Après des années de démêlés administratifs et judiciaires, ce mardi, a été inauguré VéloPartage, le nouveau réseau genevois de vélos en libre-service. Deux-cents vélos dont soixante électriques sont dès aujourd'hui à disposition de la population. Vingt communes ont participé au projet. Les cycles pourront être réservés par le biais de l’application Donkey Republic, l'exploitant danois choisi par les autorités pour déployer ce réseau.
VéloPartage, le nouveau réseau genevois de vélos en libre-service, a été inauguré ce matin. Dès aujourd'hui, 200 vélos dont 60 électriques sont à disposition des habitants. Les cycles sont répartis sur plus de 120 stations dont 47 sur le territoire de la Ville et au minimum une dans chacune des vingt communes participantes. Le partenaire du projet est la société danoise Donkey Republic, plateforme mondiale de partage de vélos présente dans de nombreux pays et active depuis 2015. Les bicyclettes peuvent être empruntées facilement via l'application smartphone Donkey Republic. Il est ensuite possible de les restituer auprès de n'importe quelle station du réseau. Une inauguration qui est perçue comme une très bonne nouvelle par Frédérique Perler Conseillère administrative, en charge du Département de l’aménagement, des constructions et de la mobilité .
De l'aveu même du Conseiller d'Etat Serge Dal Busco, Genève a pris beaucoup de retard dans le domaine en comparaison avec d'autres villes en Suisse et à l'étranger. La faute notamment à des démêlés administratifs et judiciaires. Le réseau arrive tout de même dans les temps au bout du lac, alors que l'engouement pour le vélo n'a jamais été aussi fort. En dépit du lancement de ce projet, la place du vélo reste encore insuffisante à Genève estime Frédérique Perler.
Un volet social important
Donkey Republic a mis en place un partenariat avec Genèveroule, une association qui promeut la mobilité douce depuis 2002 à Genève. Elle collabore également dans le domaine de l'insertion professionnelle de personnes éprouvant des difficultés à trouver un emploi en proposant 200 postes de travail. Genèveroule va s'occuper de l'entretien des stations et de la maintenance des vélos. Un projet dont le volet social était très important pour Serge Dal Busco, Conseiller d'Etat en charge du département des infrastructures.
Absence d'investissement des communes
Côté finances, les collectivités publiques n'ont pas déboursé un centime pour mener à bien ce projet. La prestation est assurée par la mise à disposition de l'espace publique pour les stations et grâce au système d'abonnement. Le détail avec Serge Dal Busco.
Les vélos classiques peuvent être empruntés gratuitement pendant une heure jusqu'au 30 septembre. Par la suite, il faudra débourser 1,80 franc pour une utilisation de 15 minutes, 3,50 francs pour une heure et 13,80 francs pour un jour. Les tarifs des vélos électriques sont environ deux fois plus élevés.
Le nouveau réseau genevois se développera ensuite par étapes sur le territoire de l'ensemble des vingt communes partenaires du projet. Objectif: une offre minimum de 650 vélos à l'horizon 2023.