Plusieurs dizaines de chauffeurs de taxi genevois se sont réunis, lundi après-midi, à l'aéroport de Genève, pour participer à un mini débrayage. La décision de laisser Uber continuer à exercer provisoirement ses activités au bout du lac est à l'origine de leur colère.
Les chauffeurs de taxi se sont finalement dispersés après une heure environ. Dans la foulée, ils ont décidé d'envoyer un courrier au président du conseil d'Etat genevois, Mauro Poggia, pour lui faire part de leurs craintes et pour qu'il récupère le dossier.
Les conducteurs de taxi n'ont pas apprécié la décision, vendredi, du département genevois de l'économie et de l'emploi (DEE) de prolonger la suspension de l'interdiction faite à Uber d'exercer dans le canton. Le DEE veut se donner du temps pour examiner la proposition qu'Uber lui a transmise visant à solder le passé avec ses chauffeurs.
Pour Mohammed Gharbi, le canton a déjà trop tardé à faire respecter l'arrêt du Tribunal fédéral qui considère les chauffeurs d'Uber comme des employés et non comme des indépendants. Selon lui, il est à craindre que, de report en report, la multinationale puisse continuer impunément à exercer ses activités à Genève.
Le calcul des arriérés de salaires qu'Uber doit à ses chauffeurs prendra quelques semaines, selon le canton. Vendredi, aussitôt informés du sursis accordé à la société californienne, des conducteurs de taxi étaient allés manifester devant les fenêtres du DEE et avaient annoncé une grève, ce lundi, à l'aéroport.
Prochaine étape: l'organisation d'une assemblée générale qui aura lieu après les vacances d'automne. L'assemblée devra notamment décider de la suite à donner au mouvement.
Rédigé avec ATS Keystone.