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Coronavirus: toutes les infos du 1er avril 2020

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KEYSTONE/Anthony Anex

Genève: 45 nouveaux cas et sept décès supplémentaires

L'épidémie de Covid-19 poursuit sa progression à Genève, mais moins rapidement. En un jour, 45 nouveaux cas ont été détectés dans le canton et sept décès supplémentaires enregistrés, portant mercredi le nombre total de victimes à 59, dont sept en EMS. "Il est possible qu'on arrive à un tassement de la courbe des nouveaux cas, mais il encore est trop tôt pour le dire", a indiqué mercredi Aglaé Tardin, médecin cantonal suppléante, enjoignant la population à poursuivre ses efforts pour limiter la propagation du virus. Le nombre de patients aux soins intensifs a légèrement diminué, de 64 à 60, dont 41 sont intubés, contre 49 mardi.

Dans la foulée, Adrien Bron, directeur général de la direction de la santé, a rappelé le dispositif mis en place par le canton pour permettre une prise en charge efficace, en amont d'une hospitalisation. La ligne téléphonique gratuite 0800 909 400 oriente les personnes qui ont des doutes quant à leurs symptômes. Les cas suspects ou confirmés bénéficient d'un suivi médical ambulatoire visant à détecter le plus tôt possible une éventuelle dégradation de leur état de santé et ainsi éviter une hospitalisation. Des consignes sont transmises à leur entourage. Le dispositif cantonal prévoit aussi un suivi après l'hospitalisation.

Genève rappelle le respect des règles aux magasins alimentaires

KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI

A Genève, tous les magasins alimentaires ne respectent pas les recommandations fédérales en matière d'hygiène et d'éloignement social. Le canton leur donne 48 heures pour mettre en place des indications claires. Ensuite, ils risquent la fermeture. Des contrôles ont été effectués recemment dans de grandes chaînes de distribution et dans des petites commerces. Ils montrent que de nombreux points de vente n'ont pas pris des mesures suffisantes pour imposer le respect des directives sanitaires, déplore mercredi le Département de la sécurité, de l'emploi et de la santé (DSES).

Si certains commerces limitent les entrées, une fois dans le magasin, les clients peines à respecter la distance recommandée de deux mètres entre les personnes, notamment dans les rayonnages et autour des étals de fruits et légumes. Or un simple marquage au sol guide la circulation dans les rayons et indique la distance à respecter entre les personnes. Le DSES a adressé mardi un courrier à l'ensemble des commerces alimentaires à laquelle il a joint la directive ad hoc. Ceux qui ne seraient pas en conformité à partir de vendredi pourraient se voir ordonner leur fermeture.

A Genève, Unia demande la suspension des livraisons de repas ubérisées

A Genève, Unia estime que la santé des livreurs de repas à domicile embauchés par des plateformes numériques n'est plus assurée en cette période de pandémie de Covid-19. Le syndicat a demandé mercredi au Conseil d'Etat genevois de suspendre ce type d'activité et de créer un fonds de soutien pour les personnes qui risquent de se retrouver sans revenu. Le syndicat reproche par ailleurs au gouvernement de financer à hauteur de 100'000 francs la mise en réseau des restaurants avec les plateformes numériques. Avec la propagation de l'épidémie, "il paraît de plus en plus irresponsable" de développer davantage un modèle économique qui s'avère "réticent" à garantir aux livreurs les mesures de sécurité qui s'imposent en ce moment.

Le syndicat rappelle que les magasins d'alimentation restent ouverts. A ses yeux, il n'y a donc "aucune nécessité" de maintenir en fonction ce genre d'activité, bien au contraire. "Les livreurs risquent non seulement de mettre en danger leur propre santé, mais de devenir un facteur majeur de la propagation du virus dans le canton", écrit Unia dans un communiqué. Pour assurer la livraison à domicile de repas pour les personnes qui ne peuvent pas sortir sans risque, Unia propose de renforcer le service nutrition de l'Institution genevoise de maintien à domicile (IMAD). Les livreurs qui travaillent pour des plateformes numériques pourraient "être réaffectés" au sein de cet organisme, qui est soumis à des règles d'hygiène garanties et vérifiées.

A Genève, les groupes de défense des sans-abri estiment avoir été ignorés

KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

A Genève, le Collectif d'associations pour l'urgence sociale (CAUSE) regrette de ne pas avoir été consulté par la Ville de Genève pour réfléchir à l'hébergement des personnes sans-abri durant l'épidémie de Covid-19. Il doute que l'ouverture temporaire de l'ancienne caserne des Vernets soit la meilleure solution. Le CAUSE avait proposé la réquisition de chambres d'hôtel pour pouvoir loger les 130 personnes qui trouvaient jusqu'à présent refuge dans des sleep-in de fortune, afin de privilégier un accueil individuel 24 heures sur 24. Les autorités municipales n'ont pas retenu cette solution, lui préférant l'ex-caserne des Vernets. Le lieu peut accueillir environ 230 personnes et dispose, en outre, d'une unité de 50 places pour les malades. "Ce serait une belle initiative en d'autre temps que celui de l'épidémie qui vient tout bouleverser", relève le CAUSE. Le collectif craint que la concentration de personnes sur le site débouche sur des incidents.

