Rejoignez-nous

Actualité

Genève: la gouvernance du Grand Théâtre épinglée par la Cour des comptes

Publié

,

le

KEYSTONE/imageBROKER/Kim Petersen

Le Grand Théâtre de Genève doit améliorer sa gouvernance. La Cour des comptes a mené un audit sur l'institution après avoir été saisi d'une communication citoyenne portant sur la gestion de la fondation. Treize des quatorze recommandations émises par l'organe de contrôle ont été acceptées par les différents acteurs et devront être mises en place d'ici 2023.

Dans un audit sur la gestion du Grand Théâtre de Genève (GTG), la Cour des comptes a pointé plusieurs soucis de gouvernance qui concernent les trois acteurs qui gèrent l'institution, l'Etat, la Ville de Genève et la Fondation du Grand Théâtre de Genève (FGTG). Le premier constat concerne l'Etat qui doit se prononcer afin de déterminer si le GTG est considéré comme une institution d'importance stratégique à soutenir. Un élément capital puisque cette absence de positionnement de la part de l'Etat prive l'institution de moyens financiers octroyés par le canton pour maintenir, voire développer la programmation artistique du Grand Théâtre. Le canton se donne jusqu'à la fin de la législature en 2023 pour se positionner. Pour rappel, l'institution dispose d'un budget annuel d'environ 60 millions de francs financé à près de 70% par la Ville de Genève.

Relation avec la Ville de Genève

Les relations du GTG avec la Ville de Genève, doivent aussi être clarifiées dans une convention de subventionnement, qui n'existe plus depuis 2018. Mais la Cour recommande surtout de réfléchir à un processus d'établissement d'un statut unique du personnel pour tous les employés qui travaillent au Grand Théâtre. L'existence de ces deux statuts, l'un pour les collaboratrices et collaborateurs employés par la Ville et le second pour celles et ceux engagés par la fondation, complique la gestion des ressources humaines. Cette dualité est aussi source d'inégalités puisque cohabitent des collaborateurs qui sont soumis à des normes de droit privé et d'autres à des normes de droit public. Les explications de François Paychère, président de la Cour des comptes.

François PaychèrePrésident de la Cour des comptes

 

Améliorer le flux d'information

Afin que le Conseil de fondation ne soit pas qu'une chambre d'enregistrement, il doit être mieux informé par la direction du GTG de la programmation artistique et du budget, notamment pour pouvoir procéder à des arbitrages en cours de saison. S'agissant du long terme, le Conseil doit aussi disposer d'une programmation et d'un budget pluriannuels. Considérant les différentes sources de financement du Grand Théâtre, il devrait disposer d'un budget consolidé qui prendrait en compte tant les charges qui incombent à la Ville que celle de la Fondation. La Cour des comptes préconise également d'élaborer une stratégie qui prend aussi en compte les aspects financiers, administratifs et organisationnels, et pas seulement le point de vue artistique. La Cour déplore aussi le fait que les membres du conseil soient trop nombreux (15) et que leur désignation ne soient pas toujours basée sur leurs compétences.

Charte éthique

La Cour relève que le Conseil de fondation n'a pas rédigé de code de déontologie ou de charte éthique reprenant les valeurs importantes de l'institution, ainsi que l'intégrité professionnelle de l'organisation. D'autre part, la Cour constate que le Conseil de fondation n'a pas formalisé de règles régissant l'octroi de cadeaux et autres avantages aux collaborateurs. Cette absence de règles ne permet pas d'assurer que des éventuels cadeaux ou invitations n'ont pas entraîné des éventuels conflits d'intérêts. Les explications de François Paychère.

François PaychèrePrésident de la Cour des comptes

Sur les quatorze recommandations qui ont été émises par la Cour, dix concernent le Grand Théâtre et son Conseil de Fondation. Le président du Conseil de Fondation du Grand Théâtre et professeur de droit fiscal Xavier Oberson salue les conclusions du rapport et précise que certaines recommandations sont d'ores et déjà en cours de résolution, notamment le développement d'un système de contrôle interne.

Le Conseil de fondation a en revanche refusé la recommandation qui vise à placer les postes de directeur général et de secrétaire général au même niveau. Selon la Cour des comptes, cette réorganisation doit permettre d'équilibrer les choix artistiques avec les contraintes budgétaires.

Manque de suivi dans l'abattage des arbres

Ce jeudi, la Cour des Comptes s'est également penchée sur les autorisations d’abattage d’arbres. L'organe de contrôle a été interpellée par plusieurs citoyens au sujet de l'abattage des arbres dans le canton qui aurait connu une augmentation importante ces dernières années. En cause, la densification urbaine et les autorités qui manqueraient de transparence à ce sujet. Dans le cadre d'un examen ciblé, la Cour a voulu vérifier la fiabilité des chiffres annoncés par le département ainsi que la mise en oeuvre des mesures compensatoires. Elle a aussi cherché des pistes pour une politique plus active d’arborisation, notamment en milieu urbain. Alors qu'ont-ils constatés? Ecoutez François Paychère.

François PaychèrePrésident de la Cour des comptes

Face à ses constations, la Cour a émis plusieurs pistes de recommandations dans le but d'atteindre l'objectif d'accroissement de la surface ombragée du canton de 21% à 30%. La première et la deuxième consistent d'une part à créer les conditions d'un suivi simple, fiable et utile des abattages et des compensations, et d'autre part d'en améliorer le suivi et la transparence. La troisième recommandation consiste à renforcer les incitations à la conservation d'arbres existants dans la mesure où ces derniers peuvent continuer à fournir davantage de services que des jeunes plants. Enfin, la quatrième vise à accroître la quantité et la qualité des plantations compensatoires. Le département du territoire a indiqué dans un communiqué avoir accepté les recommandations de l'institution.

Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

International

L'Arizona inculpe des collaborateurs de Trump

Publié

le

L'ancien avocat personnel de Donald Trump, Rudy Giuliani, figure parmi les personnes inculpées (archives). (© KEYSTONE/AP/Matt Rourke)

L'Etat américain de l'Arizona a inculpé 18 personnes dans le cadre d'une tentative d'inverser les résultats de l'élection présidentielle de 2020 en faveur de Donald Trump. C'est ce qu'a déclaré mercredi le procureur général de l'Etat.

Parmi les personnes inculpées, les médias américains citent Rudy Giuliani, l'ancien avocat personnel de l'ex-président Donald Trump. Les accusations font état d'un complot visant à attribuer des grands électeurs - dont un certain nombre permettent tous les quatre ans d'élire un nouveau président - à Donald Trump dans cet Etat remporté de peu par Joe Biden en 2020.

Le procureur général de l'Arizona, un Etat clé pour l'élection de novembre, a fait savoir que 11 républicains locaux étaient concernés par les inculpations, ainsi que sept autres personnes en dehors de l'Etat.

Selon le Washington Post, parmi ces sept personnes figurent l'ancien chef de cabinet de la Maison Blanche de Donald Trump, Mark Meadows, les avocats Jenna Ellis et John Eastman, le conseiller de campagne Boris Epshteyn, ainsi que Rudy Giuliani, ancien avocat personnel de Donald Trump.

L'ancien président n'a pas été inculpé mais a été désigné comme co-conspirateur non inculpé, selon le Washington Post. Joe Biden avait gagné cet Etat du sud-ouest avec un peu plus de 10'000 voix d'avance sur le milliardaire mais de nombreux responsables du parti républicain ont considéré, sans preuve, qu'il y avait eu fraude et que Donald Trump avait gagné l'Arizona.

Malgré la défaite de Trump dans cet Etat aux paysages désertiques, ses représentants ont néanmoins signé des documents attestant de sa victoire. Après le Michigan, la Géorgie et le Nevada, l'Arizona est le quatrième État à engager des poursuites contre des personnes ayant tenté de former une liste alternative de grands électeurs.

M. Meadows, M. Giuliani, Mme Ellis et M. Eastman ont tous été inculpés en Géorgie, aux côtés de Donald Trump dans ce qui est probablement le plus explosif des quatre procès au pénal auxquels il est confronté. Ces nouvelles inculpations tombent alors que Donald Trump est à nouveau candidat à la Maison Blanche face au président Joe Biden et qu'il continue d'affirmer sans fondement qu'il a gagné en 2020.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Culture

Une quinzaine de groupes pour le Festival de blues de Crissier

Publié

le

Le festival veut explorer deux siècles de Blues (image symbolique). (© KEYSTONE/AP/Jeff Roberson)

La quatorzième édition du Blues Rules Crissier Festival se tient les 7 et 8 juin prochain à Crissier, près de Lausanne (VD). Seize groupes seront à l'affiche, pour l'essentiel des Etats-Unis et de Suisse.

Sous le mot d'ordre "retour aux racines", le festival veut explorer deux siècles de Blues et les multiples influences qui le définissent. Huit groupes américains seront à l'affiche, quatre groupes suisses et quatre groupes venant du reste du monde (Colombie, France, Canada), indiquent les organisateurs mercredi soir dans un communiqué.

Le Blues est sans conteste lié aux esclaves africains envoyés aux Etats-Unis, mais on y trouve aussi beaucoup d'influences caribéennes, hispaniques et amérindiennes, rappellent les organisateurs. Depuis, cette musique n’a pas cessé d’évoluer, collant à son époque et inspirant toutes les musiques actuelles.

Le Blues Rules Crissier Festival proposera donc différents styles à son public, des rythmes amérindiens jusqu'au punk blues, en passant par le Fife and Drum, le Blues rural, le cajun, le zydéco, le Jug Band, le R'n'B ou le rap.

Parmi les artistes présents, figureront notamment le duo père-fils Twice as Good, récompensé par des prix prestigieux, les "gardiens de la tradition" Rising Star Fife and Drum Band, ou le "passeur de connaissances" John Primer. La lauréate du Swiss Blues Award 2024, Justina Lee Brown, sera également de la partie.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Sport

Le dernier acte d'une saison magnifique pour le NUC

Publié

le

Une saison 2023/2024 exceptionnelle pour le NUC. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Un titre de plus pour le NUC ! Victorieuse 3-1 de Guin lors de l’Acte III de la finale des play-off, les Neuchâteloises remportent pour la cinquième année de suite le Championnat de Suisse.

Malgré la perte du premier set, le NUC a transformé sa première balle de match pour s’imposer sur le score de 22-25 25-17 25-11 25-22 et couronner une saison magnifique. On rappellera que le NUC a disputé la finale de la CEV Cup. La formation dirigée par Lauren Bertolacci a exercé une domination presque écrasante sur le plan national.

La coach australienne ne va toutefois pas savourer très longtemps ce nouveau sacre dans la mesure où le prochain départ de ses étrangères vers d’autres cieux plus lucratifs l’oblige à reconstruire une équipe. Les Américaines Tessa Grubbs, Maddie Haynes et Jasmine Gross ne seront plus là la saison prochaine. Au même titre d'ailleurs que Chiara Petitat, Sarah Trösch et Tabea Dalliard.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

International

La Cour suprême examine l'interdiction de l'avortement dans l'Idaho

Publié

le

L'Idaho est l'un des Etats les plus sévères en matière d'interruption volontaire de grossesse (archives). (© KEYSTONE/AP/Darin Oswald)

Une Cour suprême divisée s'est penchée mercredi sur l'interdiction quasi-totale de l'avortement par l'Etat de l'Idaho, dans le nord-ouest des Etats-Unis. Elle doit déterminer si elle entre en conflit avec une législation fédérale sur les urgences médicales.

C'est cette même institution dominée par les conservateurs qui a pulvérisé, en juin 2022, la garantie fédérale du droit à l'avortement, cassant une jurisprudence de plusieurs décennies.

La dernière affaire est particulièrement suivie car elle pourrait avoir un impact sur des hôpitaux à travers le pays. L'avortement est aussi l'un des thèmes au coeur de la campagne pour la présidentielle du 5 novembre.

L'Idaho est l'un des Etats les plus sévères en matière d'interruption volontaire de grossesse (IVG): l'avortement y est interdit sauf rares exceptions, comme en cas d'inceste ou de danger de mort imminent pour la femme enceinte.

En dehors de ce cadre, toute personne pratiquant un avortement risque jusqu'à cinq ans de prison.

L'administration du président démocrate Joe Biden a demandé à la justice de bloquer cette législation, arguant qu'elle viole une loi fédérale sur les urgences médicales puisqu'elle ne prévoit pas d'exception en cas de "danger grave pour la santé" de la femme enceinte.

"Situation impossible"

Mercredi, les trois juges progressistes de la Cour, Elena Kagan, Ketanji Brown Jackson et Sonia Sotomayor, ont pressé de questions le représentant de l'Etat de l'Idaho, en le recadrant parfois sèchement et en prenant pour exemple des cas éprouvants de femmes dont la santé serait menacée mais pas forcément la vie.

Chez les juges conservateurs, certains se sont montrés sceptiques sur les arguments du gouvernement.

"Comment pouvez-vous imposer des restrictions à ce que l'Idaho peut criminaliser, simplement parce que des hôpitaux dans l'Idaho ont choisi d'accepter" des fonds fédéraux? a ainsi demandé l'un d'eux, Samuel Alito.

Le même magistrat s'est par ailleurs interrogé sur l'usage de l'expression "enfant non né" dans la législation fédérale, laissant entendre que cela signifiait que "l'hôpital doit essayer d'éliminer toute menace immédiate pour l'enfant", et que par conséquent "pratiquer un avortement est contraire à ce devoir".

D'autres juges conservateurs, comme Amy Coney Barrett, ont toutefois laissé entrevoir des doutes, cette dernière se disant même "choquée" par une partie de l'argumentaire du représentant de l'Idaho, Josh Turner.

Elizabeth Prelogar, la représentante de l'Etat fédéral, a affirmé qu'"aujourd'hui, les médecins et les femmes dans l'Idaho se trouvent dans une situation impossible".

"Si une femme arrive aux urgences et que sa santé est gravement menacée, mais qu'elle n'est pas encore en danger de mort, alors les médecins doivent soit retarder le traitement et laisser son état se détériorer, soit la transporter par avion hors de l'Etat pour qu'elle puisse recevoir les soins d'urgence dont elle a besoin", a-t-elle lancé.

Manifestations

La loi fédérale, baptisée EMTALA, exige des hôpitaux affiliés à l'assurance maladie gouvernementale Medicare de fournir des soins d'urgence aux personnes le nécessitant. Pour l'Idaho, état rural et conservateur, ces soins n'incluent pas nécessairement l'avortement, ce que conteste le gouvernement fédéral.

Un juge fédéral à Boise, la capitale de l'Idaho, avait émis une injonction préliminaire en août 2022 qui suspendait en partie la loi de cet Etat, estimant qu'elle mettait les médecins dans une position délicate.

Mais en janvier, la Cour suprême des Etats-Unis a accepté de la remettre temporairement en place en attendant d'examiner une demande d'appel contre la mesure.

Mercredi, devant la Cour suprême à Washington, quelques centaines de manifestants pro-IVG brandissaient des pancartes proclamant "L'avortement sauve des vies". Une dizaine de militants anti-avortement leur ont un temps fait face.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Mobilité

L'Euroairport de Bâle-Mulhouse à nouveau opérationnel

Publié

le

En mars déjà, l'aéroport de Bâle-Mulhouse avait dû être évacué à plusieurs reprises, en raison de fausses alertes à la bombe (archives). (© KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS)

Le terminal des passagers de l'Euroairport de Bâle-Mulhouse a de nouveau été temporairement évacué mercredi soir. Les exploitants ont, comme dans les cas précédents, fait valoir des raisons de sécurité. Il s'agit de la cinquième évacuation de ce type cette année.

L'ordre d'évacuation du terminal a été donné vers 19h15, a déclaré une porte-parole de l'aéroport, interrogée par Keystone-ATS, sans donner d'informations sur les circonstances de l'évacuation.

Des centaines de passagers se sont ensuite précipités à l'extérieur, comme le montrent des photos publiées par différents médias. Les passagers auraient été informés d'une alerte à la bombe.

Vers 22 heures, la fermeture du terminal a été levée et le trafic aérien a repris progressivement, indique l'aéroport. Plusieurs avions ont décollé avec du retard dans la soirée.

Plusieurs fausses alertes à la bombe

C'est déjà la cinquième fois depuis le début de l'année que l'aéroport a été fermé pour des raisons de sécurité, à chaque fois pour de fausses alertes à la bombe.

En octobre 2023, quatre fausses menaces avaient été émises contre l'Euroairport en l'espace de sept jours. En France, pays dans lequel se trouve l'aéroport, des centaines de menaces de ce type ont été proférées l'an dernier.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture