Les travailleurs sociaux genevois ont dénoncé leurs conditions de travail lors d’une marche dans le quartier de la Jonction. Ils réclament davantage d’effectifs.
A Genève, les travailleurs sociaux vont mal. Ils ont fait un tour dans le quartier de la Jonction pour le faire savoir ce jeudi après-midi. Ils ont marché de la maison de quartier de la Jonction, à l’Office médico-pédagogique, à la Fondation de la jeunesse en passant par le Service de protection des mineurs. Tous les employés de ces institutions se plaignent d’un manque chronique d’effectifs. Vincent Bircher, Intervenant en protection de l’enfant au SPMI.
Selon l'IPE, les travailleurs sociaux du service de la protection des mineurs gèrent en moyenne 58 dossiers et ne peuvent y consacrer que deux heures 15 par mois.
Effets Covid
Les syndicats SIT et SSP dénoncent des conditions de travail stressantes, au détriment de la qualité du service. Les travailleurs sociaux doivent tout gérer dans l’urgence alors même qu’ils côtoient des populations fragiles, enfants, adolescents et personnes souffrant de handicap. D'autant que les situations se sont péjorées avec le Covid.
Convention collective
Autre inquiétude, l'éventuelle dénonciation par l'Etat de la convention collective qui régit notamment la Fondation de la jeunesse et 11 autres associations. 2300 employés en dépendent. Pour ces travailleurs sociaux, les horaires comprennent des nuits et des week-ends. Ils craignent qu'ils ne deviennent encore plus flexibles qu’aujourd’hui. Ecoutez le témoignage de cet éducateur genevois.
Dans tous les secteurs, la situation aurait des conséquences dramatiquex selon Alice Lefrançois.
Le manque de moyens se ressent dans toutes les institutions selon Alice Lefrançois.
Le 30 juin, la convention collective devrait, selon les syndicats être dénoncée. Une mobilisation est prévue. A l'automne également.