Le Salon du Livre de Genève revient à Palexpo du 19 au 23 mars. Cette année, l'un des l'invités d'honneur n'est autre qu'Éric-Emmanuel Schmitt. L'auteur, dramaturge et membre de l'Académie Goncourt, multiplie les échanges et les rencontres au cœur de cet événement littéraire majeur. Il était mon invité à écouter en version longue.
Loin des entretiens classiques où un auteur répond seul aux questions d'un journaliste face au public, Eric-Emmanuel Schmitt invite des confrères et consœurs qui lui sont chers. « C'est une particularité du Salon du Livre de Genève de proposer des rencontres », explique-t-il. Parmi ses invités, Antoine Wauters, écrivain belge primé, qui se distingue par son style poétique.
« Il a une attention au réel, aux détails qui font la vie, aux êtres. Il y a une poésie et une tendresse qui baignent ses textes », décrit Schmitt, lui-même impliqué dans la remise du prix Goncourt de la Nouvelle à Wauters en 2022.
D'une manière générale, l’écrivain franco-belge reconnait une approche différente aux relations humaines et à la littérature. « Quand je passe la frontière entre la France et la Belgique, j’ai l’impression de passer du pessimisme à l’optimisme », explique-t-il. La France est une société fondée sur le rapport de force, alors que la Belgique, comme la Suisse, est basée sur le compromis. »
Une différence qui s’explique aussi par la diversité linguistique et culturelle : « En Belgique, comme en Suisse, il n’y a que des minorités. Cela donne un état d’esprit particulier: une modestie de fond, un humour plus subtil et une approche plus douce du monde. »
Littérature, géopolitique et histoire du cinéma
Le Salon du Livre innove également avec la section "Fenêtres sur le Monde", qui met en lumière des thématiques géopolitiques. L'occasion pour Schmitt d'échanger avec Giuliano da Empoli, auteur du réputé Mage du Kremlin. Ce roman analyse les mécanismes du pouvoir en Russie et la pensée de Vladimir Poutine.
« C'est une magnifique méditation sur le pouvoir, avec un personnage féminin fascinant. Poutine n'est pas un fou, il a sa propre logique, une conception de l'histoire qui n'est pas la nôtre. Et ce livre nous donne les clés pour comprendre cette Russie poutinienne », affirme Schmitt, qui regrette que l'ouvrage n'ait pas obtenu le prix Goncourt.
Éric-Emmanuel Schmitt ne se limite pas aux seuls enjeux politiques. L'un de ses récents projets, la pièce Bungalow 21, révèle les coulisses d'un épisode méconnu du Hollywood des années 60: la liaison entre Yves Montand et Marilyn Monroe, et ses répercussions sur Simone Signoret et Arthur Miller. L'idée a été initiée par Benjamin Castaldi, petit-fils de Signoret, qui voulait raconter cette histoire familiale complexe.
« C'est un bon sujet car il traite de problèmes universels – la trahison, l'amour, l'orgueil – mais à travers des êtres extraordinaires. J'ai écrit cette pièce en cherchant avant tout la faille chez chacun des protagonistes », confie Schmitt.
Il revient aussi sur l'amitié qu'il entretenait avec Arthur Miller : « Il était drôle et profond, mais Marilyn Monroe était un tabou. Il ne supportait pas qu'on l'interroge sur elle. J'avais envie d'explorer cette zone d'ombre. »
Un regard humaniste sur le monde
Derrière ces rencontres et analyses, Éric-Emmanuel Schmitt met en avant une vision humaniste et nuancée de l'histoire et des relations humaines et prône la diversité des regards : « Il n'y a pas d'objectivité historique, seulement des interprétations. Plus on multiplie les perspectives, plus on se rapproche du réel. »
Une philosophie qui fait de lui un écrivain inclassable, à la fois conteur et penseur, dont les interventions au Salon du Livre promettent d'enrichir les esprits, avant de continuer sa fresque de l'humanité "La Traversée des temps". dont le tome 5 paraitra le 30 septembre.
Elles veulent préserver la mémoire musicale suisse. Deux chanteuses du groupe Suisse Chérie, et jeunes mamans, publient “Mes premières chansons suisses”, un livre sonore illustré destiné aux tout-petits. On y retrouve des airs emblématiques comme Le Vieux Chalet, Le Ranz des Vaches mais aussi Tout Simplement.
Ces chansons ont sûrement bercé votre enfance, et berceront peut-être aussi celle de votre progéniture. “Mes premières chansons suisses”, c’est son nom, a été imaginé par Pauline et Natacha, deux chanteuses du groupe Suisse Chérie. Ces jeunes mamans veulent transmettre l’héritage musical suisse. Pauline est l'une des deux artistes:
Pauline du groupe Suisse Chérie
Pauline du groupe Suisse Chérie
Pauline du groupe Suisse Chérie
Dans ce livre sonore figurent des airs emblématiques comme Le Ranz des vaches, Sentiers valaisans ou encore Tout simplement : des titres venus de plusieurs cantons romands.
