La compagnie américaine ne prolongera pas le délai d’acceptation de l'indemnité pour les chauffeurs au-delà de ce mardi 31 janvier, malgré la demande des syndicats. Uber estime que les informations pertinentes ont été délivrées. Les avocats des chauffeurs qui vont aux prud'hommes réagissent.
La compagnie américaine ne prolongera pas le délai d’acceptation de l'indemnité pour les chauffeurs au-delà de ce mardi 31 janvier, malgré la demande des syndicats. Uber estime que les informations pertinentes ont été délivrées. Un avis que ne partagent pas les chauffeurs qui ont décidé d’aller aux prud'hommes. Aidés par une association, ils ont réclamé leurs données au siège de la compagnie aux Pays-Bas et les différences de calcul sont notoires. Maître Francesco La Spada qui défend une dizaine de chauffeurs uber.
Selon l’avocat, les montants varient de plusieurs milliers de francs voire de plusieurs centaines de milliers de francs. Uber de son côté indique que des centaines de chauffeurs ont accepté l’indemnité proposée. La compagnie se dit prête à soutenir les chauffeurs en cas de questions sur les données, l'indemnité ou les éventuels cas de rigueur.
Kilométrage en question
Concernant le kilométrage, Uber indique n’indemniser que les courses dont le point de départ est situé dans le Canton de Genève, quel que soit le lieu de dépose du passager. Et ce conformément à la décision de la PCTN (le Service de police du commerce et de lutte contre le travail au noir).
la compagnie assure que l’intégralité des kilomètres de ces courses-là sont comptabilisées (y compris les kilomètres effectués hors canton de Genève). En revanche, les courses dont la prise en charge s’est effectuée dans d’autres cantons ne sont pas concernées.
Pour l’avocat Fabrice Coluccia, qui défend également d'autres chauffeurs, un certain flou règne dans l’accord passé avec Uber. Pour lui, il aurait fallu impérativement prolonger le délai.
La procédure aux prud’hommes pourrait durer jusqu’à cinq ans. Mais traîner Uber en justice ne revient-il pas à opposer le pot de terre contre le pot de fer ?
La réponse de Me La Spada.
L’action va être déposée la semaine prochaine, voire au plus tard dans le mois. Fabrice Coluccia.
Demande des syndicats
La semaine dernière, la situation a été dénoncée par les syndicats à la PCTN, la police du commerce. Ils ont donc demandé un report de délai à la plateforme comme l'explique Anne Fritz au micro de Miguel Hernandez.
Une situation qui laisse les chauffeurs dans le flou. Anne Fritz.
Le syndicat demande que les personnes qui ont accepté la proposition d’Uber touchent leurs indemnités, mais que les calculs soient refaits dans un autre délai et qu’elles reçoivent la différence dans un second temps.