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Actualité

Deux fondations contre la précarité unissent leurs forces

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Des containers qui forment le hameau de studios mobiles "Eureka" soutenu par l'association "Carrefour-Rue" ont été inaugurés en 2014 à Chêne-Bougeries. (Photo: KEYSTONE)

Dès le 1er janvier 2020, les associations Carrefour-Rue et La Coulou vont unir leurs forces sous la forme d'une fondation qui va s'appeler Fondation Carrefour-Rue & Coulou. Leur but: faciliter la gestion des deux entités. Les membres tirent également la sonnette d'alarme sur l'augmentation de la précarité dans le canton. 

"C'est un tournant dans l'existence de ces deux associations". C'est par ces mots qu'a commencé sa présentation ce lundi Noël Constant, président de Carrefour-Rue et La Coulou. Les deux associations vont fusionner dans le but de réunir toutes les activités sous un seul chapeau afin d'en faciliter la gestion. Un changement qui n'aura aucun impact sur les activités de la fondation comme l'explique Yann Aebersold, travailleur social.

Yann AebersoldTravailleur social

Les activités et les aides proposées par la fondation sont nombreuses. Parmi elles, un espace d'hygiène et santé, des logements-relais, un lieu d'accueil avec petit-déjeuner. Et des repas distribués. "Il y a 15 ans, 50 personnes venaient manger au Jardin de Montbrillant. Aujourd'hui, elles sont 200.", affirme Noël Constant. Une augmentation constante qu'il explique par deux facteurs essentiellement.

Noël ConstantPrésident de Carrefour Rue et la Coulou

Une précarité en augmentation

A Genève, le nombre de personnes sans-abri est estimé à 200. "Mais cela ne tient pas compte des "invisibles", ce qui signifie que ce nombre peut être bien supérieur", souligne Yann Aebersold. Au sein de la fondation, on rappelle également un point primordial: la précarité ne signifie pas uniquement un manque d'argent ou de logement. De nombreuses personnes souffrent de précarité sociale ou mentale. Noël Constant.

Noël ConstantPrésident de Carrefour Rue et la Coulou

La difficulté principale pour faire face à cette hausse de la précarité est le temps que mettent les infrastructures à se mettre en place. "Pour ouvrir de nouveaux bureaux quelques semaines suffisent, mais quand il s'agit de mettre en place des studios mobiles pour permettre aux personnes nécessiteuses de dormir au chaud cela prend 2 ans", se désole Yann Aebersold. Le travailleur social ne souhaite accabler personne, mais pointe du doigt une problématique courante à Genève: la durée des démarches administratives.

Yann AebersoldTravailleur social

Pour mener à bien ses actions, la fondation peut compter sur le soutien de 300 bénévoles par mois et 2000 par année. En 2018, son budget était de 1.3 million financé à hauteur de 52% par des fonds privés et 48% par des subventions publiques.

Economie

Une communication insuffisante pour sauver Credit Suisse

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La communication a été insuffisante pour sauver Credit Suisse (archives). (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

Une panique bancaire ne peut être arrêtée que par un coup d'éclat de la communication, estime un expert étudiant l'influence des facteurs psychologiques sur les places financières. Il critique la stratégie de communication dans la crise ayant emporté Credit Suisse.

Les autorités suisses ont communiqué la semaine dernière de manière "beaucoup trop spécifique", remarque le professeur d'économie à l'université de Bonn, Thorsten Hens, dans un entretien diffusé mardi par la Neue Zuercher Zeitung. L'aide sous forme de liquidités de la Banque nationale suisse n'a de loin pas suffi, ajoute-t-il.

"Un membre du Conseil fédéral ou le président de la Banque nationale suisse aurait dû se lever et dire: Credit Suisse est trop grand pour faire faillite. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour sauver [la banque]. Les dépôts sont en sécurité", souligne le professeur allemand

Une petite phrase aurait suffi, comme l'avait fait Mario Draghi en 2012, pendant la crise de l'euro, précise M. Hens. L'ancien président de la Banque centrale européenne "avait alors déclaré que la BCE ferait tout pour endiguer la crise, 'whatever it takes'. Cela a fonctionné. On parle aujourd'hui de 'l'effet Draghi'".

Réglementation pas à la hauteur

L'expert critique également la loi élaborée après la crise de 2008. "Lorsque le Conseil fédéral et le Parlement ont conçu la loi 'too big to fail', ils ont complètement sous-estimé le fait que les clients et les investisseurs ne seraient pas attentifs aux subtilités juridiques pendant une panique bancaire".

La nouvelle réglementation a bien prévu qu'en cas d'effondrement d'une banque, les autorités sauveraient les activités suisses d'importance systémique et liquideraient ou vendraient la partie internationale, "mais le client d'une banque qui a un compte en Suisse ne fait pas de telles différenciations subtiles. Il retire son argent", constate le professeur.

Selon lui, le Conseil fédéral et le Parlement n'ont pas compris la psychologie des marchés lors de la conception de la loi. "C'était une erreur de supposer que les marchés étaient rationnels en temps de crise".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Coronavirus

Contrats informatiques pour la vaccination: manquements à l'OFSP

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Contrats informatiques liés à la vaccination contre le Covid: manquements constatés à l'OFSP. (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

L'OFSP se fait épingler par le Contrôle fédéral des finances (CDF) pour des manquements en lien avec l'application informatique sur la vaccination contre le Covid-19. Défaut de transparence des contrats, factures inexpliquées, les négligences sont diverses.

Le CDF a constaté "des manquements et des faiblesses dans le processus d’acquisition et dans le contrôle des contrats et des factures" en lien avec le système de gestion des inscriptions à la vaccination et l'enregistrement des données, révèle l'audit publié lundi.

Parmi les reproches adressés à l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), le rapport pointe des factures inexpliquées à hauteur de 2 millions de francs, des conflits d'intérêts et un risque de dépendance vis-à-vis des fournisseurs des prestations, notamment.

L'ensemble des contrats, pour le système lui-même et pour sa maintenance et son développement, portait sur 11,15 millions de francs, auprès de deux fournisseurs.

L'OFSP se défend notamment en invoquant l'urgence qu'il y avait à agir pour suppléer les cantons.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

CS: manifestation à Zurich contre une forme d'"arnaque"

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Credit Suisse a distribué des milliards en bonus et en dividendes, critiquent les manifestants. (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

Après la reprise de Credit Suisse par UBS, plusieurs centaines de personnes ont manifesté lundi soir sur la Paradeplatz à Zurich. Les Jeunes socialistes et d'autres organisations et partis avaient appelé à protester contre une forme d'"arnaque".

Il est scandaleux que la grande banque se soit enrichie pendant des années et que la collectivité doive maintenant payer. L'établissement a distribué des milliards en bonus et en dividendes, relèvent les organisateurs dans l'appel à manifester. Les responsables doivent rendre des comptes.

"Profits privés, pertes pour l'Etat", pouvait-on lire sur une banderole. Durant la manifestation, des slogans comme "brisons le pouvoir des banques et des multinationales!" ont été scandés.

La lutte contre la crise climatique, une prévoyance vieillesse sûre ou l'aide aux personnes en quête de protection sont soi-disant trop chères, mais pas le sauvetage des banques, ont souligné plusieurs orateurs. Ils ont appelé à la "décence" et à la "responsabilité". "Si le monde était une banque, vous l'auriez sauvé depuis longtemps", proclamait une banderole.

Outre les Jeunes socialistes, le mouvement de la grève du climat, les Jeunes Verts, le PS zurichois, les Verts zurichois, la Liste Alternative, le collectif de la grève féministe de Zurich et Unia ont également participé à cette manifestation, qui était autorisée.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

Rachat de Credit Suisse: 9500 à 12'000 postes sont menacés (BAK)

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Des milliers d'emplois pourraient disparaître à Zurich. (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Le rachat de Credit Suisse par UBS ne causera pas de graves dommages à l'économie suisse, estime lundi l'institut de recherches et conseils économiques BAK Economics. Néanmoins, jusqu'à 12'000 emplois pourraient disparaître.

Les deux banques comptent actuellement au total 37'000 emplois (équivalents plein temps/ETP) en Suisse. A moyen terme, le démantèlement du réseau de succursales et d'autres mesures de rationalisation consécutifs au rachat "entraîneront probablement la perte de 9500 à 12'000 ETP", ont calculé les experts.

Zurich sera le canton le plus touché: le potentiel de suppressions d'emplois est évalué entre 6500 et 8000 ETP. Soit 0,9% de l'ensemble des emplois cantonaux.

Malgré cela, il ne faut pas craindre une augmentation soudaine du taux de chômage, relève l'institut. Le processus de rationalisation d'UBS prendra plusieurs années. De plus, une partie des personnes concernées devrait être facilement employable sur le marché du travail, qui se caractérise par une pénurie de travailleurs qualifiés.

Selon BAK Economics, les effets négatifs de l'opération resteront largement limités au secteur bancaire. Le deal "réduit le risque d'une crise bancaire générale et permet de maintenir les services financiers sans restriction pour les clients de Credit Suisse".

BAK Economics maintient ses prévisions de croissance du PIB réel suisse pour 2023 à 0,7% et à 1,6% pour 2024.

Les sorties de fonds de la part de clients à l'étranger devraient désormais cesser, prévoit encore l'institut. En revanche, la perte de valeur ajoutée subie par la place financière suisse "risque d'être permanente". S'y ajoutent les incertitudes quant à l'éventuel impact sur le développement des activités internationales de gestion de fortune des banques suisses.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Rachat de Crédit Suisse: Fabienne Fischer inquiète pour l'emploi

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La conseillere d'Etat genevoise Fabienne Fischer, en charge de l'economie et de l'emploi (DEE), s'exprime sur le rachat de la banque Credit Suisse par la banque UBS, lors d'une conference de presse, ce lundi 20 mars 2023 a Geneve. (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

À Genève, le rachat de Crédit Suisse préoccupe la ministre de l'économie Fabienne Fischer. 1700 emplois sont en jeu au bout du lac. Des réunions avec les partenaires économiques doivent avoir lieu ces prochains jours. 

Fabienne Fischer est inquiète. La ministre genevoise de l'économie craint les conséquences sur l'emploi du rachat de Crédit Suisse (CS) par UBS. Le CS fait travailler environ 700 personnes et l'UBS compte quelque 1000 collaborateurs. Les deux établissements représentent 10% des emplois bancaires recensés au bout du lac. Avec des centaines d'emplois en jeu, la ministre souhaite éviter une casse sociale. Fabienne Fischer Conseillère d'Etat en charge de l'économie détaille son plan d'action.

Fabienne Fischer Conseillère d'Etat en charge de l'économie

A ce stade, difficile pour le canton d'avoir une idée du nombre exact de postes menacés. Mardi, la conseillère d'Etat fera le point de la situation avec des représentants de la FER (Fédération des entreprises romandes), de l'Association suisse des employés de banque et de la fondation Genève place financière.

Peu de marge de manoeuvre

Une chose est sûre: la banque n'est pas un domaine où la réinsertion sera aisée. Le secteur a réduit ses effectifs ces dernières années. L'office cantonal de l'emploi, devra identifier les profils des professions pour mieux les réorienter.

La conseillère d'Etat a indiqué qu'elle ne s'était pas encore entretenue avec la direction régionale du Crédit Suisse. Elle le fera dès que les responsables de la banque auront reçu l'autorisation de s'exprimer. Mais la marge de manoeuvre du canton est faible comme l'explique Fabienne Fischer Conseillère d'Etat en charge de l'économie.

Fabienne Fischer Conseillère d'Etat en charge de l'économie

Les autorités sont également soucieuses des répercussions que ce rachat va provoquer pour la place financière genevoise. Le tissu économique pourrait en souffrir, le CS comptant parmi sa clientèle un certain nombre de PME.

MH avec Keystone-ATS

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