L'Archaeoptéryx possédait des plumes essentielles au vol sur la partie supérieure de ses ailes, selon une étude publiée mercredi. La recherche renforce l'hypothèse, selon laquelle, ce dinosaure était capable d'évoluer dans les airs.
"L'Archaeoptéryx n'est pas le premier dinosaure à plumes, ni le premier à avoir des 'ailes'. Mais nous pensons que c'est le plus ancien dinosaure connu capable d'utiliser ses plumes pour voler", avance Jingmai O'Connor, conservatrice associée des reptiles fossiles au Field Museum de Chicago et auteure principale de l'étude publiée dans Nature.
Découvert il y a plus de 160 ans, l'Archaeoptéryx est généralement considéré comme le "premier" oiseau, mais sa place exacte dans le grand arbre de la vie fait encore débat parmi les paléontologues.
Ce petit animal de la taille d'un pigeon, qui vivait il y a 150 millions d'années sur des îles semi-arides, possède à la fois des traits reptiliens (dents, longue queue) et aviens (plumes, structure des ailes). Seuls 14 spécimens fossiles de ce théropode ont été découverts, tous dans la région de Solnhofen en Allemagne.
Pour délimiter les structures internes du fossile, les paléontologues ont utilisé un scanner CT, qui prend une série de radiographies afin de créer une image en 3D à partir des différences de densité.
Plumes tertiaires
L'équipe a également placé sous lumière UV les tissus mous de l'Archaeoptéryx. Cette préparation a permis de révéler des détails qui n'avaient jusque-là jamais été observés. La forme de ses coussinets plantaires, adaptés à la locomotion terrestre, confirme qu'il passait beaucoup de temps au sol. Il pouvait également grimper aux arbres, grâce au doigt mineur de sa main, libre et mobile.
Les scientifiques ont aussi identifié sur le spécimen un long jeu de plumes situées sur la partie supérieure de l'aile, appelées plumes tertiaires, qui sont essentielles pour le vol.
Comparé à la plupart des oiseaux modernes, l'Archaeoptéryx possédait un très long humérus, l'os de la première partie de l'aile entre les articulations de l'épaule et du coude.
Un handicap pour le vol car un os long "peut créer un vide" entre les grandes plumes primaires et secondaires de l'aile et le corps. "Si de l'air passe dans cet espace, cela perturbe la portance et empêche le vol", explique Jingmai O'Connor. Les oiseaux ont résolu ce problème avec un os plus court et des plumes tertiaires comblant cet espace.
Cette découverte renforce d'autres études allant dans le même sens, basées notamment sur la géométrie des os des ailes, alors que la capacité de ce dinosaure à voler "demeure controversée", rappelle-t-elle.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp