Le Conseil d'Etat genevois a confirmé, vendredi, le maintien du second tour des élections municipales, le 5 avril. Le gouvernement va privilégier le vote par correspondance et l'élargir jusqu'à dimanche midi. Il ne sera en revanche pas possible de se rendre dans les locaux de vote, dimanche, car ils seront fermés.
"Nous avons dû adapter à la procédure", a déclaré la chancelière de l'Etat de Genève Michèle Righetti. Des mesures ont aussi été prises pour garantir la sécurité des personnes qui participeront au dépouillement du scrutin. Le processus sera notamment étalé dans le temps.
Les partis politiques ont été consultés à propos du maintien du second tour des élections municipales. La majorité a soutenu cette décision, estimant que le citoyen a déjà pu se former une opinion lors du premier tour. D'autres, comme l'UDC, le MCG et SolidaritéS s'y sont opposés.
SolidaritéS a annoncé un recours devant la Chambre constitutionnelle pour demander l'annulation du scrutin. Il n'y a pas de campagne possible, se sont insurgés Pierre Vanek et Jean Burgermeister, de SolidaritéS Ensemble à gauche. A leurs yeux, organiser des élections dans de telles conditions n'est pas démocratique.
En revanche, les votations cantonales du 17 mai n'auront pas lieu et sont reportées, a fait savoir le Conseil d'Etat genevois. Ce dernier a également pris des mesures pour soutenir l'économie. Il s'agit d'aider les plus vulnérables, notamment la catégorie des indépendants, a expliqué le conseiller d'Etat Pierre Maudet.
Le gouvernement genevois va proposer au Conseil fédéral d'agir en utilisant le système d'allocations perte de gain. "Nous allons plaider pour une compensation immédiate", a ajouté M.Maudet. Le système, qui date de la Deuxième Guerre mondiale, fonctionne encore aujourd'hui pour les militaires.
Par ailleurs, le Conseil d'Etat genevois a rappelé que la fermeture de tous les chantiers du canton était effective à partir de vendredi, midi. Un organisme tripartite pourra accorder des dérogations, au cas par cas, pour des raisons de sécurité ou un intérêt public prépondérant.