La traditionnelle foire Sorochyn, une manifestation culturelle qui célèbre les traditions ukrainiennes, aura lieu samedi prochain à Versoix. Au programme de cet événement organisé à l'occasion de la fête de l'indépendance de l'Ukraine: de la musique et des danses traditionnelles ainsi qu'un marché artisanal.
Cette journée préparée par l'Association Ukraine Reborn débutera par un cortège solennel à 11h00 depuis la Place des Nations. Dès le début de l'après-midi, le public est convié à la salle Lachenal pour découvrir la richesse et la diversité de la culture ukrainienne à travers des activités pour tous les âges.
Des groupes folkloriques et des artistes ukrainiens se produiront sur scène alors que des artisans présenteront leurs créations, dont des vyshyvankas (des broderies), des céramiques et des jouets en bois. Les visiteurs pourront aussi déguster des plats traditionnels comme les varenykys (des raviolis) aux cerises et du bortsch.
Cette manifestation qui avait attiré près de 1600 personnes l'année dernière pour sa première édition est organisée avec le soutien de la Mission permanente de l'Ukraine auprès des Nations Unies et d'autres organisations internationales. La foire Sorochyn est l'une des foires les plus célèbres d'Ukraine. Elle remonte au 17e siècle et est célébrée dans les ½uvres de Mykola Gogol.
Le Festival Rire Genève promet une soirée exceptionnelle le 10 mai, avec un duo d'humoristes dont les parcours ont été façonnés par leurs expériences de vie uniques. Julie Conti et Jérémy Crausaz, deux figures de la scène humoristique romande, partagent un point commun: l'humour comme vecteur de leurs histoires personnelles. Ils étaient mes invités.
"Mon spectacle est une sorte de débriefing de ma vie", confie Julie Conti. Elle raconte sans filtre ses expériences de femme, de mère, et de professionnelle dans un monde souvent jugé trop sérieux. L'humour, pour elle, devient un exutoire, un moyen d'explorer les aspects les plus quotidiens et personnels de son existence. "Ce n'est pas seulement de l'humour pour faire rire, c’est de l'humour pour se reconnaître", ajoute-t-elle. Ses sketchs résonnent avec des sujets universels: la parentalité, la vie de couple, mais aussi des tranches de vie parfois inattendues qui trouvent un écho dans les salles de théâtre.
De son côté, Jérémy Crausaz, humoriste fribourgeois, a choisi de puiser dans ses propres incertitudes et ses doutes personnels. Dans son spectacle, il aborde sans détour ses failles, ses relations familiales et ses réflexions sur la masculinité. "Ce n’est pas que de l’autodérision, c’est une manière de montrer que l’on peut tous se retrouver dans nos imperfections", confie Jérémy, qui réussit à parler de sujets sensibles tout en faisant rire. Il est convaincu que l’humour permet d’amener des réflexions sur des questions profondes tout en restant léger et accessible.
La France n'est pas loin
Leur style, bien que personnel, n'échappe pas à un contexte plus large, celui de l'humour francophone, où les comparaisons entre la Suisse et la France occupent une place centrale. Le duo partage une expérience commune de Paris, une ville qui représente souvent un Graal pour les humoristes romands. "Les Français ont plus de plateaux et d’opportunités pour se tester. Pour nous, à Genève, c’est un vrai défi de trouver des salles qui nous laissent assez de liberté pour expérimenter", explique Julie Conti. Jérémy, quant à lui, rappelle l’importance de l’écriture et de la préparation pour réussir à percer dans un milieu aussi concurrentiel. "Les Suisses doivent peaufiner leurs textes avant de se produire. Paris offre plus de scènes, mais la compétition est aussi plus féroce", ajoute-t-il.
