Un projet pilote va venir en aide aux locataires en difficulté de paiement à Genève. Il s'adresse aux locataires de la classe moyenne qui ne bénéficient pas de l'aide sociale et il s'étend sur deux ans.
Une aide rapide pour les locataires en difficulté financière passagère. C’est l’objet du projet Domos à Genève. Il s’adresse à la classe moyenne inférieure, celle qui passe sous les radars de l’aide sociale. Le but: éviter l’évacuation du locataire qui ne peut plus payer son loyer temporairement. Domos est une collaboration entre deux Départements, celui du territoire et de la cohésion sociale, et les milieux immobiliers. Le mécanisme: le loyer en retard est réglé par une fondation privée, le temps que le locataire se relève de ses difficultés. Un projet indispensable après la crise sanitaire, comme l’explique le Conseiller d’Etat chargé de la cohésion sociale, Thierry Apothéloz.
Formulaire et mise en demeure
Un formulaire est envoyé en même temps que la mise en demeure par le bailleur. Une fois rempli, le locataire va l’envoyer à l’unité logement de l’Hospice général qui va évaluer la situation. Leila Badiss responsable de l’Unité logement.
Cette évaluation va également permettre de mieux comprendre la situation du locataire. Leila Badiss.
Identifier les besoins
Ce projet pilote débute en juin et dure deux ans. Il va permettre de voir quels sont les besoins et combien de personnes sont concernées. Thierry Apothéloz.
Domos concernerait entre 350 et 500 ménages selon les évaluations.
Intérêts des propriétaires
Pour les milieux immobiliers l’USPI Genève (Union suisse des professionnels de l’immobilier section Genève) et la Chambre genevoise immobilière, ce projet est avantageux pour tous. Christophe Aumeunier, secrétaire général de la CGI.
En cas de non-paiement du loyer, la mise en demeure intervient très vite, selon le droit du Bail. Christophe Aumeunier.
Population affectée par la crise
Le projet s’adresse à une population fragilisée. Christophe Aumeunier.
Conserver un toit
Le cœur du projet Domos est la réactivité. Le but est de permettre au locataire de conserver un toit. La responsable de l’Unité logement, Leila Badiss.
Le paiement des loyers de retard par la fondation privée est tout bénéfice pour le bailleur également. Il lui permet d’éviter la procédure d’évacuation qui est longue et coûteuse. L’aide temporaire est de deux mois de loyer. Mais l’Hospice général va évaluer si une aide à plus long terme est nécessaire.