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Genève

Opération Papyrus : une libération, mais aussi une désillusion

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L'opération Papyrus a permis de régulariser à Genève plus de 2000 personnes sans-papiers qui vivaient cachées et dans la peur de se faire arrêter et renvoyer (image d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

A Genève, l'opération Papyrus de régularisation de sans-papiers a permis aux personnes qui en ont bénéficié de sortir de l'ombre et de se déplacer sans peur. En revanche, globalement, elle ne les a pas extraites de leur statut de travailleurs pauvres, relève Claudine Burton-Jeangros, co-autrice de l'étude Parchemins, qui a mesuré les effets de la normalisation sur les anciens clandestins.

Les personnes qui ont été régularisées "ont vécu une libération", souligne Mme Burton-Jeangros dans une interview publiée mardi par la Tribune de Genève. "Elles se sentaient en prison en Suisse, sans-papiers parfois depuis dix, quinze, vingt ans pour envoyer de l'argent à la famille restée au pays". Avec la régularisation, certaines ont pu voyager et revoir leurs enfants.

L'opération Papyrus a également permis aux personnes concernées d'avoir accès au système de santé. "On note une nette augmentation de l'affiliation à l'assurance maladie obligatoire", indique Mme Burton-Jeangros. De l'avis de ces gens qui ont vécu caché, "c'est un soulagement pour eux de pouvoir se soigner quand ils en ont besoin".

L'opération Papyrus n'a toutefois pas donné, globalement, l'opportunité aux personnes régularisées de changer de travail. "Elles sont restées dans les mêmes secteurs, principalement l'économie domestique, la construction ou la restauration", constate Mme Burton-Jeangros. "C'est leur principale désillusion".

L'obstacle de l'âge

Les deux tiers des personnes interrogées dans le cadre de l'étude Parchemins ont un niveau de diplôme professionnel ou universitaire et souhaitent travailler en adéquation avec leur formation. Pour prétendre à Papyrus, il fallait cependant être en Suisse depuis longtemps. L'âge moyen des bénéficiaires est de 44 ans.

"C'est un âge où la concurrence sur le marché de l'emploi est très dure", constate Mme Burton-Jeangros. Après une longue période de vie clandestine, ces personnes ne peuvent faire valoir une expérience professionnelle. "S'ajoute le peu de reconnaissance des diplômes obtenus dans leur pays".

L'étude Parchemins, lancée en 2017, portait à ses débuts sur un échantillon de 460 personnes. A son terme, en 2022, celui-ci s'est réduit à 260. Certaines personnes sont retournées dans leur pays, d'autres n'ont plus voulu y participer.

A Genève, l'opération de régularisation des sans-papiers Papyrus a permis de faire sortir de l'ombre 2390 personnes entre février 2017 et décembre 2018.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Bilan sécuritaire 2022 en demi teinte pour la police genevoise

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La commandante de la police genevoise Monica Bonfanti a présenté les statistiques de la criminalité en 2022 au côté du conseiller d'Etat Mauro Poggia. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

À Genève, la criminalité a augmenté de 15% par rapport à 2021. Les violences ont augmenté de 8% avec notamment une recrudescence des tentatives d'homicide commises par des mineurs. La cybercriminalité, elle, est en baisse de 17%.

En 2022, Genève a vu la criminalité augmenter de 15% dans le canton par rapport à 2021. Des chiffres qui correspondent aux statistiques nationales qui voient les infractions au code pénal augmenter de 10%. Parmi les points noirs, les violences ont augmenté de 8% avec notamment par une recrudescence des tentatives d'homicide commises par des mineurs. Une hausse des violences qui préoccupe Mauro Poggia, conseiller d'Etat en charge de la sécurité.

Mauro PoggiaConseiller d'Etat en charge de la sécurité

Du côté des infractions contre l'intégrité sexuelle, elles ont connu une croissance de 19%. Des chiffres en hausse, mais qui restent inférieures à ceux de 2019, après deux années dites d'accalmie en raison du Covid-19. Ecoutez la Colonelle Monica Bonfanti, commandante de la police cantonale genevoise.

Colonelle Monica BonfantiCommandante de la police cantonale genevoise

L'an dernier, la police genevoise a répondu à 194'000 appels pour 87'000 interventions. Une grande partie des signalements concernaient des vols ou des disparitions. Les plaintes pour du bruit ont été moins nombreuses.

Cybercriminalité en baisse

Au rayon des bonnes nouvelles inattendues, la cybercriminalité est en baisse dans le canton. Elle a reculé de 17% à Genève. Les explications de Frédéric Vifian, chef de la brigade des Cyber Enquêtes de la police judiciaire.

Frédéric VifianChef de la brigade des Cyber Enquêtes de la police judiciaire

Le préjudice des affaires cybercriminelles est passé de 12 millions de francs en 2021 à 34 millions de francs en 2022.

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Genève

Fermeture de la rampe du Pont-Rouge: la grogne des automobilistes

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La place des Ormeaux ce matin à Lancy.

Depuis ce lundi, le département des infrastructures de l'Etat de Genève a entamé sa phase test pour améliorer la vitesse de trajet de certaines lignes de bus. Deux mesures concernent les rampes du Pont-Rouge et Quidort à Lancy. 

Il est maintenant interdit pour les automobilistes de redescendre la rampe du Pont-Rouge à Lancy. La voie de circulation a été fermée au trafic individuel motorisé. Elle ne reste accessible qu'aux cycles, taxis, et lignes de bus. Il est cependant toujours possible pour les voitures et les motos d'emprunter la voie montante. Schéma similaire sur la rampe Quidort, mais dans l'autre sens : la voie de circulation montante est désormais fermée au trafic individuel motorisé pour permettre la réalisation de bandes cyclables sécurisées. Ces deux mesures sont à l'essai pour une durée d'une année. Elles visent à améliorer la vitesse commerciale des lignes de bus 21, J, K et du tram 14.

Pour rejoindre le secteur du Pont-Rouge depuis le Petit-Lancy, les véhicules motorisés doivent dorénavant passer par la route de Chancy ou le pont de Lancy. Ce lundi matin, beaucoup d'automobilistes ignoraient encore que ces mesures étaient en vigueur. Résultat : des bouchons se sont créés devant la voie descendante de la rampe du Pont-Rouge. Nous étions sur place.

 

 

 

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Culture

Démission en cascade au FIFDH

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Irène Challand © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Trois membres du Conseil de fondation et la directrice des programmes quittent le FIFDH, le Festival du film et forum international sur les droits humains de Genève.

Le conseil de fondation a tenu une réunion à huis clos jeudi dernier, suite aux tensions apparues ces derniers mois au sein du Festival.

Dans un communiqué de presse du FIFDH, Nadia Dresti, Ursula Meier et Stina Werenfels disent regretter le manque de soutien de la part de l’équipe opérationnelle et les conflits internes qui ont amené à la situation actuelle.  Constat partagé par la directrice des programmes Irène Challand qui dit ne pas vouloir mettre davantage sa santé en péril. 

Selon les conflits qui ont été mentionnés dans les médias, elle était au centre des tensions pour des accusations d'"incompétences" et de "volonté de contrôle extrême" qui auraient presque remis en cause l'organisation du festival. Alors que sa codirectrice avait déjà remis son mandat, elle était en arrêt de 50% et se disait victime de harcèlement.

Afin de garantir une continuité, le président du FIFDH Yves Daccord reste lui en fonction. Il rend hommage à Mme Challand et regrette profondément les "circonstances" de ces démissions. Il faut une "remise en question du fonctionnement de notre festival et de ses objectifs", selon lui. Une tâche à laquelle le Conseil de fondation va s'atteler dans les prochaines semaines à Genève.

Avec ATS Keystone.

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Genève

Un appartement témoin pour sensibiliser à la protection de l'eau

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A l'occasion de la 30ème journée mondiale de l'eau, des animations et des ateliers ont pris possession du Pavillon Sicli. Le public était invité à découvrir les bons comportements pour préserver notre plus grande ressource naturelle. 

Quels sont les bons gestes à adopter pour économiser l'eau ?  L'Exp'Eau se tenait ce week-end au Pavillon Sicli pour sensibiliser la population genevoise à la protection de la plus précieuse des ressources. Divers ateliers étaient ouverts au public pour comprendre tous les enjeux autour de l'eau à Genève. Parmi les animations, un petit appartement témoin avec une salle de bain et un kit vaisselle était installé.  Objectif de ce dispositif : démontrer les bonnes pratiques à suivre chez soi au quotidien.

ReportageYann Rossier

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Genève

Visiter une exposition quand on a moins de 2 ans, c'est possible

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L'atelier se déroule au milieu des vitrines de l'exposition permanente du musée.

Tout le monde est le bienvenu au musée, et même les bébés de 0 à 2 ans. La preuve avec cet atelier d’éveil musical au MEG. 

Le MEG se veut à porter de bébé. Pour se faire, le Musée d'Ethnographie de Genève organise un mercredi ou un dimanche de chaque mois, un atelier consacré aux bambins de moins de 2 ans et à leurs parents.

Il s'agit d'un atelier d'éveil musical: en binôme, deux intervenantes - Anouck et Morgane - invitent tout petits et grands à visiter et découvrir l'exposition permanente du MEG. Aux oubliettes les longues explications, et les dates historiques: tout se passe en sons, en bruits, en chants et en mouvements.

Au milieu de cette salle sombre d'exposition, la scène n'a rien de très banale: à même le sol, assis sur des tapis colorés, des bébés peuvent toucher, taper, secouer, s'échanger des instruments de toute sorte. Ils écoutent, s'agitent ou s'arrêtent net au son d'un nouveau bruit. Certains regardent ici et là, paraissent être à la recherche de la provenance du son. Alors ils se lèvent, regardent, explorent, s'arrêtent un moment contre les grandes vitrines, y laissant un peu de salive.

Les petites mains touchent à tout et elles sont invitées à le faire.

Morgane est l'animatrice de l'atelier et on pourrait volontiers la surnommé Mary Poppins. Dans ses sacs, posés dans différents endroits de la grande pièce, des bouts de bois, des ustensiles bruyants, des sifflets, des tissus, des pochons musicaux. Elle les agite, les frotte, les presse ou les laisse tomber avant de les tendre aux enfants. Et quand Morgane ouvre la bouche pour pousser la chansonnette, c'est l'attention des bébés et des parents aussi, qu'elle réussit à attirer.

Reportage de Léna Ailloud

Pour participer aux prochains ateliers, en mars ou en avril, il faut s'inscrire. Plus d'informations sur leur site internet.

 

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