Environ 150 personnes étaient rassemblées, jeudi, au pied de la Tour de la RTS, pour protester contre le plan d’économie 2025. 19 personnes vont être licenciées, d’autres vont partir en retraite anticipée pour un total de 46 équivalents temps plein supprimés. Supprimés également des programmes comme Sport Dernière ou encore le 22h30, à la radio. Le directeur de la RTS, Pascal Crittin, était invité de Béatrice Rul, à 7h30.
Pascal Crittin, vous avez donc détaillé, jeudi, ce plan d'économie pour 2025, 46 postes équivalents de temps plein vont être supprimés, 19 personnes licenciées. Le service public de l'audiovisuel est-il en voie de disparition en Suisse?
"Non, il n'est pas encore en voie de disparition, Dieu merci ! Ces 10 millions, bien sûr, c'est beaucoup d'argent. Je rappelle quand même à toutes fins utiles que le budget de la RTS, c'est 370 millions, avec le mandat qui est le nôtre de couvrir tous les domaines, pour tous les publics, sur tous les vecteurs, mais c'est quand même beaucoup d'argent, c'est du programme derrière et c'est aussi beaucoup d'optimisation. J'entends dire ici ou cela, qu'il faudrait simplifier la structure. Depuis ces dernières années, on a réduit le nombre de cadres de 15%, on a fait beaucoup d'efforts dans tout ce qui est administration, support et autres. Mais à la fin, 85% de nos budgets, ce sont des programmes et donc, on est obligé de toucher un peu dans le programme aussi".
"85% de nos budgets, ce sont des programmes et donc, on est obligé de toucher dans le programme"
Ce sont des annonces pour cette année, pour faire face à la réduction des recettes publicitaires et de l’indexation de la redevance, à l’inflation. Cette réduction de l’indexation ce sera encore le cas, encore l’année prochaine. Donc, encore une baisse d’argent à disposition, l’année prochaine donc de nouvelles suppressions d’emplois, d’émission, en septembre 2025?
"C'est une mission un peu difficile que j'ai ici à mener avec tous mes collègues qui dirigent les unités d'entreprise de la SSR. On ne vend pas nos produits, on ne peut donc pas indexer le renchérissement ou l'inflation sur les produits. Nos produits, c'est ce qu'on reçoit, c'est la redevance. Le Conseil fédéral nous a accordé une petite indexation pour faire face, pour éviter de s'appauvrir toutes les années. Cela, il nous le retire. C'est une somme conséquente, puisqu'il nous fait reculer de plusieurs années. Si l'initiative "200 francs ça suffit" est refusée, ce que j'espère vivement, parce que sinon ce serait vraiment une catastrophe, dans ce cas, c'est la proposition du Conseil fédéral qui rentrerait en vigueur, en 2027 /28 /29 avec une baisse de la redevance à 300 francs. C'est 35 francs d'économie pour les ménages mais pour nous, c'est 150 millions, parce qu'il y a 4 millions de ménages qui payent, donc c'est une énorme somme à la sortie"
Helvetica, Sport Dernière, le journal de 22h30, en radio, vont disparaître pour faire des économies. Vous avez donc décidé de tailler dans l’info. N’est-ce pas, pourtant, la mission première de la RTS d’informer?
"Ca paraît effectivement une sorte de coupe dans l'information. Mais il y a peu de médias qui ont investi autant dans l'information ces dernières années que la RTS. Nous sommes le premier média des jeunes, notamment à travers tous les développements que l'on a fait ces cinq dernières années. On a investi notamment pour les jeunes sur les réseaux sociaux, avec la marque RTS Info, notre application. On a estimé qu'à 22h30, il n'était plus nécessaire, comme à l'époque, d'avoir en radio un journal supplémentaire, qui est en fait un journal de nouvelles, sans contribution originale, il n'y a pas d'interview à 22h30, il n'y a pas de nouveau sujet, on reprend les informations de la journée, mais le public est déjà largement informé par toutes nos éditions, forums, etc. et l'application RTS Info. C'est une petite coupe dans l'information, mais je vous rassure, plus de 50% de nos moyens sont dévolus à l'information à la RTS"
"J'estime qu'on est correctement payé"
L’assemblée du personnel a également appelé les haut cadres de la RTS àréduire de 10% leur taux d’activité et leur salaire sur une base volontaire et solidaire. Allez-vous être solidaire avec vos collaborateurs, Pascal Crittin?