Le CAUSE rappelle que les sans-abri constituent une population complexe à gérer et qu'il aurait été préférable de confier ce travail à des personnes habituées à s'en occuper. La Ville de Genève a choisi d'affecter à cette mission des collaborateurs de son administration sans aucune qualification dans ce domaine. Malgré tout, le CAUSE, malgré son désaccord sur la forme, souhaite que le dispositif mis en place par la municipalité "fonctionne au mieux". L'utilisation de l'ex-caserne des Vernets sera provisoire. Les associations de défense des sans-abri espère qu'à l'issue de la crise sanitaire, les plus démunis ne retomberont pas dans l'oubli. Interrogée par 20 Minutes, la conseillère administrative Esther Alder estime que "le temps n'est pas à la polémique". Pour elle, il était nécessaire que la Ville de Genève prennent tout en mains. La magistrate assure que des protocoles précis ont été mise en place afin de protéger les sans-abri et les fonctionnaires municipaux.

Les procédures d'asile suisses temporairement modifiées

La Confédération modifie temporairement les procédures d'asile à cause du Covid-19. Les délais de recours et d'exécution des renvois sont allongés. La capacité d'hébergement pourra augmenter plus facilement afin que les règles de distance soient respectées. Le Conseil fédéral a pris mercredi des mesures pour protéger la santé de tous les acteurs de la procédure d’asile. La protection contre les infections au coronavirus a la priorité absolue. Le gouvernement refuse toujours de stopper les procédures comme le demandent les associations actives en matière d'asile. Les procédures doivent continuer d’être menées afin que la Suisse puisse remplir ses engagements internationaux, justifie l'exécutif. Une suspension des procédures engendrerait par ailleurs des problèmes de capacités dans les centres fédéraux et remettrait en cause les mesures d’hygiène recommandées par l'Office fédéral de la santé publique. Les ajustements prévus dans trois domaines entreront en vigueur sous forme d'une ordonnance valable pour trois mois. Côté procédure, le nombre de personnes présentes lors des auditions devra dès lundi être réduit pour éviter les risques de contagion. Seul le requérants et le chargé d'audition du Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) devront obligatoirement se trouver dans la même pièce. D’autres personnes pourront participer à l'entretien via des moyens techniques.

Cette audition pourra également être conduite à titre exceptionnel sans le représentant juridique du requérant s'il ne peut pas y assister en raison de la pandémie de coronavirus dans certaines régions. Mais le délai de recours contre une décision d’asile du SEM dans une procédure accélérée est porté de sept à 30 jours ouvrables. La protection juridique reste ainsi garantie tout comme sa gratuité. Les requérants déboutés auront plus de temps pour quitter la Suisse. En raison des restrictions d’entrée en vigueur dans de nombreux pays et de la forte réduction du trafic aérien, les délais pour les départs volontaires peuvent être portés à 30 jours. Ces délais pourront au besoin être prolongés davantage encore. Les capacités d'hébergement pourront être augmentées plus vite si nécessaire car les installations militaires et civiles pourront être réaffectées au domaine de l'asile plus facilement jusqu'au 6 août. Les recommandations d'hygiène pourront ainsi être suivies à la lettre dans l’ensemble des structures fédérales du domaine de l’asile même si les effectifs augmentent.

Les cantons s'accordent à dire que les fonctions centrales de l'asile doivent être maintenues dans les circonstances actuelles. Ils seront mis à contribution ces prochains temps puisqu'ils devront héberger des personnes dont le renvoi directement à partir des centres de la Confédération est impossible en raison de la pandémie. Ils devront eux aussi mettre des hébergements supplémentaires en service à titre temporaire pour respecter les prescriptions fédérales d'hygiène. La Confédération doit se réunir rapidement avec les cantons pour déterminer les besoins et trouver des solutions. Le gouvernement rappelle aussi que le système est soulagé depuis quelques semaines en raison du faible nombre de demandes d’asile. Les cantons en profitent également puisque la Confédération a réduit en conséquence le nombre de requérants qui leurs sont attribués.

Des mesures pour garantir l'approvisionnement alimentaire

Le Conseil fédéral veut garantir l'approvisionnement alimentaire de la population. Il a pris mercredi des mesures en ce sens. Il libère aussi trois millions de francs pour soutenir les bouchers. Le but est d'empêcher une chute des prix de la viande sur les marchés. Le gouvernement a décidé d'assouplir les dispositions pour les contrôles des denrées alimentaires importées. Dans la situation actuelle, ils ne peuvent pas être totalement assurés, ni en Suisse, ni à l'étranger. Cette mesure vise à garantir l’approvisionnement en évitant d’alourdir encore les procédures de déclaration. Le secteur pourra ainsi aussi réagir rapidement en cas de difficultés. Par ailleurs, le contingent tarifaire partiel sera relevé pour les oeufs de consommation. L'Office fédéral de l'agriculture pourra aussi temporairement augmenter les contingents pour la production de beurre suisse. Pour la première fois depuis des années, celle-ci ne devrait pas suffire à couvrir les besoins du marché.

La fermeture des restaurants a de fortes répercussions sur le comportement des consommateurs et sur les marchés agricoles. Alors que la demande pour certains produits a littéralement explosé dans le commerce de détail, elle s’est effondrée dans l’hôtellerie-restauration. Cela touche notamment le secteur de la boucherie. Il n’est pas possible de modifier à brève échéance la production agricole. Le gouvernement libère donc un crédit de trois millions de francs pour contribuer à la stabilisation du marché. Cette somme sera consacrée au financement de campagnes de stockage de la viande bovine, porcine et caprine. Ces moyens financiers supplémentaires visent à soutenir les abattoirs et contribuent à maintenir la sécurité de l'approvisionnement et les postes de travail. Ils feront l’objet d’une compensation au sein de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG). De plus, afin de délester les acteurs de la filière bouchère, il prévoit un allongement des délais de paiement. L'ordonnance entre en vigueur le 2 avril et a effet jusqu'au 31 octobre.

Le Conseil fédéral veut venir en aide aux indépendants

(KEYSTONE/Gaetan Bally)

Les indépendants dont les recettes fondent à cause de la crise du coronavirus devraient obtenir un soutien de la Confédération. Le volume des cautionnements sera augmenté. Le Conseil fédéral ne veut en revanche pas de subventions à fonds perdu. Le gouvernement a décidé mercredi d'étendre les mesures d'aides destinées à l'économie. Il mise sur des solutions rapides et ciblées plutôt qu'une compensation générale, afin de gérer une crise appelée à durer plusieurs mois. Le Conseil fédéral a ainsi chargé l'Office fédéral des assurances sociales, en collaboration avec l'Administration fédérale des finances et le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), de définir d'ici une semaine des solutions pour les indépendants. Ceux-ci n'ont pour l'instant pas droit à des allocations pour pertes de gain, contrairement à d'autres catégories d'entrepreneurs.

Le montant de 20 milliards de francs, dévolu aux demandes de crédits transitoires venant des entreprises qui connaissent des problèmes de liquidité, sera revu à la hausse. L'Administration fédérale des finances a jusqu'à vendredi pour soumettre un crédit additionnel. Elle doit aussi mettre en place une procédure contre les abus dans l’utilisation de ces crédits. Le Conseil fédéral veut également évaluer des mesures pour les agences de voyages et les secteurs de la culture et du sport. Il cherche aussi des instruments complémentaires pour éviter que des start-up viables se retrouvent en situation d'insolvabilité à cause de la pandémie.

Pour le gouvernement, il est cependant "irréalisable" d'octroyer l’ensemble des indemnités sous la forme de contributions à fonds perdu. Les capacités des organes d’exécution fédéraux et cantonaux ont déjà atteint leur maximum. Il sera difficile de prouver et vérifier les dommages subis au vu des centaines de milliers de demandes potentielles. Verser des subventions à grande échelle sans exiger la preuve du dommage subi entraînerait des risques trop importants pour les pouvoirs publics et compromettrait la stabilité du budget de l’État Le Conseil fédéral pourra décider de prolonger les mesures mises en place ou d’augmenter les moyens mis à disposition. Il compte également évaluer les conséquences économiques à moyen et à long terme et élaborer une stratégie pour la période qui suivra l’assouplissement des mesures sanitaires.

Karin Keller-Sutter opposée à un confinement total

Alors que certains plaident pour un confinement total en Suisse, la ministre de la justice Karin Keller-Sutter y est fermement opposée. Elle souligne que le Conseil fédéral a "vraiment pris des mesures restrictives". "On va déjà très loin. Avec un confinement total, les conséquences sociales, psychologiques, économiques et financières seraient très graves", relève la ministre PLR dans une interview publiée mercredi dans Le Temps. Un arrêt complet présenterait notamment un risque pour l'approvisionnement alimentaire, détaille-t-elle. La conseillère fédérale confie que cela l'a "beaucoup touchée" de devoir restreindre la liberté des citoyens et des citoyennes ou de devoir fermer des commerces, mais cela était nécessaire pour protéger la population. Interrogée sur la demande de plusieurs ONG de suspendre les demandes d'asile, elle maintient sa position: "Je l'ai déjà dit, l'Etat de droit doit continuer à fonctionner" et cela s'applique aussi au droit d'asile. "Je suis en discussion avec les cantons, on est tous d'accord pour que les procédures se poursuivent", ajoute-t-elle en précisant que cela est également dans l'intérêt des requérants.

Quant à la situation dans les centres d'hébergement, la Saint-Galloise rappelle que plusieurs d'entre eux ont été provisoirement rouverts afin de pouvoir respecter les règles de distance. Elle reconnaît toutefois qu'il est plus difficile de respecter les distances sociales dans les hébergements collectifs, "que ce soit les centre de requérants d'asile, les casernes ou les prisons, il faut faire respecter les règles". A ceux qui espèrent une reprise quasi normale le 19 avril, elle répond qu'il faudra encore faire preuve de patience. La crise actuelle est "un vol long-courrier. Et nous sommes au début du voyage". Karin Keller-Sutter ne craint pas que la situation actuelle remette en cause la libre circulation des personnes sur laquelle les Suisses devraient voter en septembre. La crise aura des conséquences graves sur le plan économique. Il ne faut donc pas abandonner les avantages qu'a la Suisse, comme l'accès au marché européen, ajoute la ministre de la justice. Après la crise, Karin Keller-Sutter espère "qu'on appréciera davantage les libertés individuelles, qu'on se rendra compte que la prospérité et la sécurité ne vont pas de soi", mais aussi que la solidarité et la créativité qui se développent demeureront.