Natacha est l’une des deux artistes à l'origine du projet:
Natacha du groupe Suisse Chérie
Natacha du groupe Suisse Chérie
Natacha du groupe Suisse Chérie
Le livre, qui coûte 15 francs, a également été offert à 80 crèches genevoises pour faire vivre ces chansons dans le quotidien des tout-petits. Vous pouvez le retrouver sur le site www.suissecherie.com ou en librairie chez Librerit et Nouvelles Pages à Carouge ainsi qu'à l'Alchimiste à Lancy.
A Genève, la décision du Conseil d'Etat de mettre fin au régime transitoire qui permettait aux élèves frontaliers d'être scolarisés dans le canton continue à faire polémique. Une motion votée jeudi par le Grand Conseil propose une solution plus modérée.
Amendé en plénière, ce texte de la gauche demande de permettre aux enfants engagés dans le cycle élémentaire ou le cycle moyen du primaire de continuer leur scolarité à Genève jusqu'à la 8P et aux élèves du cycle d'orientation de terminer leur scolarité jusqu'à la fin. La motion a été acceptée par 51 voix (gauche, LJS et le Centre) contre 41 (PLR, MCG et UDC) et 3 abstentions.
Le Conseil d'Etat, qui appelait à refuser cette motion, a six mois pour y répondre. En juin dernier, l'exécutif a décidé d'accélérer la transition vers le principe de scolarisation des élèves frontaliers sur leur lieu de domicile, suscitant une levée de boucliers de la part des familles concernées ainsi que des autorités françaises.
Le canton justifie notamment cette décision par le manque de places dans les écoles et la pression démographique. Un recours, pour lequel l'effet suspensif a été refusé, est pendant devant la justice. Une pétition demandant que les élèves déjà scolarisés à Genève puissent terminer l’intégralité de leur cursus dans le canton vient aussi d'être déposée au Grand Conseil.
Les socialistes ont dénoncé une mesure prise de manière unilatérale, qui met en péril la coopération au sein du Grand Genève. Sur la même longueur d'ondes, les Vert-e-s ont fustigé des économies de "bouts de chandelles", soit un total de 27 millions sur plusieurs années.
Victimes collatérales
Le Centre, parti attaché à la famille, a déposé un amendement visant à "protéger la cohérence du parcours des élèves frontaliers". Une proposition qui a trouvé une majorité. LJS a aussi voté cette motion estimant que les élèves frontaliers ne doivent pas être les victimes collatérales de la crise du logement à Genève.
A droite, le PLR estime que "ce bricolage ne peut pas durer": Genève a une responsabilité par rapport aux élèves du canton, a souligné le député Pierre Nicollier. Pour le MCG, les Genevois qui vont s'installer de l'autre côté de la frontière, avec les avantages qui en découlent, doivent aussi accepter le système d'éducation français qui va avec.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Genève débutera 2026 sous le régime des douzièmes provisoires. Fustigeant l'absence de réformes structurelles, la majorité de droite du Grand Conseil a refusé jeudi l'entrée en matière sur le projet de budget d'Etat 2026 fortement déficitaire.
L'entrée en matière a été refusée par voix 62 contre 32 (PS et Vert-e-s), mettant fin au débat budgétaire. Le projet de loi soumis en plénière présentait un déficit de 409 millions de francs, alourdi à 767 millions, suite notamment à une réévaluation à la baisse des revenus.
"Ce projet de budget ne constitue pas une base acceptable", a relevé Laurent Seydoux, député LJS et rapporteur de majorité. "Les dépenses du canton sont à niveau tel que la marge d'action est dérisoire", a-t-il ajouté, en soulignant que les "réformes structurelles ne sont toujours pas au rendez-vous".
Le Conseil d'Etat devra représenter un projet de budget au plus tard fin mars 2026. En attendant, l'Etat devra calquer ses dépenses mensuelles sur celles de l'exercice 2025, plus les charges contraintes prévues pour 2026.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Lausanne rapatrie l'un de ses anciens juniors. Le club vaudois a signé pour quatre saisons et dès 2026 l'attaquant Axel Simic qui joue en ce moment à Kloten.
Après avoir disputé 34 matches avec les Lions, l'attaquant fribourgeois de 26 ans est parti à Zurich en 2019. Il a ensuite rejoint Davos une saison puis Kloten dès 2022. Il avait explosé lors de la saison 23/24 en inscrivant 28 points dont 18 buts. Cette saison il en est à 9 points (5 buts) en 23 rencontres.
