Les Services industriels de Genève (SIG) ont annoncé lundi rembourser 27 millions de francs à leurs clients cet été. Cette somme correspond au trop-perçu par l'entreprise sur les pertes de son réseau électrique pendant 15 ans, ainsi que les intérêts qui vont avec. La Cour des comptes, dans un rapport publié cet hiver, avait mis le doigt sur cette surfacturation.
Le montant qui sera restitué sera fonction de la consommation électrique. Les SIG ont établi des catégories. Les tout petits clients, comme les ménages, ayant besoin au plus de 10'000 kW/h par année, toucheront 28 francs. Pour les PME, le remboursement oscillera entre 190 et 800 francs. Les détails avec Alain Zbinden, Directeur général ad interim des SIG.
Enfin, les 4000 grands utilisateurs d'électricité du canton se partageront des montants beaucoup plus importants. Ils seront déterminés par rapport à la consommation de fin 2023. Le remboursement sera visible sur la facture que chacun des quelque 300'000 clients des SIG recevra à la fin du mois ou en juillet.
La Cour des comptes du canton de Genève avait épinglé, dans un rapport paru en février, la façon dont les SIG calculaient leurs pertes sur le réseau électrique. Celles-ci étaient légèrement surestimées et défavorables aux clients. C'étaient des projections qui n'avaient été adaptées qu'à une seule reprise en quinze ans.
Audit sur les tarifs 2024
Les SIG ont également voulu savoir si cette facturation controversée des pertes réseau ne cachait pas d'autres problèmes. Le soupçon était d'autant plus justifié que la Cour des comptes s'était plainte du manque de collaboration de l'entreprise durant son enquête. Les SIG ont donc commandé un audit sur la tarification 2024.
Un rapport a été produit par la société "swiss economics". Il en ressort que les SIG respectent en général les règles fixées et ne sont en dehors des clous que sur de deux points de détail. Les tarifs s'avèrent équitables, a indiqué Alain Zbinden, le directeur général ad intérim de l'entreprise.
En revanche, plusieurs dysfonctionnements ont été relevés, comme des problèmes de communication, notamment. Des mesures ont donc été prises, explique Robert Cramer, président du Conseil d’administration des SIG.
Les SIG ont aussi été secoués par une affaire de népotisme présumé touchant leur ex-directeur général Christian Brunier. Un audit a été lancé pour examiner la procédure de recrutement au sein de l'entreprise. Ses conclusions devraient être connues cet automne, a noté Robert Cramer, président du Conseil d'administration des SIG.
Un de ces cas de favoritisme présumé, révélé par le Temps, fait tout de même l’objet d’une enquête administrative des SIG. Pourquoi ce cas en particulier? Réponse d’Alain Zbinden, Directeur général ad interim des SIG.
Source: ATS