En 2021, Genève va voir son PIB croître de 4%, après avoir chuté de 4% cette année. Grâce à sa manufacture - horlogerie et pharma - le canton va participer à la reprise mondiale, qui s'opère en Asie.
La Suisse et Genève ont bien résisté au choc de la pandémie cette année. Le PIB (produit intérieur brut) de Genève, après avoir chuté de 4% en 2020, devrait afficher un rebond de 4% en 2021. La structure industrielle du tissu économique permet à Genève et à la Suisse de participer à la reprise mondiale. Grâce à aux exportations de sa manufacture - horlogerie et bijouterie - vers l’Asie et la Chine qui enregistrent une croissance. Mais aussi grâce à la chimie et à la pharma. Le financement des matières premières permet aussi à Genève de tirer son épingle du jeu, le canton est une plateforme importante de financement pour les métaux industriels.
Cette situation contraste avec la crise profonde que subissent certains secteurs comme l'hôtellerie et la restauration. L'économiste en chef de la Banque cantonale de Genève, Valérie Lemaigre.
L'hôtellerie et la restauration risquent bien de faire gonfler les chiffres du chômage l'an prochain, même si ces deux secteurs ne représentent que 5% du PIB genevois. Le chômage devrait s'établir à 5,7% contre 5,2 en 2020. En Suisse, il sera de 4,4% selon les projections.
Les deux secteurs qui vont participer à la croissance, le financement des matières premières et l'exportation manufacturière, constituent le 25% du PIB genevois en termes de bénéfices. Quant aux exportations, elles représentent le 40% de celui-ci.
Le commerce de détail n’a étonnamment pas trop souffert grâce aux ventes en ligne qui représentaient entre 20 et 30% des ventes totales. Valérie Lemaigre.
La grande inconnue: la consommation
Quels vont être les comportements des consommateurs l’an prochain ? Leur confiance s'est quelques peu érodée cette année avec la crise sanitaire.
Les Genevois ont acquis des biens immobiliers cette année dans un marché déjà traditionnellement tendu. Leur choix s'est porté sur des maisons individuelles qui ont vu leur prix augmenter de 13%. Valérie Lemaigre.
D'autres secteurs viennent soutenir la tendance à la reprise, comme les services de la santé, les services financiers et les services aux entreprises.
Moins de voyages d'affaires
L'année 2020 a vu se mettre en place la transition digitale. Les voyages n'étant plus possibles, les entreprises ont dû repenser leur modèle.
Une accélération a été mise également sur la transition éngergétique.