Le succès était au rendez-vous pour la Grève féministe de ce samedi 14 juin 2021. La manifestation a réuni entre 5 et 6000 personnes à Genève. La foule violette a défilé de la place des Nations au parc des Bastions.
30 ans après la première grève des femmes, le 14 juin 1991, ce sont plus de 5'000 manifestant.e.s qui se sont retrouvé.e.s ce lundi soir à la place des Nations. Après une minute de silence nationale, à 18 heures pile, pour les violences faites aux femmes, le cortège s’est ébranlé. Tambours, musique techno, l’ambiance était joyeuse et festive. De nombreuses pancartes avec des revendications féministes sur le viol ou le harcèlement. Le cortège a passé par la rue Montbrillant pour se retrouver aux Pâquis, puis sur le Pont des Bergues et enfin aux Bastions vers 21 heures.
Dans la foule, toutes les générations étaient représentées. On a pu retrouver les militantes de la première heure, déjà présentes en 1991 aux côtés de très jeunes femmes qui étaient nombreuses à s'être mobilisées. Ce qui réjouit Françoise Nyffeler, l’une des organisatrices, féministe de la première heure.
Grève Féministe
Françoise Nyffeler, organisatrice
Grève FéministeFrançoise Nyffeler, organisatrice
Grève FéministeFrançoise Nyffeler, organisatrice
Des propos recueillis par Judith Monfrini
Paré.e.s de violet et muni.e.s de pancartes, les représentant.e.s de cette jeune génération sont venu.e.s en nombre pour mettre en lumière leurs revendications. Culture du viol, sexualisation des femmes, lutte contre le sexisme dans la société... Autant de sujets sur lesquels ils ont pris la parole. Les questions de l'écologie et des LGBTQI-phobies sont également très importantes pour cette génération.
Pour Ernestine, 23 ans, il est nécessaire de faire bouger les lignes.
Grève Féministe
Ernestine, manifestante
Grève FéministeErnestine, manifestante
Grève FéministeErnestine, manifestante
Une ambiance joyeuse et festive pour porter des revendications fortes.
Si la grève de 1991 portait la réclamation de l'application du principe d'égalité femmes-hommes dix ans après son inscription dans la constitution, et que l'édition de 2019, 28 ans après, était une réponse à la révision de ce principe, la grève féministe de 2021 suit également un événement important de l'agenda politique: la réforme AVS21 portant l'âge de la retraite à 65 ans. Une mesure à laquelle s'oppose le collectif de la grève des femmes qui considère qu'elle augmente l'inégalité salariale. Pour preuve, l'heure de l'inégalité salariale en Suisse (heure à partir de laquelle les femmes travaillent gratuitement) a reculé en 2021 passant de 15h24 à 15h19.
"On te croit, on te soutient" pouvait-on lire sur de nombreuses pancartes dans la foule. Derrière ce slogan, une revendication: la lutte contre les violences faites aux femmes et la révision de la définition du viol dans le code pénal afin que celle-ci intègre la notion de consentement.
Nettoyeuses, personnel de soin et employées de la RTS en colère
Plus tôt dans la journée, les nettoyeuses de la Ville de Genève ont manifesté devant l'Hôtel-de-Ville. Après plus de 20 ans d’externalisation aux entreprises privées, elles réclament d’être réintégrées dans la fonction publique. Les nettoyeuses de la Ville de Genève s’occupent des bâtiments publics, musées et autres crèches. Elles ont fustigé le projet-pilote du Conseiller administratif chargé des finances Alfonso Gomez, qui prévoit d’en intégrer qu’un petit nombre, de manière progressive. Merita Elezi, secrétaire syndicale au SIT, chargée du secteur nettoyage.
Merita Elezi
Secrétaire syndicale au SIT
Merita EleziSecrétaire syndicale au SIT
Merita EleziSecrétaire syndicale au SIT
Depuis 2008, la Ville a externalisé ce service. Avec une réintégration au sein de la fonction publique, les nettoyeuses pourraient gagner jusqu’à 20'000 francs supplémentaires.
