Pour la première fois en tant que roi, Charles III a prononcé mardi le discours du trône au Parlement britannique, dans lequel le gouvernement conservateur de Rishi Sunak a cherché à présenter une vision "à long terme" à l'approche des élections.
"Soucieux" de perpétuer l'héritage de sa "mère bien-aimée" Elizabeth II, Charles s'est prêté à ce rituel de la vie politique britannique qui ouvre formellement la session parlementaire. Il l'avait déjà fait en tant qu'héritier en mai 2022, prononçant le précédent discours du trône au nom de sa mère, dont la santé déclinait.
Arrivé en carrosse au palais de Westminster, le souverain, qui fête en novembre ses 75 ans, a été cette fois accueilli par des dizaines de manifestants scandant "pas mon roi" et "quel gâchis", inimaginables sous Elizabeth II.
Coiffé de la couronne impériale d'apparat et installé sur le trône en or de la Chambre des Lords à côté de la reine Camilla, le roi a pris la parole à l'issue d'une cérémonie aux traditions multiséculaires, qui commence par l'inspection des caves de Westminster à la recherche d'explosif et la prise d'otage symbolique d'un député au palais de Buckingham, pour assurer "le retour sain et sauf du roi" dans sa résidence.
Discours préparé par Sunak
Après l'épidémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, qui ont contribué à la grave crise du coût de la vie frappant le Royaume-Uni, "la priorité de mon gouvernement est de prendre les décisions difficiles mais nécessaires à long terme pour changer ce pays", a souligné le monarque dans ce discours préparé par le Premier ministre Rishi Sunak.
Ce premier discours sera peut-être le dernier de Rishi Sunak qui a tenté de ramener un peu stabilité après les scandales de l'ère Boris Johnson et les 49 jours mouvementés de Liz Truss à Downing Street, mais peine à insuffler un nouvel élan alors que des législatives sont prévues l'année prochaine. Les conservateurs, au pouvoir depuis près de 14 ans, sont largement distancés dans les sondages par l'opposition travailliste, menée par son rival Keir Starmer.
Cette allocution de 10 minutes, moment clé de la vie politique mais dont le contenu politique reste habituellement vague et général, constituait donc l'une des dernières chances pour Rishi Sunak de donner une idée du cap suivi pour renverser la tendance et de se démarquer du Labour.
Projets pétroliers controversés
Par la voix du roi, l'ancien ministre des Finances et banquier d'affaires de 43 ans a répété sa volonté de lutter contre l'inflation, de faire baisser les factures des citoyens britanniques, mais aussi de former plus de médecins et infirmières et d'interdire progressivement la vente de cigarettes au Royaume-Uni.
Brossant le portrait d'un Premier ministre tourné vers l'avenir, Rishi Sunak, entré il y a Downing Street il y a un peu plus d'un an, veut également créer "de nouveaux cadres juridiques" pour soutenir le développement des véhicules autonomes et encourager l'innovation dans des secteurs comme celui de l'intelligence artificielle (IA).
Rishi Sunak a donné des gages à l'aile droite du parti conservateur, en proposant de durcir les sanctions contre les meurtriers et les délinquants sexuels et en renforçant les pouvoirs de la police et des tribunaux pour lutter contre la "cybercriminalité ou l'exploitation des enfants".
Comme esquissé lundi, un projet de loi "soutiendra l'octroi de licences pour de nouveaux gisements de pétrole et de gaz afin d'aider le pays à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 sans ajouter de charges excessives aux ménages", a déclaré le roi sans sourciller, lui qui est connu pour son engagement de longue date en faveur de la défense de l'environnement.
Cette décision prise au nom de la sécurité énergétique est vivement critiquée par les militants écologistes, qui se mobilisent depuis le début du mois de novembre contre les nouveaux projets d'exploitation des hydrocarbures du gouvernement à l'appel de l'organisation Just Stop Oil.
"Le problème de Sunak c'est qu'il manque de temps" a souligné Richard Carr, professeur de politique publique associé à l'université Anglia Ruskin, interrogé par l'AFP. "Les électeurs sont lassés et en colère contre les gouvernements conservateurs".
Pour les anglophones, retrouvez le discours du roi dans son intégralité.
Le guillemot de Troïl, un oiseau marin présent dans les eaux du nord, a vu sa population chuter en Alaska lors de la dernière décennie en raison du changement climatique. Une vague de chaleur maritime a conduit entre 2014 et 2016 à la mort de 4 millions d'entre eux.
Cette hécatombe correspond à près de la moitié de la population alaskienne de guillemots de Troïl, révèle une étude publiée jeudi dans la prestigieuse revue Science.
Depuis lors, les populations de ces oiseaux à plumage noir et blanc, souvent confondus avec les petits pingouins, n'ont montré que peu de signe de reprise, ce qui suggère des changements à long terme dans le réseau alimentaire ainsi qu'un nouvel équilibre de l'écosystème.
"On parle beaucoup du déclin des espèces lié aux changements de température, mais, dans ce cas, il ne s'agit pas d'un résultat sur le long terme", explique à l'AFP Heather Renner, biologiste dans une réserve naturelle de l'Alaska et coauteure de l'étude.
