Démarche originale à Genève autour de la question du droit de vote à 16 ans. 300 élèves du Secondaire II se sont confrontés à des députés du Grand Conseil. À l'issu des échanges, un vote fictif a été organisé: le droit de vote a été accepté à 52,87% des voix par les élèves.
Rencontre inédite à Genève. 300 élèves genevois issus du Secondaire II ont été consultés hier soir par la commission des droits politiques et du règlement du Grand Conseil. Réunis à la Comédie de Genève, ils ont échangé autour de la question du droit de vote à 16 ans. Au programme: un débat entre élèves puis un jeu de question-réponse avec les députés. Pour Zoé, élève au Collège Sismondi et favorable au droit de vote à 16 ans, les jeunes veulent davantage s'impliquer en politique.
De son côté Sophie, également élève à Sismondi est contre le droit de vote à 16 ans. Elle estime ne pas avoir le temps de correctement s'informer sur les objets de votations.
À Genève, un projet de loi constitutionnelle a été déposé en avril 2019 au Grand Conseil. Ce dossier est actuellement en travail au sein de la commission des droits politiques.
Première réussie
Jean-Marc Guinchard ne cachait pas son sourire hier soir à la fin des débats. Il était très satisfait de la manière dont les débats se sont déroulés. Le député PDC et membre de la commission des droits politiques du Grand Conseil a été agréablement surpris par les arguments des étudiants.
Vote fictif
À l'issue des échanges, un vote fictif a été organisé. Supervisé par la Chancellerie d'Etat, un bulletin de vote spécial a été imprimé pour l'occasion. Une fois dans l'urne, ce sont les étudiants qui se sont occupés du dépouillement. Résultat: le droit de vote a été accepté à 52,87% des voix par les élèves. Un score serré qui ne surprend pas Jean-Marc Guinchard.
À noter qu'en Suisse seul Glaris a adopté le droit de vote à 16 ans. La mesure a été refusée au Jura et à Neuchâtel. Des projets sont en discussion dans plusieurs cantons, dont Vaud, le Valais, Berne et Zurich.