La police est intervenue tôt mardi matin pour déloger les étudiants propalestiniens qui occupaient depuis près d'une semaine l'Université de Genève (UNIGE). Elle a évacué la cinquantaine de protestataires qui refusaient de partir, selon un journaliste de Keystone-ATS.
Une vingtaine de policiers en uniforme et en civil ont pénétré dans le bâtiment UniMail vers 05h00, a indiqué la porte-parole de la police genevoise Aline Dard. Les agents ont procédé à des contrôles d'identité et ont évacué les étudiants. Les interpellations se sont déroulées "dans le calme".
Les étudiants propalestiniens sont actuellement entendus par une représentante du Ministère public, a indiqué le porte-parole du pouvoir judiciaire Olivier Francey. Des auditions qui se déroulent à la chaîne. Les personnes qui ont campé à UniMail font l'objet d'une plainte du rectorat de l'UNIGE pour violation de domicile.
Plus de traces
Mardi matin, il ne restait plus aucune trace de l'occupation du bâtiment. Les banderoles et les drapeaux palestiniens qui tapissaient les murs et les galeries d'Unimail ont été retirés. Les divans, les tables, les fauteuils, qui avaient été installés dans le grand hall, ont disparu.
UniMail a été remis en état, a fait savoir le porte-parole de l'UNIGE Marco Cattaneo. Mardi matin, des agents de sécurité continuaient à filtrer les entrées dans le bâtiment. Seuls les membres de la communauté universitaire y ont accès. Ces contrôles ont été mis en place durant le week-end.
"Notre volonté est de lever cette mesure aussi rapidement que possible, mais pour l'instant, elle est maintenue", a précisé M. Cattaneo. La question d'éventuelles sanctions académiques contre les fauteurs de troubles n'a pas encore été abordée par la direction de l'université.
Des incidents
Dans un courrier adressé lundi à la communauté universitaire, le rectorat de l'UNIGE disait comprendre "le soutien et la solidarité" que la coordination étudiante pour la Palestine a manifestés envers les victimes du conflit de Gaza. Il lui avait toutefois demandé de "respecter les règles de sécurité" et les limites légales.
Le rectorat, depuis le début de l'action il y a une semaine, avait souligné l'illicéité de l'occupation d'UniMail en dehors des heures d'ouverture du bâtiment. Il avait aussi exigé le retrait d'une banderole qui proclamait la libération de la Palestine du Jourdain à la mer Méditerranée. Un message qui peut être interprété comme un appel à la destruction de l'Etat d'Israël.
Les étudiants propalestiniens, de leur côté, demandaient notamment que l'UNIGE prenne position pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza et qu'elle mette fin à ses collaborations avec les universités et les instituts de recherche israéliens.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats