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Economie

Une rencontre ministérielle sous pression pour la Suisse et l'OMC

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Un important dispositif de sécurité a été établi autour des sites de la ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à Genève avec de nombreux ministres. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Les 164 membres de l'OMC se retrouvent à Genève pour une ministérielle très attendue, retardée d'un an. Subventions à la pêche, pandémie, les défis sont importants pour l'institution. Opposée à une levée des brevets face au coronavirus, la Suisse est sous pression.

Organisée officiellement par le Kazakhstan, la réunion, prévue de mardi à vendredi au moins, avait été décalée l'année dernière en raison de la pandémie. Les Etats avaient également préféré ensuite la relocaliser à Genève. Aussi bien le chef de l'Etat kazakh Kassym-Jomart Tokaïev que le président de la Confédération Guy Parmelin participeront à l'ouverture.

En crise institutionnelle depuis fin 2019 après le blocage de son tribunal d'appel par les Etats-Unis, l'Organisation mondiale du commerce (OMC) doit montrer qu'elle est encore capable d'aboutir à des résultats. Mais les discussions sont "dures" et il faut rester "très prudent", avait affirmé il y a quelques mois la directrice générale Ngozi Okonjo-Iweala.

Sans accord significatif depuis près de dix ans, l'organisation est confrontée depuis près d'un an à un blocage sur la question d'une levée provisoire des brevets sur le commerce des technologies contre le coronavirus. Celle-ci a été soutenue par plus d'une centaine de pays et elle est ardemment demandée par des acteurs onusiens et des ONG comme Médecins Sans Frontières (MSF).

Des centaines de syndicats en ont même appelé à M. Parmelin, qui devrait revenir vendredi à Genève pour la dernière partie des discussions. Selon des estimations récentes, l'inégalité vaccinale pourrait coûter 5300 milliards de dollars (environ 5000 milliards de francs) à l'économie mondiale dans les prochaines années.

Situation difficile pour la Suisse

Mais la Suisse, au côté de l'UE, de la Grande-Bretagne et de la Norvège, reste fermement opposée à ce scénario. Elle propose avec d'autres une alternative avec des licences obligatoires, qui n'a pas réussi à convaincre jusqu'à présent. "Nous avons fait un pas", a expliqué jeudi à la presse l'ambassadeur suisse à l'OMC Didier Chambovey.

Pour la Suisse, la situation est difficile. Elle souhaite un accord sur la réponse de l'organisation à la pandémie, notamment pour limiter les restrictions aux exportations et faciliter le commerce de produits intermédiaires. Mais si des pays conditionnent un paquet sur le commerce et la santé à une levée des brevets, elle pourrait être contrainte de bloquer un consensus.

Une première pour celle qui a toujours défendu le système commercial multilatéral. "Nous espérons que nous pourrons trouver une solution sur les licences obligatoires", se contente de dire M. Chambovey. La Suisse affirme qu'une levée des brevets ne permettrait pas de fabriquer une dose de vaccin supplémentaire tant que les capacités de production dans les pays en développement ne sont pas étendues.

Parmi les autres discussions attendues, les Etats doivent tenter d'arracher un arrangement après plus de 20 ans de négociations sur les subventions sur la pêche, estimées jusqu'à 54 milliards de dollars par an. L'objectif est d'interdire les subventions pour un navire qui mènerait une pêche illégale, non déclarée ou non réglementée. Mais aussi celles pour la surpêche, dans des zones déjà trop utilisées.

Défis sécuritaires

Selon l'ONU, 90% des stocks marins sont exploités ou surexploités. Un tiers des prises sont liées à la surpêche. Les Etats riches souhaitent que la Chine ne puisse s'appuyer sur des exceptions en raison de son statut autodéclaré de pays en développement.

Dans un projet d'accord, des exemptions pour les pays pauvres et ceux en développement avec un volume de pêche sous les 0,7% de la capacité mondiale sont prévues. De même que des mesures pour limiter le recours au travail forcé, de quoi tenter de satisfaire tout le monde. Mais des Etats en développement le trouvent toujours trop favorable aux pays riches.

Outre ces principales questions, peu d'avancées sont prévues sur plusieurs négociations qui durent depuis des années. Le moratoire sur les taxes sur les transactions électroniques pourrait à nouveau être étendu, même si certains pays ne sont pas encore convaincus.

En marge de la réunion, plusieurs négociations, menées par des dizaines de pays entre eux à chaque fois, avancent plus rapidement. Un arrangement sur le commerce des services va pouvoir être trouvé par plus de 60 Etats dont la Suisse. Les économies grâce à cet accord pourraient s'élever à plus de 130 milliards de francs à moyen terme.

Pour la Suisse, la ministérielle va s'accompagner d'importants défis sécuritaires. Les accès aux sites ont été rendus difficiles dès jeudi. Au total, plus de 200 ministres sont attendus pour cette réunion.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

La fusion de CS et UBS en Suisse aura lieu avant fin septembre

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Sergio Ermotti, directeur général d'UBS, devant l'assemblée générale du groupe à Bâle ce mercredi. (archive) (© KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS)

L'intégration de l'entité helvétique de Credit Suisse dans la structure d'UBS en Suisse devrait se conclure avant la fin du 3e trimestre, estime Sergio Ermotti, directeur général du géant aux trois clés.

Des mesures de restructuration et d'optimisation importantes seront encore nécessaires avant que la grande banque puisse profiter des avantages de la fusion, a-t-il fait savoir. L'année 2024 se dessine comme décisive dans l'atteinte des objectifs d'UBS, déclare Sergio Ermotti, selon le texte de son discours à l'assemblée générale du groupe à Bâle. Mais l'intégration du Credit Suisse au groupe bancaire est "un marathon, non pas un sprint", a-t-il souligné.

Ainsi, si la fusion des deux banques suisses devrait avoir lieu "avant la fin du troisième trimestre", UBS devra "peut-être sacrifier une partie de la rentabilité et de la croissance déclarées à court terme", a-t-il averti. Toutefois, "nous sommes convaincus que cela renforcera la qualité et la stabilité de notre potentiel de revenus à long terme", a ajouté le patron de l'UBS.

Parmi les principales priorités pour le premier semestre de cette année, figurent la fusion et le transfert des activités américaines en une seule société holding intermédiaire, détaille Sergio Ermotti. "L'achèvement de ces fusions d'entités juridiques nous permettra de réaliser des avantages en termes de coûts, de capital et de financement", affirme-t-il. Elles constituent également une condition préalable à la première vague de migration des comptes.

A partir du deuxième semestre 2024, UBS pourra alors progressivement mettre hors service les anciennes plates-formes de Credit Suisse. "Ce processus se poursuivra jusqu'en 2025, avant que nous ne nous rapprochions de notre état cible en 2026", indique le CEO.

Dans son discours, Sergio Ermotti critique l'argument selon lequel l'UBS disposerait d'une garantie implicite de l'Etat, le qualifiant de "factuellement inexact". Le responsable fait référence au capital absorbant les pertes de l'UBS, qui s'élève au total à environ 200 milliards de dollars. "Les risques d'UBS sont supportés par les actionnaires, et par les détenteurs d'instruments AT1 et d'obligations TLAC absorbant les pertes, pas par les contribuables", selon lui.

En outre, les coûts de financement sont structurellement bien plus élevés pour la banque aux trois clés que pour les banques bénéficiant d'une garantie de l'Etat, a-t-il soutenu. De même, les notations que l'UBS obtient des agences de notation sont plus basses que celles des banques qui bénéficient d'une garantie implicite ou explicite de l'Etat.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Groupe Syz augmente son bénéfice net en 2023

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Le groupe bancaire Syz entend consolider sa base de clientèle en 2024 et diversifier ses activités (image d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le groupe bancaire Syz a fait progresser son bénéfice net en 2023. La direction souligne une "évolution significative" de ses principales entités, en dépit d'un contexte macroéconomique complexe.

Le groupe genevois a enregistré un bénéfice net en hausse de 16% à 7,5 millions de francs sur un an, indique un communiqué diffusé mercredi. La masse sous gestion - composé de Banque Syz, Syz Capital et Syz Asset management - est restée stable à 23,1 milliards.

En termes de capitalisation, Groupe Syz présentait fin décembre un ratio de fonds propres durs (CET1) de 28,3%, en recul de 1,4 point de pourcentage. Concernant les différentes entités, le chiffre d'affaires de Banque Syz s'est établi à 110,2 millions, soit 1% de plus qu'en 2022. Le bénéfice net a de son côté fortement avancé de 51% à 13,7 millions.

Pour 2024, le groupe bancaire familial se dit concentré sur sa stabilité et sa vision stratégique en continuant à "consolider notre base de clientèle, approfondir notre expertise sur les marchés clés, tout en innovant et en diversifiant l'ensemble de nos activités".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Resolve maintient le cap de la croissance

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La fintech genevoise Resolve a augmenté en 2023 son volume de prêts hypothécaires sous gestion. En 2024, la société spécialisée dans le financement hypothécaire entend poursuivre sur le chemin de la croissance (illustration). (© KEYSTONE/LEANDRE DUGGAN)

La fintech genevoise Resolve a augmenté en 2023 son volume de prêts hypothécaires sous gestion, a-t-elle indiqué mardi dans un communiqué. En 2024, la société spécialisée dans le financement hypothécaire entend poursuivre sur le chemin de la croissance.

A la fin de l'année dernière, le volume hypothécaire sous gestion s'élevait à environ 882 millions de francs. D'ici fin 2024, le volume total devrait encore augmenter de 35% pour atteindre 1,2 milliard. Cette dynamique sera également soutenue par l'évolution du premier trimestre, précise-t-on dans le communiqué.

Fondée en 2018, Resolve conseille les acquéreurs et les propriétaires de biens immobiliers sur le financement et la commercialisation de propriétés. L'entreprise compte actuellement 44 collaborateurs et huit succursales en Suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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L'AVS et l'AI ont bouclé sur des résultats positifs en 2023

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L'AVS a bouclé 2023 sur des résultats positifs (image d'illustration). (© KEYSTONE/GORAN BASIC)

L'AVS et l'AI ont bouclé l'année 2023 sur des résultats de répartition positifs, tout comme le régime des APG. Ce malgré la grande instabilité des marchés financiers, note mardi l'organisme Compenswiss.

L'AVS termine l'exercice 2023 sur un résultat de répartition positif de 1,2 milliard de francs. Malgré la hausse des charges par rapport à l'année précédente, les produits de l'AVS, également en augmentation, ont dépassé les charges en 2023, écrit Compenswiss dans un communiqué. Le résultat d'exploitation s'élève à 2,9 milliards.

Le résultat de répartition de l'AI, à 50 millions de francs, est positif pour la deuxième fois consécutive depuis la fin du financement complémentaire de l'AI en 2018, poursuit Compenswiss. Le résultat d'exploitation se monte à 206 millions, ce qui ne permet encore aucune réduction de la dette de l'AI envers l'AVS.

Du côté des APG, le résultat de répartition est aussi dans le vert, à 173 millions. Le résultat d'exploitation est de 246 millions.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Zéro émission en 2050: l'Europe n'est pas prête

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La plupart des voitures thermiques actuelles émettent toujours la même quantité de CO2 qu'il y a 12 ans, selon l'un des auteurs du rapport (image prétexte). (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON)

L'objectif de zéro rejet de gaz à effet de serre dans l'UE pour les automobiles neuves à partir de 2035 sera difficile à atteindre, les trois conditions nécessaires n'étant pas réunies. C'est ce que montre un rapport de la Cour des comptes européenne publié lundi.

Premier "échec": la réduction des émissions de CO2 des voitures à moteur thermique (à essence et diesel). L'instance indépendante de contrôle des finances de l'UE souligne que les rejets des voitures neuves n'ont commencé à baisser qu'en 2020, "soit 11 ans après l'entrée en vigueur du premier règlement en la matière".

"Malgré des ambitions fortes et des exigences strictes, la plupart des voitures thermiques actuelles émettent toujours la même quantité de CO2 qu'il y a 12 ans", souligne Nikolaos Milionis, l'un des auteurs.

Le développement des carburants alternatifs (biocarburants, carburants de synthèse, hydrogène) constitue le deuxième axe identifié par la Cour. Mais les auteurs "ont mis en évidence l'absence d'une feuille de route précise et stable pour résoudre les problèmes à long terme du secteur: la quantité de carburant disponible, les coûts et le respect de l'environnement", expliquent-ils.

"Dépendance extrême" de l'Europe

La troisième voie est le développement des véhicules électriques. Mais l'UE doit améliorer "de manière significative" sa compétitivité, surtout pour fabriquer des batteries. "L'industrie européenne des batteries est à la traîne", malgré "des aides publiques importantes", relèvent les auteurs: "moins de 10% de la capacité de production mondiale" est basée en Europe et la Chine "détient à elle seule 76% des capacités mondiales".

"Nous voulons attirer l'attention sur les faibles capacités de production et les risques liés aux importations de batteries", a souligné Afonso De Castro Malheiro, l'un des auteurs, lundi en présentant le rapport à la presse.

Le document relève la "dépendance extrême" de l'Europe "aux importations de ressources en provenance de pays tiers avec lesquels elle ne dispose pas d'accords commerciaux satisfaisants" ou présentant "des risques géopolitiques pour l'autonomie stratégique de l'Europe", "sans parler des conditions sociales et environnementales dans lesquelles ces matières premières sont extraites."

Ainsi, l'Europe "importe 87% de son lithium brut d'Australie, 80% de son manganèse d'Afrique du Sud et du Gabon, 68% de son cobalt de la République démocratique du Congo et 40% de son graphite de Chine".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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