Rejoignez-nous

Economie

UniCredit et Commerzbank font mieux que prévu au 3e trimestre

Publié

,

le

UniCredit, en embuscade pour prendre le contrôle de Commerzbank, a vu son bénéfice net grimper de 8,2% à 2,5 milliards d'euros. Celui de l'établissement allemand a lui fléchi de 6% à 642 millions d'euros (archives). (© KEYSTONE/AP NY/ANTONIO CALANNI)

Performance, contre performance : Commerzbanz et UniCredit ont publié mercredi des résultats financiers meilleurs que prévu alors que la banque italienne est en embuscade pour prendre le contrôle de sa rivale allemande, qui fait de la résistance.

Deux mois après l'irruption inattendue d'UniCrédit au capital de Commerzbank, les deux établissements continuent de se jauger, sans dénouement en vue pour ce qui pourrait être l'une des fusions les plus ambitieuses en Europe depuis la crise financière de 2008.

Hasard du calendrier les deux groupes ont publié mercredi leurs résultats financiers du troisième trimestre: tant UniCredit, qui a vu son bénéfice net grimper de 8,2% à 2,5 milliards d'euros (2,35 milliards de francs), que Commerzbank, avec un solde net de 642 millions d'euros, en recul de 6%, ont fait mieux qu'attendu par les analystes.

L'italienne a confirmé son intérêt pour le groupe de Francfort: "au cours du trimestre, nous avons déployé une partie de notre capital excédentaire et réalisé un investissement stratégique dans Commerzbank, qui pourrait ou non déboucher sur un regroupement complet", a souligné Andrea Orcel, l'entreprenant patron d'UniCredit.

Fin octobre, il avait cependant souligné sa "volonté de ne pas entrer en conflit avec le gouvernement allemand", selon des représentants de syndicats européens.

La toute nouvelle présidente du directoire de Commerzbank, Bettina Orlopp, entend au contraire renforcer l'indépendance de l'établissement.

Feu vert attendu

Mercredi, Commerzbank a encore relevé ses objectifs annuels de recettes et vise un bénéfice net "record" à 2,4 milliards d'euros.

UniCredit a aussi relevé sa prévision de chiffres d'affaires annuel, à 24 milliards d'euros et a confirmé visé un bénéfice net à plus de 9 milliards d'euros, qu'il avait revu en hausse en septembre.

La banque milanaise, qui a surpris en septembre en annonçant avoir acquis 9 % de Commerzbank, attend l'approbation de la Banque centrale européenne (BCE) pour augmenter sa participation à 21 %, et vise déjà au-delà, jusqu'à 29,9 %, juste en deçà du seuil déclenchant une offre de reprise.

Commerzbank, sauvée par l'Etat allemand en 2008, a accéléré ces dernières années son virage numérique et réduit ses effectifs. La banque de détail et de crédit aux entreprises a pu ainsi augmenter ses bénéfices, tirés aussi par la hausse des taux en 2022 et 2023.

Mais ce dynamisme, en bonne passe d'être confirmé en 2024 malgré le début de l'assouplissement monétaire, pourrait ne pas suffire à la protéger contre une potentielle prise de contrôle par UniCredit.

"Naïveté" de Berlin

Le gouvernement italien est plutôt favorable à un rapprochement pour former un champion bancaire européen, contrairement à la chancellerie allemande qui y voit une menace.

Berlin est de fait critiqué sur son manque de précaution lors de la mise sur le marché d'une partie de sa participation dans Commerzbank.

Il apparaît qu'UniCredit n'était pas seul intéressé, début septembre, pour mettre la main sur ce paquet de titres. Une "autre manifestation d'intérêt", non identifiée, a été reçue par Berlin, selon une réponse écrite du secrétaire d'Etat aux finances FlorianToncar au député Matthias Hauer.

Le gouvernement a au final agi "naïvement" sans "prendre aucune précaution contre une OPA hostile", assène M. Hauer - membre de l'opposition conservatrice CDU - auprès de l'AFP.

UniCredit avait déjà réussi en 2005 une prise de taille en Allemagne avec le rachat de la banque bavaroise HypoVereinsbank.

Depuis 2021, Andrea Orcel a privilégié la croissance interne, sans exclure des acquisitions mineures, comme celle d'Alpha Bank Romania, annoncée lundi.

Pour renforcer l'indépendance de Commerzbank en offrant aux investisseurs une perspective attrayante, les objectifs à moyen terme ont été relevés en septembre, avec un bénéfice net attendu supérieur à 3 milliards d'euros d'ici 2027.

La banque va aussi racheter à compter de mercredi ses propres actions sur le marché, pour environ 600 millions d'euros, ce qui fera mécaniquement monter le titre.

Au moins 70% des bénéfices de l'année 2024 ont vocation à être redistribués aux actionnaires, ce qui "vise à créer une valeur durable pour les actionnaires", selon Mme Orlopp.

Enfin, un département de fusions-acquisitions, dirigé par un cadre maison va être mis sur pied en décembre pour stimuler la croissance externe, selon une annonce interne.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Economie

La confiance dans l'économie suisse stagne, selon une étude

Publié

le

La réputation de la Suisse en tant que place économique souffre de l'introduction des nouveaux droits de douane américains. (archive) (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

La confiance dans la Suisse en tant que place économique n'a guère changé sur les trois premiers mois de 2025, selon une étude. Le nouveaux droits de douane américains agissent cependant comme un facteur négatif pour la réputation du pays.

Publié vendredi, le Swiss Economy Reputation Index (SERX), qui mesure la perception du public à l'égard des entreprises suisses, se maintient au premier trimestre au niveau de fin 2024 et reste inchangé à 94,5 points. Cet indice est calculé tous les trois mois par le cabinet de conseils bâlois commsLAB en collaboration avec l'Université de Zurich.

Les résultats annuels 2024 des entreprises présentés au cours du trimestre ont été accueillis positivement, notamment dans les secteurs bancaires, du commerce de détail, de l'alimentation et des assurances. Cependant, avec l'imposition des nouveaux droits de douane américains, la dynamique a considérablement changé. Dans l'opinion publique, l'industrie pharmaceutique est de loin la plus touchée. L'industrie des machines et le secteur du luxe sont également impactés négativement dans une mesure supérieure à la moyenne.

Les tarifs douaniers décidés Donald Trump agissent actuellement comme un facteur négatif pour la réputation du pays, selon l'étude. Cependant, la chute de Credit Suisse, récemment alimentée par le rapport de la Commission d'enquête parlementaire (CEP), et le débat très médiatisé sur les salaires des dirigeants ont continué à avoir un impact encore plus négatif sur la réputation de l'économie suisse.

Dans l'ensemble, le climat perturbateur qui règne depuis l'entrée en fonction du président américain n'a pas encore entraîné de pertes de réputation significatives pour l'économie suisse dans son ensemble. Cependant, des changements importants ont été observés au sein des différents secteurs: la réputation de l'industrie des machines s'est à nouveau considérablement dégradée. Le secteur pharmaceutique, qui était encore leader du classement sectoriel fin 2024, a également perdu beaucoup de terrain, tombant à la quatrième place. En revanche, les banques sont revenues de la troisième place à la première place.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Economie

Un fonds souverain est une "fausse bonne idée", selon la BNS

Publié

le

La présidente du Conseil de banque a également mis en garde contre le risque "considérable" de politisation de ce fonds souverain, "ce qui n'est pas de bon augure". (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

La Banque nationale suisse (BNS) rejette l'idée d'un fonds souverain en charge de gérer les réserves de devises de l'institut d'émission. Une "fausse bonne idée", pour la présidente du Conseil de banque Barbara Janom Steiner lors de l'assemblée générale jeudi à Berne.

Les partisans d'un tel mécanisme font miroiter de juteux rendements, ce à quoi Mme Janom Steiner a rétorqué que la BNS gère déjà des manière très professionnelle ses devises et figure parmi les banques centrales les plus avancées en la matière. Et qui dit meilleurs rendements, dit également risques plus élevés encourus par la BNS, qui verrait les fluctuations de ses résultats s'accroître encore.

Souvent, les fonds souverains d'autres pays sont désignés comme référence, a noté la responsable. "Or ils ne sauraient être pris comme modèles pour la Suisse, car ils sont financés presque exclusivement par des revenus tirés de matières premières ou issus d'excédents budgétaires", a-t-elle averti.

Mme Barbara Janom Steiner a souligné que les réserves de devises ne représentent pas réellement de l'épargne, puisqu'elles servent la politique monétaire de la BNS. Si la situation venait à l'exiger, la banque centrale helvétique pourrait être amenée à les réduire, ce qui implique un accès "sans restrictions" à ces liquidités. Un fonds souverain placerait les réserves pour générer du rendement et l'argent ne serait ainsi plus disponible immédiatement.

Des marchés encore plus imprévisibles

L'indépendance dont jouit la BNS pour mener sa politique monétaire est garantie par la Constitution fédérale, a souligné la présidente. "Cela implique qu'elle décide librement du montant et de l'affectation des réserves de devises. La priver de l'accès aux réserves de devises serait en soi déjà une atteinte à son indépendance."

La création d'un fonds souverain poserait également un problème au niveau du bilan, puisque les réserves de devises ont pour contrepartie les engagements correspondants. Il faudrait donc bel et bien financer le transfert de ces réserves vers un véhicule d'investissement ou, plus prosaïquement, le propriétaire du fonds devrait racheter ces actifs à la BNS. La Confédération devrait ainsi s'endetter fortement pour réaliser ce projet, a averti Barbara Janom Steiner.

La présidente du Conseil de banque a également mis en garde contre le risque "considérable" de politisation de ce fonds souverain, "ce qui n'est pas de bon augure".

L'autre pression importante que subit la BNS concerne la distribution des excédents à la Confédération et aux cantons. Lorsque la banque centrale décide de ne rien verser, "ce n'est pas par manque de bonne volonté, mais en raison de sa situation financière".

L'institut d'émission continuera de privilégier la constitution de fonds propres, surtout dans le contexte actuel d'incertitudes, a rappelé Mme Janom Steiner. Les bénéfices de la BNS sont fortement liés aux marchés financiers, dont l'imprévisibilité s'est accentuée depuis que les Etats-Unis ont décidé de relever les droits de douane.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Economie

Le président de la BNS souligne l'importance de stabiliser les prix

Publié

le

Les récents développements dans le domaine de la politique commerciale sont source de grande incertitude pour tous les pays concernés, y compris la Suisse, quant aux répercussions qu'elles auront sur la conjoncture et à plus long terme. (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

Le maintien de la stabilité des prix reste la mission première de la Banque nationale suisse (BNS), primordiale pour la cohésion sociale du pays. Son président l'a souligné à plusieurs reprises devant l'assemblée générale qui se tenait vendredi à Berne.

"La stabilité des prix est la plus grande contribution que la Banque nationale puisse apporter à la croissance et à la prospérité de la Suisse", a souligné Martin Schlegel, se référant à l'offensive douanière américaine, peut-on lire dans le texte de son allocution.

Les récents développements dans le domaine de la politique commerciale sont source de grande incertitude pour tous les pays concernés, y compris la Suisse, quant aux répercussions qu'elles auront sur la conjoncture et à plus long terme. "En tant que petite économie ouverte, la Suisse est très sensible aux mesures protectionnistes", a-t-il ajouté.

Dans ce contexte, la stabilité des prix, qui se définit par une inflation inférieure à 2%, a-t-il rappelé, devient primordiale et indispensable aux prises de décision financières, à l'efficacité de l'action politique et, surtout, à la cohésion sociale. "Grâce à elle, le pouvoir d'achat des salaires, des rentes et de l'épargne reste le même, ce qui est essentiel notamment pour les ménages à faibles revenus."

Le taux directeur reste le principal instrument de la BNS pour garantir ces conditions-cadres. "En le modifiant, nous influons sur le niveau des taux d'intérêt et sur le cours de change, et donc sur les conditions monétaires qui sont cruciales pour notre appréciation." A cela s'ajoutent les interventions sur les marchés des changes qui, sans viser un cours précis, permettent de réagir lorsque les conditions monétaires se détériorent au point de menacer la stabilité des prix.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Culture

Quatre recueils de Shakespeare aux enchères à Londres

Publié

le

Ce Premier Folio de William Shakespeare, contient 36 pièces de l'écrivain: il s'agit de l'un des quatre folios qui seront mis en vente chez Sotheby's à Londres le 23 mai. (© KEYSTONE/AP)

Un rare ensemble des quatre éditions des recueils de pièces de William Shakespeare datant du 17e siècle, estimé à plus de 3,5 millions de livres (3,84 millions de francs) est mis aux enchères en mai, a annoncé mercredi la maison Sotheby's.

Le "Premier Folio", imprimé en 1623, sept ans après la mort de Shakespeare, est le premier recueil d'oeuvres du célèbre dramaturge britannique. Comprenant 36 pièces, dont 18 qui n'avaient pas été imprimées auparavant, comme "Macbeth", "La Nuit des Rois" et "Jules César", il est considéré comme l'un des livres les plus importants de la littérature anglaise.

Près de 235 des quelque 750 exemplaires qui ont vraisemblablement été imprimés dans le cadre de ce tirage ont été répertoriés dans le monde.

Un nouveau tirage en 1632 a donné naissance au "Deuxième Folio", qui contient des changements par rapport au premier.