Le lien avec le public: un levier puissant
Un autre aspect majeur de leurs performances réside dans leur capacité à interagir avec le public. En Suisse romande, l'humour peut souvent se tourner vers les différences régionales, mais Julie et Jérémy réussissent à créer une forme d'unité à travers leurs spectacles. "Ce qui est beau dans l’humour, c’est que, malgré nos différences culturelles, tout le monde peut se retrouver sur les mêmes blagues", souligne Jérémy Crausaz. Julie abonde dans ce sens: "L’humour, c’est ce qui permet aux gens de se voir les uns les autres dans leurs failles, et c’est ce qui crée le lien."
Le vol de blagues
Le vol de blagues est un phénomène auquel tous les humoristes sont confrontés, mais que peu osent évoquer publiquement. Si certains humoristes choisissent de garder le silence, d’autres, comme Jérémy Crausaz, confient avoir vu des blagues identiques apparaître sur scène, parfois à leur insu. "C'est un peu bizarre, surtout quand tu reconnais une de tes blagues à la télévision après l’avoir partagée dans une salle", admet-il. Cependant, plutôt que de se laisser abattre, il préfère voir cela comme une forme de reconnaissance indirecte. "Au final, cela montre que ce que tu fais résonne et inspire les autres", ajoute Julie Conti, soulignant que malgré les frustrations, les humoristes choisissent souvent de se concentrer sur leur propre créativité pour rester pertinents.
Écorché Talrich. Exposition Anatomie, Musée d'histoire des sciences Genève. Photo: Philippe Wagneur / Muséum Genève
Le Musée d'histoire des sciences de Genève accueille pendant un an l'exposition "anatomie". Avec des moulages en plâtre, des jeux ou des dessins, petits et grands sont invités à explorer les secrets de nos corps.
Découvrir le corps humain en profondeur, voici le thème de l’exposition qui porte bien son nom: “anatomie”.
Elle se tient en ce moment au Musée d'histoire des sciences de Genève. A travers des moulages en plâtre, des puzzles ou des livres, c'est l'occasion d’explorer nos organes ou nos os de manière ludique. Car le corps humain a toujours fasciné avec une question: comment ça marche?
Laurence-Isaline Stahl, la co-commissaire de l’exposition "anatomie":
Cinzia Cattaneo dans "La journée finit bien" sur Radio Lac
Jeudi 20 mars au Théâtre Les Salons de Genève, Cinzia Cattaneo monte sur scène "Avec des gens". Un titre évocateur pour ce seul en scène d'une humoriste qui a su transformer son anxiété sociale en force comique. « Le stand-up, c’est toujours mieux avec les gens. C’est un art qui dépend tellement des réactions du public. Et puis, je parle aussi de comment j’ai réussi à lutter contre mon stress dans mes interactions sociales. » Elle était mon invitée, à retrouver en version longue.
Récompensée par le Prix SSA Nouveau Talent Humour, Cinzia Cattaneo s’inscrit dans cette nouvelle vague d’humoristes qui osent mêler le rire aux sujets plus profonds. « Au début, je faisais des sketchs très légers. Puis, je me suis rendu compte que le stand-up pouvait toucher les gens encore plus quand on parle de choses intimes. »
Son spectacle ne se limite pas à son vécu personnel. Il crée un véritable écho auprès du public : « Ce qui m’a le plus touchée, c’est quand deux jeunes femmes de 20 ans m’ont dit que ça leur faisait du bien, qu’elles se reconnaissaient et qu’elles se sentaient moins seules. »
Un équilibre subtil entre légèreté et profondeur
Si parler de soi permet de toucher les autres, l’humour reste l’objectif premier. Cinzia veille à garder une balance entre introspection et rires. « Il faut savoir jongler entre légèreté et profondeur. Mon passage sensible dure cinq à huit minutes, pas plus. Je ne veux pas faire un one-woman-show thérapeutique, ça reste un spectacle d’humour avant tout! »
Sur scène, elle alterne donc entre des thèmes intimes et des sujets plus légers: les brunchs, les soirées arrosées, les gynécologues et leur don pour le small talk, ou encore son expérience dans un atelier de thé ne manquerons pas de faire mouche!
