Rejoignez-nous

Genève

Alliance de la droite et des milieux économiques contre une hausse d'impôts

Publié

,

le

Image libre de droit. Le Centre, le PLR, le MCG, l'UDC et les milieux économiques unis contre une nouvelle hausse d'impôts à Genève.

Le Centre, le PLR, le MCG, l'UDC et les milieux économiques s'unissent contre une nouvelle hausse d'impôt à Genève. Ils combattent une initiative fiscale de l'extrême gauche soumise en votation le 12 mars prochain et qui souhaite taxer la totalité des dividendes des gros actionnaires. Ils craignent une perte d'attractivité fiscale pour le canton. 

À Genève, les milieux économiques, le Centre, le PLR, le MCG et l'UDC vent debout contre une initiative fiscale de l'extrême gauche. Ils ont présenté ce mardi leurs arguments devant la presse en vue de la votation populaire du 12 mars 2023 sur l'initiative 179 Contre le virus des inégalités… Résistons ! Supprimons les privilèges fiscaux des gros actionnaires. Le texte veut taxer à 100% les dividendes des actionnaires propriétaires d'au moins 10% des actions d'une société. Selon Résistons!, auteurs de l'initiative, la mesure, qui toucherait environ 1600 contribuables genevois, devrait rapporter 120 millions de francs supplémentaires par année aux collectivités publiques.

Le texte représenterait un risque pour l'attractivité de Genève selon les opposants. Le canton est le champion toutes catégories confondues dans le domaine fiscal selon l'Administration fédérale des finances. Actuellement, la taxe cantonale pour les actionnaires de plus de 10% est fixée à 70%. Comme le rappelle Alexandre de Senarclens, député PLR « [Genève] c'est le canton qui épuise et qui exploite le plus son potentiel fiscal. Genève fait malheureusement honneur à sa réputation de canton le plus "vorace" de Suisse et ponctionne près de 34% de son potentiel de ressources ». De plus, l'initiative raterait complètement sa cible en s'attaquant aux PME selon Vincent Subilia, directeur général de la Chambre de commerce, d'industrie et de services de Genève (CCIG).

Vincent SubiliaDirecteur général de la CCIG

L'initiative a été rejetée sans contre-projet par la majorité du Grand Conseil. Selon les opposants, la situation actuelle qui prévoit une imposition réduite des dividendes permet d'éviter de pénaliser les entreprises, en particulier les PME, des effets d'une double imposition économique trop élevée. En effet, le système fiscal helvétique permet l'atténuation de la double imposition économique à partir d'un seuil de détention d'une entreprise de 10%. Or, il est peu probable qu'une personne détienne à elle seule 10% d'une entreprise cotée comme l'explique Michael Andersen, fiscaliste et membre de l'UDC.

Michael AndersenMembre de l'UDC

Michael Andersen a également mis en avant la fragilité de la pyramide fiscale genevoise où 4,2% des contribuables paient plus de 50% de l’impôt sur le revenu. Selon l'administration fiscale genevoise, plus de 30'000 taxations sur les dividendes sont imposées à 100%, et dans quelque 1'500 autres dossiers, soit plus de 10%, le taux est réduit. Ainsi, l'immense majorité des personnes qui reçoivent des dividendes sont déjà imposées à 100%. Preuve que seules les PME seraient touchées selon la droite.

Fiscalité raisonnable

Directrice de l'entreprise Harsch qu'elle a héritée de son père, Isabelle Harsch n'a pas caché son inquiétude quant à une possible acceptation de l'initiative par les genevois. Loin de vouloir s'exempter d'impôts, elle souhaite une fiscalité raisonnable pour permettre aux sociétés de se développer.

Isabelle HarschDirectrice de l'entreprise Harsch

En plus de ce texte, une autre initiative fiscale sera également soumise à la population en juin 2023. Il s'agit de l'initiative 185 Pour une contribution temporaire de solidarité sur les grandes fortunes lancée par la gauche genevoise. Elle propose de soumettre les fortunes imposables de plus de 3 millions de francs à une contribution de solidarité de 2,5 pour mille sur la part de la fortune dépassant 3 millions de francs, et ceci durant dix ans. Cette mesure rapporterait 350 millions de francs au canton et 85 millions de francs aux communes genevoises selon la gauche. La droite s'y oppose.

Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Genève

Médicaments fractionnés : la pilule est dure à avaler pour les pharmaciens

Publié

le

KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Délivrer des médicaments en quantités fractionnées. C’est ce que préconise Berne depuis jeudi dernier. Cette nouvelle mesure inquiète les pharmaciens du canton qui craignent une surcharge de travail administratif, de sécurisation et de logistique afin de pouvoir garantir une sécurité de remise pour les patients. 

L’annonce a été faite par l’Approvisionnement économique du pays. Il ne s’agit, pour l’instant, que d’une recommandation et dont la durée est limitée dans le temps. La solution concerne seulement certains médicaments touchés par une forte pénurie.

L'Office fédéral de l'approvisionnement économique du pays (OFAE) a expliqué mercredi qu'au vu des difficultés d'approvisionnement actuelles, il n'est plus possible d'assurer la livraison de toutes les tailles d'emballages existantes. Les emballages originaux contiennent souvent davantage de médicaments qu'il n'en faut aux patients pour leur traitement et les médicaments restants risquent d'être éliminés.

La task force recommande donc de prescrire et délivrer en quantités fractionnées les médicaments touchés par une pénurie lorsque la taille d'emballage requise pour le traitement n'est pas livrable. Cette mesure permet de répartir les médicaments disponibles sur un plus grand nombre de patients et d'éviter l'élimination des emballages entamés, poursuit l'OFAE.

Reste que cette nouvelle mesure inquiète les officines car impossible à mettre en place en quelques jours. Elle va aussi engendrer énormément de travail pour pouvoir garantir une sécurité de remise aux patients. C'est ce qu'explique Rémi Lafaix,  président de PharmaGenève, la faîtière des pharmacies du canton.

Rémi Lafaix Président de PharmaGenève

Pour Rémi Lafaix, cette solution de fractionner les médicaments n'est pas pérenne.

Rémi Lafaix Président de PharmaGenève

La pénurie de médicament s'aggrave en Suisse, avec une liste de médicaments indisponibles qui s'allonge et reste longue. C'est le cas de l'amoxicilline, qui fait toujours partie des médicaments touchés par la pénurie.

Rémi Lafaix Président de PharmaGenève

 

Continuer la lecture

Genève

Bilan sécuritaire 2022 en demi teinte pour la police genevoise

Publié

le

La commandante de la police genevoise Monica Bonfanti a présenté les statistiques de la criminalité en 2022 au côté du conseiller d'Etat Mauro Poggia. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

À Genève, la criminalité a augmenté de 15% par rapport à 2021. Les violences ont grimpé de 8% avec notamment une recrudescence des tentatives d'homicide commises par des mineurs. La cybercriminalité, elle, est en baisse de 17%.

En 2022, Genève a vu la criminalité augmenter de 15% dans le canton par rapport à 2021. Des chiffres qui correspondent aux statistiques nationales qui voient les infractions au code pénal grimper de 10%. Parmi les points noirs, les violences ont augmenté de 8% avec notamment par une recrudescence des tentatives d'homicide commises par des mineurs. Une hausse des violences qui préoccupe Mauro Poggia, conseiller d'Etat en charge de la sécurité.

Mauro PoggiaConseiller d'Etat en charge de la sécurité

Du côté des infractions contre l'intégrité sexuelle, elles ont connu une croissance de 19%. Des chiffres en hausse, mais qui restent inférieures à ceux de 2019, après deux années dites d'accalmie en raison du Covid-19. Ecoutez la Colonelle Monica Bonfanti, commandante de la police cantonale genevoise.

Colonelle Monica BonfantiCommandante de la police cantonale genevoise

L'an dernier, la police genevoise a répondu à 194'000 appels pour 87'000 interventions. Une grande partie des signalements concernaient des vols ou des disparitions. Les plaintes pour du bruit ont été moins nombreuses.

Cybercriminalité en baisse

Au rayon des bonnes nouvelles inattendues, la cybercriminalité est en baisse dans le canton. Elle a reculé de 17% à Genève. Les explications de Frédéric Vifian, chef de la brigade des Cyber Enquêtes de la police judiciaire.

Frédéric VifianChef de la brigade des Cyber Enquêtes de la police judiciaire

Le préjudice des affaires cybercriminelles est passé de 12 millions de francs en 2021 à 34 millions de francs en 2022.

Continuer la lecture

Genève

Fermeture de la rampe du Pont-Rouge: la grogne des automobilistes

Publié

le

La place des Ormeaux ce matin à Lancy.

Depuis ce lundi, le département des infrastructures de l'Etat de Genève a entamé sa phase test pour améliorer la vitesse de trajet de certaines lignes de bus. Deux mesures concernent les rampes du Pont-Rouge et Quidort à Lancy. 

Il est maintenant interdit pour les automobilistes de redescendre la rampe du Pont-Rouge à Lancy. La voie de circulation a été fermée au trafic individuel motorisé. Elle ne reste accessible qu'aux cycles, taxis, et lignes de bus. Il est cependant toujours possible pour les voitures et les motos d'emprunter la voie montante. Schéma similaire sur la rampe Quidort, mais dans l'autre sens : la voie de circulation montante est désormais fermée au trafic individuel motorisé pour permettre la réalisation de bandes cyclables sécurisées. Ces deux mesures sont à l'essai pour une durée d'une année. Elles visent à améliorer la vitesse commerciale des lignes de bus 21, J, K et du tram 14.

Pour rejoindre le secteur du Pont-Rouge depuis le Petit-Lancy, les véhicules motorisés doivent dorénavant passer par la route de Chancy ou le pont de Lancy. Ce lundi matin, beaucoup d'automobilistes ignoraient encore que ces mesures étaient en vigueur. Résultat : des bouchons se sont créés devant la voie descendante de la rampe du Pont-Rouge. Nous étions sur place.

 

 

 

Continuer la lecture

Culture

Démissions en cascade au FIFDH

Publié

le

Irène Challand © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Trois membres du Conseil de fondation et la directrice des programmes quittent le FIFDH, le Festival du film et forum international sur les droits humains de Genève.

Comme un mauvais film pour le FIFDH. Le festival du film et forum international sur les droits humains de Genève fait face à une vague de démissions. Le Conseil de fondation a tenu une réunion à huis clos jeudi dernier, suite aux tensions apparues ces derniers mois au sein du Festival. Trois membres du Conseil de fondation et la directrice des programmes ont quitté le navire. Et ce à peine plus d’une semaine après la fin de sa 21e édition. Comment en est on arrivé là? La réponse d'Yves Daccord, président du Conseil de Fondation du FIFDH.

Yves DaccordPrésident du Conseil de fondation du FIFDH

Dans un communiqué de presse du FIFDH, Nadia Dresti, Ursula Meier et Stina Werenfels disent regretter le manque de soutien de la part de l’équipe opérationnelle et les conflits internes qui ont amené à la situation actuelle.  Constat partagé par la directrice des programmes Irène Challand qui dit ne pas vouloir mettre davantage sa santé en péril. 

Pas d'erreur de casting

Selon les conflits qui ont été mentionnés dans les médias, elle était au centre des tensions pour des accusations d'"incompétences" et de "volonté de contrôle extrême" qui auraient presque remis en cause l'organisation du festival. Alors que sa codirectrice avait déjà remis son mandat, elle était en arrêt de 50% et se disait victime de harcèlement. Une démission qui intervient 6 mois après la nomination d'Irène Challand. Etait-ce une erreur de casting? La réponse d'Yves Daccord.

Yves DaccordPrésident du Conseil de fondation du FIFDH

Afin de garantir une continuité, le président du FIFDH Yves Daccord reste lui en fonction. Il rend hommage à Mme Challand et regrette profondément les "circonstances" de ces démissions. Il faut une "remise en question du fonctionnement de notre festival et de ses objectifs", selon lui. Une tâche à laquelle le Conseil de fondation va s'atteler dans les prochaines semaines à Genève.

BR et MH avec ATS Keystone.

Continuer la lecture

Genève

Un appartement témoin pour sensibiliser à la protection de l'eau

Publié

le

A l'occasion de la 30ème journée mondiale de l'eau, des animations et des ateliers ont pris possession du Pavillon Sicli. Le public était invité à découvrir les bons comportements pour préserver notre plus grande ressource naturelle. 

Quels sont les bons gestes à adopter pour économiser l'eau ?  L'Exp'Eau se tenait ce week-end au Pavillon Sicli pour sensibiliser la population genevoise à la protection de la plus précieuse des ressources. Divers ateliers étaient ouverts au public pour comprendre tous les enjeux autour de l'eau à Genève. Parmi les animations, un petit appartement témoin avec une salle de bain et un kit vaisselle était installé.  Objectif de ce dispositif : démontrer les bonnes pratiques à suivre chez soi au quotidien.

ReportageYann Rossier

Continuer la lecture