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Economie

La BCE va de nouveau baisser ses taux, incertitude pour la suite

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La Banque centrale européenne , présidée par Christine Lagarde, a baissé les taux en juin pour la première fois depuis cinq ans (archives). (© KEYSTONE/DPA/ARNE DEDERT)

La Banque centrale européenne devrait reprendre jeudi ses baisses de taux d'intérêt, poussée par le recul de l'inflation et la fragilité de l'économie en zone euro, l'attention se portant sur le rythme de l'assouplissement monétaire dans les prochains mois.

Plusieurs membres du Conseil des gouverneurs, qui tient sa réunion de rentrée, n'ont pas fait mystère de leur préférence, à l'instar du gouverneur de la Banque de France: une nouvelle baisse de taux en septembre serait "juste et sage", a récemment déclaré François Villeroy de Galhau.

Le taux de dépôt, qui fait référence car les banques disposent encore des liquidités abondantes fournies par la BCE pendant les années de crise, devrait être réduit de 25 points de base pour atteindre 3,50%.

Ces décisions influencent le taux du marché interbancaire et, par conséquent, les conditions d'emprunts des ménages et entreprises.

Après une phase de renchérissement du crédit sans précédent pour lutter contre une inflation exceptionnellement élevée, suite notamment à la guerre russe en Ukraine, les gardiens de l'euro ont baissé les taux en juin pour la première fois depuis cinq ans.

Ils avaient alors pris de vitesse la Réserve fédérale américaine, qui devrait décider de sa première baisse de taux le 18 septembre, après avoir élevé le loyer de l'argent à des niveaux inédits depuis 2001.

Evaluer les risques

La BCE avait observé une pause en juillet, mais le contexte économique la pousse de nouveau à l'action : l'inflation a ralenti à 2,2% sur un an en août en zone euro et est tombée sous la cible de 2% dans les deux principales économies, la France et l'Allemagne, alors que les hausses de salaires commencent à ralentir.

De plus, la croissance économique dans la zone euro a été légèrement révisée à la baisse, à 0,2% pour le deuxième trimestre 2024.

Si cette nouvelle étape sur les taux ne fait guère de doute, "la manière dont la BCE communiquera sur la suite de son action reste très incertaine, avec un risque qu'elle déçoive par trop de réserve", selon les analystes de RichesFlores Research.

Tout dépendra de quel côté va pencher la "balance des risques", un sujet "pas encore consensuel" entre banquiers centraux de la zone euro, déclare à l'AFP Gilles Moec, chef économiste d'Axa.

Le débat oppose "ceux qui commencent a s'inquiéter d'un ralentissement prononcé de la demande", justifiant d'assouplir rapidement le coût du crédit, et "ceux qui considèrent que la remontée du pouvoir d'achat, permise par la désinflation, permettra de soutenir la consommation et qu'il n'y a donc pas d'urgence a agir de manière forte", explique-t-il.

Les nouvelles projections économiques publiées jeudi par la BCE ne devraient guère aider: les observateurs n'attendent qu'un léger ajustement à la baisse de la croissance et de l'inflation pour 2024 et 2025.

Message pour Paris

Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, a récemment appelé à une approche prudente et progressive sur les taux pour éviter un retour de l'inflation.

Un avertissement qui devrait inciter Christine Lagarde à maintenir le principe de s'appuyer sur les données pour agir réunion après réunion, sans engagement à long terme.

La BCE insistera aussi sur l'importance de la mise en oeuvre rapide des nouvelles règles budgétaires de l'UE pour assurer la stabilité des prix, un message visant indirectement le nouveau Premier ministre français Michel Barnier, alors que les prévisions de déficit public de la France, déjà non conformes au Traité européen, risquent de se détériorer davantage.

Détail technique des décisions du jour : l'écart entre le taux de dépôt et le taux de refinancement des banques sera réduit, passant de 50 à 15 points de base.

Le but de ce changement, annoncé en mars, est d'éviter une volatilité des taux sur le marché interbancaire quand la BCE aura réduit l'excès de liquidités dans le secteur bancaire, un processus qui devrait prendre des années mais que l'institut veut anticiper.

Le taux des opérations de refinancement (MRO), que les banques paient si elles doivent emprunter de l'argent à la BCE pour une semaine, devrait ainsi retomber à 3,65%, et celui sur les allocations sur un jour (MLF) à 3,90%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Economie

Les caisses de pension toujours sous pression

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La couverture des caisses de pension suisses s'est déteriorée de 3,7% par rapport au deuxième trimestre. (archives) (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

La baisse des rendements des obligations d'entreprises suisses a fait reculer le taux d'escompte à son plus bas niveau en deux ans, augmentant la pression sur les caisses de pension.

L'indice de prévoyance calculé par Willis Tower Watson (WTW) a perdu 3,7% au troisième trimestre, comparé au trimestre précédent, selon un relevé publié mardi. Le taux d'escompte est quant à lui passé de 1,27% à 0,95% au cours de la même période, soit un recul de 30 points de base, aggravant la situation financière des caisses de pension, avertit WTW.

Cette diminution a contribué à une hausse de 5,6% des "Projected Benefit Obligation (PBO)", soit les ressources nécessaires pour couvrir les retraites futures.

Dans le même temps, les actifs ont affiché un rendement de 2,5% qui n'est cependant pas parvenu à compenser cette augmentation des engagements. La couverture des caisses de pension s'est par conséquent sensiblement détériorée de 3,7% par rapport au deuxième trimestre.

A fin septembre, l'indice illustratif du taux de financement, soit le rapport entre les actifs et les engagements de prévoyance, s'élevait à 121,1%, contre 124,8% à fin juin.

Dès lors, les instituts de prévoyance vont devoir ajuster l'allocation de leurs actifs afin de s'adapter aux nouvelles réalités économiques, estime le cabinet de conseil. A savoir, les baisses de taux d'intérêt, les incertitudes et les disparités de conditions économiques selon les régions.

"Dans l'ensemble, les développements actuels nécessitent une approche flexible et stratégique de la politique monétaire et des stratégies d'investissement", conclut WTW.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

UBS sommé de retravailler son plan d'urgence

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UBS doit satisfaire à des exigences particulières en matière de prévention des crises, a souligné la Finma. (archive) (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

L'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) exige d'UBS une révision des plans de stabilisation et d'urgence en raison du rachat de Credit Suisse (CS).

Elle estime que l'intégration de CS rend nécessaires des adaptations afin de garantir la capacité d'assainissement et de liquidation de la banque aux trois clés.

L'approbation annuelle des plans de stabilisation et d'urgence a conséquemment été suspendue, indique mardi le gendarme des marchés financiers dans un communiqué. La Finma attend d'UBS qu'elle développe davantage sa planification de liquidation en cas de nécessité. Conformément au rapport du Conseil fédéral sur la stabilité des banques, la loi doit en outre être adaptée pour offrir davantage d'options et de flexibilité en cas de crise.

Des exigences particulières

En tant que banque d'importance systémique à l'échelle mondiale, UBS doit en effet satisfaire à des exigences particulières en matière de prévention des crises. Elle doit ainsi élaborer des plans de stabilisation et d'urgence qui sont l'un comme l'autre évalués chaque année par la Finma.

Le plan de stabilisation décrit comment l'établissement peut éviter par ses propres moyens une situation de déstabilisation ou un risque d'insolvabilité. Le plan d'urgence démontre comment les fonctions d'importance systémique peuvent être maintenues si la stabilisation ne réussit pas.

Tirer les leçons de la crise

Dans son évaluation de la capacité d'assainissement et de liquidation d'UBS du 31 décembre 2023, la Finma a constaté des problèmes du fait de l'intégration de Credit Suisse. UBS continue de répondre aux exigences, notamment en matière de capacité d'absorption des pertes. Mais son plan de liquidation doit être développé afin d'élargir les possibilités d'action en cas de risque d'insolvabilité.

Ainsi, pour la Finma, UBS devrait tenir compte dans ses hypothèses des enseignements tirés de la dernière crise, notamment en ce qui concerne la rapidité et l'ampleur des retraits de dépôts. La grande banque devrait pouvoir mettre en oeuvre plus rapidement les mesures décrites dans ses plans et de manière plus indépendante les unes des autres. Par ailleurs, UBS devrait accorder davantage d'attention aux mesures génératrices de liquidités afin de suivre la dynamique créée par la numérisation.

Dans son plan d'urgence, UBS doit notamment revoir la planification des liquidités et le refinancement de l'entité suisse. La planification d'urgence doit en particulier tenir compte des adaptations du modèle comptable en lien avec les activités allant au-delà des fonctions d'importance systémique.

"Les travaux ont déjà commencé" ___

En réaction au communiqué de la Finma, UBS a tenu à préciser qu'elle remplissait les conditions requises pour être dissoute en cas de crise, conformément à sa stratégie de restructuration privilégiée.

"UBS s'appuie sur un modèle économique durable et dispose d'une capacité d'absorption de pertes d'environ 200 milliards de dollars. L'expérience de la crise de Credit Suisse nécessite désormais de développer davantage la planification de liquidation afin d'élargir spécifiquement les plans existants. UBS a déjà commencé les travaux", indique mardi un porte-parole de la banque aux trois clés.

A l'approche de 10h30, la nominative UBS cédait 1,3% à 27,545 francs, dans un SMI en petite hausse de 0,02%.

cw/jh

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

Cure d'amaigrissement à CarPostal

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Alerte Info (© )

La Poste réduit ses effectifs dans son unité Services de mobilité. Elle annonce vendredi jusqu'à 70 résiliations de contrat, surtout dans l'administration de CarPostal. En outre, quelque 200 modifications de contrat sont prévues (salaires, taux d'occupation).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

Deux tiers des locataires pourront prétendre à une baisse de loyer

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Les prix des loyers pourraient bientôt baisser en Suisse. (archive) (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Les prix des loyers pourraient bientôt baisser en Suisse. Les baisses de taux successives par la Banque nationale suisse (BNS) devraient en effet entraîner un repli du taux d'intérêt de référence.

Environ deux tiers des locataires pourraient en profiter, selon le dernier baromètre immobilier publié vendredi par la Banque cantonale de Zurich (ZKB) pour le troisième trimestre. Ce taux de référence devrait baisser au plus tard en mars 2025.

Cette perspective concerne plus particulièrement les locataires d'immeubles en mains de caisses de pension, puisque ces dernières ont plus souvent augmenté les loyers l'an dernier que les bailleurs privés.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

Helvetia décroche une note de crédit "a+" de l'agence AM Best

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L'assureur Helvetia présente une solidité financière excellente et s'avère être un débiteur robuste. (archive) (© KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER)

L'assureur Helvetia présente une solidité financière excellente et s'avère être un débiteur robuste, selon l'agence de notation AM Best. Celle-ci a octroyé un rating de crédit à long terme "a+" au groupe saint-gallois.

L'agence met également en exergue le portefeuille de placement équilibré d'Helvetia, tout comme sa gestion du capital et sa "stratégie de réservation prudente", affirme l'assureur vendredi. En termes de flexibilité financière, AM Best attribue la note "a", sur la base d'un résultat opérationnel solide, d'un profil commercial bien diversifié et d'une gestion adéquate des risques.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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