23 associations soutiennent le 30km/h voulu par le Conseil d’Etat et contre lequel le TCS a fait recours. Elles veulent participer à la procédure.
23 associations genevoises, de mobilité douce, environnementale mais aussi de parents d’élèves et d’habitants soutiennent les mesures de modération de vitesse décidées par le Conseil d’Etat le 10 octobre dernier. Elles réclament d’être appelées en cause, comprenez de participer à la procédure judiciaire entamée par le Touring club suisse et certains partis politiques (MCG et PLR). Ils ont fait recours contre l’arrêté du Conseil d'Etat qui veut limiter la vitesse à 30km/h sur certains axes la journée, et sur des pénétrantes la nuit. Le coordinateur d’Actif TrafiC, Thibault Schneeberger
Aux côtés de l'Etat
Pour Maître Leila Batou, l’avocate de l’Association transport environnement, l’appel en cause se justifie et le Tribunal administratif de première instance devrait y accéder. Les associations devraient pouvoir participer à la procédure au côté de l'Etat de Genève.
L'avocate va également demander le retrait de l'effet suspensif du recours, afin que les mesures puissent entrer en vigueur immédiatement.
Santé en danger
Les associations ont rappelé que limiter la vitesse permet de réduire les émissions de bruit qui mettent gravement en danger la santé des Genevois. La présidente de l’ATE, Caroline Marti.
Le passage à 30 km/h réduirait de moitié les émissions de bruit. Plusieurs villes ont déjà adopté cette mesure en Europe.
Pour le président de Pro Vélo, Olivier Gurtner, l’enjeu est également sécuritaire. Le risque d’un accident grave lors d’une collision entre un vélo et une voiture passe de 70% à 10 % si le véhicule roule à 30 km/h au lieu de 50 km/h. La vitesse de freinage est fortement réduite.
Marco Ziegler de mobilité piétonne a rappelé l’incidence du bruit routier pour les piétons. Pour lui, il est important de reconnaître le bien fondé du déplacement piéton qui est majoritaire et qui participe à la vie économique.
Plusieurs représentants d’associations d’habitants et de maisons de quartier ont réclamé ce passage à 30 km/h, comme celles de la Jonction, des Pâquis, des Eaux-Vives. Un quartier qui se voit traversé par de grands axes, comme la rue des Eaux-Vives et l’avenue de Frontenex.
Ras-le-bol des habitants
Pour cette habitante de Carouge-est, vers la Fontenette, le trafic routier est un vrai fléau pour les enfants et les aînés. Henriette Stebler, de l’association des habitants.
Pour Caroline Marti, l'engouement des associations de quartier montrent que les gens sont las.
Le Tribunal administratif de première instance devrait décider dans les jours qui viennent s'il admet l'appel en cause, en clair, s'il admet que ces associations soient parties prenantes à la procédure du TCS contre l'Etat.