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Coronavirus: toutes les infos du 27 mars 2020

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KEYSTONE/Laurent Gillieron

Les TPG réduisent encore leur offre

Les Transports publics genevois (TPG) réduisent une nouvelle fois leur offre en raison de l'épidémie due au coronavirus. L'horaire du dimanche s'appliquera tous les jours dès le 1er avril, avec un renforcement ponctuel aux heures de pointe du matin et du soir. L'offre sera ainsi réduite d'environ 50% par rapport à l'horaire normal, ont annoncé vendredi les TPG, qui avaient déjà mis en oeuvre une baisse de 40% lundi. Le dispositif permet de maintenir une offre de transport minimum, tout en respectant les mesures de distanciation sociale entre citoyens exigées par les autorités sanitaires. Cette décision est due au fait que la fréquentation des TPG a baissé de 75% par rapport à la normale depuis la mi-mars. Quelque 200'000 voyageurs en moyenne se déplacent sur le réseau chaque jour en semaine, contre plus de 800'000 lors des journées les plus chargées des mois de janvier et de février 2020. Ce chiffre est même descendu à 120'000 voyageurs ces derniers jours, relèvent les TPG.

Le nouvel horaire implique une adaptation du réseau. Les lignes supprimées seront rétablies dès que les conditions le permettront, assurent les TPG. Les lignes transfrontalières connaissent des ajustements de service à courte échéance en raison des conditions de circulation aux douanes. Les voyageurs sont invités à consulter les informations en temps réel, avant chaque trajet. La mesure a été prise en accord avec l'Office cantonal des transports de l'Etat de Genève. Elle vise aussi à anticiper des problèmes de main d'oeuvres et de maintenance de sa flotte, compte tenu des circonstances actuelles.

Contrôles renforcés dans l'espace public durant le weekend à Genève

En cette période de crise liée à l'épidémie de Covid-19, il ne sera pas question, pour les Genevois, de se rendre en masse sur les quais et dans les parcs ce weekend. Les contrôles seront renforcés, a averti vendredi le conseiller d'Etat genevois Mauro Poggia. Profitez du beau temps près de chez vous, a vivement conseillé le magistrat. Le chef du département de la sécurité, de l'emploi et de la santé a rappelé que tout rassemblement de plus de cinq personnes était interdit. Il n'est pas autorisé, par exemple, de fêter un anniversaire, que ce soit dans l'espace public ou en privé. A ce jour, 129 amendes pour inobservation de ces consignes ont été délivrées et 17 contraventions ont été infligées. Le canton de Genève va aussi sévir dans les grandes surfaces. La distance entre les personnes n'est en effet pas toujours observée à l'intérieur des magasins. Les contrôles vont là aussi se multiplier.

La sanction pourra aller jusqu'à la fermeture du commerce. Les clients pourront aussi être punis. Le but est de permettre aux structures sanitaires de résister. Pour l'instant, la situation est maîtrisée, mais le pic de l'épidémie n'a pas encore été atteint, a noté le président du gouvernement genevois Antonio Hodgers. Ce dernier a aussi lancé un appel à la grande distribution. Elle devrait autant que possible privilégier les produits agricoles locaux sur ses étals. L'interdiction des marchés, la fermeture des restaurants et l'annulation des manifestations mettent en effet les producteurs de la région sous pression, a-t-il rappelé.

Les chauffeurs de taxi genevois appellent la Confédération à l'aide

KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI

Les chauffeurs de taxi genevois se disent durement frappé par la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. Par l'intermédiaire de leur avocat, ils ont écrit vendredi au conseiller fédéral Guy Parmelin pour que la Confédération les englobe dans ses mesures de soutien à l'économie. Les taxis genevois se trouvent dans une situation tant sanitaire qu'économique "particulièrement désastreuse et préoccupante", relève leur avocat, Jacques Roulet, dans sa lettre. Les 1100 exploitants se demandent comment ils pourront encore payer leur loyer, mais aussi trouver l'argent nécessaire pour nourrir leur famille.

L'avocat rappelle que la presque totalité des chauffeurs de taxi genevois sont des indépendants. "Sans un arrêt total et décrété de leur activité, ils ne peuvent bénéficier des assurances perte de gain". La réduction de l'horaire de travail, faute de statut de travailleur, ne leur est pas accessible. L'avocat des taxis a également écrit au conseiller d'Etat genevois Mauro Poggia pour lui rappeler les risques sanitaires auxquels sont exposés les chauffeurs dans le cadre de leur profession. Plusieurs ont déjà été infectés par le Covid-19 et "le nombre de contagion risque d'augmenter fortement".

Face à cette situation, M. Roulet demande au Conseil d'Etat d'interdire le transport de personnes par taxis dans le canton, au moins jusqu'au 30 avril. Il propose aussi l'instauration d'un service de taxis d'urgence, afin de transporter du personnel soignant ou des personnes se rendant chez le médecin. Ce service serait assuré sur la base du volontariat des chauffeurs. Ces derniers réclament aussi, si ce service minimum est mis en place, d'avoir des moyens de protection. Ils veulent des masques et du désinfectant pour les mains, voire un plexiglas qui les séparerait de leurs clients.

Genève: soutien psychologique proposé sur la ligne d'information

A Genève, la ligne d'information gratuite sur le Covid-19 proposera un soutien psychologique dès samedi. Des professionnels expérimentés écouteront et orienteront toute personne sur la meilleure façon de vivre cette période de pandémie d'un point de vue personnel et émotionnel. Dans le contexte actuel, la question du maintien du lien social, même à distance, est indispensable, souligne vendredi le Département de la sécurité, de l'emploi et de la santé (DSES). L'échange et les relations permettent de diminuer le niveau d'anxiété engendré par cette situation bouleversante, mais les mesures de confinement limitent toutefois les possibilités.

Afin de fournir une réponse téléphonique appropriée aux inquiétudes et difficultés que pourrait ressentir la population, le Groupe de soutien d'urgence du dispositif ORCA-GE intègre la ligne verte sous la supervision de l'association de promotion de la santé mentale Minds. Les appelants pourront faire part, en français et en anglais et en toute confidentialité, de leurs préoccupations et de leurs difficultés. Les professionnels pourront aussi orienter la population en fonction des besoins exprimés. Le DSES précise que les institutions du réseau santé-social genevois s'organisent pour maintenir ou adapter leurs prestations. Elles mettent en place de nombreuses actions de solidarité et d'entraide.

Conseil Fédéral: les cantons obtiennent une marge de manoeuvre

(KEYSTONE/Peter Klaunzer)

Les cantons obtiennent une marge de manoeuvre dans leur lutte contre le coronavirus. Le Conseil fédéral a décidé vendredi de les autoriser à restreindre ou arrêter les activités de certaines branches de l'économie sous conditions. La nouvelle règlementation fait suite à une décision du Tessin de fermer entreprises et chantiers sur son territoire. Une mesure jugée dans un premier temps illégale par le gouvernement. Ce dernier a toutefois décidé de lâcher du lest vendredi. Les cantons peuvent désormais ordonner, pour une durée limitée, la fermeture des activités de certaines branches de l'économie sous certaines conditions. Il faut notamment que le système de santé du canton concerné arrive à saturation, même après avoir obtenu le soutien d’autres cantons.

Il faut aussi que les branches concernées ne soient selon toute vraisemblance pas en mesure de respecter les mesures de prévention et que leur fonctionnement soit entravé par le manque de travailleurs frontaliers. Le canton doit encore obtenir l’approbation des partenaires sociaux et s’assurer que l’approvisionnement de la population en biens de consommation courante ainsi que des établissements de santé soit garanti. Si les mesures prises par les cantons vont au-delà de ce qui est autorisé, le droit à l’indemnisation du chômage partiel par la Confédération sera supprimé.

Les délais de paiement de loyers sont étendus et les déménagements restent possibles

Les locataires peinant à régler leurs loyers pourront souffler un peu. Le Conseil fédéral a étendu vendredi de 30 à 90 jours le délai de paiement en cas de retard. Le délai de congé pour les chambres meublées et les places de parking passe immédiatement à 30 jours. Les déménagements restent possibles malgré le coronavirus, précise le gouvernement. Mais les directives de l’Office fédéral de la santé publique doivent être respectées. La question a occupé de nombreux esprits ces derniers jours. Le 31 mars est un délai de déménagement officiel en beaucoup d’endroits, ce qui conduit à environ 50'000 déménagements. Les entreprises de déménagement et les gérants d’immeubles assurent qu’elles sont en mesure de respecter ces directives.

Dans les circonstances actuelles, le risque de retard dans le paiement des loyers des habitations et des locaux commerciaux grandit. Les mesures concernant le droit du bail doivent éviter que le bailleur mette son locataire en demeure puis à la porte. Les locataires en retard de paiement à cause du coronavirus bénéficieront de l'extension de 30 à 90 jours du délai pour s’acquitter du terme de leur loyer d'habitation ou commercial. La prolongation s’applique aux termes et aux frais accessoires échéant entre le 13 mars et le 31 mai. Aux mêmes conditions, le gouvernement porte de 60 à 120 jours le délai imparti aux fermiers pour s’acquitter d’un terme échu. Par ailleurs, le Conseil fédéral porte à 30 jours avec effet immédiat le délai de congé extrêmement court (de deux semaines) prévu pour les chambres meublées et les places de stationnement. Au besoin, le Conseil fédéral proposera des mesures supplémentaires. Le ministre de l'économie Guy Parmelin a institué mardi une task force sur le logement sous la houlette du directeur de l’Office fédéral du logement. Ce groupe de travail est composé de membres de l’administration et de représentants des organisations de locataires et de bailleurs, du secteur immobilier ainsi que des villes et des cantons.

La barre des 12'000 cas franchie en Suisse, "effort à poursuivre"

L'épidémie de Covid-19 continue sa progression en Suisse. L'OFSP a annoncé vendredi 1390 nouveaux cas, portant le total à 12’161. La vague se poursuit "avec une certaine force", a reconnu Alain Berset, qui a appelé la population à poursuivre ses efforts. Il a jugé que les mesures édictées par le gouvernement étaient comprises et largement respectées, relevant qu'il y avait "relativement peu d'infractions" sanctionnées par la police. Onze jours après le passage en "situation extraordinaire", le conseiller fédéral a estimé qu'il était encore trop tôt pour faire un bilan. Le gouvernement compte cependant sur l'adhésion et la responsabilité de chacune et chacun, afin de contenir l'épidémie au maximum et d'éviter de submerger le système de santé. La discipline sera particulièrement de mise à l'approche des beaux jours. Alain Berset a surtout exhorté les propriétaires de résidences secondaires au Tessin de renoncer à s'y rendre à l'occasion du week-end de Pâques, rappelant la situation très difficile vécue par le canton face au coronavirus. "Nous nous attendons à ce qu'il n'y ait pas de bouchons au Gothard cette année", a lancé le ministre.

Lors de son point de la situation quotidien, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a relevé que 97'012 tests ont été réalisés depuis le début de l'épidémie en Suisse. Parmi eux, 12% étaient positifs, un taux qui s'est révélé stable ces derniers jours. Alain Berset a souligné que le rythme des tests était en hausse, soit désormais 6000 à 8000 chaque jour. La Suisse a désormais réalisé 11'500 tests par million d'habitants. "Nous testons beaucoup", a-t-il affirmé. L'OFSP annonce un bilan de 197 personnes décédées des suites de la maladie. Un décompte effectué par Keystone-ATS sur la base des indications des cantons s'établit à au moins 206. Pas moins de 386 personnes sont actuellement hospitalisées des suites de la maladie dans les établissements cantonaux, dont 61 se trouvent aux soins intensifs.

Paléo se prépare à tous les scénarios

(KEYSTONE/Martial Trezzini)

Paléo maintient pour l'heure sa 45e édition, programmée du 20 au 26 juillet. Le festival nyonnais dit toutefois se préparer "à tous les scénarios" en raison de la crise du coronavirus. "Il est évident que si les conditions sanitaires ne s'améliorent pas à l'approche du festival, celui-ci ne pourra avoir lieu. Mais il est encore bien trop tôt pour l'affirmer", reconnaît vendredi le plus grand festival en plein air de Suisse. Paléo a mis en place une foire aux questions (FAQ) sur son site internet pour répondre aux questions des festivaliers. Les organisateurs expliquent qu'ils évaluent actuellement "les risques à tous niveaux, y compris ceux d'un potentiel report."

Ils précisent qu'il n'existe pas, à leur connaissance, d'assurance contre une pandémie. En cas d'annulation, "la situation serait grave et mettrait possiblement le festival en difficulté", écrivent-ils. Paléo, qui doit durer un jour de plus cette année, a annoncé Céline Dion en ouverture de festival le 20 juillet. Le reste de la programmation, qui devait être divulgué mardi dernier, sera dévoilé le 5 mai. "Nous nous laissons la possibilité d'envisager un report, selon l'évolution de la situation", précisent toutefois les organisateurs. Prévu juste avant Paléo, le Montreux Jazz Festival (3-18 juillet) a annoncé jeudi que la tenue de la manifestation n'était pour l'heure "pas compromise." Les organisateurs montreusiens ont, eux aussi, reporté la date de présentation de leur programmation.

Matériel de protection: la situation se détend, selon le Seco

Une partie du matériel de protection bloqué aux frontières a finalement pu poursuivre son chemin et arriver en Suisse. La situation se détend avec les pays frontaliers, selon le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) vendredi. Quelques entreprises ont signalé des retards dans le traitement des livraisons en raison de "difficultés opérationnelles". Le Seco reste en contact régulier avec les entreprises. Avec la France et l'Italie, la situation est en passe de se normaliser, selon le Seco. Les livraisons des masques respiratoires, bloquées par Paris, ont pu pour la plupart continuer leur route. Concernant les problèmes d'importation à la frontière italienne, l'ambassade de Suisse est en discussion avec les autorités italiennes. La plupart des difficultés rencontrées ont déjà été résolues. Cependant la situation actuelle entraîne naturellement des problèmes dans les chaînes logistiques, souligne le Seco.

La situation semble plus fluide avec l'Allemagne, où le Seco ne relevait plus de restrictions à l'exportation de matériel de protection médicale vers la Suisse. Les marchandises sont en route ou déjà en Suisse. Le conseiller fédéral Guy Parmelin et les autres conseillers fédéraux sont en contact régulier avec leurs homologues des pays voisins. Ils sont déterminés à tout faire pour débloquer la situation, a poursuivi le Seco. Le Vaudois Guy Parmelin avait annoncé vendredi dernier une percée dans la livraison de matériel de protection pour la Suisse. La présidente de la Commission européenne avait déclaré une semaine plus tôt que l'UE allait bloquer l'exportation de ce matériel en raison de la pandémie de coronavirus. Après plusieurs contacts avec le commissaire européen au commerce Phil Hogan, Bruxelles a donné pour instruction aux pays membres de l'Union européenne de ne plus bloquer les exportations de matériel de protection vers la Suisse et les autres pays de l'Association européenne de libre échange (AELE). La situation est différente avec les pays tiers. Le Conseil fédéral a décidé mercredi de restreindre la vente de matériel médical hors de l'Union européenne.

Plus d'un demi-million de personnes au chômage partiel en Suisse

Le nombre de demandes de chômage partiel continue d'augmenter. Quelque 51'000 entreprises ont demandé à bénéficier de ce système pour 656'000 de leurs employés. Cela représente 13% des employés, a déclaré vendredi à la presse le ministre de l'économie Guy Parmelin. Le personnel des offices du travail fait tout son possible pour répondre aux demandes. Mais les retards de paiement sont inévitables, a prévenu le conseiller fédéral en lançant un appel à la compréhension. Le Conseil fédéral sait que beaucoup de personnes voudraient travailler, mais en sont empêchées par les mesures de lutte contre le coronavirus, a relevé le ministre. Le Conseil fédéral a prévu un programme d'aide d'une ampleur inégalée, soit 42 milliards de francs.

Vaud: assurer les liquidités des hôpitaux

KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

Le Conseil d'Etat vaudois veut répondre aux besoins en liquidités des hôpitaux du canton. Il a relevé de 75 à 125 millions de francs le montant limite de l'avance de trésorerie accordé à la Centrale d'encaissement des établissements sanitaires vaudois. Le montant exact des besoins n'est pas encore chiffrable, relève vendredi le Conseil d'Etat. Il précise que ce nouveau plafond a été fixé de "manière estimative" pour l'ensemble de l'année. Cette disposition permet aux hôpitaux "d'assurer les moyens de trésorerie nécessaires dans cette période de crise sanitaire", explique le gouvernement vaudois.

Ecoles: Les cantons romands veulent apporter une réponse commune

Les cantons romands se concertent actuellement sur la meilleure façon de terminer l'année scolaire en cours, alors que la crise liée au coronavirus a conduit à la fermeture des écoles. "Nous voulons nous harmoniser", a indiqué vendredi devant les médias la conseillère d'Etat genevoise Anne Emery-Torracinta. L'objectif prioritaire est de permettre la certification des élèves qui se trouvent en année terminale. Il faut aussi que l'orientation à la fin du cycle d'orientation puisse se faire, a précisé la responsable du département de l'instruction publique (DIP). Des discussions intercantonales ont lieu pour trouver des solutions. Mme Emery-Torracinta a rappelé la situation "totalement inédite" dans laquelle a été plongé son département à cause de l'épidémie de Covid-19. Avant la crise, l'école genevoise comptait 300 classes virtuelles. En deux semaines, ce chiffre est passé à 17'800. Tout le monde s'est adapté, s'est-elle félicitée.

La magistrate a tenu à rappeler que l'école à distance s'attachait à maintenir les compétences des élèves et non pas à avancer dans les programmes, pour une question d'égalité de chances. Un temps maximal de travail quotidien à la maison a été défini, modulé en fonction de l'âge de chacun. Le DIP tient par ailleurs à disposition du matériel informatique pour les familles qui en ont besoin et qui ne peuvent accéder à l'Internet chez elle. Des interprètes de la Croix-Rouge seront également mobilisés afin de faire passer les messages auprès des parents allophones. Mme Emery-Torracinta n'a pas pu avancer une date de réouverture de l'école. "Les cartes sont dans les mains du Conseil fédéral", a-t-elle rappelé. Une reprise aura lieu au plus tôt après les vacances de Pâques. Quant à la fin de l'année scolaire, l'idée directrice est de ne pas rogner sur les vacances.

Une journée nationale de l'entraide le 2 avril

Le 2 avril aura lieu une journée nationale de l'entraide. L'événement entend favoriser la création et l'épanouissement de réseaux locaux visant à aider les personnes bloquées chez elles à cause du coronavirus. Actuellement, 880 groupes d'entraide, dont 160 en Suisse romande, sont inscrits sur la plate-forme aide-maintenant.ch, indiquent vendredi ses initiateurs dans un communiqué. Leurs membres proposent de l'aide pour faire les courses et des cours en ligne.

Pour rendre plus visible cette offre, les initiateurs ont décidé d'organiser une journée d'entraide. Les participants sont invités à suspendre des drapeaux faits maison à leur fenêtre ou leur balcon pour indiquer qu'un groupe d'entraide opère dans le quartier. Actifs principalement sur la toile et les réseaux sociaux, les groupes d'entraide distribuent aussi des papillons et accrochent des "lettres de quartier" dans les immeubles pour se faire connaître des personnes non connectées.

Pétition d'Unia Valais demandant l'arrêt des chantiers

Unia Valais a remis vendredi au Conseil d'Etat valaisan une pétition signée par quelque 550 salariés. Elle demande l'arrêt immédiat des chantiers où les mesures de protection contre le coronavirus ne sont pas respectées. La pétition a récolté plus de 550 signatures "en seulement 48 heures", indique Unia Valais dans un communiqué. Elle a été remise par mail à Roberto Schmidt, président du gouvernement valaisan.

Les signataires demandent au Conseil fédéral et aux autorités cantonales de cesser immédiatement le travail sur tous les chantiers où les mesures de protection ne peuvent pas être garanties. Parmi elles, une distance de 2 mètres au moins entre les ouvriers, une distance suffisante également dans les véhicules ou encore la possibilité de se laver les mains régulièrement et d'utiliser ses propres outils. En plus de la pétition, les membres d'Unia Valais actifs dans la construction ont envoyé par mail quelque 283 dénonciations à la SUVA. Pour le syndicat, ces éléments démontrent que les mesures sanitaires édictées par les autorités ne sont pas respectées sur la plupart des chantiers valaisans et que des contrôles sérieux sont impossibles avec le peu de moyens mis à disposition.

L'armée en renfort pour contrôler les frontières suisses

(KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)

L'armée soutient les douaniers aux frontières suisses en raison du Covid-19. L'engagement de 50 militaires de la police militaire et d'un bataillon de milice dès vendredi doit aider l'Administration fédérale des douanes (AFD) à avoir suffisamment de personnel pour résister à long terme. En raison de l'épidémie, le Conseil fédéral a décidé par étapes ces dernières semaines d'introduire des contrôles Schengen aux frontières avec l'Italie, l'Allemagne, l'Autriche et la France, et de restreindre l'entrée en Suisse. Pour le faire efficacement, des postes frontières secondaires ont été fermés et le trafic a été canalisé vers les principaux passages. Les ressources en personnel de l'AFD ne lui permettent toutefois pas de maintenir ces mesures renforcées à la frontière sur une longue période et les contrôles nécessaires sur le terrain. L'engagement de militaires est pour l'instant limité jusqu'à fin juin.

Les militaires seront actifs dans différents domaines, par exemple pour des tâches de sécurité dans le domaine de la circulation des personnes, du soutien pour la canalisation du trafic et de l'aide à la surveillance de passages frontaliers et de secteurs de terrain. Ils sont armés et ont reçu une formation axée sur l'engagement. Les ordres donnés par les militaires engagés doivent être suivis. Les infractions peuvent être sanctionnées par des amendes d'ordre ou dans le cadre d'une procédure pénale. L'appui s'inscrit dans le cadre de l'engagement de quelque 8000 militaires pour faire face à la crise, décidé par le gouvernement le 16 mars. Depuis cette date, l'armée a mobilisé près de 3000 militaires pour soutenir le système de santé publique. Les écoles de recrues des militaires en service long sont prolongées au moins jusqu’à la fin mai. Les cours de répétition qui ne sont pas prévus pour le service d’appui sont en grande partie suspendus. Les cours de répétition qui sont annulés par l’armée ne sont pas soumis à la taxe d’exemption de l’obligation de servir.

Vaud: les décès ont doublé en deux jours

Le canton de Vaud compte désormais 38 décès liés au Covid-19. Ce total a quasiment doublé en deux jours. La progression du nombre de décès s'est accéléré ces deux derniers jours sans le canton de Vaud, un des trois les plus touchés en Suisse avec le Tessin et Bâle-Ville: de 21 mercredi, le nombre de décès a grimpé à 32 puis à 38, montrent vendredi les chiffres publiés quotidiennement par les autorités vaudoises.

Le nombre des hospitalisations en cours a franchi la barre des 300 personnes, à 327 dont 66 aux soins intensifs. Le total de cas confirmés dans le canton - 2532 au dernier pointage - continue lui aussi sa progression. Dans le même temps, 148 patients ont pu quitter les hôpitaux. Les autorités vaudoises tiennent vendredi à 16h00 un nouveau point presse, comme elles le font tous les deux jours depuis le début de la crise. Trois conseillers d'Etat s'exprimeront, la présidente du gouvernement Nuria Gorrite ainsi que Béatrice Métraux et Philippe Leuba.

Soutien au personnel hospitalier: 65’000 signatures

Les conditions de travail du personnel soignant inquiète le syndicat des services publics (SSP/vpod). Sa pétition "Préservons les droits et la santé de celles et ceux qui nous soignent" a récolté plus de 65’000 signatures en trois jours: c’est davantage que pour faire aboutir un référendum au niveau fédéral. Le Conseil fédéral doit en prendre acte et revenir sur sa décision de suspendre l’application de la loi sur le travail, écrit le syndicat SSP dans un communiqué vendredi. En situation de crise, il est indispensable de maintenir un cadre légal pour réglementer le temps de travail et de repos du personnel, poursuit-il. Les expériences à l’étranger montrent qu'une longue exposition du personnel soignant au virus augmente significativement le risque de tomber malade.

La pénurie de personnel est un problème réel, qui résulte des politiques d’austérité mises en place depuis de nombreuses années dans le secteur de la santé, souligne le SSP. Gérer la crise actuelle en épuisant le personnel est "inacceptable" du point de vue humain et "n'est pas un bon choix" en matière de santé publique et de protection de la population. Le SSP appelle les autorités à tout mettre en œuvre pour livrer le matériel de protection nécessaire aux hôpitaux, mais aussi à toutes les structures de soins, en particulier aux EMS et aux soins à domicile. Le syndicat plaide encore pour que le personnel malade puisse bénéficier d’un congé maladie sans subir de pression pour revenir de manière prématurée au travail.

Le Covid-19 provoque une explosion des colis à La Poste

(KEYSTONE/Laurent Gillieron)

Certains services de La Poste suisse se retrouvent très occupés en raison de la pandémie due au coronavirus et ses conséquences. Le géant jaune est submergé de colis, déclare vendredi son patron Roberto Cirillo interrogé par les journaux du groupe de presse CH-Media. "Il y a deux semaines, nous avons comptabilisé une hausse des paquets d'environ 15% par rapport à la normale", précise le directeur de La Poste. Depuis lors, "nous transportons le même nombre de colis qu'habituellement avant Noël". L'ex-régie fédérale a même enregistré mercredi un volume comparable à celui du "Black Friday", selon le responsable. Il relève que les commandes en ligne sont le plus souvent actuellement le seul moyen d'obtenir certaines marchandises, en raison du confinement de la population et de la fermetures des magasins non essentiels.

Selon lui, La Poste livre actuellement environ trois fois plus de nourriture que d'habitude. Les temps d'attente sont donc longs, relève M. Cirillo, soulignant qu'il n'est pas réaliste d'accroître les capacités du secteur en si peu de temps. La pandémie due au nouveau coronavirus a également des répercussions au niveau des offres du géant jaune. Le courrier A ne peut plus être distribué le lendemain dans tous les cas, explique-t-il. Les heures d'ouverture de certaines agences ont en outre été réduites, alors que certaines autres ont été fermées à cause du manque de personnel ou de clients, ajoute-t-il.

Plus de 32'000 personnes sur une application de la Croix-Rouge

Plus de 32'000 personnes se sont inscrites sur l'application "Five up" de la Croix-Rouge, qui permet de réunir des bénévoles et des personnes à la recherche d'un soutien. Un numéro de téléphone a aussi été organisé pour les aînés sans mobile. Cette application, développée pour coordonner le travail des bénévoles, a été lancée il y a 10 jours, a indiqué la Croix-Rouge dans un communiqué vendredi. Avec une situation qui se tend, les appels à l’aide de la population à risque augmentent de façon constante.

Comme de nombreuses personnes âgées qui doivent rester à la maison n'ont pas accès à l'application, la Croix-Rouge suisse a aussi mis en place un centre d'aide téléphonique. Les personnes qui ont besoin d'un coup de main peuvent appeler sur place au 058 400 41 43 tous les jours entre 9 et 13 heures: elles sont ensuite mises en relation avec des bénévoles locaux. Des groupes locaux ont aussi mis un numéro de téléphone à disposition pour aider les personnes âgées à formuler leur demande. Elles sont ensuite postées par ces coordinateurs locaux sur l'application "Five up" et ces derniers jouent le rôle d'intermédiaire.

L'appel de Bibliosuisse entendu en Valais

Rendre la lecture accessible à tous en cette période difficile: l'appel de Bibliosuisse a été entendu en Valais où la Médiathèque expédie des ouvrages à domicile. Un service gratuit qui cartonne. "La lecture au temps du Corona". C'est avec ce slogan que l'association Bibliosuisse a invité toutes les bibliothèques de Suisse à maintenir l'accès aux livres à peu de coûts. Trois jours après son appel, soit le 24 mars, la Médiathèque Valais proposait d’expédier gratuitement à domicile ses documents aux clients qui en font la demande.

La personne intéressée a droit à une commande par semaine avec cinq documents au maximum. "Mardi nous avons expédié une quinzaine de colis, et depuis, nous en envoyons une quarantaine par jour", a indiqué à Keystone-ATS Damian Elsig, directeur de la Médiathèque Valais. Romans, ouvrages de recherches, films, les demandes sont très variées. Le service enthousiasme de nombreux universitaires confinés en Valais et à la recherche de documents pour poursuivre leurs études. Il faut dire que sur les différents sites internet du Réseau des bibliothèques de Suisse occidentale (RERO), seul le Valais propose pour l'heure ce service. Les lecteurs pourront rendre les documents commandés à la réouverture des sites de la Médiathèque Valais ou les renvoyer pas poste à leurs frais.

Antidouleurs et antibiotiques viennent à manquer

A cause de la crise du coronavirus, les hôpitaux et les cliniques commencent à manquer d'antidouleurs et d'antibiotiques. Ils vont devoir puiser dans les stocks fédéraux. Il n'est toutefois pas sûr que ces derniers soient suffisants pour traverser la pandémie. Les cas sévères de Covid-19 nécessitent un traitement avec des antidouleurs et des antibiotiques. Ces analgésiques commencent cependant à manquer. La Confédération ouvrira les stocks correspondants, a indiqué jeudi soir Ueli Haudenschild de l'Office fédéral pour l'approvisionnement économique du pays dans l'émission Echo der Zeit de la radio alémanique SRF.

Les approvisionnements étant difficiles en ce moment, les stocks ne sont pas complets. Des pénuries pourraient avoir lieu dans certains endroits, a poursuivi Ueli Haudenschild. Selon elle, il faudrait évaluer si le système des stocks est vraiment adapté à des cas comme les pandémies. Actuellement, il y a une pénurie d'antibiotiques dans la médecine vétérinaire. Ces manques peuvent être compensés par les stocks fédéraux.

La Clinique Générale de Fribourg réquisitionnée

La Clinique Générale de Fribourg, qui appartient à Aevis Victoria, a été réquisitionnée par les autorités cantonales pour aider à faire face à la pandémie de coronavirus. Selon le groupe fribourgeois, les capacités hospitalières demeurent élevées dans le pays en raison de l'annulation de toutes les opérations non urgentes. Le groupe, qui opère ses cliniques privées via la filiale Swiss Medical Network (SMN), a transféré la totalité de son personnel vers l'hôpital cantonal fribourgeois, a souligné M. Hubert.

Selon ce dernier, "les capacités hospitalières demeurent actuellement élevées en Suisse, puisque toutes les opérations électives (non urgentes) ont été stoppées" dans les cliniques et hôpitaux. Le responsable d'Aevis Victoria s'est déclaré "optimiste", disant entrevoir de premiers signes tendant vers une amélioration de la situation. Dans une ordonnance datée du 20 mars, le Conseil d'Etat du canton de Fribourg a indiqué pouvoir réquisitionner l'ensemble du personnel médical et des infrastructures des cliniques privées, ainsi que tous les stocks de fournitures comme les produits désinfectants, les masques et les vêtements de protection.

Morges: ouverture d'un Centre ambulatoire renforcé

Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Dans le cadre de la gestion de l'épidémie de Covid-19, l'Ensemble hospitalier de la Côte (EHC) se dote d'un nouveau Centre ambulatoire renforcé à Morges (VD). Le but est de soulager les médecins installés et remplacer la filière de "dépistage Covid-19" de l'Hôpital de Morges. Dès vendredi 08h00, les patients ambulatoires, chez qui un test diagnostique aura été demandé par le médecin traitant, seront orientés vers le Centre ambulatoire renforcé des Pâquis. Localisé Rue Henry-Dunant 20, le nouveau centre assurera une prise en charge des patients référés par les médecins installés, la Centrale téléphonique des médecins de garde (CTMG) et les institutions régionales uniquement sur rendez-vous, explique l'EHC. Les activités médicales du nouveau centre seront organisées sous la compétence du Groupement SVM Morges. Dans un premier temps, la mission de ce centre sera de réaliser des diagnostics auprès des patients symptomatiques et vulnérables. En fonction de l'évolution de la situation épidémique, les missions de ce centre pourraient être amenées à évoluer, ajoute l'EHC.

Addiction et confinement: de nombreuses aides disponibles

Consultations en ligne, hotlines, soutiens, conseils et accompagnements spécialisés, groupes d'entraide: de nombreuses aides sont mises en place par le réseau romand des addictions en cette période de de semi-confinement et risque d'isolement. "Face à la crise sanitaire du Covid-19 et aux défis que cela représente pour les personnes touchées par une problématique d'addiction et pour leurs proches", le réseau romand des addictions propose une liste d'offres de conseil et d'accompagnement à leur attention dans ce contexte particulier, indique vendredi Addiction Suisse dans un communiqué.

"La situation sanitaire actuelle ainsi que l'isolement induit par le semi-confinement génèrent pour certains un grand sentiment d'insécurité, de stress et d'angoisse et représentent un risque majeur de (re)consommation problématique", avertit le centre national de compétences dans le domaine des addictions. Addiction Suisse, le Groupement romand des études des addictions (GREA) et la Croix-Bleue romande souhaitent sensibiliser le public au sujet de cette réalité et informer les personnes concernées des ressources à disposition qui ont été renforcées et adaptées au contexte actuel. Ils mettent sur leur site une liste des principales offres d'aide et de soutien.

Vevey encourage la population à manger des produits locaux

Keystone/ANTHONY ANEX

La Ville de Vevey encourage sa population à manger des produits locaux. Pour ce faire, la Municipalité a décidé de prendre en charge les frais de livraison de nourriture à domicile pour les personnes qui ne peuvent pas se déplacer en raison de la pandémie du coronavirus. La Municipalité soutient ainsi les trois plateformes de livraison de produits locaux existantes sur la commune (Youpaq, Dring-Dring et Mylocalstore), indique-t-elle vendredi dans un communiqué. Elle a fixé trois conditions à cela: un montant minimal de 20 francs par livraison, une fois par semaine au maximum, et être domicilié à Vevey.

Par ailleurs, les producteurs situés dans un rayon de 15 km autour de Vevey et proposant de la vente directe sont désormais répertoriés sur le site internet de la Ville de Vevey. Cette mesure vise à soutenir l'économie locale, explique la Ville. Elle offre aussi une visibilité à plusieurs commerçants du marché de Vevey tout en encourageant la population à consommer des produits locaux. La Municipalité annonce aussi que depuis mercredi dernier, les piétons n'ont plus besoin d'appuyer sur les boutons-poussoirs pour traverser sur les passages du centre-ville de Vevey. Les feux de signalisation situés dans le secteur de la gare CFF et de la Poste sont en mode clignotant.

La Chaux-de-Fonds reporte sa politique de stationnement

Au vu du contexte actuel de pandémie de Covid-19, la Ville de La Chaux-de-Fonds reporte sine die la mise en oeuvre de la politique de stationnement, prévue au 1er juillet. La Métropole horlogère est une des dernières grandes villes de Suisse où l'on peut stationner sans macarons. Le Conseil communal chaux-de-fonnier a indiqué vendredi "qu'il serait inopportun de mettre en oeuvre la politique de stationnement au coeur de la crise sanitaire et économique, alors même que les préoccupations de nos concitoyens sont naturellement ailleurs et que les mobilités et l'activité économique se trouvent profondément bouleversées".

Les factures informatives ne seront dès lors pas envoyées ces prochains jours aux détenteurs des véhicules chaux-de-fonniers. La vente des macarons pour les pendulaires, qui était prévue au 6 avril est également reportée. L'exécutif a déclaré que ses objectifs "restent inchangés" et que sa volonté est de les mettre en oeuvre "dès que possible". La politique de stationnement est un dossier épineux à La Chaux-de-Fonds. Après que les citoyens ont refusé en février 2011 d'introduire des macarons et des cartes de stationnement payant, le Conseil général avait accepté en février 2019 la nouvelle politique de stationnement. Celle-ci prévoit des macarons gratuits - sauf frais administratifs - pour les habitants. Les pendulaires devront toutefois passer à la caisse pour obtenir un macaron.

25 dénonciations et 206 amendes d'ordre prononcées en Valais

Depuis les restrictions ordonnées par le Conseil fédéral pour endiguer la pandémie due au coronavirus, 25 dénonciations et 206 amendes d'ordre ont été prononcées en Valais. Elles sanctionnent surtout des commerces, des établissements publics et des particuliers. "Si la grande majorité des citoyens respectent bien les consignes, certaines personnes ont dû être sanctionnées", indique vendredi la police cantonale valaisanne dans un communiqué. Cette dernière dit avoir adopté "une position très ferme" pour faire appliquer les mesures décidées par le Conseil fédéral, et s'active avec le soutien des polices municipales. A ce jour, 25 dénonciations et 206 amendes d'ordre ont été prononcées. "Les dénonciations au ministère public concernent majoritairement des commerces et des établissements publics alors que les amendes d'ordre ont été notifiées à des individus ne respectant pas les distances sociales ou l'interdiction de rassemblement de plus de cinq personnes". Les forces de police ont déployé leurs patrouilles à travers tout le canton "avec une densité sans précédent. L'intensification de ces contrôles sera maintenue aussi longtemps que la situation l'exigera", précise la police cantonale.

En Europe:

769 morts en 24 heures en Espagne

(AP Photo/Emilio Morenatti)

L'Espagne a enregistré 769 morts du coronavirus en 24 heures, un nouveau record dans le pays qui porte à 4'858 le nombre total de personnes tuées par la pandémie, selon le dernier bilan des autorités vendredi. L'Espagne est le deuxième pays comptant le plus de morts dus à la pandémie derrière l'Italie. Mais son nombre de morts quotidiens est désormais supérieur à celui de l'Italie, qui en a dénombré 662 dans son dernier bilan publié jeudi soir, et est donc le plus élevé dans le monde.

Le nombre de cas confirmés s'élève par ailleurs à 64'059 avec plus de 7800 cas en 24 heures, ce qui marque toutefois un ralentissement de la progression (+14% de jeudi à vendredi contre +18% et +20% les deux jours précédents). Plus de 4'100 personnes sont toujours en soins intensifs tandis que 9357 patients ont été guéris du Covid-19 en Espagne. Les quelque 46 millions d'habitants sont soumis depuis le 14 mars à un confinement des plus stricts qui a été prolongé mercredi jusqu'au 11 avril. Les autorités ont prévenu que cette semaine serait "difficile" avant de pouvoir espérer atteindre le pic des contagions.

Italie: près de 1000 morts, pire bilan en 24 heures dans un pays

L'Italie a annoncé vendredi une hausse record de près de 1000 morts du coronavirus en 24 heures. Un bilan qu'aucun pays au monde n'avait atteint jusqu'à présent, selon des données officielles de la Protection civile. Le nombre total de décès s'élève désormais à 9134, en hausse de 969 par rapport à jeudi. La contagion continue toutefois de ralentir, avec une hausse de 7,4% du total des cas positifs (86.'98), le plus faible taux depuis le début de la pandémie en Italie il y a plus d'un mois.

La Cour des droits humains suspend la notification de ses décisions

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), qui a déjà annoncé avoir pris des "mesures exceptionnelles" pour son fonctionnement en raison de la crise du coronavirus, a annoncé vendredi qu'elle ne notifierait plus ses décisions jusqu'à la reprise d'une activité normale. "La Cour a décidé de ne plus notifier ses arrêts et décisions jusqu'à la reprise de l'activité normale. Par conséquent, à l'exception de la Grande Chambre et des affaires particulièrement urgentes, la Cour continuera de procéder à l'adoption d'arrêts et de décisions, mais en suspendra le prononcé jusqu'à cette reprise", a indiqué la cour de Strasbourg dans un communiqué.

La CEDH prend une telle mesure pour éviter de faire courir les délais de recours: normalement après une décision, les parties disposent de trois mois pour demander un réexamen de leur affaire devant la Grande Chambre, l'équivalent de la cour d'appel pour la CEDH. Mais en raison des mesures de confinement, effectuer les démarches pour demander un appel est très compliqué pour les parties, la CEDH a donc décidé de ne plus notifier ses décisions pour ne pas faire démarrer ce délai de trois mois. La CEDH avait annoncé mi-mars que pour la première fois depuis sa création en 1959, elle prenait des "mesures exceptionnelles" pour faire face à la crise du coronavirus tout en continuant d'assurer ses "activités essentielles" et "urgentes".

Allemagne: Etude en préparation sur l'ampleur de l'immunité au Covid-19

L'Allemagne va lancer une étude sur plus de 100'000 personnes pour déterminer si elles sont immunisées contre le nouveau coronavirus et permettre ainsi d'évaluer la propagation du virus, a indiqué une porte-parole du principal institut impliqué. Susanne Thiele du Centre Helmoltz de recherche sur les maladies infectieuses de Brunswick (nord) confirme ainsi des informations de l'hebdomadaire der Spiegel selon lesquelles l'étude, dont les chercheurs espèrent un lancement dès avril, doit porter sur des échantillons de sang prélevés à intervalles réguliers sur plus de 100'000 personnes. Les chercheurs analyseront si elles produisent les anticorps du Covid-19, signe qu'elles ont contracté la maladie et se sont rétablies.

Outre cet institut, l'étude sera menée conjointement avec notamment l'institut de veille sanitaire Robert-Koch, mais aussi l'institut de virologie de l'hôpital berlinois Charité. Les scientifiques veulent ainsi déterminer l'ampleur de la pandémie en Allemagne et combien de personnes infectées succombent au virus. Les résultats de l'étude, dont le coup d'envoi n'a pas encore été définitivement approuvé, devraient faciliter la prise de décision quant à une réouverture des écoles ou l'autorisation d'organisation de grands événements. Les premiers résultats pourraient être connus dès la fin avril, selon la même source. Toutefois, les premiers résultats pourraient ne pas s'avérer complètement probants car 90% des adultes sont déjà immunisés contre des virus moins dangereux appartenant à la même famille. L'Allemagne, qui compte plus de 42'000 cas de Covid-19, a pris des mesures de confinement pour tenter de stopper la propagation du virus, en décidant de fermer les écoles, les magasins à l'exception des supermarchés notamment, les restaurants et bars.

Première contamination au Kremlin

(KEYSTONE/IMAGE SOURCE)

Pour la première fois, un employé du Kremlin évoluant dans l'entourage du président russe Vladimir Poutine a été contaminé au coronavirus, a fait savoir vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov. Des mesures supplémentaires vont maintenant être prises au Kremlin afin d'empêcher le virus de continuer à se répandre. D'après M. Peskov, l'employé atteint n'a pas eu de contact avec le président. Selon les chiffres officiels, la Russie compte un millier de cas de contamination au coronavirus et quatre décès. Afin de freiner l'épidémie, la population est appelée comme souvent à rester chez elle et à limiter ses déplacements. Cafés et restaurants fermeront leurs portes dès samedi. De plus, les centres d'hébergement, les internats, les camps d'été, les maisons de convalescence et les hôtels gérés par des établissements supervisés par l'État seront fermés jusqu'au 1er juin.

La Russie ferme tous les cafés et restaurants à partir de samedi

La Russie fermera à partir de samedi tous les cafés et restaurants du pays pour limiter la propagation du nouveau coronavirus, a annoncé vendredi le Premier ministre. "Les autorités des régions de Russie suspendront à partir du 28 mars et jusqu'au 5 avril 2020 les activités des organisations de restauration, à l'exception du commerce à distance", a ordonné Mikhail Michoustine dans un document diffusé sur le site du gouvernement russe. Le texte demande également aux autorités régionales de recommander aux Russes de limiter leurs voyages, y compris pour des vacances ou pour faire du tourisme. Pour lutter contre la propagation du Covid-19, le président russe Vladimir Poutine a décrété mercredi que la semaine prochaine soit chômée en Russie, avec paiement des salaires.

Il a également annoncé une série d'aides pour les ménages et les entreprises, et reporté le "vote populaire" sur la réforme constitutionnelle devant lui permettre de potentiellement rester au pouvoir deux mandats supplémentaires. Le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, avait déjà annoncé jeudi la fermeture du 28 mars au 5 avril, dans la capitale, des restaurants et commerces, à l'exception des magasins alimentaires et des pharmacies. Il a par ailleurs ordonné un confinement obligatoire pour les personnes de plus de 65 ans et celles souffrant de maladies chroniques. La Russie a officiellement enregistré 840 cas de malades du nouveau coronavirus, dont deux décès.

La Suède se résigne à interdire les rassemblements de 50 personnes

La Suède, qui a opté pour une méthode plus douce que la plupart des autres pays européens pour endiguer la propagation de la pandémie de Covid-19 et a maintenu son économie en ordre de marche, a interdit vendredi les rassemblements de plus de 50 personnes. L'interdiction entrera en vigueur dimanche. Ceux qui organisent des évènements qui violeront cette règle seront passibles d'une amende ou d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à six mois. "Si vous n'avez pas besoin de voyager, restez à la maison. C'est sérieux à présent", a déclaré le Premier ministre, dont le pays recense 92 décès parmi 3046 cas de coronavirus confirmés.

Face à la crise sanitaire en cours, la Suède, en contraste saisissant avec le reste de l'Europe, a maintenu ses écoles, ses cafés et ses restaurants ouverts et a encouragé les enfants à poursuivre leurs activités sportives. Mardi, le gouvernement avait exhorté les bars et les restaurants à se limiter aux services à table, afin d'éviter les files d'attente et d'assurer une distance minimale entre chaque client. Les autorités appelaient les citoyens à "prendre leurs responsabilités" et à suivre les recommandations du gouvernement, comme celle de télétravailler si c'est possible, de rester à la maison quand on est malade, de pratiquer la distanciation sociale et de ne pas sortir si on appartient à un groupe à risque ou qu'on a plus de 70 ans. Alors que cette stratégie douce a été critiquée par plusieurs experts à la fois en Suède et à l'étranger, les autorités suédoises n'ont cessé de répondre que les mesures draconiennes n'étaient pas suffisamment efficaces au regard de leur impact sur la société.

Confinement renouvelé en France au moins jusqu'au 15 avril

Le Premier ministre français Edouard Philippe a annoncé vendredi le renouvellement du confinement en France pour deux semaines à compter de mardi, soit jusqu'au 15 avril. Il a précisé que cette période pourrait encore être prolongée. "Avec l'accord du président de la République, j'annonce aujourd'hui le renouvellement de la période de confinement pour deux semaines supplémentaires à compter de mardi prochain, soit jusqu'au mercredi 15 avril" dans les mêmes conditions, a-t-il déclaré, à l'issue d'un Conseil des ministres. "Cette période pourra évidemment être prolongée si la situation sanitaire l'exige".

Angleterre: Boris Johnson testé positif, avec de "légers symptômes"

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a été testé positif au nouveau coronavirus après avoir présenté "de légers symptômes", a annoncé Downing Street vendredi. "Après avoir constaté des légers symptômes hier (jeudi), le Premier ministre a été testé au coronavirus" et "le résultat est positif", a indiqué un porte-parole dans un communiqué. Le ministre britannique de la Santé Matt Hancock a également été testé positif au nouveau coronavirus.

Hongrie: Viktor Orban instaure le confinement

Le premier ministre hongrois Viktor Orban a rejeté vendredi les critiques sur son projet de renforcer radicalement ses pouvoirs pour faire face au coronavirus et a annoncé des mesures de confinement pour l'ensemble du pays. Viktor Orban veut faire voter lundi par le parlement hongrois une réforme lui octroyant des pouvoirs sans limite au motif de combattre le nouveau coronavirus, ce qui fait craindre aux experts ainsi qu'aux ONG l'émergence d'une "dictature" au sein de l'Union européenne (UE). Ces critiques ont été balayées vendredi par le Premier ministre. "J'ai clairement dit aux geignards et aux harceleurs européens, si je peux m'exprimer ainsi, que je n'avais pas le temps de discuter des questions juridiques", a-t-il dit à la radio publique.

Les mesures de confinement annoncées vendredi à Budapest sont similaires à celles désormais en vigueur dans de nombreux pays européens. Entre 9 heures du matin et midi, les magasins seront réservés aux personnes âgées de plus de 65 ans, plus vulnérables au Covid-19. Toute infraction pourra être sanctionnée par des amendes pouvant atteindre 500'000 forints (1400 euros). Le gouvernement avait déjà décrété l'état d'urgence le 11 mars, fermé ses frontières aux non résidents le 17 mars et fermé depuis les écoles. La Hongrie, membre de l'UE depuis 2004, est régulièrement épinglée par des instances internationales pour ses dérives autoritaires depuis le retour au pouvoir de Viktor Orban en 2010. Le pays comptait vendredi environ 300 cas officiellement déclarés de contamination au Covid-19, qui a fait 10 morts pour une population de 9,8 millions d'habitants.

Feu vert du Parlement belge au gouvernement anticoronavirus

Le Parlement belge a accordé vendredi au gouvernement de centre-droit des "pouvoirs spéciaux" pour trois mois exclusivement destinés à affronter la crise du coronavirus et ses conséquences socio-économiques. Après un vote positif à la Chambre des représentants jeudi soir, le Sénat a à son tour donné son aval vendredi matin à une proposition de loi encadrant ce mode de fonctionnement exceptionnel. Le gouvernement peut désormais légiférer par arrêté royal sur une série de mesures d'urgence. Ce n'est pas la première fois que de tels pouvoirs lui sont accordés dans une situation de crise. Ces arrêtés de "pouvoirs spéciaux" devront être confirmés par le Parlement, selon le texte voté, mais au terme d'un débat écourté, évitant les longueurs du passage en commission parlementaire. Ces pouvoirs ont été octroyés pour trois mois, mais le gouvernement pourra demander fin juin au Parlement une extension d'une durée identique.

Outre des achats de matériel médical, il est question d'une série de mesures de soutien financier aux entreprises et aux indépendants frappés par la mise à l'arrêt de leur activité en raison du confinement lié au coronavirus. Jeudi, la Première ministre Sophie Wilmès a notamment promis "un mécanisme de garantie bancaire qui permettra d'assurer que les banques restent en capacité d'aider les indépendants et entreprises en difficulté". La Belgique, où un confinement généralisé est appliqué depuis le 18 mars, enregistrait vendredi 7284 cas de nouveau coronavirus, et 289 décès, selon les chiffres officiels. Dans cette démocratie parlementaire coutumière de l'instabilité, la pandémie a permis de mettre en parenthèses une crise politique qui durait depuis 15 mois. La Belgique vivait avec un gouvernement minoritaire "en affaires courantes" depuis le 21 décembre 2018, quand les nationalistes flamands de la N-VA avaient fait chuter l'équipe conduite alors par Charles Michel en raison d'un désaccord sur la question migratoire. Marquées par une poussée des extrêmes et des écologistes, les élections de mai 2019 avaient encore davantage morcelé le paysage politique et aucun accord n'a pu se dégager depuis dix mois pour bâtir une coalition de plein exercice. Les élus de la N-VA, qui avaient refusé le 19 mars d'accorder leur confiance au gouvernement Wilmès, se sont en revanche associés au texte lui octroyant les pouvoirs spéciaux.

Dans le reste du monde:

144 nouveaux décès en Iran, bilan total de 2378 morts

L'Iran a annoncé vendredi 144 nouveaux décès liés au nouveau coronavirus, portant le bilan à 2378 morts dans ce pays, l'un des plus touchés par cette épidémie. "Au cours des dernières 24 heures, nous avons eu 2926 nouveaux cas à travers le pays", ce qui porte à 32'332 le nombre total de personnes contaminées, a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé, Kianouche Jahanpour, lors d'une conférence de presse télévisée. Parmi elles, 2900 sont dans un état "critique" et 11'133 des personnes hospitalisées ont pu rentrer chez elles, a-t-il indiqué.

La hausse du nombre de personnes infectées est due, selon lui, au fait que les Iraniens sont plus attentifs à leurs éventuels symptômes et recourent donc davantage aux tests dépistant la maladie Covid-19. Les autorités ont interdit jeudi les déplacements entre les villes du pays, alors que des millions de personnes sont en voyage hors de leur province pendant les vacances scolaires du Nouvel An iranien. La télévision d'Etat diffusait vendredi des images de barrages policiers sur les axes d'entrée et de sortie de Téhéran, interdisant aux résidents de quitter la capitale et aux non-résidents d'y pénétrer. Des amendes ont été infligées aux récalcitrants. La République islamique d'Iran a également fermé écoles et universités, ainsi que les lieux principaux de pèlerinage dans ce pays chiite. Elle a aussi suspendu les prières publiques du vendredi et fermé temporairement le Parlement.

L'ONU prévoit une chute de 20 à 30% du tourisme

La pandémie du nouveau coronavirus va entraîner une chute des visites touristiques de 20 à 30% en 2020, prévoit l'Organisation mondiale du tourisme (OMT). Jusqu'à présent elle tablait sur un repli entre 1 et 3% par rapport à 2019. Cette agence de l'ONU basée à Madrid chiffre à entre 300 et 450 milliards de dollars (288 à 432 milliards de francs) la baisse des rentrées touristiques, ce qui équivaudrait à environ "un tiers" des recettes générées en 2019. Le repli reflète "l'introduction sans précédent de restrictions de voyage à travers le monde", explique l'OMT, soulignant que cette nouvelle prévision doit être prise "avec prudence étant donné la nature extrêmement incertaine de la crise actuelle".

La dernière grande crise économique avait entraîné une baisse de 4% du tourisme en 2009, rappelle l'OMT. En 2003, la baisse avait été de seulement 0,4% après l'épidémie de Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), qui avait tué 774 personnes dans le monde. "Le tourisme est l'un des secteurs les plus touchés (...) Il est clair (qu'il) risque de perdre des millions d'emplois", en particulier au sein des petites et moyennes entreprises qui représentent environ 80% des sociétés dans ce secteur, souligne Zurab Pololikashvili, secrétaire général de l'organisation, cité dans le communiqué. L'OMT ne détaille pas ses prévisions par région ou par pays. Début mars, elle estimait que l'Asie-Pacifique serait la région la plus touchée par le recul du nombre de touristes.

Singapour menace de prison ceux qui ne gardent pas leurs distances

Les habitants de Singapour risquent désormais la prison s'ils se tiennent trop près les uns des autres, selon de nouvelles régulations drastiques contre la propagation du nouveau coronavirus annoncées vendredi. La cité-Etat a publié une série de nouvelles mesures pour essayer d'enrayer une résurgence des cas d'infections par le Covid-19, jusqu'ici limités dans le pays, comme une fermeture des bars et des cinémas, ainsi que des rassemblements. Parmi les mesures de distanciation physique, Singapour a annoncé l'interdiction de se tenir à moins d'un mètre d'autrui, sauf dans certaines situations comme dans les habitations. Ceux qui ne respectent pas ces règles risquent jusqu'à six mois de prison et une amende d'un montant maximum de 10'000 dollars singapouriens (7000 dollars). Les gérants de commerces doivent prendre des mesures pour faire respecter ces nouvelles règles, comme d'espacer les sièges pour le public ou de réguler les files d'attente, faute de quoi ils risquent des peines similaires.

La ville-Etat d'Asie du Sud-Est est connue pour ses lois sévères en temps normal et connaît un taux de criminalité très bas. Elle a renforcé ses mesures de précautions contre le virus après un bond des cas d'infections ces dernières semaines, dont la majorité ont été importés. La gestion de l'épidémie par Singapour a été citée en exemple. La cité-Etat a isolé les premiers cas et retracé minutieusement tous les contacts qu'ils avaient pu avoir. Elle a réussi à limiter l'épidémie à 683 cas et deux morts malgré des liens étroits avec la Chine. Singapour a aussi interdit son territoire aux non-résidents y compris pour le transit aérien cette semaine.

"Evolution dramatique" de l'épidémie en Afrique (responsable OMS)

La directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique a alerté sur "l'évolution dramatique" de l'épidémie de Covid-19 en Afrique. Une quarantaine de pays sont désormais touchés sur le continent contre un seul il y a un mois. Dans un entretien à la chaîne France24, Matshidiso Rebecca Moeti a pointé du doigt "une augmentation géographique du nombre de pays et aussi l'augmentation du nombre de cas infectés". "Il y a un mois, il n'y avait qu'un seul pays dans la région africaine de l'OMS, c'est à dire Afrique sub-saharienne et Algérie". Deux semaines plus tard, "il y avait cinq pays avec 50 cas. Maintenant, depuis deux ou trois jours, nous avons 39 pays avec environ 300 cas par jour", soit un total de 2234 cas à ce jour, a-t-elle détaillé. "Il y avait aussi presque 40 décès rapportés et quelque 70 personnes guéries. Donc c'est une évolution très préoccupante", a-t-elle insisté, en appelant à son tour à "intensifier toutes les actions par les pays africains, avec l'appui de l'OMS et des partenaires".

Malgré les mesures prises dans une quarantaine de pays africains, de confinement, d'isolement des cas suspects, d'interdiction de regroupements religieux ou sportifs, de fermetures d'écoles dans 25 pays, le continent est mal armé pour faire face à une crise sanitaire de grande ampleur, a implicitement reconnu Matshidiso Rebecca Moeti, qui parle de "défi" à relever. "C'est vrai que dans beaucoup de ménages africains, nous vivons dans de grandes familles. C'est très difficile parfois que tout le monde ait sa propre chambre. Il y a une vie communautaire très forte. Nous devons trouver d'autres moyens d'hygiène pour minimiser la propagation du virus", a-t-elle notamment relevé. Selon elle, il faut "adapter les mesures" pour limiter la propagation du virus "au contexte africain" et "travailler avec ceux qui appuient l'accès à l'eau". Mais elle a aussi noté que certains efforts portaient leurs fruits: "Il y a quelques semaines seulement deux pays avaient la capacité de diagnostic, maintenant nous sommes sommes arrivés à 42 pays capables de diagnostiquer la maladie".

L'Afrique du Sud annonce ses 2 premiers morts

L'épidémie de coronavirus a fait ses deux premiers morts et franchi la barre du millier de contaminations confirmées en Afrique du Sud, a annoncé vendredi le ministre de la Santé Zweli Mkhize, alors que le pays est entré dans une période de confinement de trois semaines. "Nous avons enregistré nos premiers morts du Covid-19. Deux personnes sont mortes dans la province du Cap-occidental" (sud-ouest), a déclaré M. Mkhize dans un communiqué, ajoutant que le nombre de cas "a passé la barre du millier". Un total de 927 cas avaient été recensés jeudi. Face à la progression exponentielle de la maladie, le président Cyril Ramaphosa a imposé à ses 57 millions de concitoyens un confinement de trois semaines qui a débuté vendredi à 00h00 locales (23h00 heure suisse jeudi).

1 commentaire

1 commentaire

  1. Bermond

    27 mars 2020 à 19 h 38 min

    Quand est-il des assurance maladie si on ne peut pas régler sa prime ? N ayant pas pue régler ma prime de mars et bien on m a rajouté 10 franc de plus je trouve ça pas normal

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Politique

Hôpital Riviera-Chablais: objectif d'assainissement pas atteint

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La hausse des prix a pesé sur le dernier exercice de l'Hôpital Riviera-Chablais (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

L'Hôpital Riviera-Chablais (HRC) ne respectera vraisemblablement pas son plan de retour à des comptes équilibrés pour l'année qui s'étend de juillet 2022 à juin 2023. Cette situation est due à des facteurs exogènes sur lesquels l'établissement a peu d'influence, comme l'inflation ou la hausse des prix des matières premières et des médicaments.

Le Grand Conseil vaudois a approuvé mardi le rapport de la commission interparlementaire valdo-valaisanne qui exerce la haute surveillance sur l'établissement intercantonal. Il a notamment fait le point sur la situation financière de l'hôpital de Rennaz (VD).

Le programme de retour à l'équilibre a permis de dégager des économies importantes. Mais contrairement aux années 2021 et 2022, l'objectif pour 2023 ne sera vraisemblablement pas atteint. "Au lieu de 8,2 millions, le déficit projeté se situe à 12 millions de francs", a expliqué en plénum Aurélien Clerc (PLR).

Ce déficit s'explique par l'inflation, les hausses de prix des matières premières et des médicaments, ainsi que par celle des taux d'intérêt. De plus, les mois d'avril et mai 2023 ont été marqués par une baisse inexpliquée d'activité en soins aigus qui a également touché d’autres hôpitaux romands.

La commission, qui recommandait d'approuver ce rapport annuel, craint que l'HRC ne puisse pas atteindre l'équilibre financier espéré en 2026 sans une augmentation des tarifs DRG. Elle attire également l'attention des deux Grands Conseils sur "l'exposition considérable" de l'hôpital aux risques des taux d'intérêt, et à leurs conséquences sur les charges financières.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Trump sous la menace d'une condamnation pour outrage au tribunal

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Avant d'entrer dans la salle d'audience mardi, Donald Trump a concentré ses attaques sur son rival dans la course à la Maison Blanche, Joe Biden. (© KEYSTONE/AP/Timothy A. Clary)

Donald Trump est revenu mardi au tribunal de New York où l'attend la menace d'être condamné pour outrage à cause de ses attaques contre des témoins et jurés en marge de son procès pénal pour des paiements dissimulés à une ancienne star de films X en 2016.

S'exprimant à la presse juste avant d'entrer dans la salle d'audience, l'ancien président des Etats-Unis a concentré ses attaques sur son rival dans la course à la Maison Blanche, Joe Biden. Il l'a tenu responsable des tensions sur les campus universitaires à cause de la guerre entre Israël et le Hamas et l'a attaqué sur ses positions sur le conflit.

"Ce n'est pas un ami d'Israël, c'est certain. Et ce n'est pas non plus un ami du monde arabe", a-t-il lancé.

Premier ex-président des Etats-Unis à comparaître au pénal, Donald Trump est exposé au risque d'une condamnation judiciaire en pleine campagne électorale.

Lors de ce procès historique, il est jugé pour 34 falsifications de documents comptables de son groupe d'entreprises, la Trump Organization, pour dissimuler le paiement de 130'000 dollars à l'ancienne star de films X Stormy Daniels dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle de 2016.

L'argent avait servi à acheter le silence de l'actrice qui affirme avoir eu une relation sexuelle en 2006 avec le milliardaire républicain - ce qu'il nie -, alors qu'il était déjà marié à Melania Trump.

En présentant les charges au jury, les procureurs de Manhattan ont accusé Donald Trump d'avoir "orchestré un complot criminel" pour fausser le jugement des électeurs avant le scrutin de 2016 et sa victoire serrée contre Hillary Clinton, puis d'avoir "menti dans des documents comptables" pour "dissimuler" ce stratagème.

Faux, a rétorqué la défense, qui a assuré que Donald Trump étaient "totalement innocent" et que les paiements n'avaient rien d'illégal.

"Menteur"

Mais les débats sur le fond ont à peine commencé, lundi, que le tribunal se penche, mardi, sur la parole débridée de Donald Trump sur son réseau Truth Social et d'éventuelles violations de l'interdiction fixée par le juge Juan Merchan d'attaquer témoins ou jurés.

Dès le premier jour du procès, le 15 avril, le parquet avait demandé au juge de sanctionner Donald Trump d'une amende de 3000 dollars, notamment pour des invectives virulentes à l'égard de Stormy Daniels et de son ancien avocat Michael Cohen, devenu son ennemi juré et un témoin clé de l'accusation.

Le parquet était revenu à la charge trois jours plus tard, avec sept nouvelles publications sur Truth Social ou son site de campagne.

Le candidat républicain s'en est pris encore à Michael Cohen, qualifié de "menteur en série". Mais il a aussi repris à son compte les propos de Jesse Watters, un animateur en vue de la chaîne préférée des conservateurs Fox News, assurant sans preuve qu'"ils sont en train de choisir des activistes progressistes infiltrés qui mentent au juge pour faire partie du jury".

Anonymat

Le lendemain de cette publication, une jurée avait jeté l'éponge, disant craindre d'être reconnue. Pour éviter intimidations et pressions, le juge a imposé l'anonymat des jurés. C'est aussi pour cette raison, et face à la rhétorique parfois violente de Donald Trump, qu'il lui a interdit de s'en prendre aux jurés, aux témoins, au personnel du tribunal et aux représentants du ministère public, à l'exception du magistrat lui-même et du procureur de Manhattan Alvin Bragg.

Donald Trump conteste ces interdictions, qu'il considère comme des atteintes à sa liberté de faire campagne et les qualifie d'injustes car Michael Cohen ne se prive pas de le critiquer.

Pour punir d'éventuels outrages au tribunal, le juge peut ordonner des amendes mais aussi un emprisonnement n'excédant pas 30 jours.

"Si ce charlatan, complètement partisan, veut me mettre en taule pour avoir dit la vérité la plus évidente (...) cela serait un grand honneur", avait défié Donald Trump lors d'un meeting.

Après avoir entendu les arguments des parties, le juge prendra sa décision ou la mettra en délibéré.

Les débats au procès lui-même doivent reprendre à 11H00 (17h00 en Suisse).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Politique

Un an de plus pour élaborer un congé parental vaudois

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Les députés unanimes ont accordé un délai supplémentaire au Conseil d'Etat vaudois (archives). (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Le Conseil d'Etat vaudois souhaite présenter un contre-projet à l'initiative socialiste pour un congé parental de 34 semaines. Il a obtenu mardi du Grand Conseil un délai supplémentaire d'un an pour lui soumettre un préavis.

L'initiative de la gauche et des syndicats prévoit un congé de 34 semaines, dont seize iraient à la femme, quatorze à l'autre parent et quatre semaines à se partager entre les deux. Déposée en juin 2022, elle avait recueilli plus de 13'000 signatures.

D'une manière générale, le gouvernement souscrit aux buts généraux de l'initiative, mais il estime que le projet entraîne des coûts trop importants. Il a besoin de temps supplémentaire pour présenter un contre-projet direct avec des coûts supportables à long terme. Le Conseil d'Etat entend notamment étudier de plus près les modèles genevois (24 semaines au total) et tessinois (18 semaines).

La prolongation du délai a été votée à l'unanimité. La députée Monique Ryf (PS), membre du comité d'initiative, a soutenu cette proposition qui permettra au Conseil d'Etat de trouver la solution "la meilleure possible".

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Politique

Pétition et propositions pour sauver la verrerie de Saint-Prex (VD)

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Les salariés ont présenté l'état intermédiaire de leurs travaux pour la sauvegarde du site (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La pétition "Non à la fermeture de Vetropack" a été remise mardi aux autorités vaudoises. Le texte, muni de 5003 signatures, demande le maintien des 175 emplois du site de Saint-Prex (VD), la dernière verrerie industrielle de Suisse. Dans le cadre de la procédure de consultation, le personnel a fait lundi une première série de propositions à la direction.

La représentation des employés a présenté à la direction l'état intermédiaire de ses travaux et a défendu son projet pour la sauvegarde de la verrerie. La procédure de consultation a été prolongée, et court désormais jusqu'au 30 avril.

Le projet des employés "permettrait au groupe de développer son usine la plus écologique et innovante d'Europe", expliquent les syndicats Unia et Syna dans un communiqué. Il présente notamment "un potentiel pour la réduction de la consommation énergétique ainsi que des solutions innovantes pour la réduction de l'empreinte carbone".

Pétition et sensibilisation

Mardi, une délégation des salariés, accompagnés de syndicalistes, se sont rendus au Grand Conseil pour sensibiliser les députés à l'importance de maintenir la dernière verrerie de Suisse. Ils ont remis au chancelier et au président du Grand Conseil une pétition de plus de 5000 signatures, "récoltées en moins d'un mois", a expliqué à Keystone-ATS Nicole Vassali, d'Unia Vaud.

Ce texte demande aux autorités de mettre en place un cadre qui permette la sauvegarde du site, proche du village et de la gare. "Nous voulons un positionnement clair du Grand Conseil et du Conseil d'Etat sur l'affectation du terrain, qui doit rester à vocation industrielle et ne pas servir à la spéculation immobilière", a relevé la syndicaliste.

Sceller la vocation industrielle d'un site

Une motion déposée mardi au Grand Conseil prévoit un renforcement de la LATC (loi sur l'aménagement du territoire) et du Plan directeur cantonal afin de sceller à très long terme la vocation industrielle et artisanale des terrains affectés aujourd'hui à ces activités.

A Saint-Prex, l'objectif est aussi d'éviter une délocalisation qui serait néfaste pour l'environnement. Si le site ferme, le verre recyclé en Suisse devra être transformé à l'étranger avant d'être réimporté. "C'est très bien de parler d'économie circulaire, mais il y a des investissements à faire en Suisse", a ajouté Mme Vassali.

En mars déjà, le Grand Conseil a voté une résolution qui demandait à Vetropack et au Conseil d’Etat d’étudier des solutions alternatives à une fermeture. Les conseillers aux Etats Pierre-Yves Maillard et Pascal Broulis - tous deux anciens conseillers d'Etat - ont apporté leur appui aux employés qui se battent contre cette fermeture.

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Politique

"Pas de processus de paix en Ukraine sans la Russie", dit M. Cassis

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Ignazio Cassis et ses services préparent le Sommet sur l'Ukraine au Bürgenstock (archives). (© KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS)

Il ne peut pas y avoir de processus de paix en Ukraine sans la Russie, a déclaré le conseiller fédéral Ignazio Cassis mardi à Berne. "La Russie doit monter à bord", a-t-il dit en vue de la Conférence sur la paix en juin au Bürgenstock (NW).

Le conseiller fédéral en charge des Affaires étrangères s'exprimait avant sa rencontre avec son homologue autrichien Alexander Schallenberg.

M. Cassis n'a pas souhaité commenter les récentes déclarations de son homologue russe Sergueï Lavrov, qui avait qualifié la Suisse de "pays hostile". Il a réitéré l'attachement suisse à la neutralité: "C'est une neutralité au sens militaire. Nous n'envoyons pas d'armes ni de troupes en Ukraine. Mais il ne s'agit pas d'une neutralité de valeurs", a précisé M. Cassis.

Les préparatifs pour la Conférence de paix du Bürgenstock vont bon train. Les invitations vont être envoyées. Le dialogue avec des pays comme l'Inde et la Chine est très important, a dit encore le conseiller fédéral. "L'objectif de la conférence sera d'ouvrir un processus de paix."

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