Le "Troisième Folio", comportant sept pièces supplémentaires, est publié en 1664. Il est considéré comme le plus rare: de nombreux exemplaires sont réputés avoir péri dans le Grand incendie de Londres en 1666.

Le "Quatrième Folio" a suivi en 1685.

Un rêve pour les bibliophiles

Posséder un ensemble des quatre folios, un rêve pour les bibliophiles, est de plus en plus difficile, étant donné le peu d'exemplaires aux mains de particuliers, souligne Sotheby's.

L'ensemble qui doit être vendu le 23 mai, estimé entre 3,5 et 4,5 millions de livres (entre 4 et 5,2 millions d'euros), a été rassemblé en 2016.

Les quatre folios ont été proposés dans un seul lot pour la dernière fois par Sotheby's New York en 1989, selon la maison d'enchères.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Economie

Bénéfice de la BNS en repli au 1er trimestre

Publié

le

Si les stocks d'or de la BNS, soutenus par l'envolée du prix du métal précieux depuis plusieurs semaines, ont généré une plus-value en hausse, les réserves en devises étrangères, pénalisées par l'envolée du franc, ont affiché une perte (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

La Banque nationale suisse (BNS) a subi une chute de son résultat net sur les trois premiers mois de l'année, en raison de la contre-performance de ses placements en devises étrangères que le gain de la valeur de l'or n'a pas réussi à compenser.

Entre janvier et fin mars, l'institut d'émission helvétique a enregistré un bénéfice intermédiaire - avant attribution à la provision pour réserves monétaires - de 6,68 milliards de francs, divisé par plus de huit sur un an, a-t-il annoncé jeudi dans un communiqué.

Ce résultat est conforme aux prévisions des économistes de la banque UBS qui tablaient sur un bénéfice entre 5 et 15 milliards, mais toutefois dans le bas de la fourchette des attentes.

Les stocks d'or de la BNS, soutenus par l'envolée du prix du métal précieux depuis plusieurs semaines, ont généré une plus-value en hausse de 43% à 12,8 milliards de francs. Mais les réserves en devises étrangères, pénalisées par l'envolée du franc, ont affiché une perte de 5,3 milliards, après un bénéfice de 52,4 milliards un an plus tôt.

Le résultat des positions en francs a par contre limité les pertes à 695,4 millions, après -2,4 milliards au premier trimestre 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Derniers titres

Publicité

L'info en continu

SuisseIl y a 3 minutes

Les coûts de la santé en Suisse proches de 100 milliards en 2023

Les coûts du système de santé en Suisse se sont montés à 94 milliards de francs en 2023, en hausse...

SuisseIl y a 35 minutes

Variations inexpliquées dans la survie du lynx en Suisse (étude)

En moyenne, 70 à 80% des spécimens adultes parmi la population des lynx eurasiens en...

SuisseIl y a 47 minutes

Fête du travail: les syndicats appellent à la solidarité

Jeudi 1er Mai, les syndicats défileront dans une quarantaine de villes suisses. Leur mot d'ordre:...

InternationalIl y a 1 heure

Airbus: accord pour le rachat d'une partie de Spirit AeroSystems

Le constructeur européen Airbus a annoncé lundi la signature de l'accord final pour le rachat...

PublireportageIl y a 4 heures

Atelier Brüderlin: quand la communication visuelle devient un art

Publicité

Fondé sur une exigence de qualité et de précision, l’Atelier Brüderlin a su imposer sa...

InternationalIl y a 5 heures

Un teckel retrouvé en Australie après une fugue de 529 jours

Un teckel nommé Valerie a été retrouvé en Australie après une longue fugue de 529...

InternationalIl y a 10 heures

Hausse "sans précédent" des dépenses militaires en 2024

Les dépenses militaires mondiales ont connu en 2024 leur plus forte augmentation depuis la fin...

InternationalIl y a 10 heures

Washington dit croire Zelensky prêt à renoncer à la Crimée

Le président américain Donald Trump a dit croire que le dirigeant ukrainien Volodomyr Zelensky est...

InternationalIl y a 10 heures

L'Allemagne commémore la libération du camp nazi de Bergen-Belsen

Des survivants de l'Holocauste ont exhorté dimanche l'humanité à ne pas oublier ce qui leur...

InternationalIl y a 12 heures

La gauche reste en tête à Vienne, l'extrême droite triple son score

Le parti social-démocrate SPÖ du maire sortant de Vienne, Michael Ludwig, s'est maintenu en tête...