Aucun accord n’a été trouvé entre Uber, l’Etat de Genève et les syndicats. Les chauffeurs ont refusé mardi soir lors d'une assemblée la proposition de convention destinée à régler le passé.
A Genève, aucun accord n’a été trouvé entre Uber, les syndicats et l’Etat mardi après-midi pour les arriérés de salaire des chauffeurs. La convention proposait de leur payer 4,6 millions de francs, pour solde de tout compte, sur cinq ans et demi. Avec un montant de 400'000 francs supplémentaires pour couvrir les maladies. Inacceptable pour le SIT, Unia et les chauffeurs ! Ce montant ne prend pas en compte le risque, comme l’explique Jean-Luc Ferrière, co-secrétaire général au SIT.
Dix fois plus élevé
Le calcul des syndicats était 10 fois plus élevé que celui prévu par l’accord, soit 46 millions de francs. De son côté, la Conseillère d’Etat Fabienne Fischer a estimé que c’était la fin d’une étape. Elle va rencontrer la société américaine.
La rencontre devra avoir lieu avant le 15 octobre, dernier délai octroyé par l’Etat pour continuer d’exploiter légalement. L'autorisation d'exploiter dépend de la mise en conformité de la société américaine.
Rôle de médiation
Fabienne Fischer a estimé que ce refus constituait "la fin d’une première étape". Interrogée sur sa responsabilité dans cet échec, la conseillère d’Etat en charge du Département de l'économie et de l'emploi assure avoir joué un rôle de médiatrice et reprend maintenant son rôle d’autorité.
Les syndicats restent ouverts à la discussion et continuent à se mobiliser. Jean-Luc Ferrière, co-secrétaire général au SIT.
Du côté de la compagnie américaine on promet de poursuivre les négociations.
"Uber continuera à s'engager de manière constructive avec l’Etat de Genève afin de fournir aux chauffeurs, et ce dès que possible, la plus grande clarté sur leur activité passée" Jean-Pascal Aribot, General Manager Uber Suisse.
Les syndicats, eux, relèvent le peu de coopération de Uber. Il leur a été très difficile d'obtenir des données exactes.
Pour ce chauffeur Uber, la proposition d'Uber de verser 4,5 millions de francs n'aurait jamais couvert ses frais.
Conformité au droit?
Pour Fabienne Fischer, l'accord proposé aux chauffeurs était conforme au droit et aux dispositions légales.
Un avis que ne partage pas Jean-Luc Ferrière du SIT.