À Genève, le DIP souhaite augmenter les heures d'éducation sexuelle à l'école. Un projet de réforme auquel s'opposent les syndicats et les formateurs qui n'ont pas été consultés. Ils craignent également que la quantité soit préférée à la qualité des cours.
Augmenter les heures d'éducation sexuelle dans les écoles genevoises. C'est le souhait du Département de l'Instruction Publique (DIP) qui travaille sur un projet de réforme en cours d'élaboration. Le projet souhaite notamment dissoudre la fonction actuelle de formateur pour créer deux métiers. Les syndicats et les formateurs s'y opposent. Ils déplorent de ne pas avoir été consultés par le DIP pour participer à l'élaboration de cette réforme jugée inadéquate. Ils s'inquiètent également des effets sur la qualité de l'enseignement qu'implique cette réforme. Ecoutez Raphaël il est délégué syndical et formateur consultant en promotion et éducation à la santé (FCPES).
Les formateurs insistent: sur le principe, ils ne sont pas contre l'augmentation du nombre d'heures de cours d'éducation sexuelle tant que la quantité n'est pas préférée à la qualité. Et selon eux, c'est exactement le contraire que propose la réforme du DIP comme l'explique Raphaël.
Actuellement, les élèves bénéficient entre 15 et 18 périodes d'éducation sexuelle et vie affective durant toute leur scolarité. Ce qui représente une unique intervention tous les deux ans par les FCPES.
Pétition
La décision du DIP de réorganiser les prestations des FCPES est uniquement due à des raisons budgétaires selon les syndicats. Le département souhaite augmenter les interventions en santé mais sans moyens supplémentaires. Une hérésie pour les opposants à la réforme. Surtout qu'aujourd'hui l'éducation sexuelle est plus que jamais fondamentale comme l'explique Raphaël.
Face aux conséquences jugées néfastes si cette réforme abouti, les syndicats lancent une pétition. Le but est de mobiliser et de sensibiliser les parents et le public aux différents enjeux du projet.