Plus de 200 personnes vont se retrouver dans la rue dès le mois d’avril. La Ville de Genève appelle les communes à l’aide pour financer des hébergements pérennes.
250 sans-abris vont se retrouver à la rue en avril, alerte la Ville de Genève et les associations d’aide. Le dispositif hivernal mis en place par la Ville a permis à 577 personnes de trouver un toit ces derniers mois, mais il ferme au printemps. Elle réclame davantage de moyens, notamment des communes genevoises, pour pérenniser l’accueil des sans-abris. La Conseillère administrative chargée de la cohésion sociale, Christina Kitsos.
La nouvelle loi sur le sans-abrisme oblige les communes et le canton à participer à l’accueil de ces personnes. Genève compte 700 sans-abris, selon une récente étude de l’Université. Un règlement d’application de la loi est en gestation. Il va définir les clés de répartition entre les communes. Pour Christina Kitsos, l'excuse de la pandémie n'est pas justifiée.
Places d’hébergement pérennes
Le dispositif n’est pas complètement fermé en avril, comme l’explique Fabrice Roman, président du Cause, le collectif d’association pour l’urgence sociale.
Le logement, doublé de l'accompagnement psycho-social est une solution qui porte ses fruits, selon Fabrice Roman.
En tant que ville-centre, Genève pratique une politique de longue date pour les hébergements d’urgence, ce qui n’est pas le cas des autres communes. Les communes ont donné l’an dernier 1 million de francs l’an dernier et cette année. Mais la Ville finance le dispositif à hauteur de 15,6 millions.
Sans-abri versus réfugiés ukrainiens
Avec la crise ukrainienne et les réfugiés, n’y a-t-il pas un risque qu’on oublie les sans-abris ? Absolument pas assure la Conseillère administrative, Christina Kitsos, les logements d’urgence pour les sans-abris sont de la compétence des communes alors que les réfugiés sont du ressort du Canton.
Invité
28 mars 2022 à 20 h 20 min
On peut toujours favoriser les retours de ceux qui sont ici depuis un certain temps déjà histoire de faire de la place.
Hors mis cela, les locaux ont eux aussi des difficultés à trouver des logements, du travail, etc... ce alors qu'ils devraient peut être prioritaires !! Avant que l'on ne pense à accueillir et à loger des gens venus d'ailleurs, on devrait peut être s'occuper correctement des nôtres !!! Adopter la "discrimination positive" comme le fait l'Afrique du sud pour assurer le bien être des autochtones est une nécessité.