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Economie

Vaud affine sa stratégie numérique au plus près des citoyens

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Aux côtés de la conseillère d'Etat Nuria Gorrite, la cybersécurité vaudoise est notamment incarnée par trois hauts fonctionnaires de son département (de gauche à droite): Marc Barbezat, Patrick Amaru et Catherine Pugin. (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Face aux cyberattaques de tous bords, l'Etat de Vaud a fait jeudi le point de la situation sur sa stratégie numérique. Tout en renforçant sa propre cybersécurité, le canton réaffirme sa volonté d'accompagner les citoyens et les communes dans la transition numérique.

"La numérisation de la société appelle une action résolue de l'Etat. C'est devenu avant tout une question politique", a déclaré la conseillère d'Etat en charge du dossier, Nuria Gorrite, à Renens, dans les locaux de la Direction du numérique et des systèmes d'information (DGNSI). Elle a rappelé que Vaud avait été pionnier en se dotant d'un centre opérationnel de sécurité (SOC), investissant dès 2013 près de 9 millions de francs dans la sécurité numérique.

Le gouvernement vaudois s'est aussi saisi des enjeux politiques du numérique, tels que la souveraineté, la protection des données ou la cybersécurité, fin 2018, en adoptant sa stratégie numérique. Il a depuis créé le poste de Déléguée au numérique et a institué en 2019 la DGNSI, chargée de coordonner la mise en ½uvre de la stratégie numérique et employant environ 440 personnes.

Le SOC emploie, lui, une équipe de cinq analystes en cybersécurité, en combinaison avec un prestataire privé qui assure un système de surveillance 24h/24 et 7 jours/7. Au total, environ 35 personnes gravitent autour du SOC, pièce centrale du système de cybersécurité: il organise la surveillance ("monitoring"), prévient les incidents, identifie les vulnérabilités et apporte support et coordination en cas de cybercrise.

Vers un cloud souverain?

Le gouvernement a ensuite lancé en 2019 une deuxième étape de travaux sur cinq ans, estimés à 9,5 millions de francs et notamment axés sur la protection des données personnelles, grand défi pour l'administration cantonale. Il s'agit en effet de se doter d'une véritable "politique de la donnée" (protection, sécurité, gestion, identification, accès, stockage, destruction, etc).

En collaboration avec les autres cantons latins, une réflexion est d'ailleurs en cours et une étude de faisabilité sera menée dans l'idée de créer un cloud souverain, a annoncé Mme Gorrite. Ces travaux seront conduits par la déléguée au numérique Catherine Pugin et la DGNSI. Ce "coffre-fort de données" impliquera les communes et les entreprises. Objectif: garantir une souveraineté numérique.

Vingt millions sur dix ans

Sur dix ans, ce sont donc déjà près de 20 millions de francs qui ont été investis pour tout ce qui touche à la cybersécurité, a pour sa part souligné Patrick Amaru, directeur du DGNSI. Pour lui, c'est clairement "une nouvelle mission publique".

Et celle-ci doit se poursuivre et se renforcer, en accompagnant au mieux la société dans cette transition numérique, a affirmé la ministre du Département des infrastructures et des ressources humaines (DIRH). Le canton lance à cet effet une campagne de sensibilisation aux risques en ligne, sur ses canaux de communication et les réseaux sociaux.

Elle consistera en quatre capsules vidéo rappelant les bonnes pratiques en matière d'empreintes numériques laissées sur internet, de sites malveillants, d'hameçonnage (phishing) et de mots de passe.

Trois modèles pour les communes

S'agissant des communes, récemment plusieurs fois victimes de cyberattaques, un groupe de travail a été créé en novembre dernier entre le canton et les deux faîtières des communes, a indiqué Marc Barbezat, directeur de la sécurité numérique à la DGNSI. L'accent est mis sur les mesures d'urgence à prendre lors d'attaques et d'incidents numériques.

Elles ont en gros le choix entre trois modèles: demander l'aide du SOC tout en payant la sollicitation de son personnel, se doter elles-mêmes d'une équipe en cybersécurité ou via leurs faîtières, ou alors passer un contrat avec une société informatique spécialisée dans le domaine. L'Etat peut et veut renforcer son accompagnement, proposer son expertise, mais en aucun cas financer la cybersécurité des communes, a souligné Mme Gorrite.

Enfin, au niveau fédéral, Vaud, tout comme Genève, s'engage particulièrement pour que la transformation numérique des administrations publiques se fasse dans le respect de la souveraineté des cantons et de l'ordre constitutionnel suisse.

www.vd.ch/portail-securise-des-prestations-en-ligne/securite-en-ligne/

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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L'emploi, variable d'ajustement des PME industrielles à la peine

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La composante des commandes a légèrement progressé, mais reste très faible. (KEYSTONE/Christian Beutler) (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Les petites et moyennes entreprises (PME) industrielles voient leur activité pécloter, avec des carnets de commandes qui continuent de se vider. Les PME, sous pression, ont supprimé des effectifs, selon Raiffeisen.

L'indice PMI PME a légèrement augmenté à 46,8 points en novembre, contre 45,2 points précédemment, note la banque coopérative de saint-galloise, mais il est resté nettement sous le seuil de croissance de 50. "L'évolution de l'activité est donc restée négative, tout juste un peu moins forte qu'en octobre".

La légère amélioration de l'indice global s'explique avant tout par la composante "production", qui a nettement progressé, passant de 42,5 à 48,5 points, se rapprochant de nouveau du seuil d'expansion. Or il ne s'agit que d'une contre-réaction au plongeon d'octobre, qui avait enregistré un volume de production extrêmement faible en raison des vacances. "Les signes d'un véritable retournement de tendance ne sont pas perceptibles", souligne Raiffeisen, et sont même imprévisibles "dans un contexte de faible évolution de la demande étrangère".

La composante des commandes a légèrement progressé, mais reste très faible.

"La récession industrielle persistante se répercute désormais plus fréquemment sur l'emploi", chutant à 44,4 points de 48,6 points, et constituant désormais la lanterne rouge des sous-indices.

Pénurie de main-d'oeuvre

S'appuyant sur les derniers chiffres de l'Office fédéral de la statistique (OFS), Raiffeisen note que l'emploi a légèrement baissé dans l'industrie manufacturière pour la première fois depuis la pandémie. Un peu moins de 1000 postes ont été supprimés en équivalents temps plein. C'est moins que lors des récessions industrielles précédentes, comme le choc du franc de janvier 2015, avec la suppression de 3000 postes dans un premier temps puis de 4000.

"Pour l'instant, la plupart des entreprises industrielles suisses hésite encore à licencier", patientant en attendant le redémarrage de l'activité. D'autant que la pénurie de main d'oeuvre qualifiée "constitue une autre raison majeure de ne pas précipiter la suppression des effectifs" pour éviter une pénurie de personnel. Près de la moitié des entreprises industrielles est concernée par les difficultés de recrutement, selon l'OFS.

Les réserves de commandes et les difficultés de recrutement dissuadent pour l'instant les licenciements sur une large échelle. Mais la banque cite le Centre de recherches conjoncturelles KOF selon lequel, au cours des prochains mois une majorité d'entreprises anticipe une nouvelle réduction des effectifs, et donc un impact sur le marché du travail.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Perspectives moroses pour l'industrie suisse (indice PMI)

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Dans l'ensemble, cet indicateur "livre un tableau sombre pour le secteur manufacturier et ne laisse guère d'espoir d'une rapide amélioration de la situation". (KEYSTONE/Christian Beutler) (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Le moral est resté à la peine en novembre dans l'industrie manufacturière helvétique, alors que le secteur des services continue lui d'entrevoir une évolution favorable.

Dans l'industrie, l'indice des directeurs d'achat (PMI) a rebondi à 42,1 points en novembre, contre 40,6 points en octobre 2023, mais reste au-dessous du seuil de croissance (50) pour le onzième mois consécutif, a indiqué vendredi UBS dans son relevé mensuel préparé en collaboration avec procure.ch.

Dans le domaine des services, le PMI a grimpé à 53,6 points, soit 1,5 point de plus qu'en octobre. Il s'établit à son plus haut niveau depuis mars 2023 et pour la quatrième fois consécutive au-dessus du seuil de croissance.

Les économistes interrogés par AWP ont visé juste pour l'industrie, anticipant un PMI entre 41,0 et 43,0 points. En revanche, pour les services, ils tablaient entre 50,0 et 51,0 points.

L'emploi au plus bas dans l'industrie

Dans le premier secteur, la production manufacturière s'est à nouveau contractée, mais à un rythme plus lent qu'en octobre. La composante "carnet de commandes" est restée en-dessous du seuil de croissance, mais s'est légèrement améliorée. "La faiblesse du secteur manufacturier s'est propagée au marché du travail, comme le reflète le recul de la composante de l'emploi à 46,0 points, son plus bas niveau depuis octobre 2020 et la deuxième valeur consécutive en-dessous du seuil de croissance", souligne le document.

Les délais de livraison ont continué de se raccourcir, reflétant aussi bien la faiblesse de la demande que la normalisation des chaînes d'approvisionnement. Les entreprises suisses ont continué à jouer la carte de la prudence, réduisant pour le treizième mois consécutif le volume de leurs achats.

Dans l'ensemble, cet indicateur "livre un tableau sombre pour le secteur manufacturier et ne laisse guère d'espoir d'une rapide amélioration de la situation".

A l'inverse, "la situation dans le secteur des services est meilleure". "Les composantes 'activité commerciale', 'nouvelles commandes' et 'carnet de commandes' s'établissant toutes au-dessus du seuil de croissance en novembre, les perspectives du secteur des services sont favorables".

Les entreprises du secteur restent toutefois prudentes en ce qui concerne les nouvelles embauches.

Les pressions inflationnistes étaient modérées en novembre et les composantes des prix d'achat et de vente s'établissent au-dessus du seuil de croissance. L'indice, qui est plus fortement axé sur la consommation privée, "témoigne de la résilience de l'économie domestique".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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L'Office du logement ouvre la porte à un renchérissement des loyers

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Les locataires peuvent toujours exiger des baisses de loyer si celui-ci est encore fondé sur un ancien taux de référence de 2,0% ou plus. (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi) (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Les bailleurs pourront invoquer un relèvement du taux de référence hypothécaire en décembre pour augmenter d'environ 3,0% quatre mois plus tard les loyers indexés sur cet instrument.

Après une première hausse de 25 points de base à 1,50% en juin, puis un statu quo en septembre, l'Office fédéral du logement (OFL) annonce vendredi une nouvelle escalade de 25 points de base.

Le taux d'intérêt moyen pondéré des créances hypothécaires s'établissait au 30 septembre - jour de référence - à 1,69%, contre 1,59% un trimestre auparavant. Le passage au dessus de 1,62% de cette valeur calculée trimestriellement a déclenché le passage du taux de référence au quart de pour cent le plus proche, à savoir à 1,75%, à compter du 2 décembre.

Les locataires peuvent toujours exiger des baisses de loyer si celui-ci est encore fondé sur un ancien taux de référence de 2,0% ou plus.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Swiss Re vise un bénéfice de 3,6 milliards de dollars en 2024

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Le groupe zurichois maintient par ailleurs ses "priorités", avec pour ambition de revenir à "une croissance durable du dividende". (KEYSTONE/Ennio Leanza) (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

Le réassureur Swiss Re vise un bénéfice de plus de 3,6 milliards de dollars (3,14 milliards de francs au cours actuel), grâce au passage à la norme comptable IFRS l'année prochaine, après un gain net de seulement 472 millions de dollars en 2022.

Sa branche de réassurance vie L&H Re doit y contribuer à hauteur de 1,5 milliard, selon le communiqué publié vendredi en amont de sa journée des investisseurs.

La réassurance dommages P&C Re vise un ratio combiné IFRS de moins de 87% et Corporate Solutions (Corso) de moins de 93%. L'an dernier, le premier s'affichait à 102,4% et le second à 93,1%. Cet indicateur désigne le rapport entre les primes encaissées et les remboursements. S'il est inférieur à 100%, il permet à la société de réaliser des profits.

Swiss Re, qui rapportait jusqu'ici sous la norme US GAAP, vise également un retour sur capitaux propres (ROE) sur plusieurs années dépassant 14%. Il s'est élevé à seulement 2,6% en 2022.

Impacts négatifs et positifs

La nouvelle base comptable aura "un impact positif sur le bénéfice net", en reflétant mieux les capacités de gains de L&H Re, d'après le communiqué. Sa mise en oeuvre devrait avoir un impact négatif sur le bénéfice après impôts d'environ 0,5 milliard en 2024. Le taux de solvabilité SST de 314% ne sera pas "affecté matériellement" par le passage vers la nouvelle norme.

Le groupe zurichois maintient par ailleurs ses "priorités", avec pour ambition de revenir à "une croissance durable du dividende".

Sur neuf mois, le géant de la réassurance a enregistré un bénéfice net frôlant les 2,5 milliards de dollars (2,26 milliards de francs), un montant proche des 3 milliards escomptés pour 2023 dans son ensemble.

Pour la Banque cantonale de Zurich (ZKB), Swiss Re se montre à nouveau "très optimiste" quant à son activité.

Simon Fössmeier pour Vontobel estime que les chiffres "positifs" liés au passage à la norme IFRS 17 s'accordent avec ses propres estimations "optimistes". L'expert recommande le titre à l'achat (buy) avec un objectif de cours à 118 francs.

En revanche, la cible de Swiss Re s'avère inférieure à celle que visait UBS, qui déplore une annonce décevante. Le consensus actuel selon IFRS 4 table sur 3,75 milliards quand la banque aux trois clés misait sur un gain de 4 milliards de dollars selon IFRS 17. La différence avec les pronostics du géant bancaire reposerait sur l'impact de 0,5 milliard, partiellement compensé par une meilleure tenue de L&H Re. Selon les analystes, les questions à poser lors de la journée des investisseurs devraient tourner autour de la réserve en capital.

Vers 10h55, l'action se situait dans les tréfonds de l'indice vedette de la Bourse suisse, perdant 1,7% à 101,47 francs, dans un SMI en gain de 0,6%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Le taux de référence hypothécaire augmente

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Alerte Info (© )

Le taux de référence hypothécaire a été relevé vendredi à 1,75% contre 1,50% jusqu'à présent, annonce l'Office fédéral du logement (OFL). Ce second relèvement depuis l'introduction en 2008 de cet instrument autorise les bailleurs à augmenter les loyers indexés dessus.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : awp / ats

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