"La question c'est de savoir si on est trop payé. On se l'est posée: on a regardé le travail qu'on faisait. Moi j'estime qu'on est correctement payé. En comparaison du marché, on est parfois largement, en dessous, il faut quand même le dire aussi, y compris avec des entreprises médias. Je pense que notre rémunération elle est correcte. Je vais le dire de manière un peu cynique, mais si je devais couper 10% de mon temps, je pense que je serais encore même pas au 100%. Je trouve que le débat est mal posée. La question c'est de savoir si le travail des cadres est important et indispensable, surtout quand il faut manager des équipes dans des contextes d'économie et de transformation profonde, avec toutes les évolutions, le débat public dans lequel on est extrêmement engagé. Certaines personnes pensent qu'on est trop payé ou qu'on ne fait pas si bien notre travail. Ok, j'en prends acte"
"Ca va être la deuxième fois qu'on passe en votation populaire. C'est très dur, c'est beaucoup de pression publique et politique"
Un mot à adresser à votre personnel, inquiet?
"Ils font un travail remarquable, parce que vous savez, la RTS et la SSR, ça fait maintenant 7 ans qu'on est sous les pressions politiques et financières. Certes, comme tous les autres médias. Je ne suis pas en train de me plaindre aujourd'hui, mais je pense qu'il n'y a pas beaucoup de médias qui doivent rendre compte de leur activité, y compris sur le plan public et politique, autant que la SSR, toutes les années, constamment. Ca va être la deuxième fois qu'on passe en votation populaire. C'est très dur, c'est beaucoup de pression publique et politique. Parfois même, je dois le dire, des formes de chantage. Le personnel de la RTS est au rendez-vous. Il fait son travail, il le fait très bien, et en plus on a du succès. On a des équipes qui sont extrêmement professionnelles et engagées, malgré ces circonstances, et je les félicite"
A Genève, l'Etat, la ville de Vernier et des propriétaires ont signé une charte qui encadre les interventions à prévoir à Avanchet-Parc. Ce document technique de près de 200 pages vise à accompagner l'évolution de cette cité dont la valeur patrimoniale est reconnue au niveau suisse depuis 2023.
"Première du genre à Genève, cette charte flexible et pratique pourrait inspirer d’autres projets patrimoniaux cantonaux", indiquent lundi les signataires de la charte dans un communiqué. Elle détaille dans 17 fiches thématiques les diagnostics et actions à entreprendre notamment au niveau de la rénovation du bâti (façade, toiture et balcons) et des aménagements extérieurs.
Construite dans les années 1970, cette cité est constituée de sept barres de neuf à treize étages disposées en étoile et compte plus 2000 logements. Sa valeur patrimoniale tient autant à la conception des espaces extérieurs qu’à une implantation ingénieuse des immeubles.
Afin de préserver le site tout en facilitant des possibilités d’évolution, l’Etat de Genève a pris la décision de ne pas instruire une procédure formelle de protection cantonale, mais de concevoir une charte. Cette dernière décrit les principes d’intervention capables de conjuguer les objectifs de sauvegarde du patrimoine avec les enjeux normatifs, climatiques et sociétaux.
Les différents signataires précisent que la charte ne constitue donc pas une mesure légale de protection cantonale. Les travaux de rénovation et d'entretien à réaliser seront suivis par la commission d'architecture, à l'exception des travaux en procédure accélérée qui seront suivis par le service des monuments et des sites.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Genève compte toujours plus de travailleurs frontaliers. Près de 25'000 nouveaux titulaires d’un permis G ont été enregistrés dans le canton l’année passée. Le cap des 20'000 personnes est ainsi dépassé pour la troisième année consécutive. Le nombre de frontaliers en activité dans le canton de Genève était estimé à 112'100 personnes à fin septembre 2024.
Nouveaux frontaliers 2024
Nouveaux frontaliers 2024
Nouveaux frontaliers 2024
Ce chiffre est le plus élevé depuis le début de la statistique en 1989. L'Office cantonal de la statistique nous dévoile ce lundi une photographie du profil de ces travailleurs: six nouveaux titulaires d'un permis G sur dix sont des hommes, 60% ont entre 20 et 34 ans, et sans surprise, vivent en grande majorité dans un département français limitrophe : principalement en Haute-Savoie où ils sont 66% à résider.
Mais les frontaliers ont quand même tendance à venir de plus en plus loin. 14% des nouveaux permis G résident dans des départements plus éloignés. Ils étaient seulement 8% en 2008.
Comme en 2022 et 2023, les branches qui attirent le plus de nouveaux frontaliers sont la restauration avec près de 2'000 personnes, suivie de la santé et l'action sociale, le commerce de détail et la construction.
