A Genève, les principales associations de commerçants estiment que la Loi sur les horaires des magasins (LOHM) est équitable et juste. Ouvrir trois dimanches et étendre l'horaire d'une heure le samedi favorise le commerce local qui a beaucoup souffert de la pandémie.
Les commerçants genevois se mobilisent pour le «oui» à la votation sur les horaires des magasins. Le 28 novembre prochain, la population est amenée à se prononcer sur la Loi sur les horaires des magasins, édictée par le Conseil d’Etat pour harmoniser les pratiques. La LOHM propose une ouverture de 3 dimanches par an, dont 2 avant Noël. Elle prévoit aussi un lissage des horaires dans la semaine, à savoir une fermeture possible tous les soirs jusqu’à 19 heures, y compris le samedi. En compensation, l’ouverture du jeudi soir jusqu’à 21 heures serait abandonnée.
Pour les associations des commerçants, la NODE, la Fédération du Commerce genevois et le Trade club, il s’agit de s’adapter aux nouvelles habitudes des consommateurs. Les explications de la présidente de la Fédération du commerce genevois, Louise Barradi qui regroupe 80 petits à moyens commerce.
Les syndicats ont lancé un référendum contre cette loi, raison pour laquelle le peuple est amené à voter. En cause, les négociations difficiles avec les patrons concernant la Convention collective de travail. Le secteur de la vente représente près de 20'000 emplois à Genève.
Lutter contre le tourisme d'achat
L'ouverture tardive et les dimanches d'ouverture permettent aussi de lutter contre le tourisme d’achat. A Carouge, de nombreux commerçants indépendants ouvrent déjà le dimanche, mais il est indispensable d'être plus nombreux à ouvrir, selon Béatrice Berthet, Présidente de l'Association des intérêts de Carouge.
Craintes pour la vie de famille
Les syndicats craignent que les ouvertures du dimanche ne se généralisent et qu'elles finissent par ruiner la vie de famille des vendeuses et vendeurs. Selon Sébastien Aeschbach, propriétaire des magasins du même nom, et membre du Trade Club, la nouvelle loi ne va pas pérorer les conditions de travail.
Les commerçants ont rappelé le lourd tribut payé à la crise. Genève serait le canton qui a le plus fermé ses commerces en 2020. En tout dix-huit semaines sur 52.
Dimanches payés à double
Les commerçants rappellent que les dimanches ne sont effectués que sur base volontaire et la demande pour travailler serait forte selon Sébastien Aeschbach.
L'idée est de lier les dimanches d'ouvertures à des événements festifs ou culturel. Louise Barradi, Présidente de la FGC
Selon les associations patronales, le dialogue entre partenaires sociaux aurait repris, grâce à l’impulsion de Mauro Poggia, le Conseiller d’Etat. La convention collective devrait être étendue selon Sébastien Aeschbach.
Notez que trois organisations, FCG, le NODE et Trade Club, qui englobe aussi les grandes enseignes, représentent 49% des emplois dans la vente. Ils ne représentent donc pas la majorité.