Pic-nique à la RTS
A midi, un pic-nique était organisé devant les locaux de la télévision. La représentante du personnel a rappelé les 230 plaintes déposées pour harcèlement au travail. Le management et la culture d’entreprise doit changer pour les syndicats. Ecoutez Mireille Senn, membre du comité SSM-Genève, le syndicat des Mass médias.
Mireille Senn
Membre du comité du SSM- Genève
Mireille SennMembre du comité du SSM- Genève
Mireille SennMembre du comité du SSM- Genève
Valorisation des ASSE
15h19: heure de l'alarme féministe. L'heure à laquelle où les femmes ne sont plus payées en comparaison des hommes à cause de l'inégalité salariale. Le personnel de soin, celui du Care, très touché durant la crise sanitaire était devant les HUG pour réclamer une revalorisation de salaire. Ecoutez Christina Vais, assistante en soins communautaires à l'IMAD.
Christina Vais
assistante en soins communautaires à l'IMAD
Christina Vaisassistante en soins communautaires à l'IMAD
Christina Vaisassistante en soins communautaires à l'IMAD
Les ASSE, au bénéfice d'un CFC sont en classe 10 alors que les infirmières sont en classe 15. Pour elles, un salaire en classe 12 voire 13 serait juste.
Des propos recueillis par Judith Monfrini
Congé parental égalitaire
Une autre demande portée par la Grève féministe est celle d'un congé parental de longue durée et égalitaire entre les deux parents. Cette mesure contribuerait à réduire les inégalités femmes-hommes dans le monde du travail. S'ajoute à cela la lutte contre le patriarcat agricole, portée par les femmes agricultrices qui réclament l'égalité dans leur milieu ainsi que la lutte éco-féministe pour une justice sociale et écologiste.
La marée violette qui a envahit Genève ce soir a porté haut et fort ces revendications féministes. Pendant la journée, d'autres ont pu être entendues comme ce matin devant le bureau du Conseiller administratif en charge des finances où les nettoyeuses ont demandé la ré-intégration de tous le personnel d'entretien ou cette après-midi devant les HUG avec la prise de parole du personnel soignant pour une revalorisation de leur salaire.
Dans une lettre appelée Lettre des mères au Conseil fédéral, la Grève féministe réclame davantage de structures d’accueil, un temps parental suffisant, la protection de la maternité ainsi qu’un système de retraite équitable.
Dès samedi 21 juin, 26 installations seront à disposition de la population en Ville de Genève pour lutter contre les îlots de chaleur. Des brumisateurs géants, des micro-oasis et des zones ombragées permettront au public de profiter d'un peu de fraîcheur.
"Testés l'été dernier, les brumisateurs géants reviennent en force", indique la Ville de Genève, qui en a rajouté cinq au vu de leur succès. Les nouveaux emplacements se trouvent au Parc Hentsch, à Saint-Gervais, au Parc Baud-Bovy, à l'entrée de la plage des Eaux-Vives et sur le quai du Rhône. Au total douze brumisateurs géants seront déployés.
Les micro-oasis, soit des espaces de verdure avec des assises pour se reposer et se rafraîchir, seront installés à proximité de place de jeux et de pataugeoires. Au total, six installations sont prévues, dont trois dans le quartier des Pâquis, particulièrement minérales et exposées à la chaleur.
Mis en place durant l'été dernier, les ombrages sous forme de grandes toiles permettent d'éviter le soleil direct et la formation d'îlots de chaleur. Huit structures seront installées dans la ville, dont une à la Plaine de Plainplais.
Ces initiatives s'inscrivent dans le cadre de la Stratégie climat de la Ville de Genève. Elles permettent de faire baisser la température ressentie et encouragent les habitants à continuer à fréquenter les espaces publics dans un cadre accueillant.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
A Genève, la Scène Ella Fitzgerald, nichée au coeur de la verdure du parc La Grange, propose dès vendredi et jusqu'au 22 août 26 soirées de concerts gratuits en plein air. Le coup d'envoi sera donné lors de la Fête de la musique en mettant à l'honneur deux rappeurs de la nouvelle scène suisse.
Priscitouf The First, rappeuse genevoise d’origine congolaise, livrera une performance mystique entre afro drill, dubstep, gospel et rumba. Elle partagera la scène avec Mairo, dont le flow acéré et les textes affûtés résonnent comme un écho à une génération en quête de sens, annoncent les organisateurs.
Toujours côté rap, Oxmo Puccino viendra célébrer vingt ans d'une carrière exceptionnelle. Autre soirée événement: la légende jamaïcaine du reggae, Burning Spear qui portera un message de paix. Quant à Jeff Mills, pionnier de la techno, il repoussera les frontières du groove avec son projet afro-jazz-futuriste Tomorrow Comes The Harvest aux côtés de Jean-Phi Dary et Prabhu Edouard.
Dialogue entre continents
Placée sous le signe de la découverte et de la diversité musicale, la programmation fera dialoguer les continents: la chanteuse-tromboniste catalane Rita Payés, la cumbia des Meridian Brothers, l’électro vaudou des Nana Benz du Togo et la samba de Rogê feront voyager le public.
Les amateurs de rock vibreront avec l'énergie psyché des Psychedelic Porn Crumpets et le garage rock du groupe suisse The Jackets. The Lemon Twigs transporteront le public dans les années 70 avec leur rock rétro. Il y aura aussi de la pop, du hip-hop, de la soul et du funk-jazz. La musique classique n'est pas en reste avec notamment un tour du monde en danses de l'Orchestre de Chambre de Genève.
La soirée de clôture sera animée par Bamby, reine afro-caribéenne venue de Guyane, qui fera vibrer le parc d’une énergie brûlante. Les concerts ont lieu les lundis, mercredis et vendredis.
www.scene-ellafitzgerald.ch
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Des milliers de personnes sont descendues dans les rues à Genève, Fribourg et Sion à l'occasion de la grève des femmes, samedi. A Lausanne, il n'y a pas eu de défilé mais un rassemblement place St-François, rebaptisée Sainte-Françoise.
En milieu d'après-midi, un impressionnant cortège s'est formé aux alentours de la gare de Cornavin, à Genève. Les manifestantes, très majoritaires dans le défilé, sont descendues en direction du lac, puis ont traversé le pont du Mont-Blanc. Leur parcours s'achevait au parc des Bastions. Le violet était la couleur dominante de la foule.
La police genevoise a décompté 3500 participantes au cortège, Keystone-ATS en a compté quelques milliers de plus. Les slogans, loin de tourner uniquement autour des questions d'égalité des sexes, faisaient très souvent référence à la guerre à Gaza. A côté des pancartes, on pouvait apercevoir de nombreux drapeaux palestiniens.
A Fribourg, le collectif de la Grève féministe a indiqué, dans un communiqué, que la manifestation avait réuni 3000 femmes, personnes trans et non-binaires et des hommes solidaires. Les organisateurs du défilé ont cependant déploré le parcours que les autorités leur ont imposé, interdisant au cortège de passer par la gare.
La lutte continue
A Lausanne, il n'y a pas eu de manifestation et de cortège à travers les rues de la capitale vaudoise, mais un grand rassemblement à la place St-François.
Organisé par le Collectif de la Grève féministe Vaud, l'événement se voulait "un moment de lutte, de solidarité et de partage". L'entier du secteur était fermé à la circulation pour la durée du rassemblement, avec des déviations prévues pour les bus et les automobilistes, selon la police.
"Nous nous organisons aujourd'hui, comme en 2019 et depuis, parce que l'oppression cis-hétéro-patriarcale, les violences qu'elle engendre et l'exploitation capitaliste continuent de contraindre nos corps et nos existences", explique le collectif vaudois.
A Sion, les militantes sont également descendues dans les rues pour une manifestation féministe sur la Place de la Planta. Il s'agissait de dénoncer "la montée du masculinisme, les féminicides, les violences à l'encontre des femmes et des minorités de genre et le retrait de certains droits acquis".
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Une centaine de personnes, dont une majorité de jeunes gens, ont manifesté, vendredi, contre l'ouverture, lundi, du Centre fédéral pour requérants d'asile (CFA) du Grand-Saconnex (GE). Les manifestants ont notamment tiré une chaîne à travers une route.
La manifestation a été organisée par des membres d'associations de défense des migrants et des requérants d'asile. De nombreux policiers quadrillaient les lieux, car l'action n'avait reçu aucune autorisation.
Les forces de l'ordre se sont toutefois montrées patientes et ont gardé leur calme, même lorsque les manifestants ont bloqué le trafic. Au bout d'une heure, les militants se sont dispersés et sont repartis à pied ou à vélo en direction du village du Grand-Saconnex.
Les manifestants ont dénoncé la violence du système des CFA. L'établissement du Grand-Saconnex a été qualifié de "centre de la honte", une "machine de rejet et d'exclusion".
Le CFA du Grand-Saconnex est situé en bout de piste de l'aéroport de Genève, à côté de l'autoroute de contournement.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
A trois semaines du coup d'envoi de l'Euro féminin 2025, Genève se prépare à faire de cet événement sportif majeur une grande fête du sport. L'engouement monte progressivement avec deux des cinq matchs prévus au stade de Genève qui se joueront à guichets fermés.
"On veut faire vivre cet Euro féminin", a déclaré vendredi devant la presse Thierry Apothéloz, président du Conseil d'Etat genevois. Le magistrat compte sur cette compétition pour faire briller Genève. Plus de 100'000 personnes sont attendues au bout du Léman.
Tous les billets ont trouvé preneurs pour le match Finlande-Suisse (10 juillet) et pour la demi-finale (22 juillet). Il reste 1700 billets pour le quart de finale (16 juillet). Le choc nordique Danemark-Suède (4 juillet) et le duel entre le Portugal et l'Italie (7 juillet) se remplissent plus lentement, avec respectivement encore 11'000 et 13'500 billets restants.
Mais Guillaume Poisson, chef des opérations de l'UEFA pour l'Euro féminin est confiant: l'objectif de jouer tous les matchs à guichets fermés sera atteint. Vendredi devant la presse, il a relevé que près de 95% des billets disponibles pour les 31 matchs en Suisse ont été vendus. Au total, 24 matchs sont déjà complets.
Mobilité douce
Le stade de Genève, qui a obtenu 4 millions de francs du canton pour réaliser d'importants travaux de rénovation, est encore en pleine effervescence avec la présence de nombreux corps de métier. Les buvettes, souvent critiquées, ont été repensées et des stands mobiles ont été ajoutés. Parmi les améliorations: une cuisine professionnelle, une sonorisation revue et une pelouse refaite.
L'accès au stade les jours de match se fera en transports publics, qui sont gratuits dans toute la Suisse pour les détenteurs d'un billet pour l'Euro féminin, à pied ou en deux-roues. Un large périmètre autour de stade sera interdit à la circulation. "La mobilité douce est fortement encouragée pour toute la population", a insisté M. Apothéloz, qui appelle les Genevois à se montrer patients et accueillants.
"Fan walk"
Au niveau des animations, une Fan zone et un Village du sport seront installés sur le Quai Gustave-Ador. "Tous les matchs seront retransmis et des films en lien avec le foot seront projetés les soirs où il n'y aura pas de match", a annoncé Marie Barbey-Chappuis, conseillère administrative de la Ville de Genève. Parmi les sports à découvrir au Village, du foot freestyle, de la grimpe et du parkour.
A Lancy-Pont-Rouge, un point de rencontre avec les supporters est organisé avant chaque match. L'objectif est de faire la fête en musique avant les rencontres. Les fans iront ensuite en cortège - le "fan walk" - sous escorte jusqu'au stade. Un dispositif sécuritaire est prévu, mais aucun débordement n'est attendu en marge de cette compétition qui attire principalement un public familial.
A noter encore que Genève sera le camp de base des équipes du Portugal et de la Finlande. Les Portugaises s'entraineront au stade des Arbères à Meyrin et les Finlandaises au stade de la Becassière à Versoix. Ces infrastructures ont été aménagées afin de répondre aux normes de l'UEFA.