Chiffre intéressant également : plus de 5'000 nouveaux travailleurs ont été recrutés par les agences de placement, un chiffre élevé selon l’OCSTAT.
Enfin parmi ces nouveaux frontaliers, 600 sont d’anciens résidents étrangers du canton qui ont demandé la conversion de leur permis de résidence en permis G après s’être établis, pour la plupart, en France voisine.
Selon l'Office fédéral de la statistique, le nombre de frontaliers en activité dans le canton de Genève était estimé à 112 100 personnes à fin septembre 2024.
A Genève, les Cinémas du Grütli ont battu en 2024 leur record de fréquentation annuelle avec 99'248 entrées. Cette institution culturelle a présenté 733 films lors de 2656 séances, soit également un nouveau record en termes de diversité de programmation.
"Les Cinémas du Grütli se distinguent par une progression impressionnante, enregistrant une hausse de 101% par rapport à la moyenne des années 2017-2018-2019 (49’220 entrées)", relèvent-ils lundi dans un communiqué. Cette hausse contraste avec le contexte difficile des salles de cinéma au niveau suisse, dont la fréquentation est encore inférieure aux seuils d’avant la pandémie.
La programmation variée s'inscrit dans la mission de cette institution créée en 1972: valoriser le cinéma d'auteur national et international de toute époque. Il faut d'ailleurs relever qu'aucun des 98 films ayant enregistré le plus d'entrées en Suisse en 2024 n'a été programmé aux Cinémas du Grütli lors de sa sortie en salle.
Les Cinémas du Grütli ont aussi vu augmenter leur public jeune: les billets qui leur sont réservés sont passés de 4374 en 2019 à 10'678 en 2024. Ces chiffres montrent l'importance de cet endroit comme lieu de transmission pour les cinéphiles de demain, relève l'institution.
"Ces résultats exceptionnels et cette progression remarquable ne constituent pas seulement un nouvel exploit pour Les Cinémas du Grütli, mais aussi un véritable message d’espoir pour l’ensemble des salles indépendantes", relève Paolo Moretti, directeur des Cinémas du Grütli, cité dans le communiqué.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Genève cherche des candidats pour le poste de médiateur cantonal qui est vacant depuis la fin de l'année dernière. La personne responsable du bureau de médiation administrative (BMA) doit être élue par le Grand Conseil. Mais les candidats ne se bousculent pas au portillon.
Le BMA avait dû cesser ses activités à la fin novembre 2024 suite à la non-réélection du médiateur administratif qui avait terminé son mandat. Edouard Sabot, qui était le seul candidat en lice, n'avait pas obtenu assez de voix au Grand Conseil pour être élu. Plusieurs dizaines de demandes de médiation en cours avaient alors brutalement été interrompues.
Le bureau du Grand Conseil a lancé un nouveau processus d'élection. "Au vu du nombre restreint de candidatures" reçues la dernière fois, il mise sur une large diffusion de cet appel à candidatures, indique-t-il lundi dans un communiqué. Les personnes intéressées ont jusqu'au 20 février pour postuler.
Le BMA est une entité indépendante dont le but est de régler les différends entre l'administration et les administrés. En 2023, il a été sollicité à 415 reprises, incluant 183 demandes de médiation et 232 orientations et demandes d'information.
Le BMA a fait l'objet de plusieurs débats au Grand Conseil ces dernières années. Des députés lui reprochaient de proposer du "conseil social" en s'écartant des objectifs légaux. Il avait fait l'objet d'un rapport de la Cour des comptes en juin 2023, qui avait recommandé de redéfinir clairement ses missions.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Leonardo García Alarcón, directeur général et artistique de la Cité bleue de Genève, a été nommé "artiste de l'année" par le jury des International Classical Music Awards (ICMA). Ce chef d'orchestre, claveciniste et compositeur argentin recevra son prix lors d'une cérémonie qui aura lieu le 19 mars à la Tonhalle de Düsseldorf (D).
Ces récompenses comptent parmi les prix musicaux les plus réputés de la scène classique. Leonardo García Alarcón, fondateur de l'ensemble Cappella Mediterranea, est établi de longue date à Genève, une ville qu'il considère comme sa "deuxième maison". Il est aussi directeur artistique du Choeur de Chambre de Namur.
Cette nomination a été annoncée lundi par la Cité Bleue qui exprime sa fierté dans un communiqué. Cette salle de spectacle de 300 places créée par la Cité universitaire avait rouvert ses portes au début 2024 après plus de deux ans de travaux de rénovation. Elle propose des concerts, du théâtre musical, des opéras et des créations mêlant musique et danse.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats