A Genève, le Département des infrastructures (DI) va déposer plainte pénale contre la section locale d'Extinction Rebellion (XR). Lundi à l'aube, des activistes du mouvement ont prolongé à la peinture une bande cyclable à l'avenue de Pailly, à Vernier. L'Etat l'a effacée.
"Dessiner une bande cyclable sur une voie de circulation pose de réels problèmes de sécurité. Il y a mise en danger de la vie d'autrui", a indiqué mercredi le porte-parole du DI Roland Godel, confirmant une information de la Tribune de Genève. L'Etat pourrait aussi exiger la couverture des frais de remise en état de la route, la peinture utilisée ne partant pas facilement.
XR Genève a revendiqué son action lundi dans un communiqué. "Les discours des autorités sur la mobilité n'en finissent pas, mais l'aménagement des infrastructures ne suit pas", écrit le mouvement qui estime avoir donné, en peu de temps et avec des investissements minimaux, un coup de pouce à l'Etat dans une rue parmi les plus fréquentées.
"Dans bien des cas, nous essayons d'apporter des solutions lorsqu'on nous signale un problème. Là, pour des raisons de sécurité, il n'y a pas assez d'espace pour avoir une voie cyclable", souligne M. Godel. Et de préciser que tout le schéma de circulation du secteur sera revu dans environ trois ans, avec l'arrivée du bus à haut niveau de service.
Les activistes de XR ont annoncé mercredi avoir à nouveau agi dans la nuit au quai du Seujet, où ils ont complété une piste cyclable pour rappeler l'urgence de réduire les émissions de CO2. "Ce tronçon va être effacé. La Ville de Genève ne s'est pas encore déterminée sur l'opportunité de porter plainte", a indiqué Marc Moulin, collaborateur personnel de la magistrate en charge de la Mobilité Frédérique Perler.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats