A Genève, l’Asloca et plusieurs associations caritatives ne veulent pas d'un délai rallongé pour obtenir un logement subventionné, voulu par le MCG. Avec la gauche, elle a lancé un référendum cet été.
L’Asloca, les associations caritatives et la gauche genevoise ont lancé durant l’été un référendum contre le projet de loi qui vise à augmenter la durée de résidence qui permet de bénéficier d’un logement subventionné à Genève. Ce délai a été rallongé de 2 à 4 ans par le Grand Conseil en juin dernier, sur proposition du Mouvement citoyens genevois. Inadmissible pour les référendaires qui rappellent que le délai d’attente pour un logement social est déjà de 36 mois en moyenne à Genève. Augmenter la durée pour l’obtenir va maintenir plus longtemps les personnes dans la précarité. Les explications du directeur du Centre social protestant, Alain Bolle.
Le Centre social protestant compte de nombreuses familles dans des logements précaires ou inadaptés. Alain Bolle
Préférence cantonale
La volonté de rallonger le délai de 2 à 4 ans émane du Mouvement citoyens genevois, défenseur de la préférence cantonale. Ecoutez Ana Roch, députée MCG au Grand Conseil.
Pour Carole-Anne Kast, vice-présidente de l’Asloca, cette nouvelle disposition défavorise aussi les Genevois.
Cette modification concerne environ 18'000 logements subventionnés à Genève, soit 8'000 logements en HBM, 5'000 en HLM et 5'000 en HM. Actuellement 8'000 personnes sont sur liste d'attente. Notez que la gérance immobilière municipale de la ville de Genève n’est pas concernée par la nouvelle règlementation. Pour Carole-Anne Kast, la loi va augmenter les situations précaires.
Crainte pour d'autres prestations
La gauche et les associations craignent que ce délai rallongé ne s’applique dans le futur à d’autres prestations. Carole-Anne Kast.
Le référendum est facilité, seules 500 signatures sont nécessaires. Les référendaires ont jusqu'au 20 septembre pour récolter les signatures.