La mobilité, sujet au cœur des tensions entre Genève et la Haute-Savoie. Le président du conseil départemental de la Haute-Savoie, Martial Saddier, était invité de Béatrice Rul, à 7h30, sur Radio Lac.
"Nous allons faire l'autoroute A412"
La construction de la future A412, entre Machilly et Thonon, en Haute-Savoie, ne passe pas du tout, à Genève. La conseillère nationale, Delphine Klopfenstein Broggini, rappelait, vendredi, sur Radio Lac, que la France a l'obligation de notifier ce type d'aménagement, à Genève, avant construction...
"Chaque avis est respectable, mais je renvoie la balle. C'est-à-dire que si la France et la Haute-Savoie doivent saisir nos amis suisses sur la convention Espoo à chaque fois qu'il y a un projet, ça voudra dire qu'à l'avenir, il faudra qu'ils s'appliquent à eux-mêmes cette position. Ca fait trois ans que je suis président du conseil départemental de la Haute-Savoie et ça fait trois ans que je respecte parfaitement les projets qui sont engagés par nos amis suisses lorsque ce sont des projets 100% Genevois ou Vaudois ou Valaisans. À ma connaissance, je n'ai encore jamais été saisi pour avis et souvent, j'apprends les annonces dans la presse, y compris d'ailleurs quand ce sont des projets pour certains transfrontaliers. Donc, je pense que quand on veut faire de la coopération, il faut qu'on s'applique à soi-même ce qu'on souhaite voir appliqué aux autres. Ça, c'est le premier élément. Deuxième élément, c'est un projet qui est 100% français et 100% haut savoyard et qui n'a absolument aucune incidence sur nos amis suisses et encore moins sur Genève puisque c'est tout simplement un tronçon à deux fois deux voies de 12 kilomètres qui manque entre deux tronçons qui sont déjà à deux fois deux voies. C'est sympathique depuis Genève d'expliquer que ça va causer des nuisances, mais moi, je pense aux habitants de Périgné, de Bons, de Douvaine qui subissent aujourd'hui un trafic insupportable, y compris de poids lourd, alors que si on faisait ce tronçon, et nous allons le faire, très clairement, puisque toutes les procédures juridiques françaises ont été purgées, y compris avec un avis favorable du Conseil constitutionnel qui en France est le juge suprême qui a validé définitivement ce projet qui est encore une fois comme un bouchon".
"Il faut faire attention dans la vie à ne pas donner des leçons aux autres"
Genève a annoncé sa volonté de se doter d’un métro à l’horizon 2045 qui reliera le pied du Jura au Salève. On compte sur vous, pour suivre et faire les aménagements nécessaires de votre côté…
"Voilà un exemple typique où j'ai appris les choses dans la presse. Je renvoie aussi aux élus genevois qui sont assez enclins ces dernières années à prendre position sur des projets haut savoyard. Il faut faire attention dans la vie à ne pas donner des leçons aux autres et faire attention à s'appliquer ces principes. En tout cas, moi je m'applique très clairement ça et vous ne m'avez jamais entendu prendre position sur des projets genevois ou des projets suisses. Ensuite, moi je ne suis pas compétent en matière ferroviaire. C'est plutôt l'État et la région côté français. Bien évidemment, si je peux d'une manière ou d'une autre accompagner le projet, on le fera. Les fonds frontaliers, c'est une compensation aux collectivités locales qui ne touchent pas de fiscalité française parce qu'ils n'ont pas de salariés qui travaillent sur leur commune et qui travaillent à Genève. Il faut être très clair, les fonds genevois, c'est une compensation et là-dessus vous ne trouverez pas un élu en France, quelle que soit la sensibilité politique, qui ne rappelle pas sans cesse que Genève est une chance extraordinaire pour la Haute-Savoie, que l'accord de 73 est une chance. Mais cet argent, d'abord il appartient, c'est dans l'accord de 73, aux autorités haut-savoyardes. L'accord de 73 consiste à compenser le manque de fiscalité touchée par les communes. Cet accord est très favorable aussi à la fiscalité genevoise, puisque si la fiscalité genevoise était soumise à un accord fiscal tel que le canton de Vaud et Valais, le canton de Genève paierait plus de fiscalité à l'État français qu'il ne verse de fonds genevois. A un moment donné, c'est bien quand on parle des choses, qu'on soit extrêmement précis, et qu'on explique de part et d'autre de la frontière, à la fois aux Genevois et aux Savoyards, la réalité de l'accord de 73, et je défie qui que ce soit dans un débat public de venir me contrarier ou dire le contraire de ce que je viens d'affirmer".
Le Grand Conseil genevois a refusé jeudi soir l'initiative législative du PS "Pour une contraception gratuite". La majorité a voté le principe d'un contre-projet qui doit être élaboré en commission.
L'initiative a été refusée par 55 voix contre 30. Elle vise à permettre à chacun de choisir sa contraception sans contrainte économique. Elle rend la contraception gratuite dans le canton, ce qui serait une première en Suisse. L'Etat prendrait en charge tous les frais de contraception qui sont estimés à environ 20 millions de francs par an.
La majorité de droite a questionné la pertinence de financer de manière universelle les moyens contraceptifs, plutôt que de cibler les groupes qui en ont besoin au moyen d'un dispositif plus élaboré. La responsabilité de la conception doit revenir à l'individu plutôt qu'à l'Etat, a relevé l'UDC Patrick Lussi.
Le Conseil d'Etat, opposé à l'initiative propose de cibler la contraception et le suivi gynécologique pour une certaine catégorie d'âge, tout en renforçant l'éducation sexuelle. La population des 15-25 ans serait directement concernée. Les députés doivent désormais travailler sur ce contre-projet dont le principe a été accepté par 56 voix contre 29 et une abstention.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Genève se prononcera sur l'initiative législative des Vert-e-s "pour un canton qui marche". Ce texte sera soumis au peuple avec un contre-projet qui a été accepté jeudi soir par la majorité de droite du Grand Conseil genevois.
L'initiative demande des aménagements pour les piétons spécifiques, continus, directs et sécurisés sur l'ensemble du territoire. Elle prévoit notamment la création d'axes forts reliant les quartiers dans les parties denses du canton et davantage de zones piétonnes ou à priorité piétonne.
L'initiative exige que les premières actions soient mises en oeuvre dans les deux ans après son adoption. Un budget annuel d'au moins 40 millions de francs devra être prévu pour la construction de ces nouvelles infrastructures piétonnes. Avec une part de 39%, la marche est le mode de transport le plus utilisé à Genève.
L'initiative avait été refusée en janvier 2024 par la majorité de droite du Grand Conseil. Murat-Julian Alder, député PLR, a jeudi soir une nouvelle fois dénoncé une attaque contre le transport individuel.
Le contre-projet défendu par cette majorité prévoit des aménagements de mobilité douce avec une mention particulière pour les personnes en situation de handicap ainsi qu'une signalétique piétonne claire dans l’ensemble des communes. Il n'intègre pas de budget pour réaliser les aménagements piétons.
"Alibi"
"Rien de neuf à chercher dans ce contre-projet alibi", a souligné Marjorie de Chastonay, députée verte. Il reprend simplement les actions du Plan d'action des Mobilités actives en force, crée un article de loi redondant avec un droit constitutionnel existant pour les personnes en situation de handicap et propose la pose d'écriteaux pour indiquer les directions aux piétons, souligne la députée.
"A vouloir satisfaire tout le monde, on ne satisfait personne", relèvent les Vert-e-s, qui estiment que la marche est le parent pauvre des stratégies de mobilité. Le peuple devra donc voter sur l'initiative piétonne et son contre-projet accepté jeudi soir par 58 voix contre 30.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Genève se prononcera sur l'initiative législative cantonale "Pour + de logements en coopérative" issue du Groupement des coopératives d'habitation genevois. Le Grand Conseil a refusé jeudi un contre-projet à ce texte.
L'initiative demande que d'ici 2030, 10% du parc de logements du canton soit détenu par des coopératives sans but lucratif. L'objectif est de créer dans les années à venir environ 12'000 appartements en coopérative. Afin d'atteindre ces objectifs, l'initiative prévoit que l'Etat exerce son droit de préemption.
La droite avait déjà refusé en février dernier ce texte estimant qu'il allait trop loin en fixant un taux de 10% arbitraire et en imposant un "délai irréaliste". Elle estime aussi que le mécanisme imaginé ne garantit pas la mise à disposition de terrains, ni dans une proportion donnée, ni dans la durée.
Le contre-projet refusé jeudi par 75 voix contre 21 visait à "pacifier la situation". Soutenu au final uniquement par le Centre et le MCG, le contre-projet introduisait dans la loi générale sur les zones de développement (LGZD) une obligation de réaliser un dixième de coopérative d'habitation. "Une usine à gaz", a dénoncé la PLR Diane Barbier-Mueller.
"Dogmatisme"
"Cette solution est pourtant réaliste", a insisté Sébastien Desfayes, député du Centre. "Le socle de 10% sera atteint et il sera pérennisé", a souligné l'élu centriste. Mais pour les initiants, cette proposition qui ne concerne que les nouveaux quartiers est beaucoup "trop maigre par rapport à l'initiative".