"À notre connaissance, il s'agit du plus grand épisode documenté de mortalité de la faune sauvage au cours de l'ère moderne", insiste-t-elle avec ses collègues dans l'étude.
"Sonnette d'alarme"
Ces résultats doivent servir de "sonnette d'alarme", explique la chercheuse, car le réchauffement climatique, attribuable aux activités humaines, rend les vagues de chaleur plus fréquentes, plus intenses et plus durables.
Hauts d'une quarantaine de centimètres, les guillemots de Troïl sont pourtant considérés comme des oiseaux robustes, en raison de leurs ailes fines leur permettant de parcourir de grandes distances pour trouver de la nourriture et de leurs capacités de plongée.
Mais cette vague de chaleur s'étant étirée sur deux années et ayant touché une vaste zone du nord-est de l'océan Pacifique, de la Californie à l'Alaska, les a lourdement affectés. Durant cet épisode, 62'000 oiseaux émaciés, morts ou mourants, ont été retrouvés sur des milliers de kilomètres de côtes.
En cause, selon les chercheurs: une réduction de la qualité et de la quantité du phytoplancton liée à la chaleur, qui a ainsi affecté les poissons comme le hareng, la sardine et l'anchois dont se nourrissent les guillemots.
Ce phénomène s'est par ailleurs couplé à une augmentation des besoins énergétiques des grands poissons aussi due à la chaleur, qui sont alors entrés en concurrence avec les guillemots pour les mêmes proies.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
De mystérieux drones repérés à de multiples reprises dans le ciel du New Jersey près de New York, dans l'est des Etats-Unis d'Amérique, angoissent les habitants. Les autorités, y compris la Maison-Blanche, n'ont pas d'explications.
Cela dure depuis des semaines. De grands drones avec leurs lumières clignotantes et leurs rotors caractéristiques ont été signalés par les habitants à de multiples endroits du New Jersey. Des images filmées au téléphone portable circulent sur les réseaux sociaux accompagnées de commentaires parfois alarmistes.
Gus Seretis raconte sur le réseau social X les avoir "vus tous les soirs depuis Thanksgiving", le 28 novembre. "Ils sont plus petits que ma Jeep. Ils planent à peu près à la hauteur des arbres ou un peu plus haut", dit-il, décrivant ces appareils comme des avions trop petits pour un pilote et promettant de "tirer sur l'un d'entre eux s'il descend suffisamment bas".
L'affaire a pris de l'ampleur: la Maison-Blanche a été alertée, le FBI et la sécurité intérieure ont été saisis. Les quatre sénateurs des Etats du New Jersey et de New York ont signé une lettre commune à l'attention du FBI, du ministère de la sécurité intérieure et de l'autorité aéronautique, insistant sur le fait que ces drones, "aperçus la nuit, inquiètent à la fois les habitants et les forces de l'ordre locales".
Pas les Iraniens
"Certains ont été vus en train de manoeuvrer à proximité d'endroits critiques et sensibles, notamment des réservoirs et des installations militaires", précisent les quatre sénateurs.
John Kirby, le porte-parole du conseil de sécurité nationale, a évoqué le sujet à la Maison-Blanche jeudi. Il n'y a "aucune preuve que les drones signalés constituent une menace pour la sécurité nationale ou la sécurité publique ou qu'il y ait un lien avec l'étranger".
"Nous n'avons pas été en mesure de corroborer les observations visuelles signalées", a-t-il ajouté. "Au contraire, il apparaît qu'un grand nombre des observations signalées sont, en fait, des aéronefs pilotés qui opèrent en toute légalité".
Une porte-parole du Pentagone avait déjà balayé des affirmations du député républicain Jeff Van Drew sur Fox News, selon lesquelles Téhéran serait derrière le vol des drones: "Il n'y a pas de navire iranien au large des côtes américaines et il n'y a pas de soi-disant vaisseau mère qui lance des drones vers les États-Unis".
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Une blessure au dos ayant "gâché sa vie" pourrait avoir mené le tireur présumé à abattre le patron d'une assurance santé à New York, a déclaré jeudi la police. Le suspect a publié sur les réseaux sociaux des radiographies montrant des vis dans sa colonne vertébrale.
Luigi Mangione, 26 ans, a été inculpé pour le meurtre de Brian Thompson, patron d'UnitedHealthcare, tué froidement la semaine dernière en pleine rue à New York. Les enquêteurs cherchent à déterminer ce qui aurait pu motiver le suspect, un ingénieur, fils d'une famille aisée et diplômé d'une université prestigieuse.
"Il semble qu'il ait eu un accident qui l'a conduit à se faire opérer du dos en juillet 2023 et cette blessure lui a gâché la vie", a expliqué jeudi à la chaîne NBC New York le chef des enquêteurs de la police de la ville, le NYPD.
Sur les réseaux sociaux, "il a publié des radiographies montrant des vis introduites dans sa colonne vertébrale. Donc, la blessure, dont il a souffert, a gâché, altéré sa vie et c'est ce qui aurait pu le mener sur ce chemin-là", a estimé le policier du NYPD.