Une genevoise qui s'exporte à Paris
Cinzia Cattaneo fait partie de cette nouvelle génération d’humoristes suisses qui s’exportent. Partagée entre Genève et Paris, elle constate une différence dans l’univers du stand-up : « À Genève, on est une petite famille. À Paris, c’est plus compétitif. Là-bas, tu dois tout le temps montrer le meilleur de toi-même. »
Grâce à "Avec des gens", elle prouve que le stand-up suisse a de beaux jours devant lui. « Il y a encore des gens qui ne savent pas trop ce que c’est, mais ça se développe. Genève commence vraiment à s’ouvrir au stand-up. »
Une exposition Lego se tient en ce moment à Balexert à Genève
Une exposition Lego se tient en ce moment à Balexert à Genève. Un événement qui plaît à toutes les générations.
La petite brique en plastique est indémodable!
Le groupe danois Lego, premier fabricant de jouets du monde, a enregistré un chiffre d'affaires record en 2024 de près de 10 milliards d'euros. Si vous êtes passionnés, bonne nouvelle, une grande exposition “briques en folie” se tient en ce moment dans le centre commercial Balexert à Genève. L’occasion de venir découvrir des dizaines de créations spectaculaires. Reportage:
Reportage
L'exposition Lego rassemble toutes les générations
ReportageL'exposition Lego rassemble toutes les générations
ReportageL'exposition Lego rassemble toutes les générations
L'exposition “briques en folie” est à voir jusqu’au 22 mars. GenevaBrick organisera une autre exposition en septembre prochain.
La révolte, un texte pourtant écrit il y a 150 ans, résonne avec une modernité déconcertante sur la scène de La Julienne à Plan-Les-Ouates. Mise en scène par Philippe Lüscher, cette pièce d'Auguste de Villiers de L'Isle-Adam retrace le parcours d'Élisabeth, une femme qui a contribué à la fortune de son mari avant de décider de tout quitter. Philippe Lüscher était mon invité.
« C'est une pièce qui pourrait être un manifeste féministe avant la lettre », explique Philippe Lüscher. Écrite en 1869 et créée en 1870, elle fut rapidement retirée de l'affiche après seulement cinq représentations, jugée trop scandaleuse pour l'époque. L’héroïne y incarne une remise en question radicale du monde de la finance et du profit, dominé par les hommes. « Ce qui scandalisait, c'était bien sûr l’idée qu'une femme puisse se retourner contre son mari, refuser l'argent comme seule valeur et chercher un avenir qui lui appartient », ajoute le metteur en scène.
Pour cette reprise, la mise en scène abandonne le décor classique du salon bourgeois parisien. « On se trouve dans un lieu plus indéterminé, où la présence du métal et de la dynamique du progrès est omnipresente », précise Philippe Lüscher. Loin d'une approche poussiéreuse, cette version s'ancre dans une énergie contemporaine : « Vous n'allez pas voir une pièce où une femme brûle son soutien-gorge. C'est subtil, intelligent, et drôle ».
Une interprétation moderne
Avec Émilie Cavalieri et Simon Labarrière dans les rôles principaux, le texte retrouve une vitalité indiscutable. « Nous avons pris le parti de conserver les dialogues d'origine, mais avec une interprétation moderne. La force des mots et le rythme de la langue font toute la modernité de la pièce », confie Lüscher. Une modernité confirmée par la place toujours centrale des questions d'émancipation féminine et d'inégalités sociales dans nos sociétés actuelles.
Un spectacle qui invite à la réflexion et à la remise en question, accessible dès 12 ans. « On en retient la force de cette femme qui veut s'aimer elle-même et trouver sa place dans un monde qui bouge tout le temps », conclut le metteur en scène. Une invitation à ne pas manquer, ce week-end et toute la semaine prochaine à La Julienne.