoler tel ou tel dirigeant, mais cela n'arrivera pas!", a-t-il poursuivi, martelant qu'il n'entendait pas "quitter" l'UE mais la "changer".

Depuis son retour à la tête du pays en 2010, Viktor Orban a renforcé son emprise sur le pouvoir tout en restreignant les droits des oppositions, se heurtant à plusieurs reprises à Bruxelles sur des questions d'État de droit.

Début juillet, dès le deuxième jour de la présidence hongroise de l'UE (qui dure six mois), il s'est lancé dans une "mission de paix" à Kiev, Moscou et Pékin, suscitant l'ire des dirigeants européens.

En réponse, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a ordonné aux commissaires de boycotter une série de réunions en Hongrie, se faisant représenter uniquement au niveau technique, une première dans l'histoire des institutions européennes.

"Nouvelle stratégie sur l'Ukraine"

"Il faut une nouvelle stratégie sur l'Ukraine", a martelé mardi le dirigeant hongrois, estimant que la voie actuelle mènerait à la défaite. "L'intention de la Hongrie est de se concentrer sur un cessez-le-feu (...) Il faut communiquer, directement et indirectement (avec Moscou) et tous les pays du monde devraient pousser dans cette direction".

Le Premier ministre hongrois a aussi profité de son passage à Strasbourg pour afficher une nouvelle fois sa proximité avec Donald Trump, grand pourfendeur de l'UE.

Si le candidat républicain est élu lors de l'élection présidentielle américaine le 5 novembre, "nous ouvrirons plein de bouteilles de champagne!", a-t-il lancé.

Rappelant qu'un sommet des dirigeants des 27 est prévu à Budapest le 7 novembre, soit deux jours après le rendez-vous électoral américain, Viktor Orban y a vu le moment idéal pour se pencher sur le programme du magnat de l'immobilier, évoquant sa promesse de mettre fin à la guerre en Ukraine.

Dans ce contexte, les échanges de mercredi avec les eurodéputés devraient être houleux.

"Pyromane"

"Orban agit bel et bien comme un véritable pyromane de l'idée européenne", estime Valérie Hayer, présidente du groupe Renew, qualifiant "d'inacceptable" sa diplomatie parallèle menée sous l'étendard européen. "Son seul objectif est de mettre le feu à une Europe démocratique, libérale et tolérante", ajoute-t-elle.

En juillet, la Commission européenne a estimé dans un rapport que la Hongrie ne respectait pas les normes démocratiques de l'UE, notamment en matière de corruption, de financement politique, de conflits d'intérêts et d'indépendance des médias.

Dernier épisode du conflit entre Budapest et Bruxelles, la Commission a annoncé jeudi saisir la justice européenne au sujet de la loi hongroise sur la "souveraineté", que des ONG considèrent comme une nouvelle offensive pour museler les contre-pouvoirs.

En septembre, l'UE a déclaré qu'elle allait réduire ses paiements en faveur de la Hongrie afin de récupérer 200 millions d'euros d'amende pour non-respect des traités en matière de droit d'asile que Budapest refuse de régler, en plus des 19 milliards d'euros de fonds européens gelés pour des atteintes à l'Etat de droit.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Roumanie: candidate d'extrême droite exclue de la présidentielle

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Diana Iovanovici Sosoaca, ici en discussion au Parlement européen avec l'Allemand Maximilian Krah (L), avait été expulsée de l'hémicycle en juillet après avoir interrompu les débats par ses cris (Archives). (© KEYSTONE/EPA/RONALD WITTEK)

La controverse enfle mardi en Roumanie après la décision du Conseil constitutionnel d'exclure de la course à la présidentielle une élue d'extrême droite au motif que ses déclarations sont contraires aux "valeurs démocratiques".

L'ex-sénatrice Diana Sosoaca, créditée de près de 14% des intentions de vote pour l'élection dont le premier tour est prévu le 24 novembre, a été disqualifiée ce week-end après deux saisines.

Selon ce document rendu public tard lundi soir par l'institution, "les déclarations publiques" de Mme Sosoaca, ses prises de position et ses convictions sont incompatibles avec les valeurs constitutionnelles et les exigences d'une société démocratique".

Le Conseil pointe le danger posé par la candidate pour l'appartenance de la Roumanie à l'UE et l'Otan.

Cette avocate de 48 ans, qui siège aussi au Parlement européen, est accusée de véhiculer des messages de propagande favorables au Kremlin et des vues antisémites.

Egalement connue pour son opposition aux mesures anti-Covid, elle avait été expulsée en juillet de l'hémicycle à Strasbourg, après avoir interrompu les débats par ses cris.

Un an après avoir été élue sénatrice en 2020 sur la liste du parti d'extrême droite AUR, Diana Sosoaca en avait été exclue pour atteinte aux intérêts et à l'image de la formation et refus de suivre la stratégie du groupe. Elle avait alors rejoint le petit parti S.O.S România.

Elle s'est insurgée contre sa disqualification à la présidentielle. "Par ce raisonnement pathétique, nazi et stalinien, vous avez fait de moi un 'martyr, un héro national!'" (les mots entre ' ' en majuscules), a-t-elle écrit sur Facebook.

Adversaires politiques inquiets de la décision

Dans la classe politique, de nombreuses voix se sont aussi élevées pour s'inquiéter de la décision.

Le premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu, qui figure parmi les favoris pour la présidentielle, a appelé à une réforme du Conseil constitutionnel, tout en dénonçant la virulence de Diana Sosoaca.

"Même dans une campagne électorale, il y a des lignes rouges à ne pas franchir", a-t-il lancé, mettant en garde contre "un retour de la société roumaine 50 ans en arrière".

Son allié libéral Nicolae Ciuca, également candidat, a fustigé une décision "posant question pour la démocratie" et "une première dans l'histoire de la Roumanie" justifiant selon lui une rupture de la coalition gouvernementale.

Il a rappelé que cette exclusion était le résultat du vote de cinq juges (sur neuf au total), dont quatre nommés par ses partenaires sociaux-démocrates.

Deux juges ont voté contre, l'une estimant que le Conseil outrepassait ses fonctions en éliminant Diana Sosoaca. Les deux autres étaient absents.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Israël élargit son offensive terrestre contre le Hezbollah au Liban

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Le Hezbollah a revendiqué mardi des tirs de roquettes sur la ville de Haïfa, dans le nord d'Israël (archives). (© KEYSTONE/EPA/ABIR SULTAN)

Israël a annoncé mardi avoir élargi son offensive terrestre contre le Hezbollah dans le sud du Liban. Cela après y avoir déployé des troupes supplémentaires et appelé les habitants à éviter la zone côtière.

Au premier anniversaire lundi de l'attaque meurtrière du Hamas contre le territoire israélien, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a promis de poursuivre le combat jusqu'à la victoire contre le Hezbollah libanais et contre le mouvement islamiste palestinien, tous deux soutenus par l'Iran.

Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a affirmé mardi que le Hezbollah était désormais "une organisation meurtrie et brisée", après les intenses frappes israéliennes qui l'ont visé.

Malgré les coups infligés au Hamas et au Hezbollah, dont les chefs ont été tués, ces mouvements continuent de tirer des roquettes contre Israël, frontalier au sud avec la bande de Gaza et au nord avec le Liban.

L'armée israélienne a annoncé que la 146e division avait commencé lundi "des opérations limitées et localisées contre des cibles et infrastructures terroristes du Hezbollah dans le sud-ouest du Liban", bordant la Méditerranée.

Cette division est la quatrième qu'Israël déploie depuis le début, le 30 septembre, de son offensive terrestre dans le sud du Liban, une région dont l'armée israélienne s'était retirée en 2000 après 22 ans d'occupation.

Dans la ville côtière de Saïda, à 40 kilomètres au sud de Beyrouth, les bateaux de pêche et les quelques embarcations sont restées à quai, au lendemain de l'appel lundi d'Israël à éviter la côte sud.

Frappes au sud de Beyrouth

Dans le même temps, Israël a mené des frappes aériennes sur le sud et l'est du Liban, ainsi que sur la banlieue sud de Beyrouth, les trois bastions du Hezbollah.

Le mouvement islamiste a lui revendiqué des tirs de roquettes sur des sites militaires ainsi que sur la ville de Haïfa, dans le nord d'Israël. Environ 85 projectiles ont été tirés, d'après l'armée israélienne. La plupart des roquettes sont régulièrement interceptées.

Le Hezbollah a également affirmé avoir repoussé des soldats israéliens "infiltrés" dans le sud du Liban près d'une position de la Finul, la force de maintien de la paix de l'ONU.

"Mission sacrée"

"Nos capacités sont bonnes, contrairement à ce que dit l'ennemi qui prétend nous avoir affaiblis", a assuré Naïm Qassem, le numéro deux du Hezbollah, dans une allocution télévisée.

Selon lui, la direction du mouvement est "parfaitement organisée" malgré les frappes israéliennes "douloureuses", allusion à la mort de plusieurs chefs du Hezbollah dont son numéro un, Hassan Nasrallah, tué le 27 septembre dans un raid israélien sur la banlieue sud de Beyrouth.

