A Genève, le Collectif de la grève féministe et les commissions féministes des syndicats organisent une manifestation le 8 mars pour la Journée internationale de luttes pour les droits des femmes. Elles rappelleront leurs revendications avant la grève nationale du 14 juin.
La manifestation partira en fin d'après-midi de l'Hôtel des postes et se terminera à la plaine de Plainpalais par une "mise à feu du patriarcat". Conformément aux souhaits de la Coordination genevoise du droit de manifester, elle a été annoncée aux autorités, mais aucune autorisation n'a été demandée, a expliqué mercredi devant les médias Inès Forster Malka, du Collectif de la grève féministe.
Le collectif a arrêté trois thèmes. Il entend marquer sa solidarité avec les femmes en Afghanistan, en Iran et au Pérou tout en dénonçant les dérives de leurs gouvernements. Il veut aussi protester contre les deux initiatives de l'UDC qui remettent en cause le droit à l'avortement en Suisse. Cette manifestation constituera enfin un appel à participer à la grève du 14 juin, avec l'espoir de mobiliser toujours plus de monde et de multiplier les actions.
En 2019, les revendications étaient nombreuses. S'il y a eu quelques améliorations ces dernières années, le mouvement constate que les efforts restent insuffisants.
Lutte collective
Les syndicats appellent, eux aussi, à manifester le 8 mars et à préparer la grève de juin. Le Syndicat interprofessionnel de travailleurs, Unia, le Syndicat du personnel des transports, celui des services publics et le Cartel intersyndical de la fonction publique ont exposé leurs revendications: maintien du salaire minimum cantonal qui concerne des secteurs très féminins, revalorisation des métiers féminins, obtention de rentes dignes, égalité salariale. Ils demandent notamment une tolérance zéro en matière de violences sexistes et sexuelles sur les lieux de travail.
Autant de problématiques qui reviennent année après année. "Il faut maintenir la mobilisation, car tout ce que les femmes ont obtenu, c'est collectivement", souligne Valérie Buchs. Les améliorations s'obtiennent dans la durée, estime Françoise Vaufrey Briegel, du Collectif de la grève féministe, tout en se félicitant que voir que ces questions intéressent désormais toutes les générations.
Avec ATS Keystone
Invité
2 mars 2023 à 12 h 03 min
Une "mise à feu d'un pseudo patriarcat" qui n'existe que dans les têtes de ces militantes, qui adhèrent semple-t-il plus qu'autre chose à mettre sur pieds un "matriarcat" extrémiste, non merci !!
Aujourd'hui les femmes sont les égales des hommes, il n'y a que leur revenus qui doivent encore être revu à la hausse. Le féminisme n'a plus de raison d'être dans nos pays.
Ces "féministes" à qui vous donnez du crédit ne pensent en premier lieu à leurs petits intérêts personnels, elles ne se préoccupent tristement guère du bien commun, elles sont souvent plus liées à des groupes de revendication de femmes homosexuelles. Compte tenu de cela, je regrette que vous relayez leur voix de la sorte...