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Genève

Un centre de cybersécurité humanitaire lancé à Genève

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La Suisse n'est pas à la traîne en comparaison internationale sur le CyberPeace Institue à Genève (image d'illustration). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

La cyberattaque de l'année dernière contre le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a laissé des traces. Face aux défis, un centre de cybersécurité humanitaire a été lancé lundi à Genève. Avec comme objectif d'accompagner sur le long terme ces acteurs. Le détail avec Benjamin Smadja et Elsa Duperray.

 

"Le besoin est criant", affirme dans un entretien à Keystone-ATS Stéphane Duguin, le directeur exécutif du CyberPeace Institute, plateforme qui porte cette initiative. Depuis son lancement en 2019, cette institution a accompagné une centaine d'entreprises et ONG avant et pendant un incident qui les affecte. Désormais, elle veut multiplier par dix ce chiffre d'ici 2025 et le nouveau centre doit rassembler tous les acteurs "pour des solutions pérennes".

Détection de la menace et encadrement, prévention, "là où nous sommes forts, selon M. Duguin, mais aussi partenariats et plaidoyer politique sur la scène internationale, les chantiers seront nombreux. Selon le directeur, l'attaque contre le CICR a constitué "une immense piqûre de rappel" pour ceux qui n'étaient pas convaincus de l'importance de sécuriser les organisations humanitaires.

Des proies faciles

Lorsqu'un acteur est ciblé, les conséquences peuvent être directes pour des groupes de personnes vulnérables dans le monde. Avec le récent séisme en Turquie et en Syrie, "il est évident qu'il est important" d'éviter d'être visé.

Dans un écosystème "sous-équipé" en ressources cybersécuritaires et face à l'accélération de la numérisation des activités, "vous devenez une proie facile". D'autant plus que les organisations humanitaires sont à la fois visées par des groupes criminels que par des Etats. "Assez rare", ajoute encore M. Duguin. Or, plus d'un milliard de personnes dépendent d'institutions qui ont une activité humanitaire.

Suisse pas en retard

Pour le CyberPeace Institute, la Suisse est tout à fait adaptée pour porter la réponse à la menace. "Il y a un savoir-faire singulier sur la gouvernance d'Internet, la cybersécurité et l'humanitaire", insiste son directeur.

Certes, elle a été victime ces dernières années de plusieurs attaques. "On sent que quelque chose a été compris" avec l'assaut contre le CICR, dit M. Duguin. "La Suisse n'est pas à la traîne" en comparaison internationale mais il faut encore améliorer la collaboration entre les acteurs à l'intérieur du pays.

L'institut dialogue régulièrement avec les autorités fédérales, notamment avec le Centre suisse de cybersécurité. Il souhaite aussi que Berne porte cette question au Conseil de sécurité de l'ONU pendant son mandat de membre non permanent dans les deux prochaines années.

Parmi ses activités, le nouveau centre genevois veut notamment évaluer "l'état réel de la menace", l'impact à long terme d'une attaque sur une organisation. Il va aussi analyser les campagnes contre la réputation, le contenu et le nom d'une institution humanitaire. Et veut faire comprendre aux Etats qui dépensent des milliards d'aide, comme aux ONG qui les utilisent, qu'il faut prendre en considération la question de la cybersécurité.

Dizaines de personnes

Il ne "s'interdit pas" non plus de dialoguer avec des groupes criminels pour tenter d'améliorer leur attitude. M. Duguin ne souhaite pas dire pour autant si de tels contacts ont déjà lieu. Il se contente d'affirmer que le CyberPeace Institute ne discutera pas avec des entités qui chercheraient à l'utiliser pour montrer seulement de la bonne volonté.

Doté d'une enveloppe de cinq millions de francs, il absorbera les coûts du nouveau centre, auquel deux tiers des dizaines de collaborateurs seront liés directement. Et celui-ci aura ses propres capacités d'analyse et technologiques.

Pour les prochaines années, il est difficile d'anticiper les défis tant les technologies changent. "Il faut investir dans le suivi des règles internationales au fur et à mesure que celles-ci avancent", insiste le directeur exécutif. Il met en garde contre une Guerre froide où plusieurs blocs d'Internets se confronteraient et où certains imposeraient leur approche.

Autre souhait, celui d'un traité contre la cybercriminalité actuellement discuté entre Etats. "Mais il sera difficile" d'aboutir dans les prochaines années tant la situation est tendue entre plusieurs pays.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Occupation d'UniMail: Le dialogue est ouvert entre le rectorat et les étudiants

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Les étudiants pro-palestiniens occupent le hall d'UniMail depuis mardi midi (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

Le vice recteur de l'Université de Genève a rencontré mercredi après-midi une délégation des étudiants pro-palestiniens qui occupent Unimail depuis mardi. Il leur a proposé de se joindre au conseil scientifique pour discuter de leurs revendications.

Les discussions sont enclenchées entre le rectorat de l’université de Genève et les étudiants pro palestiniens qui occupent UniMail depuis deux jours. Une délégation a été reçue ce mercredi après-midi, pendant près de deux heures, par le vice-recteur Édouard Gentaz, en charge du vivre-ensemble.

Une ouverture des discussions saluée par l'une des porte-paroles du collectif des étudiants.

 

Le rectorat a notamment proposé à la coordination étudiante Palestine-Unige de rejoindre une réunion de travail du conseil scientifique qui se réunira jeudi pour aborder les revendications du collectif et le rôle de l’université de Genève dans le débat public. Edouard Gentaz, vice-recteur.

 

Toutes les propositions formulées par le rectorat doivent maintenant être soumises à l'assemblée générale des étudiants. Seule certitude, l'occupation d'UniMail est maintenue pour la nuit de mercredi.

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Environnement

Genève veut atteindre un taux de canopée de 30% en ville en 2070

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Afin de faire face aux changements climatiques, le Conseil d'Etat genevois veut faire passer la surface de canopée en ville de 23% à 30%. Un objectif partagé par la Ville de Genève qui réaménage des espaces publics (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Afin de faire face aux changements climatiques, le Conseil d'Etat genevois veut augmenter la surface ombragée en ville en plantant 150'000 arbres en quinze ans. Objectif: atteindre 30% de canopée en 2070, contre 23% aujourd'hui.

Adoptée mercredi par le gouvernement, la stratégie d'arborisation de l'aire urbaine permettra ainsi d'augmenter la canopée de 1% d'ici à 2040, par la plantation de jeunes arbres de différentes espèces, et de 7% en 2070, grâce à leur croissance. L'équivalent de plus de 554 hectares supplémentaires seront ainsi ombragés.

"L'enjeu est de trouver la place pour ces nouvelles plantations", a relevé devant les médias Antonio Hodgers, président du Conseil d'Etat et chef du Département du territoire. Les besoins des arbres devront être intégrés dès la planification des projets afin de prévoir les plantations en pleine terre, notamment. La stratégie vise aussi à renforcer la conservation des arbres existants.

"En mains privées"

En fonction du contexte urbain, la canopée ne pourra pas atteindre 30%, mais un minimum de 10% est visé. "Le but n'est pas de mettre des arbres partout", a relevé Antonio Hodgers. Les zones prioritaires répondent à trois critères: une densité de population de plus de 8500 habitants par kilomètre carré, une température ressentie de plus de 36 degrés et un taux de canopée inférieur à 10%.

 

Chaque commune urbaine dispose d'une fiche avec la canopée actuelle et le potentiel visé. "Le deux-tiers des surfaces avec le plus grand potentiel se trouve en mains privées", a souligné le magistrat. Comme la gestion du sous-sol et des réseaux qui s'y trouvent est ce qui coûte le plus cher, la moitié du financement des plantations sera prise en charge par le canton et les communes.

204 millions

Cette stratégie est accompagnée d'un projet de loi pour financer la première tranche de 50'000 arbres en cinq ans: 41 millions de francs pour la réalisation d'actions d'arborisation cantonales qui expérimentent des techniques innovantes et reproductibles, auxquels s'ajoutent 163 millions pour les communes et les acteurs privés.

Cette stratégie fait partie du contreprojet, adopté en septembre par le Grand Conseil, à l'initiative "Climat urbain" qui a été retirée depuis. Ce texte demandait que chaque année, pendant dix ans, 1% de la voie publique soit prise sur le trafic individuel motorisé pour être notamment transformé en espaces végétalisés. Il était jugé difficile à mettre en oeuvre en raison des canalisations et câblages en sous-sol.

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Genève

Jets de pyros après Winterthour-Servette: fan genevois arrêté

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(KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

La police a arrêté un fan genevois du Servette FC, soupçonné d'avoir lancé un engin pyrotechnique, le 28 avril lors de débordements à Winterthour (ZH). Il s'agit d'un Suisse âgé de 26 ans.

Le suspect a été arrêté mardi en collaboration avec la police cantonale genevoise, indique mercredi la police municipale de Winterthour. Il a été interrogé et remis entretemps au Ministère public zurichois.

Après le match de demi-finale de la Coupe de Suisse, Winterthour-Servette, au moins deux fans genevois ont lancé des engins pyrotechniques qui ont atteint les gradins. Leur acte a blessé légèrement deux personnes dans le public.

Source ATS

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Environnement

Action contre le littering: "un petit pas vers la poubelle"

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Les Genevois ont pu dire ce qu'ils pensaient du littering sur cette affiche.

Que vous inspire le littering? Une action était organisée mardi à Genève pour demander l'avis des Genevois. 

Une action symbolique pour lutter contre le littering à Genève. 

Les passants étaient invités toute la journée de mardi à venir signer une affiche pour exprimer leur sentiment sur les déchets laissés sur la voie publique. Pensée, opinion, avis ou même dessin étaient les bienvenus.

Une action était organisée par l’IGSU, la Communauté d’intérêts pour un monde propre, à la place du Molard.

Reportage:

La pancarte signée va retourner à Zurich au siège de l’IGSU.

Et en septembre, une grande opération de nettoyage sera organisée par l’IGSU à Genève.

 

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Genève

Le PS Ville de Genève lance deux candidates pour l'exécutif

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Le PS Ville de Genève a désigné mardi soir deux candidats à l'élection au Conseil administratif du printemps 2025. La sortante Christina Kitsos a été désignée pour un second mandat (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Réuni en assemblée, le PS Ville de Genève a désigné mardi soir deux candidates à l'élection au Conseil administratif du printemps 2025. La sortante Christina Kitsos sera accompagnée par la conseillère municipale Joëlle Bertossa. Objectif: conserver les deux sièges socialistes à l'exécutif municipal.

Sept candidats - quatre femmes et trois hommes - étaient candidats à la candidature. Sans surprise, la conseillère administrative sortante Christina Kitsos, 43 ans, en charge du département de la cohésion sociale et de la solidarité, a été désignée pour un second mandat au gouvernement de la première ville du canton de Genève.

Elle fera campagne avec Joëlle Bertossa, 51 ans, cheffe d'entreprise culturelle. Il reviendra à cette conseillère municipale de permettre au PS de conserver le siège du sortant Sami Kanaan, qui aura effectué trois législatures à l'exécutif de la Ville de Genève.

Le PS Ville de Genève va se battre pour conserver une majorité de gauche à l'exécutif et au délibératif municipal. Il entend aussi rester le premier groupe au Conseil municipal, voire le renforcer.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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