Sous l'égide du conseiller d'Etat Mauro Poggia, les acteurs du commerce de détail genevois se sont mis d'accord pour renouer le dialogue. Les syndicats et les représentants patronaux de la branche ont accepté d'entamer immédiatement des négociations pour une future convention collective de travail (CCT) et de futurs horaires d'ouverture des magasins s'appliquant à l'ensemble du secteur.
L'accord a été conclu entre la Fédération du commerce genevois (FCG), la Nouvelle organisation des entrepreneurs (NODE), le Trade Club, le syndicat SIT, le syndicat UNIA et la Société des employés de commerce (SEC), fait savoir mardi le département de la sécurité, de l'emploi et de la santé (DSES).
A Genève, le secteur du commerce de détail n'était plus couvert par une CCT depuis juillet 2017. Pour éviter une détérioration des conditions de travail dans une branche particulièrement exposée à la sous-enchère salariale et la concurrence déloyale, un contrat type de travail (CTT) a été conclu sous la houlette de l'Etat. Mais le dialogue était rompu, dans un climat tendu. Cette modération est donc plus que bienvenue. Le conseiller d’Etat en charge de l’emploi, Mauro Poggia.
Le CTT, rappelle le DSES, permet de mettre en place un filet de sécurité, "mais il n'offre jamais le niveau de protection d'une CCT". Les commerces genevois, de leur côté, traversent une situation économique difficile, notamment "en raison de la forte concurrence provoquée par la vente en ligne et les achats transfrontaliers". Mais également en raison des horaires d'ouverture. Mauro Poggia.
Le protocole d’accord a ainsi été signé par la Fédération du commerce genevois (FCG), la Nouvelle organisation des entrepreneurs (NODE), le Trade Club, le Syndicat interprofessionnel des travailleuses et travailleurs (SIT), le syndicat UNIA et la Société des employés de commerce (SEC). Près de 14'000 salariés travaillent dans le secteur du commerce de détail.