Après avoir affaibli le Hamas lors d'une offensive dévastatrice lancée à Gaza en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023, l'armée israélienne a déplacé à la mi-septembre l'essentiel de ses opérations au Liban, contre le Hezbollah.

Israël cherche à éloigner le Hezbollah des zones frontalières du sud du Liban et à faire cesser ses tirs de roquettes vers le nord d'Israël pour permettre le retour dans cette région des quelque 60'000 habitants déplacés.

L'engrenage des violences transfrontalières pendant un an a tourné le 23 septembre à la guerre ouverte, quand Israël a lancé une campagne de bombardements massifs sur les fiefs du Hezbollah au Liban.

Depuis octobre 2023, plus de 2.000 personnes ont été tuées au Liban, dont plus de 1.110 depuis le 23 septembre, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. Plus d'un million de personnes ont été déplacées.

"Mission sacrée"

"Nous avons défini les buts de la guerre et nous sommes en train de les réaliser: renverser le Hamas, ramener tous les otages à la maison, les vivants comme les morts. Il s'agit d'une mission sacrée", a déclaré lundi M. Netanyahu.

Le jour anniversaire de l'attaque, le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a promis une "bataille d'usure longue, douloureuse et coûteuse" pour Israël.

Dans la bande de Gaza, assiégée et en proie à un désastre humanitaire, la Défense civile a annoncé mardi la mort de 17 Palestiniens, dont des enfants, dans une frappe sur une maison à Bureij, dans le centre.

"C'était comme un tremblement de terre. Tous les gens ici sont des civils et des enfants!", s'est exclamé Mohamed Abou Khader au milieu des destructions. "Nous voulons que la guerre s'arrête. Nous en avons assez des massacres."

Au moins 41'965 Palestiniens ont été tués, en majorité des civils, dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La guerre contre le Hamas et le Hezbollah s'accompagne d'une escalade entre l'Iran et Israël, qui a dit préparer une réponse à l'attaque lancée par Téhéran avec 200 missiles, le 1er octobre, contre son territoire.

"Toute attaque contre les infrastructures iraniennes entraînera une réponse plus forte", a prévenu le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi.

Selon Téhéran, l'attaque du 1er octobre était une riposte à l'assassinat d'Hassan Nasrallah et à celui, le 31 juillet à Téhéran, du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, dans une attaque imputée à Israël.

Les dirigeants occidentaux soulignent le droit d'Israël à se défendre, tout en affirmant le droit des Palestiniens à un Etat et la nécessité de mettre fin à l'occupation israélienne des territoires palestiniens.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Le Nobel de physique à deux pionniers de l'apprentissage automatique

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Deuxième des Nobel scientifiques, le Prix de physique a été décerné mardi à Stockholm. La chimie suivra mercredi. (© KEYSTONE/dpa/Pool/Peter Kneffel)

Le prix Nobel de physique a été attribué mardi à l'Américain John Hopfield et au Canadien d'origine britannique Geoffrey Hinton. Ils sont récompensés pour leurs découvertes fondamentales sur l'apprentissage automatique et les réseaux neuronaux artificiels.

"Les deux lauréats du prix Nobel de physique de cette

année ont utilisé des outils de la physique pour développer des méthodes qui sont à la base des puissants systèmes d'apprentissage automatique d'aujourd'hui", a indiqué le jury dans son communiqué. Ils travaillent sur le sujet depuis les années 1980.

John Hopfield, 91 ans et professeur à l'Université de Princeton (USA), et Geoffrey Hinton, 76 ans et professeur à l'Université de Toronto au Canada, ont été récompensés "pour leurs découvertes et inventions fondamentales qui permettent l'apprentissage automatique grâce aux réseaux neuronaux artificiels".

Inquiétudes pour l'avenir

"Les lauréats 2024 ont utilisé des concepts fondamentaux de la physique statistique pour concevoir des réseaux de neurones artificiels qui fonctionnent comme des mémoires associatives et trouvent des modèles dans de grands ensembles de données", a précisé Ellen Moons, présidente du comité Nobel de physique, devant la presse.

Ces modèles "ont été utilisés pour faire avancer la recherche dans des domaines aussi divers que la physique des particules, la science des matériaux et l'astrophysique, et ils font désormais partie de notre vie quotidienne", comme la reconnaissance faciale et la traduction automatique, a-t-elle poursuivi.

L'apprentissage automatique "présente d'énormes avantages" mais "son développement rapide a également suscité des inquiétudes quant à notre avenir", a-t-elle souligné.