Genève-Servette a lui renforcé son effectif défensif en vue de la prochaine saison avec l'engagement de Mika Henauer. Le défenseur a signé pour deux saisons chez les Aigles.
Le Bernois de 25 ans, actuellement à Rapperswil depuis 2024, a débuté en National League à Berne. Au total, il a disputé 213 matches pour 59 points.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
La skipper Justine Mettraux lors du Vendée Globe le 25 janvier 2025 (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)
La traditionnelle cérémonie de la Nuit du sport genevois a célébré, jeudi soir, les performances exceptionnelles des athlètes du canton. La navigatrice Justine Mettraux et le spécialiste du parkour Caryl Cordt-Moller ont été désignés sportifs de l’année, tandis que la jeune nageuse Gaia Rasmussen a été primée en tant qu’espoir féminin. Solène Revillard les a rencontrés.
Organisée conjointement par le Service cantonal du sport et le Service des sports de la Ville de Genève, la Nuit du sport genevois s’est tenue devant un large public issu de la grande famille du sport local. Diffusée en direct sur carac1, la cérémonie a mis en lumière les athlètes qui ont décroché un titre national ou gravi les podiums internationaux en 2025.
Parmi eux, Justine Mettraux, récompensée du titre de Sportive genevoise de l’année, a été saluée pour ses performances remarquées dans le Vendée Globe, où elle s’est classée 8e. « De par son courage, sa détermination et ses très grandes performances, Justine Mettraux est devenue un modèle et une source d’inspiration pour de nombreuses femmes », a souligné Marie Barbey-Chappuis, conseillère administrative de la Ville de Genève en charge des Sports. Ecoutez la sportive:
Chez les hommes, c’est Caryl Cordt-Moller qui a reçu le prix de Sportif genevois de l’année. Le jeune athlète s’est distingué dans la discipline exigeante du parkour, contribuant à faire rayonner Genève dans un sport encore peu médiatisé. Sa réaction:
Le prix de l’Espoir féminin de l’année a été attribué à Gaia Rasmussen, nageuse prometteuse, dont les résultats et la progression rapide font déjà parler dans le milieu. Ecoutez la:
Chez les garçons, la distinction est revenue à Sven Vineis, spécialiste de l’escrime.
Un palmarès riche et diversifié
Au-delà de ces distinctions individuelles, la soirée a également permis de saluer les performances collectives. Les Lions de Genève ont été sacrés Équipe masculine de l’année après un doublé coupe-championnat en basket. Du côté des femmes, c’est l’équipe de Switzers Rugby, forte de son troisième titre national consécutif, qui a reçu les honneurs.
Le Prix handisport a été remis à Laurane Rudolf, en ski, tandis que le Prix spécial du jury est allé à Sandy Maendly, ancienne internationale de football, pour l’ensemble de sa carrière et son engagement dans le sport féminin.
À noter également, les performances exceptionnelles d’autres athlètes genevois sur la scène internationale: Alan Roura (18e du Vendée Globe), Élise Chabbey (meilleure grimpeuse du Tour de France Femmes), Tanguy Nef (vice-champion du monde de combiné par équipe aux Mondiaux de ski à Saalbach) ou encore Timothé Mumenthaler, sacré champion suisse du 100 mètres.
Une année record pour le sport genevois
En tout, plus de 730 titres nationaux (individuels et par équipes, toutes catégories d’âges confondues) ont été remportés en 2025 par des sportives et sportifs du canton. Tous ont reçu un diplôme d’honneur durant la soirée.
« Cette cérémonie nous permet de constater année après année que le sport genevois est plein de vitalité », a commenté Thierry Apothéloz, président du Conseil d’État. Il s’est aussi réjoui de la forte représentation d’athlètes issus du programme Team Genève, à quelques mois des Jeux olympiques et paralympiques de Milan-Cortina.
Enfin, la soirée a été ponctuée d’un interlude musical proposé par l’artiste Katavia, suivi d’un moment d’humour avec Aude Bourrier, qui a su faire rire la salle entre deux remises de prix.
Palmarès de la Nuit du sport genevois 2025
Sportif de l’année: Caryl Cordt-Moller (parkour)
Sportive de l’année: Justine Mettraux (voile)
Espoir féminin de l’année: Gaia Rasmussen (natation)
Espoir masculin de l’année: Sven Vineis (escrime)
Équipe féminine de l’année: Switzers Rugby (rugby à 7)
Équipe masculine de l’année: Lions de Genève (basket)
Prix handisport: Laurane Rudolf (ski)
Prix spécial du jury: Sandy Maendly (football)