Pas question dans ces circonstances pour eux de retirer l'initiative au bénéfice du contre-projet. Ce "dogmatisme" a été dénoncé par le PLR et l'UDC.
L'initiative, qui bénéficie du soutien du Conseil d'Etat, ira donc seule devant le peuple. Antonio Hodgers, chef du Département du territoire (DT) a assuré que le cas échéant l'Etat utilisera son droit de préemption "avec parcimonie".
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Le Grand Conseil genevois a refusé jeudi d'internaliser les tâches de sûreté à l'Aéroport de Genève. Un projet de loi de la gauche et du MCG, qui visait précisément à mettre fin à la sous-traitance dans ce domaine, a été rejeté par 51 voix contre 42.
Pour la droite, le coût d'une telle réforme évalué à 72 millions de francs par année plus 20 millions pour la caisse de pension est trop élevé. Patrick Lussi, député UDC et rapporteur de majorité, a aussi insisté sur la flexibilité indispensable pour effectuer ces tâches de sûreté, notamment lors des pics d'affluence saisonniers.
A gauche, le PS a rappelé que les tâches de sûreté aéroportuaire sont de nature régalienne. A ce titre, elles devraient être exécutées par des agents employés directement par la régie publique, et non par des sous-traitants, estime le PS.
Or actuellement, deux-tiers du personnel qui assume ces tâches travaillent pour des entreprises privées, a souligné Romain de Sainte-Marie. Une pratique préjudiciable pour les conditions de travail, selon le socialiste.
Des arguments balayés par la conseillère d'Etat PLR Nathalie Fontanet qui a rappelé que les conventions collectives de travail en vigueur permettent précisément d'éviter la sous-enchère salariale. La magistrate a aussi mis en garde contre une atteinte à l'autonomie de l'aéroport.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Le Conseil administratif de la ville de Geneve in corpore Archives (KEYSTONE/Martial Trezzini)
Beaucoup de projets et de mesures qui ont été menés mais aussi des stratégies transversales portées par l’ensemble des départements. Voilà comment le Conseil administratif de la ville de Genève qualifie son bilan pour la législature 2020-2025, présenté ce jeudi.
Les élections municipales genevoises se tiendront le 23 mars et le 13 avril. En attendant, le conseil administratif de la ville de Genève a présenté ce jeudi son bilan pour la législature 2020-2025.
Une législature qui a débuté pendant la pandémie de Covid-19. Parmi les réalisations dont se félicite l'exécutif, la municipalisation des structures d'accueil de la petite enfance avec l'ouverture de 100 nouvelles places par année, l’accueil des sans-abris garanti avec 515 places disponibles à l’année, la politique énergétique avec, notamment, la suppression des chaudières à mazout. La lutte renforcée contre les incivilités, la réduction des horaires des terrasses, mais aussi la réduction de la dette de 12,5% ont aussi été mises en avant.
Dans ce bilan d’un Conseil administratif à majorité de gauche la Centriste Marie Barbey-Chappuis estime avoir réussi à faire entendre sa voix.
Marie Barbey-Chappuis
Conseillère administrative en charge du Département de la sécurité et des sports à la Ville de Genève
Marie Barbey-ChappuisConseillère administrative en charge du Département de la sécurité et des sports à la Ville de Genève
Marie Barbey-ChappuisConseillère administrative en charge du Département de la sécurité et des sports à la Ville de Genève
L'heure est au bilan aussi pour Sami Kanaan qui ne se représente pas après avoir passé 14 ans à la tête du Culture. L'occasion de faire le point sur les succès mais aussi des regrets pour le conseiller administratif.
Sami Kanaan
Conseiller administratif en charge du Département de la culture et de la transition numérique
Sami Kanaan Conseiller administratif en charge du Département de la culture et de la transition numérique
Sami Kanaan Conseiller administratif en charge du Département de la culture et de la transition numérique
Une législature avec tout de même son lot de polémiques, concernant Frédérique Perler, qui ne se représente pas entre l’affaire dite du dégrappage aux Pâquis ou encore celle des embauches douteuses au sein de son département. Est-ce qu'elle nourrit des regrets? Frédérique Perler.
Frédérique Perler
Conseillère administrative Département de l’aménagement, des constructions et de la mobilité
Frédérique Perler Conseillère administrative Département de l’aménagement, des constructions et de la mobilité
Frédérique Perler Conseillère administrative Département de l’aménagement, des constructions et de la mobilité