"Je suis ébahi"

L'Américain John Hopfield a donné son nom au "réseau Hopfield", c'est-à-dire "une mémoire associative qui peut stocker et reconstruire des images et d'autres types de modèles", selon le jury. Geoffrey Hinton, lui, est parti du réseau Hopfield pour créer un nouveau réseau utilisant une méthode différente, "la machine Boltzmann".

Il a ainsi "inventé une méthode capable de trouver de manière autonome des propriétés dans les données, et donc d'effectuer des tâches telles que l'identification d'éléments spécifiques dans des images".

"Je suis ébahi... Je n'imaginais pas que cela puisse arriver", a réagi à chaud Geoffrey Hinton, joint par le jury. Interrogé sur son outil préféré dans le domaine de l'intelligence artificielle (IA), Hinton a dit qu'il était un fervent utilisateur de ChatGPT, tout en admettant qu'il était préoccupé par les répercussions de cette technologie.

"Dans les mêmes circonstances, je referais la même chose. Mais je crains que la conséquence globale de tout cela ne soit des systèmes plus intelligents que nous qui finissent par prendre le contrôle", a ajouté le chercheur. Lauréat du Prix Turing 2018, il avait annoncé son départ de Google en mai 2023 pour pouvoir alerter des dangers de l'IA.

Ils sont partout

Grâce à leurs travaux, l'humanité a maintenant un nouvel instrument dans sa boîte à outils, "que nous pouvons choisir d'utiliser à de bonnes fins", a souligné le comité Nobel. La manière dont ces travaux seront utilisés à l'avenir dépendra "de la manière dont nous, les humains, choisirons d'utiliser ces outils incroyablement puissants, déjà présents dans de nombreux aspects de nos vies".

"Peu importe où l'on regarde, les réseaux neuronaux sont partout", a indiqué à Keystone-ATS Benjamin Grewe, professeur d'informatique à l'université et à l'EPF de Zurich. Par exemple dans les voitures sans conducteur, dans les modèles de langage comme Chat-GPT ou dans les modèles d'IA qui prédisent les repliements des protéines.

John Hopfield et Geoffrey Hinton ont posé la première pierre de l'apprentissage automatique il y a plusieurs décennies déjà. Le fait qu'ils ne reçoivent le prix Nobel qu'aujourd'hui n'est pas surprenant: "A l'époque, personne ne savait encore que cela allait un jour crever le plafond", note Benjamin Grewe.

Aujourd'hui, les chercheurs tentent de développer les réseaux neuronaux de manière à ce qu'ils nécessitent moins d'énergie. Pour cela, ils essaient d'imiter le cerveau, note le spécialiste.

Décernés depuis 1901, les Nobel distinguent les personnes qui ont oeuvré pour "le bienfait de l'humanité", conformément au voeu de leur créateur, l'inventeur suédois Alfred Nobel. Le montant du prix s'élève à 11 millions de couronnes suédoises, ce qui correspond à environ 910'000 francs.

Le Nobel de chimie sera décerné mercredi, avant le prix Nobel de littérature jeudi et celui de la paix vendredi à Oslo. Le prix Nobel d'économie, décerné pour la première fois en 1969, sera attribué lundi 14 octobre.

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International

Paradis fiscaux: l'UE retire Antigua-et-Barbuda de sa liste noire

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Les sanctions à l'encontre des pays "blacklistés", comme l'était jusqu'alors Antigua-et-Barbuda, peuvent inclure le gel de fonds européens. (archive) (© KEYSTONE/AP/MOHAMMID WALBROOK)

L'Union européenne a retiré mardi Antigua-et-Barbuda de sa liste noire des paradis fiscaux, un mécanisme régulièrement critiqué par des ONG pour son inefficacité.

L'instrument, censé lutter contre l'évasion fiscale des multinationales et des grandes fortunes, avait été créé en décembre 2017 après plusieurs scandales, révélés par les "Panama Papers" et "LuxLeaks".

Les sanctions à l'encontre des pays "blacklistés" peuvent inclure le gel de fonds européens.

La liste noire, actualisée deux fois par an, comprend désormais 11 juridictions jugées non coopératives: les Samoa américaines, Anguila, les Fidji, Guam, les Palaos, Panama, la Russie, le Samoa, Trinité-et-Tobago, les Îles Vierges américaines et Vanuatu.

Le Conseil de l'UE, instance qui regroupe les 27 Etats membres, invite dans un communiqué ces pays "à améliorer leur cadre juridique afin de résoudre les problèmes identifiés".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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