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Poutine exige la capitulation de l'Ukraine, refus de Zelensky

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Le président russe a réclamé que Kiev renonce à rejoindre l'Otan et se retire des régions de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia. (© KEYSTONE/EPA/STRINGER)

Le président russe Vladimir Poutine a de facto fixé vendredi une capitulation de l'Ukraine comme condition pour des pourparlers. Son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky a aussitôt rejeté un "ultimatum" à la "Hitler", à la veille du sommet du Bürgenstock (NW).

L'Ukraine, les Etats-Unis et l'Otan ont immédiatement rejeté ces conditions du maître du Kremlin.

Le président russe, dont l'armée a repris depuis plusieurs mois l'initiative sur le front face à des forces ukrainiennes en manque d'hommes et de munitions, a réclamé que Kiev renonce à rejoindre l'Otan et se retire des régions de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia que la Russie occupe déjà partiellement et prétend annexer en plus de la Crimée.

"Dès que Kiev (...) commencera le retrait effectif des troupes et notifiera l'abandon de son projet d'adhésion à l'Otan, nous donnerons immédiatement, à la minute même, l'ordre de cesser le feu et d'entamer des négociations", a dit M. Poutine face aux cadres du ministère russe des Affaires étrangères.

Reddition

Remplir ces conditions constituerait de facto une reddition de l'Ukraine, dont l'objectif est de rétablir son intégrité territoriale et sa souveraineté dans les frontières internationalement reconnues.

Si l'armée russe a l'initiative sur le front, elle y a subi des pertes considérables depuis deux ans et ne parvient pas à prendre un avantage décisif.

Le Kremlin avait proclamé dès septembre 2022 l'annexion de quatre régions de l'Est et du Sud de l'Ukraine, en plus de celle de la Crimée en 2014.

"Stratagème"

Vladimir Poutine a insisté vendredi sur le fait que l'Ukraine devait remettre à la Russie la totalité de ces territoires, alors même que Moscou ne les occupe que partiellement et que les combats y font toujours rage.

Dans la soirée, il a en outre souligné à la télévision russe que 700'000 soldats russes participaient désormais à l'opération en Ukraine, soit près de 100'000 de plus de ce qu'il affirmait en décembre.

Le président russe a en outre qualifié de "stratagème pour détourner l'attention" des vraies responsabilités dans le conflit - selon lui celles de l'Ukraine et des Occidentaux - le sommet pour la paix prévu en Suisse les 15 et 16 juin à l'initiative de l'Ukraine. Kiev espère que les quelque 90 délégations présentes, malgré l'absence notamment de la Chine, y aboutiront à un consensus pour accroître la pression sur le Kremlin.

"Ces messages sont des messages d'ultimatum (...) Hitler faisait la même chose, quand il disait 'Donnez-moi une partie de la Tchécoslovaquie et on en reste là', mais non, ce sont des mensonges", a commenté de son côté le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un entretien à la chaîne d'information italienne SkyTG24 en marge d'un sommet du G7.

"Le nazisme est là, et il a désormais le visage de Poutine", a-t-il ajouté. Son conseiller Mykhaïlo Podoliak a martelé que les revendications russes constituaient "une offense au droit international" comme au "bon sens".

Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a dénoncé des "déclarations manipulatrices", et estimé que Vladimir Poutine avait tenu ces propos à la veille du sommet en Suisse car "la Russie a peur d'une véritable paix".

Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin, dont le pays est le principal soutien militaire et financier de Kiev, a jugé que M. Poutine "avait occupé illégalement le territoire souverain de l'Ukraine (et n'était) pas en position de dicter à l'Ukraine ce qu'elle doit faire pour parvenir à la paix".

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a de son côté estimé que le dirigeant russe n'agissait pas de "bonne foi".

En Italie, les membres du G7 (États-Unis, Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni, Canada, Japon) ont promis vendredi de soutenir l'Ukraine "autant qu'il le faudra", selon un projet de déclaration commune dont l'AFP a pris connaissance.

"Vol" des actifs russes

Vladimir Poutine a aussi dénoncé la décision jeudi du G7 de garantir un prêt de 50 milliards de dollars à l'Ukraine avec les futurs intérêts des actifs russes gelés depuis le début de l'offensive russe

"Même si on enjolive les choses, le vol ça reste du vol et ça ne restera pas impuni", a-t-il dit.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé la confiscation pure et simple des 300 milliards d'euros d'actifs de la banque centrale russe gelés par les Occidentaux depuis deux ans, ce à quoi ils se refusent pour des raisons juridiques.

Sur le terrain, les forces ukrainiennes continuent de résister aux multiples assauts, en particulier dans l'Est du pays, où Moscou grignote du terrain depuis le début de l'année.

"Presque quotidiennement, nous repoussons deux, trois attaques", a dit cette semaine à l'AFP Maxime, commandant d'une compagnie de tankistes dans la 59ème brigade qui combat dans la zone de Pokrovsk.

"Il y a eu une nette augmentation du nombre de soldats ennemis et ils ont apporté des véhicules blindés ainsi que de l'artillerie à longue portée", a ajouté ce militaire de 38 ans.

Enfin, l'Ukraine continue d'être contrainte de rationner l'électricité, son infrastructure énergétique ayant été ravagée par les frappes russes. Vendredi, des coupures sont prévues de 14h00 à 22h00 à travers le pays.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Culture

Le nouveau Dictionnaire de l'Académie française remis à Macron

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"Vous êtes les gardiens de notre langue. Et vous devez l'éclaircir pour ses centaines de millions de locuteurs partout dans le monde", a lancé Emmanuel Macron aux "Immortels" de l'Académie française. (© KEYSTONE/EPA/LUDOVIC MARIN / POOL)

La neuvième édition du Dictionnaire de l'Académie française a été solennellement remise au président Emmanuel Macron jeudi, consacrant une quarantaine d'années de travail sur cet ouvrage aujourd'hui contesté.

Fondée en 1634 pour harmoniser la langue, l'Académie a pour mission d'écrire de A à Z ce dictionnaire qui fait plus ou moins référence. La dernière édition en date, la huitième, remontait à 1935, tandis que la première fut achevée en 1694.

Le président de la République est arrivé dans l'après-midi à l'Académie, où il a prononcé un discours devant les "Immortels", la ministre de la Culture Rachida Dati et des invités, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Vous êtes les gardiens de notre langue. Et vous devez l'éclaircir pour ses centaines de millions de locuteurs partout dans le monde", a-t-il affirmé. "Conservateurs, révolutionnaires, vous êtes, permettez-moi de le dire, en même temps l'un et l'autre".

"Cette autorité est salutaire, qui fixe les repères, les permanences, et en même temps les conditions d'une inventivité", a estimé M. Macron.

"Le rythme d'élaboration de votre dictionnaire vous prémunit de cette tentation de céder aux tics et aux modes. Cette édition accueille le mot de zadiste, que les contemporains de Paul Valéry ne connaissaient probablement pas", a-t-il relevé.

Cette neuvième édition compte 59'000 mots.

Le Dictionnaire suscite, dans la communauté scientifique, des commentaires très variés, entre ceux qui jugent l'outil obsolète et ceux qui lui trouvent des mérites, à côté de ses rivaux édités par des entreprises privées comme le Larousse et le Robert.

"Que les neuf éditions soient disponibles gratuitement sur Internet relève aussi d'un service rendu unique au monde pour la population partageant le français", souligne le linguiste Jean Pruvost, candidat malheureux à l'Académie en 2021 et 2022, interrogé par L'Express.

"Le travail actuel de l'Académie à ce dictionnaire n'a plus de sens, tant sur le plan économique que scientifique. Les académiciens n'ont pas les compétences techniques et scientifiques", d'après le Collectif des linguistes atterrés, dans Libération.

Sur France Inter jeudi matin, une passe d'armes a opposé une membre de ce collectif, Julie Neveux, à un académicien, Antoine Compagnon. L'une déplorait que, dans la définition de "mail", il n'y ait pas de mention du courrier électronique. Le second relevait qu'il y avait un lien vers "Dire, ne pas dire" pour déconseiller cet anglicisme.

M. Macron a défendu le travail des académiciens, rarement des spécialistes du français. "Ceux qui définissent la langue ne sont pas forcément des linguistes mais aussi des écrivains. (...) Il est important que ce soit des écrivains qui s'occupent de la langue. Ils en ont le goût, l'usage", d'après lui.

Ce Dictionnaire est vendu en librairie, édité par l'Imprimerie nationale et Fayard.

Le tome 1 (A-Enzymologie) a connu plusieurs éditions entre 1992 et 2005. Le tome 2 (Éocène-Mappemonde) deux éditions, en 2000 et 2005. Le tome 3 (Maque-Quotité) est sorti en 2011. Le tome 4 (R-Zzz) est paru mercredi.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Le roi Charles fête ses 76 ans après des mois difficiles

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Le roi Charles III a inauguré pour son 76e anniversaire un centre de redistribution de surplus de nourriture. (© KEYSTONE/EPA/TOLGA AKMEN)

Cloches et coups de canon ont salué jeudi à Londres les 76 ans du roi Charles III, toujours soigné pour un cancer après une année qui, selon son fils le prince William, a été "la plus dure de (sa) vie".

Comme c'est la tradition, 41 salves d'artillerie ont été tirées de Green Park à la mi-journée avant que les cloches ne sonnent à l'Abbaye de Westminster et que ne retentissent de la Tour de Londres d'autres coups de canon.

Le roi, toujours très actif, a inauguré pour son anniversaire un centre de redistribution de surplus de nourriture dans le sud de la capitale britannique dans le cadre d'un "projet alimentaire du Couronnement" mis en oeuvre pour ses 75 ans, qui a permis depuis de sauver des tonnes d'aliments.

Il a aussi reçu, sur les réseaux sociaux, les voeux du Premier ministre Keir Starmer, de son fils William et de sa belle-fille Kate, qui avaient choisi pour l'occasion une photo du roi détendu, avec lunettes de soleil et guirlande de fleurs autour du cou.

Charles III a repris ses engagements fin avril, deux mois et demi après l'annonce de son cancer dont la nature n'a jamais été précisée.

Une année difficile

"Le problème, c'est d'essayer de l'arrêter", a confié plusieurs fois la reine Camilla.

En octobre, le couple a repris ses voyages à l'étranger, avec un déplacement de 11 jours en Australie et aux Samoa pour le sommet du Commonwealth. Le roi en est revenu "revigoré", a dit son entourage.

Il compte reprendre un "rythme normal" de voyages à l'étranger l'an prochain, a fait savoir une source au palais.

Le cancer n'a pas entamé sa détermination à "servir le temps qu'il me reste à vivre", comme il l'avait déclaré en devenant roi à la mort de sa mère, la reine Elizabeth II, le 8 septembre 2022, après s'être préparé à ce rôle pendant plus de 70 ans.

Dimanche, Charles III avait présidé, pensif dans le froid londonien, les cérémonies d'hommage aux morts des guerres depuis 1914, un point fort chaque année du calendrier royal.

La veille, il s'était rendu avec William et Kate, qui a récemment terminé sa chimiothérapie, au Royal Albert Hall pour un concert commémoratif.

Il a offert mercredi une réception à Buckingham Palace en l'honneur de l'industrie britannique du cinéma et de la télévision, avant d'assister en soirée à la première de Gladiator II.

Il a aussi prévu un déplacemement dans le Devon (sud-ouest) vendredi.

L'année a été difficile pour la famille royale à bien des égards : la communication reste rompue avec le prince Harry et sa femme Meghan, les millions de revenus de Charles et de William ont récemment fait l'objet d'un documentaire à charge et la question des réparations de l'esclavage s'est faite plus pressante au sommet du Commonwealth.

Après l'annonce du cancer du roi en février, la princesse de Galles, la plus populaire des membres de la famille royale, avait annoncé en mars qu'elle souffrait aussi d'un cancer, là encore sans autres précisions.

Absent de la COP29

La princesse de 42 ans a ravi ses nombreux fans en annonçant le 9 septembre la fin de sa chimiothérapie, dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux.

Elle a depuis repris des engagements au compte-gouttes.

"Honnêtement, ça a été épouvantable. C'est probablement l'année la plus dure de ma vie", a confié le 7 novembre le prince William, l'héritier du trône. "Je suis tellement fier de ma femme, je suis fier de mon père, pour avoir géré la situation comme ils l'ont fait", a-t-il confié au cours d'un séjour en Afrique du Sud.

"Mais, d'un point de vue familial, personnel, ça a été brutal".

La santé reste une constante préoccupation royale.

Un médecin accompagnait le roi pendant son voyage en Australie et aux Samoa.

Au retour, le roi et la reine ont passé trois journées dans un centre de relaxation à Bangalore en Inde, afin de "casser" leur long voyage.

Quelques jours plus tard, Camilla, 77 ans, suspendait ses engagements en raison d'une infection pulmonaire. Elle vient de les reprendre a minima.

Et le roi, un environnementaliste de longue date, ne s'est pas rendu à Bakou en Azerbaïdjan pour la COP29.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Les consommateurs ne sont plus aussi friands de luxe

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Les consommateurs du secteur du luxe sont de plus en plus nombreux à privilégier les voyages et les soins personnels. (archive) (© KEYSTONE/EPA EFE/ORLANDO BARRIA)

Les dépenses mondiales dans le secteur du luxe devraient atteindre près de 1500 milliards d'euros (1405 milliards de francs) en 2024, soit une stagnation par rapport à l'année dernière, indique une étude de spécialistes du domaine.

Selon elle, les consommateurs, aux prises avec l'incertitude macroéconomique et la hausse continue des prix des marques, réduisent leurs achats d'articles discrétionnaires. Le taux de croissance des dépenses dédiées au luxe est estimé à entre -1 et 1% d'une année sur l'autre, selon le dernier rapport sur le luxe du cabinet de conseil américain Bain & Company, en partenariat avec Altagamma, l'association professionnelle des fabricants italiens de produits de luxe.

Le marché des produits de luxe personnels devrait donc connaître son premier ralentissement, hors Covid, depuis la Grande Récession de 2008 avec une érosion de 2%, aux taux de change actuels, par rapport à 2023.

L'adhésion aux marques de luxe continue de diminuer, avec une baisse de la clientèle d'environ 50 millions de consommateurs au cours des deux dernières années. Cette tendance est particulièrement marquée chez la génération Z, souligne l'étude.

"Pour reconquérir les clients, en particulier les plus jeunes, les marques devront faire preuve de créativité et élargir les sujets de conversation", soutient l'auteure principale, Claudia D'Arpizio, responsable de la pratique mondiale Mode et Luxe du cabinet, citée dans un communiqué.

Les consommateurs ont en effet changé leurs habitudes: ils orientent désormais leurs dépenses vers les voyages et les événements sociaux, privilégiant les soins personnels et le bien-être par rapport aux biens matériels. Les biens expérientiels comme les yachts, les voitures et les jets, suscitent également un vif intérêt.

Alors qu'ils ne fréquentent plus autant les magasins de luxe physiques, ils sont attirés par les outlets qui "surperforment". Leur utilisation du commerce en ligne elle se normalise après les fluctuations post-pandémie.

Des "petits plaisirs" et du vintage

Par secteurs, les produits de beauté, notamment les parfums, continuent de bien se porter, les clients étant de plus en plus attirés par les "petits plaisirs". Les lunettes connaissent également une dynamique positive, tout comme la joaillerie, grâce à la haute joaillerie et "à une performance remarquablement positive sur le marché américain".

Quant aux montres, à la maroquinerie et les chaussures, elles ont connu un ralentissement, les acheteurs "se tournant vers des produits de moindre qualité et étant de plus en plus sélectifs dans leurs achats, même si les petits accessoires en cuir et les articles d'entrée de gamme intéressent toujours la génération Z". Le marché de l'occasion gagne pour sa part du terrain, avec une forte dynamique sur les bijoux, les vêtements traditionnels et les pièces en cuir.

En Asie, la Chine continentale a connu un net ralentissement cette année, les dépenses intérieures ayant reculé en raison de la confiance terne des consommateurs et de l'exode des touristes chinois vers les régions voisines et l'Europe. Le Japon, qui continue de dominer le marché mondial du luxe, a lui aussi récemment ralenti en raison du réalignement des prix.

Sur le continent américain, les États-Unis montrent des signes de reprise avec une trajectoire trimestrielle ascendante, note l'étude. Ailleurs, les performances sont plus polarisées: le Canada continue de lutter contre le manque de touristes chinois, tandis que le Mexique et le Brésil enregistrent des résultats positifs.

Des dizaines de millions de clients en vue

Dans les pays d'Europe, du Moyen-Orient et de l'Afrique (EMEA), l'Europe affiche une croissance plus forte mais qui se normalise au fil des trimestres, la demande étant soutenue par les flux touristiques dans le sud. Le Royaume-Uni et l'Europe du Nord connaissent un tourisme de luxe plus limités. La situation varie au Moyen-Orient, les tensions régionales ayant un impact sur les dépenses.

Le rapport souligne par ailleurs que les marchés émergents devraient ajouter "plus de 50 millions de consommateurs de luxe de la classe moyenne supérieure d'ici 2030".

Il se montre en outre positif pour le futur. En 2025 le marché du luxe devrait connaître "une légère amélioration, même si cela dépend fortement de l'évolution des scénarios macroéconomiques dans les régions clés et, à l'horizon 2030, s'engager sur une trajectoire positive à long terme."

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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International

Moscou "ne se fait aucune illusion" sur l'administration Trump

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L'ambassadeur russe à l'ONU à Genève Guennadi Gatilov a répété que Moscou était prête à reprendre le dialogue avec Washington. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La Russie "ne se fait aucune illusion" sur l'administration du prochain président américain Donald Trump, ni sur le Congrès républicain qui l'accompagnera. Washington va continuer à vouloir bloquer Moscou, a dit jeudi l'ambassadeur russe à l'ONU à Genève.

"L'Occident continue à chercher des avantages unilatéraux", a affirmé Guennadi Gatilov aux correspondants accrédités à l'ONU à Genève (ACANU). Selon lui, la nouvelle administration "ne fera pas grand-chose pour changer" la relation avec la Russie.

Mais Moscou répète être prête à reprendre un dialogue établi sur "un respect mutuel" et un "équilibre des intérêts". L'ambassadeur réitère aussi qu'une paix en Europe ne sera pas possible sans "neutralisation" de l'Ukraine.

Le plan de paix du président ukrainien Volodymyr Zelensky ou son "plan de victoire" n'aboutiront "jamais" à des négociations avec Moscou, a-t-il aussi dit.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Flux migratoires records en 2023 - immigrés bien insérés

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"La forte demande de main-d'oeuvre dans les pays d'accueil a été l'un des principaux moteurs des migrations au cours des deux dernières années", explique dans son éditorial le directeur de l'emploi et du travail à l'OCDE Stefano Scarpetta. Ici, le portail sud du 2e tube du tunnel routier du Gothard. (© KEYSTONE/TI-PRESS/SAMUEL GOLAY)

Pour la deuxième année consécutive, les flux migratoires ont atteint "des niveaux records en 2023, mais ne sont pas hors de contrôle", selon l'OCDE. Les immigrés qui répondent à un besoin de main-d'oeuvre n'ont jamais été aussi bien insérés sur le marché du travail.

En 2023, les 38 pays de l'OCDE ont enregistré 6,5 millions de nouveaux immigrés "permanents" (comprenant les personnes dotées d'un titre de séjour et ressortissants européens) soit une augmentation de 10% par rapport à 2022, année déjà sans précédent.

Les Etats-Unis, dont le nouveau président élu Donald Trump a promis des expulsions massives, restent le premier pays de destination avec 1,2 million de nouveaux résidents permanents légaux, soit le plus haut niveau depuis 2006.

Par ailleurs, environ un tiers des pays de l'OCDE ont connu des niveaux d'immigration record, en particulier le Royaume-Uni (747'000), mais aussi le Canada (472'000), la France (298'000), le Japon (155'000) et la Suisse (144'500).

Baisse dans un tiers des pays

L'immigration a en revanche baissé dans un autre tiers des pays de la zone, notamment au Danemark, en Estonie, Israël, Italie, Lituanie ou encore Nouvelle-Zélande.

La majeure partie de l'augmentation est due à la migration familiale (+16%) qui représente 43% du total des entrées, mais l'immigration humanitaire (+20%) est également en hausse, note l'OCDE.

Insertion sur le marché du travail record

Les migrations de travail sont, elles, restées stables. Toutefois, l'insertion des immigrés sur le marché du travail continue d'atteindre des niveaux jamais vus.

La tendance à la hausse post-pandémique de l'emploi des immigrés s'est poursuivie en 2023, l'OCDE enregistrant "globalement des niveaux d'emploi historiquement élevés" à 71,8%. Le taux d'emploi le plus élevé est en Nouvelle-Zélande (82,3%) tandis qu'il atteint 62,4% en France.

Niveaux de chômage faibles

Parallèlement, les niveaux de chômage dans ces populations sont faibles (7,3%). "Ils ne sont aujourd'hui que légèrement plus susceptibles de se retrouver au chômage de longue durée que leurs homologues nés dans le pays", relève l'organisation internationale.

Dix pays, dont le Canada (75,8%), le Royaume-Uni (76,3%) et les États-Unis (73,3%), ainsi que l'ensemble des 27 pays de l'UE, ont enregistré "les taux d'emploi des immigrés les plus élevés jamais enregistrés".

Forte demande de main-d'oeuvre

"La forte demande de main-d'oeuvre dans les pays d'accueil a été l'un des principaux moteurs des migrations au cours des deux dernières années", explique dans son éditorial le directeur de l'emploi et du travail à l'OCDE Stefano Scarpetta.

"Dans de nombreux pays de l'OCDE confrontés à des pénuries de main-d'oeuvre généralisées et à des changements démographiques imminents, l'augmentation du nombre de travailleurs migrants a contribué à une croissance économique soutenue", poursuit-il.

Le poids des immigrés parmi les entrepreneurs a considérablement augmenté dans les pays de l'OCDE au cours des 15 dernières années. En 2022, 17% des travailleurs indépendants étaient en moyenne des migrants, contre 11% en 2006, relève le rapport.

"Un équilibre délicat"

Toutefois, l'entreprenariat est plus souvent "une nécessité" faute d'accès à l'emploi salarié, plutôt qu'une "opportunité", a déploré lors d'une conférence de presse le secrétaire général de l'OCDE, Mathias Cormann.

"Nous devons veiller à ce que les migrants soient intégrés, que leurs compétences soient reconnues pour maximiser leur impact positif dans nos économies", a ajouté M. Scarpetta.

"Le débat public concernant l'incidence des migrations sur le marché du travail tourne généralement autour de la concurrence pour les emplois entre les immigrés et les actifs nés dans le pays. Or, les immigrés ne sont pas seulement des travailleurs concurrents, mais aussi des employeurs", résume le rapport.

Conscient que ces "flux importants ont suscité une inquiétude généralisée" et ont notamment impliqué une "forte demande d'infrastructures d'accueil", l'OCDE estime que la gestion des migrations "exige de plus en plus un équilibre délicat".

Restrictions

Outre le durcissement de la législation en matière d'asile, certains pays ont également commencé à imposer des restrictions sur d'autres voies d'immigration légale afin d'alléger la pression sur le marché du logement et sur les services publics.

"Dans le même temps, les pénuries de main-d'oeuvre qualifiée et les défis démographiques continuent d'alimenter l'intérêt pour la migration de main-d'oeuvre et obligent les pays à trouver un équilibre entre restriction et attraction, afin de rester des destinations compétitives pour les travailleurs étrangers et les étudiants internationaux."

"Améliorer l'accessibilité et la disponibilité des voies de migration professionnelle contribue non seulement à remédier aux pénuries de main-d'oeuvre, mais est également essentiel pour renforcer le contrôle global des flux et gérer les migrations irrégulières", insiste le directeur de l'emploi de l'OCDE.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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