Un deuxième carnet de notes
La police n'a en outre trouvé "aucune indication" que Luigi Mangione ait été un jour client de l'assurance UnitedHealthcare. Selon l'enquêteur, le suspect aurait visé cette compagnie en raison de son statut de premier assureur de santé privé des Etats-Unis.
Luigi Mangione a été arrêté lundi dans un McDonald's de la ville rurale d'Altoona, dans l'Etat de Pennsylvanie, après cinq jours de traque. Ses empreintes digitales concordent avec celles retrouvées près de la scène de crime à New York, a déclaré mercredi la cheffe du NYPD, citée par la chaîne ABC. Les douilles récupérées sur les lieux correspondent également à l'arme que détenait Luigi Mangione lors de son arrestation, a-t-elle ajouté.
Il a contesté mardi son transfert devant la justice de l'Etat de New York. Alors qu'il a été inculpé pour meurtre, son avocat a dit qu'il plaiderait non coupable: "Je n'ai vu aucune preuve qui atteste qu'il est le tireur".
La police a déclaré que le jeune homme était en possession d'un texte manuscrit de trois pages critiquant le système d'assurance santé aux Etats-Unis, souvent accusé de privilégier les profits au détriment de la prise en charge de soins.
Selon le New York Times, qui a cité des sources policières, il était porteur d'un autre carnet dont l'auteur semblait planifier le meurtre.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Les Etats-Unis ont annoncé jeudi fournir du matériel militaire estimé à 500 millions de dollars pour soutenir l'Ukraine, un mois avant l'investiture du président élu Donald Trump. C'est le 72e envoi d'équipements américains depuis le début de l'attaque russe en 2022.
"Les Etats-Unis vont apporter une autre cargaison importante d'équipements et d'armes à nos partenaires ukrainiens qui en ont besoin urgemment alors qu'ils se défendent contre des attaques en cours de la Russie", a déclaré le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, dans un communiqué.
Le président américain élu Donald Trump, qui sera investi le 20 janvier, a souvent critiqué le déblocage de l'aide militaire américaine à Kiev.
L'annonce d'aujourd'hui est la troisième aide militaire annoncée par Washington en décembre, après celle de samedi, estimé à 988 millions de dollars et celle du 2 décembre, pour 725 millions de dollars d'équipements.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Les civils syriens doivent être protégés après que des islamistes soutenus par la Turquie ont renversé le président syrien, a lancé jeudi le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken au président turc Recep Tayyip Erdogan. La réunion a duré plus d'une heure à Ankara.
Le chef de la diplomatie américaine "a répété qu'il était important que tous les acteurs en Syrie respectent les droits de l'homme, le droit international humanitaire et prennent toutes les mesures possibles pour protéger les civils, y compris les membres des groupes minoritaires", a expliqué le porte-parole du département d'Etat Matthew Miller dans un communiqué.
M. Blinken a insisté auprès du chef de l'Etat turc sur la "nécessité de s'assurer que la coalition [mise en place] pour vaincre l'EI puisse continuer à remplir sa mission cruciale", a ajouté M. Miller.
La Turquie a pour sa part fait part de ses préoccupations en matière de sécurité en liaison avec la situation en Syrie, où elle combat une force dirigée par les Kurdes que Washington soutient pour leur rôle-clé contre l'Etat islamique (EI).
Forces kurdes
S'exprimant avant son départ pour la Turquie au cours d'une escale en Jordanie, le secrétaire d'Etat américain avait reconnu les "intérêts réels et clairs" d'Ankara concernant les combattants du PKK (le parti des travailleurs du Kurdistan). "Dans le même temps, encore une fois, nous voulons éviter de déclencher tout type de conflit supplémentaire à l'intérieur de la Syrie", avait-il alors confié aux journalistes.
"A l'heure où nous souhaitons voir cette transition vers un gouvernement intérimaire, vers une meilleure voie pour la Syrie, il faut également veiller à ce que l'Etat islamique ne réapparaisse pas. Et les FDS sont essentielles pour s'assurer que cela n'arrive pas", avait affirmé M. Blinken.
Les forces démocratiques syriennes (FDS), alliées des Occidentaux dans la lutte contre l'EI, contrôlent de vastes régions du nord de la Syrie, où les Kurdes syriens ont établi une administration autonome. Mais elles sont considérées par la Turquie comme une émanation du PKK, considéré par Ankara comme une organisation terroriste.
M. Blinken, qui quittera ses fonctions le mois prochain après la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine de novembre, a appelé à un processus "inclusif" pour former le prochain gouvernement syrien, dans le respect de toutes les communautés.
L'ancien président syrien a été chassé du pouvoir dimanche par une coalition de rebelles islamistes, dont le fer de lance est le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), une ancienne branche d'Al-Qaïda. Un premier ministre chargé de la transition, Mohammad al-Bachir, a par la suite été nommé, promettant l'instauration d'un "Etat de droit".
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp