La militante féministe Françoise Nyffeler et le jeune activiste pour le climat Teo Frei défendront la coalition Ensemble à gauche lors du scrutin. Avec un objectif: conserver une députation au Grand Conseil plutôt qu'un siège au Conseil d'Etat.
C'est en duo que le gauche radicale genevoise va défendre ses chances à l'élection au Conseil d'Etat en 2023. Françoise Nyffeler et Teo Frei sont les candidats choisis par la coalition d'Ensemble à gauche. L'une est militante féministe, l'autre est un jeune activiste pour le climat. Petite originalité: les deux candidats se partagent une candidature. Explications avec Teo Frei, candidat d'Ensemble à gauche au Conseil d'Etat.
Un scrutin qu'ils appréhendent sans grandes illusions. Leur objectif premier est de conserver une députation au Grand Conseil plutôt qu'un siège au Conseil d'Etat. Mais alors pourquoi se présenter à l'élection? La réponse de Teo Frei.
Le législatif avant l'exécutif
Le législatif avant l'exécutif. C'est donc la feuille de route d'Ensemble à gauche pour ces élections cantonales. Mais pourquoi privilégier le Grand Conseil au Conseil d'Etat? Explications avec Françoise Nyffeler, candidate d'Ensemble à gauche au Conseil d'Etat.
La campagne pour le Conseil d'Etat va servir à transmettre notre programme et nos idées, a expliqué devant les médias Teo Frei. Grâce à cette visibilité, Ensemble à gauche espère atteindre le quorum à l'élection au Grand Conseil, qui se tiendra le même jour que le premier tour de l'élection de l'exécutif, le 2 avril 2023. Mais le risque de ne pas atteindre les 7% demandés et d'être éjectés du Parlement cantonal existe. Ecoutez François Nyffeler.
Des représentants des trois composantes d'Ensemble à gauche ambitionnent de siéger au Parlement cantonal. Le Parti du Travail lance dans la course 14 candidats, solidaritéS présente 20 candidats et la DAL (Défense des aînés, des locataires, de l'emploi et du social), de son côté, a inscrit huit noms sur la liste commune.
Fin des guerres de clans
Ensemble à gauche aborde cette campagne électorale en affirmant avoir retrouvé une unité. Le mouvement a en effet longtemps été déchiré entre différents courants et une guerre de personnes. Depuis le départ de certains militants, qui ont fondé le parti Résistons, le climat au sein de la coalition s'est apparemment apaisé.
"Nous avons rompu avec un type de fonctionnement délétère qui nous a valu de nombreuses dissensions", a relevé Jocelyne Haller, de solidaritéS. Avant, il y avait "un boys band dominant avec qui il était très difficile de travailler et nous ne voulons plus de ça", a ajouté Françoise Nyffeler.
Pour les membres d'Ensemble à gauche, il est inenvisageable que "Résistons" rejoigne la coalition pour les élections. Il est aussi hors de question, pour eux, que le nouveau parti utilise le nom Ensemble à gauche dans sa campagne. Une récente décision de justice le lui a d'ailleurs interdit, a relevé Christian Zaugg, de la DAL.