La Suisse comptait mercredi 963 cas de plus que la veille

Mercredi à 08h00, la Suisse comptait 17'139 cas testés positifs au coronavirus, soit 963 de plus que la veille. A l'heure actuelle, 378 personnes sont décédées en Suisse des suites de la maladie covid-19, selon le site de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Ce rapport est basé sur les informations fournies par les laboratoires et les médecins dans le cadre de la déclaration obligatoire. Les chiffres du jour se basent sur les déclarations que l'OFSP a reçues jusqu’à mercredi matin. C’est pourquoi ils peuvent diverger de ceux communiqués par les cantons. Jusqu'à présent, 378 personnes testées positives pour le covid-19 en laboratoire sont décédées en Suisse. Parmi elles, 243 étaient des hommes (64%) et 135 des femmes (36%). L’âge des personnes décédées allait de 32 à 101 ans, avec un âge médian de 82 ans.

Depuis le premier cas de covid-19 confirmé en laboratoire le 24 février, le nombre de cas n’a cessé d’augmenter. A ce jour, 130'700 tests ont été effectués, dont 15% étaient positifs. L’âge des cas confirmés en laboratoire allait de 0 à 102 ans, avec un âge médian de 53 ans (50% des cas étaient plus jeunes et 50 % plus âgés que cet âge). 48% des cas étaient des hommes, 52% des femmes. Les adultes étaient nettement plus touchés que les enfants. Chez les adultes de 60 ans et plus, les hommes étaient plus touchés que les femmes, et chez les adultes de moins de 50 ans, les femmes que les hommes. Par rapport à leur taille, les cantons du Tessin, de Vaud, de Genève et de Bâle-Ville restent les plus touchés. Le taux d'incidence sur 100'000 personnes personnes est de 617 au Tessin, 457 dans le canton de Vaud, 443 à Genève et 394 à Bâle-Ville.

L'UNIL maintient les examens de juin, avec des aménagements

L'Université de Lausanne maintient ses sessions d'examens en juin-juillet et en août-septembre. Mais leur déroulement sera largement réorganisé. Certaines évaluations se dérouleront comme prévu. D'autres pourraient se tenir selon de nouvelles modalités, en particulier pour permettre des examens à distance, a annoncé mercredi le vice-recteur Giorgio Zanetti, dans une vidéo sur les réseaux sociaux. Les dates de certaines épreuves seront déplacées, voire reportées de la session de juin à celle de septembre "pour garder les meilleures chances de se dérouler comme prévu", a-t-il ajouté. Les étudiants seront informés de manière détaillée d'ici au 28 avril au plus tard.

L'alma mater tiendra compte des difficultés personnelles des étudiants, dont certains se mobilisent pour lutter contre la pandémie. Les étudiants auront la possibilité de se retirer de toutes ou d'une partie des évaluations auxquels ils sont inscrits ou astreints. Tous les résultats obtenus jusqu'ici resteront acquis. La durée d'études pourra être prolongée, au besoin. En cas d'échec, les évaluations de ce semestre ne seront pas comptées comme une tentative. Mais cette décision ne pourra pas s'appliquer aux étudiants de l'année propédeutique, la première année de bachelor, a précisé le vice-recteur. L'Université de Neuchâtel (UniNE) avait annoncé mardi maintenir les examens de juin tout en revoyant ses modalités. Là aussi, un échec ne sera pas considéré comme une tentative de se présenter à l'examen. La durée maximale des études pourra être prolongée d'un ou deux semestres selon les cas.

Morges et Vevey: mesures de soutien à l'économie

KEYSTONE/CHRISTIAN BRUN

Les communes cherchent à soutenir leur économie locale fortement impactée par la pandémie due au coronavirus. Vevey renonce à ses loyers commerciaux pour mars et avril. Morges annule certaines taxes et maintient ses subventions. A Morges, les commerces, marchands et restaurants qui ont dû fermer seront exonérés pendant trois mois de certaines taxes et émoluments. Des délais supplémentaires pourront être accordés aux entreprises débitrices de la ville. Celle-ci maintient par ailleurs ses subventions culturelles, sportives et sociales, même si l'entier des programmes prévus ne peuvent pas se déployer.

De nouvelles décisions pourraient suivre, ajoute mercredi la municipalité dans un communiqué. Les mesures prises s’ajoutent à celles déjà déployées par le canton et la Confédération, sous forme de facilitation de prêts et cautionnement ou de chômage partiel. La municipalité de Vevey a décidé de son côté de renoncer à ses créances de loyers envers ses locataires commerciaux pour les mois de mars et d’avril. La ville se déterminera pour la suite selon les décisions du Conseil fédéral, a-t-elle précisé dans un communiqué.

Compétences de l'Administration fédérale des douanes élargies

L'Administration fédérale des douanes (AFD) pourra décider elle-même de fermer des postes frontières et aura le droit de verbaliser directement les contrevenants. Le Conseil fédéral a élargi mercredi ses compétences en la matière. L'ordonnance 2 sur le Covid-19, entrée en vigueur le 13 mars, est modifiée de sorte que l'AFD puisse décider de façon autonome la fermeture de petits postes frontières à la circulation des personnes tant que la situation le requiert. Les frontaliers ne pourront entrer en Suisse que pour des motifs professionnels. Les nouvelles dispositions entreront en vigueur jeudi.

Toute personne qui force un poste frontière ou enfreint les restrictions en vigueur sera puni d'une amende d'ordre de 100 francs. L'AFD pourra percevoir ces amendes ou les transmettre à l'autorité de poursuite pénale compétente si elles ne sont pas payées directement. L'Administration fédérale des douanes décidera aussi à quels postes frontières aménager des voies prioritaires. Celles-ci seront destinées principalement aux frontaliers actifs dans les hôpitaux suisses, ainsi que pour le transport de biens importants pour l'approvisionnement du pays. La liste des postes frontières ouverts ainsi que des voies prioritaires sera publiée sur le site internet de l'AFD.

266 Suisses de retour de Lima

Le deuxième vol de retour de Lima a atterri mercredi matin à Zurich. 266 passagers suisses et 33 européens étaient à son bord. Le Département fédéral des affaires étrangères poursuit sa vaste opération de rapatriement à cause des mesures prises par certains pays pour freiner la propagation de l'épidémie de Covid-19. Beaucoup d'entre eux ont été transportés à Lima à l’aide de bus en provenance de plusieurs villes du nord, du sud et de l'est du Pérou. Trois personnes ont été blessées dans un accident de circulation entre Cusco et Lima. Le chauffeur local et les deux touristes étrangers ont été pris en charge par un hôpital local.

Depuis le 24 mars, le DFAE rapatrie les Suisses bloqués à l'étranger. Plus de 1500 voyageurs suisses ont déjà pu rentrer. D'autres vols sont prévus au départ de Yaoundé, Yangon, Sydney, Tunis, Casablanca, Phuket, Phnom Penh, Quito et Ville du Cap ces prochains jours. Selon le département, des milliers de voyageurs sont encore bloqués à l'étranger. La Suisse accueille des voyageurs d'autres pays sur ses vols vers l'Europe. En échange, le DFAE vérifie s'il y a de la place pour les ressortissants suisses sur les vols opérés par d'autres pays.

Le coronavirus a causé un effondrement du marché automobile suisse

Le marché suisse de l'automobile commence déjà à subir les affres de la pandémie de coronavirus. Le nombre de nouvelles immatriculations a chuté de 39,4% au mois de mars, à 17'556 véhicules vendus, affirme mercredi la faîtière des importateurs Auto-suisse, qui parle d'"effondrement". Au premier trimestre, le marché a accusé un recul de 23,1% en rythme annuel, à 55'542 nouvelles immatriculations. Le nombre de voitures de tourisme neuves avait atteint 72'065 entre janvier et mars 2019. La fermeture des concessionnaires ordonnée par le Conseil fédéral associée à une baisse de la demande et de la disponibilité des voitures ont agi comme un cocktail explosif pour les ventes du secteur. L'association rappelle que la remise de voitures neuves et les essais de conduite sont encore possibles, moyennant le respect des règles d'hygiène fixées dans le cadre de la crise sanitaire actuelle.

L'importation de véhicules neufs en Suisse et au Liechtenstein risque d'être fortement entravée ces prochains mois en raison de la mise à l'arrêt de nombreuses usines, où souvent les installations sont utilisées pour fabriquer des dispositifs médicaux, selon Auto-suisse. La faîtière ne remet pas en cause les décisions du Conseil fédéral, sans toutefois lui accorder un blanc seing. "Nous espérons vivement que les mesures de soutien de la Confédération dans le domaine de la réduction de l'horaire de travail et des crédits transitoires déploieront pleinement leurs effets afin que le pire puisse être évité", affirme le porte-parole Christoph Wolnik, cité dans le communiqué. Le marché des voitures neuves sera confronté à "une fermeture de facto" dans les prochaines semaines, l'achat d'un véhicule ne figurant pas parmi les priorités des Suisses dans ce contexte de crise. L'impact réel ne pourra être mesuré que dans les semaines, voire les mois à venir. Autre effet pervers relevé par auto-suisse, la vente de véhicules à propulsion alternative, hybride ou électrique, devrait chuter en raison des problèmes de livraison. Ceci alors que la demande pour cette catégorie de voitures a atteint un "niveau record" au premier trimestre et en mars, avec une part de marché respective de 9,7% et 13,7% en Suisse.

Coronavirus: lourde facture pour l'économie helvétique

Les mesures de lutte contre le coronavirus vont coûter des centaines de milliards d'euros aux pays européens, selon l'institut allemand Ifo. Il a notamment estimé le coût d'une fermeture partielle des entreprises en Suisse entre 49 et 81 milliards d'euros, soit entre 51,7 et 85,6 milliards de francs. "Si les entreprises restent fermées plus d'un mois, les pertes de production vont atteindre des dimensions bien supérieures au ralentissement de la croissance qu'a connu l'Union européenne lors des précédentes récessions ou catastrophes naturelles", a alerté mercredi le président de l'Ifo, Clemens Fuest. L'institut de recherche économique, basé à Munich, s'est penché sur la Suisse, l'Autriche, l'Italie, l'Espagne, la France et le Royaume-Uni. Il a calculé la perte de valeur ajoutée liée à l'interruption de la production, mais aussi le retard pris dans le retour à une activité normale ou les faillites.

Pour la Suisse, une fermeture partielle des activités de deux mois coûterait entre 49 et 81 milliards d'euros (entre 51,7 et 85,6 milliards de francs) et amputerait le taux de croissance annuel de 7,8 à 12,9 points de pourcentage. Pour trois mois, le scénario s'élève entre 69 et 119 milliards d'euros ainsi que 11,0 à 19,0 points de pourcentage de croissance perdus. "Cela montre qu'une seule semaine de prolongement (des mesures) en Suisse entraînerait un coût supplémentaire à hauteur de 5 à 10 milliards d'euros et un recul de la croissance de 0,8 à 1,5 point de pourcentage", selon le document. Mardi, le conseiller fédéral Alain Berset a prévenu qu'un retour à la normale après le 19 avril, date butoir des mesures actuelles prises en Suisse contre le coronavirus, était "illusoire". Les pays voisins ne sont pas épargnés. Le coût du coronavirus sur l'économie est évalué entre 34 et 57 milliards d'euros pour une fermeture partielle de deux mois en Autriche. En Italie, pays particulièrement touché par la pandémie, la facture serait encore plus douloureuse. Elle atteindrait entre 143 et 234 milliards d'euros. En France, ce scénario va de 176 à 298 milliards d'euros.

Cinémathèque suisse: un film en vidéo chaque vendredi

Chaque vendredi du mois d'avril, la Cinémathèque suisse à Lausanne met gratuitement un film en ligne. L'opération débute le 3 avril avec un long métrage suisse qui vient d'être numérisé: "Seuls" de Francis Reusser, sorti en 1981. Les films seront disponibles durant une semaine à partir de leur mise en ligne sur la plateforme Vimeo de vidéo à la demande (VOD), avec le code cscinema. L'opération pourrait se poursuivre en mai si les salles de la Cinémathèque doivent rester fermées, a expliqué mercredi à Keystone-ATS Maxime Morisod, chargé de communication. Les films proviennent du catalogue de diffusion de la Cinémathèque, qui réunit plusieurs centaines de films dont l'institution a acheté les droits et qu'elle met à disposition des exploitants et des distributeurs suisses. "Ce sont des films à part, ou qu'on estime intéressants ou pertinents", a expliqué M. Morisod.

Cette démarche permet à l'institution d’enrichir et de mettre en valeur ses collections. Il s'agit aussi de maintenir en circulation un certain nombre de films importants du patrimoine et de permettre la diffusion de films de grande valeur, explique la Cinémathèque. Pour l'heure, quatre films tirés de ce catalogue sont proposés en avril. Après "Seuls" de Francis Reusser suivra "Cinema Futures" (2016), un documentaire de Michael Palm sur les archives du film. Au programme aussi "La Méridienne" (1988) de Jean-François Amiguet dès le 17 avril, puis "Le ruisseau, le pré vert et le doux visage" (2016), film égyptien de Yousry Nasrallah, dès le 24 avril.

La Poste croule sous les colis encombrants

Les colis continuent d'affluer en nombre aux différents centres de tri de La Poste. Le trafic est actuellement comparable au pic de décembre avec, en plus, un bond des paquets encombrants. Le trafic de colis a augmenté d'environ 40% par rapport à un mois de mars normal, indique mercredi Laurent Savary, porte-parole de La Poste pour la Suisse romande. Le volume est comparrable à celui enregistré en décembre avec le Black Friday ou Noël, explique-t-il à Keystone-ATS depuis le centre de tri de Daillens (VD). Reste que si La Poste peut se préparer chaque année au boom de décembre, cela n'a pas été le cas avec la crise du coronavirus. Pour ne rien arranger, le géant jaune doit composer avec plusieurs salariés en moins. Cinquant-sept employés sont touchés personnellement par le Covid-19 dans toute la Suisse et 2500 le sont de manière indirecte: collaborateurs à risque qui ne peuvent plus travailler sur le terrain, personnes en quarantaine pour avoir été en contact avec un malade ou parents devant garder leurs enfants.

La taille des colis pose aussi problème. "Nous voyons par exemple passer des bacs à sable pour les enfants, des maisons de jardin ou des tapis de course", raconte Laurent Savary. "Ces paquets ne peuvent pas être traités de manière mécanisée, mais manuellement. C'est difficile à gérer", reconnaît-il. Le traitement de tels colis est d'autant plus compliqué qu'ils ne peuvent être manipulés par un seul employé pour respecter les règles d'éloignement entre personnes. Face à l'accroissement de ces colis encombrants, La Poste a décidé dès cette semaine de limiter temporairement la taille autorisée. Les colis sont notamment limités à des longueurs de 150 cm / 80 cm / 60 cm. Le poids maximum reste inchangé à 30 kg. Outre les colis volumineux, M. Savary souligne que les envois de denrées alimentaires sont trois fois plus nombreux qu'à l'accoutumée. "Il y a aussi certainement beaucoup de colis qui contiennent de l'alimentation sans qu'on le sache", relève-t-il. Pour protéger ses employés, La Poste a pris plusieurs mesures. A Daillens par exemple, chaque employé bénéficie d'un flacon de gel désinfectant qu'il peut remplir à différents endroits du centre, explique M. Savary. Autre aménagement, les facteurs ne rentrent plus dans le centre en même temps, mais en trois vagues pour éviter qu'il y ait trop de monde au même endroit. Cela entraîne des répercussions sur la distribution: "Si un facteur commence deux heures plus tard, il finira deux heures plus tard", remarque M. Savary.

Lausanne: une hotline pour les urgences de l'Hôpital ophtalmique

KEYSTONE/GAETAN BALLY

L’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin, à Lausanne, lance une hotline téléphonique pour ses urgences. Elle veut ainsi diminuer le nombre de personnes contraintes de se déplacer dans ses locaux et mieux planifier la prise en charge des patients. En appelant le 021 626 81 11, le numéro d’urgence de l’hôpital, il est possible d’avoir une consultation médicale par téléphone ou de prendre un rendez-vous immédiat, annonce mercredi l'hôpital. Cette nouvelle ligne est ouverte du lundi au vendredi, de 08h00 à 17h30.

Les ophtalmologues pourront renseigner et délivrer des ordonnances par téléphone pour les cas bénins. Pour les autres cas, le médecin évaluera la situation et pourra programmer l’arrivée du patient afin qu’il attende le moins possible aux urgences. Les examens requis seront organisés avant son arrivée, ce qui permettra de réduire le temps passé sur place et de diminuer le nombre d'intervenants par cas. Pour les urgences avérées (perte de vision soudaine, corps étranger dans l'oeil), le patient sera attendu de suite à l'hôpital. Ainsi, il sera possible de réduire les contacts en salle d'attente.

Douze morts supplémentaires au Tessin

Le nouveau coronavirus a fait douze victimes de plus en 24 heures au Tessin, ont indiqué mercredi les autorités cantonales. Cent quatre personnes supplémentaires ont en outre été testées positives. Au total 2195 personnes ont été testées positives dans le canton jusqu'à mercredi matin et 132 ont perdu la vie.

Premier décès lié au coronavirus dans le canton de Schaffhouse

Le canton de Schaffhouse signale son premier décès des suites du coronavirus. La victime est un homme de 54 ans qui souffrait déjà d'autres maladies au préalable. Le patient a succombé au Covid-19 mardi à l'hôpital cantonal, indiquent mercredi les autorités schaffhousoises. Jusqu'à présent, le canton a recensé 44 cas de coronavirus.

Douze EMS neuchâtelois touchés par le Covid-19

Des EMS du canton de Neuchâtel sont touchés par le Covid-19. Malgré l'interdiction provisoire des visites et le renforcement des directives, 24 pensionnaires et 46 membres du personnel ont été testés positifs dans douze établissements médicaux-sociaux (EMS). Avec la progression de l'épidémie de Covid-19, les résidents et le personnel soignant de plusieurs EMS sont également touchés, a annoncé mercredi le canton de Neuchâtel. Le Service de la santé publique a instauré une collaboration avec les faîtières des EMS afin d'assurer le suivi quotidien de la situation.

Il s'agit, d'une part, de recenser le nombre de cas suspects et confirmés, ainsi que le nombre de collaborateurs placés en isolement. D'autre part, il s'agit également d'identifier des situations qui pourraient s'aggraver faute de soutien. A ce jour, six résidents ont été hospitalisés. Les EMS hébergent des personnes particulièrement vulnérables face au Covid-19 en raison de leur âge avancé et souvent d'une ou plusieurs maladies chroniques.

En Europe:

864 morts en Espagne en 24h, nouveau record

EPA/ISMAEL HERRERO

L'Espagne a enregistré un nouveau record de 864 morts du nouveau coronavirus en 24 heures. Au total, la barre des 9000 décès a été franchie deux mois après la détection d'un premier cas de contamination dans le pays. Deuxième pays du monde le plus endeuillé par la pandémie après l'Italie, l'Espagne a dépassé la barre des 100'000 cas confirmés (102'136). Le rythme des nouvelles infections continue cependant à baisser, selon les chiffres du ministère de la Santé. En termes de pourcentage d'évolution, référence des autorités pour suivre la pandémie, l'augmentation quotidienne du nombre de morts poursuit son ralentissement, descendant à +10,6% en 24 heures, contre +27% il y a une semaine. L'évolution quotidienne du nombre de cas marque quand à elle un nouveau ralentissement à +8,2% contre +20% il y a une semaine.

Depuis mi-mars, les quelque 47 millions d'Espagnols sont soumis à l'un des confinements les plus stricts d'Europe: ils ne peuvent sortir de chez eux que pour acheter à manger, se faire soigner, sortir rapidement leur chien. Cette quasi-quarantaine a été renforcée lundi: seules sont autorisées les activités essentielles à l'approvisionnement du pays. Ceux qui, comme les ouvriers du bâtiment ou des usines, ne pouvaient pas travailler de chez eux, sont désormais à l'arrêt jusqu'à Pâques, le 12 avril.

Le festival d'Edimbourg est annulé

Le festival d'Edimbourg, plus grand événement mondial de spectacle vivant prévu au mois d'août, a été annulé en raison du nouveau coronavirus, ont annoncé les organisateurs. Chaque année, la manifestation réunit plus de 4 millions de personnes. "Pour la première fois depuis plus de 70 ans, les cinq festivals qui font d'Edimbourg la plus importante destination culturelle chaque année en août ne se tiendront pas", ont annoncé les organisateurs dans un communiqué.

L'événement comprend le festival d'art, Fringe, le festival du film, le festival du livre et le Royal Edingurgh Military Tatoo, un festival de fanfares et l'un des événements qui attitre le plus de monde. Le festival rassemble chaque année un public de 4,4 millions de personnes et 25'000 artistes de plus de 70 pays. Selon les organisateurs, cela en fait le deuxième événement le plus important après les Jeux olympiques. Prévus cet été à Tokyo, ces derniers ont été reportés à 2021. Les origines du festival remontent à 1947, lorsque l'événement a été créé dans l'idée de réunir et réconcilier les peuples et les nations à travers l'art.

L'Autriche va aussi soigner des patients français

L'Autriche va à son tour accueillir des patients français contaminés par le Covid-19. Elle deviendra le premier pays non-frontalier de la France où des malades vont être transférés depuis l'Est, a-t-on appris de sources officielles. Trois patients hospitalisés en soins intensifs dans la région Grand Est vont être pris en charge, selon le gouvernement autrichien et les autorités françaises qui n'ont pas précisé la date du transfert. Ils seront hospitalisés dans un établissement de santé de la ville de Salzbourg, à l'ouest de l'Autriche. Depuis la mi-mars, l'armée française a participé à plusieurs reprises au transfert de malades du Grand Est, l'une des régions françaises les plus touchées par le Covid-19, vers d'autres territoires en France. Des malades ont aussi été transférés en Allemagne, en Suisse et au Luxembourg.

L'Allemagne prolonge ses mesures de restriction jusqu'au 19 avril

L'Allemagne va prolonger au moins jusqu'au 19 avril ses mesures de restriction des contacts sociaux pour endiguer la pandémie de coronavirus, a annoncé mercredi Angela Merkel. Une nouvelle évaluation sera faite "le mardi après Pâques". Les mesures consistent notamment en une fermeture des écoles, lieux culturels, restaurants, tous les commerces non essentiels, et une obligation de respecter une distance sociale d'au moins 1,50 mètre.

Le gouvernement britannique pressé de tester davantage

La pression monte sur le gouvernement britannique pour qu'il augmente le nombre de dépistages du nouveau coronavirus. Le fléau se propage et a emporté un garçon de 13 ans, la plus jeune victime dans le pays. Au Royaume-Uni, 1789 personnes malades du Covid-19 sont décédées, dont deux étaient âgées de 13 et 19 ans et n'avaient pas de problèmes de santé connus. "Chaque mort est une tragédie, mais deux jeunes qui meurent, c'est encore plus inquiétant", a reconnu sur la BBC le ministre chargé du Logement et des Communautés, Robert Jenrick. "Cela nous rappelle à tous qu'il s'agit d'un virus qui frappe à l'aveugle". Plusieurs journaux consacrent leurs Unes à la question des tests, le tabloïd Daily Mail pressant le gouvernement de "réparer maintenant ce fiasco du dépistage". Les autorités britanniques, qui avaient d'abord opté pour une stratégie consistant à réserver les tests aux cas les plus critiques, ont décidé de monter en puissance. Elles ne parviennent pas pour l'instant à atteindre leurs objectifs, face notamment aux difficultés d'approvisionnement dans un contexte de course mondiale pour s'équiper en masse.

Réaliser des tests massifs est considéré pourtant comme une question cruciale: cela permettrait d'une part de renvoyer au travail du personnel médical actuellement en quarantaine, en cas de résultat négatif, et à plus long terme de pouvoir assouplir les conditions du confinement pour les personnes immunisées. Robert Jenrick a promis "d'importantes augmentations" du nombre de tests menés quotidiennement, espérant passer à "15'000 tests" lors des prochains jours contre 8000 actuellement. "A la mi-avril, nous espérons être à 25'000", a-t-il précisé sur Sky News. Jusqu'à présent, le Royaume-Uni a conduit 143'000 tests. Environ 25'000 personnes ont été testées positives, parmi lesquelles le Premier ministre Boris Johnson et le ministre de la Santé Matt Hancock. En comparaison, l'Allemagne, souvent montrée en exemple en Europe pour sa gestion de l'épidémie, en pratique entre 300'000 et 500'000 par semaine. Robert Jenrick a souligné la difficulté de se procurer les tests lors d'une pandémie "car il y a une forte demande". Les tests seront destinés en priorité aux soignants afin de leur permettre de retourner travailler en toute sécurité. Actuellement, près d'un médecin hospitalier sur quatre ne travaille pas, malade ou confiné par mesure de précaution, selon le Royal College of Physicians.

Plus de 500 morts en un jour au Royaume-Uni, pour la première fois

Le Royaume-Uni a enregistré en une journée 563 décès supplémentaires de patients atteints par le coronavirus. Ce nouveau record marque une nette accélération de la pandémie et portant le bilan à plus de 2000 morts dans le pays, selon les chiffres publiés mercredi. Depuis le début de la pandémie, les autorités sanitaires ont dénombré 2352 morts à l'hôpital de patients atteints par le Covid-19 et près de 30'000 cas testés positifs (29'474, soit 4324 cas supplémentaires en 24 heures). L'épidémie de Covid-19 a déjà infecté le Premier ministre Boris Johnson, actuellement en quarantaine, le ministre de la Santé Matt Hancock ou encore le prince Charles. L'héritier de la couronne est sorti lundi des sept jours réglementaires de strict isolement recommandés par les autorités britanniques.

France: Castaner ferme la porte aux départs en vacances

Christophe Castaner a fermement rappelé aux Français que le début des vacances scolaires de printemps dans quelques jours ne sera pas synonyme de "grands départs". La raison en est le confinement décidé pour lutter contre la propagation du coronavirus. "Très concrètement, on ne part pas en vacances pendant la période de confinement", a déclaré le ministre de l'Intérieur sur LCI. Il a indiqué avoir renforcé les contrôles sur les grands axes routiers, mais aussi dans les aéroports et les gares où "l'offre ferroviaire est réduite à 6% de sa capacité".

"Tout abus sera sanctionné", a prévenu le ministre. Il a également demandé aux préfets concernés de vérifier le niveau des locations saisonnières dans les zones touristiques. "Le confinement est une contrainte pour les familles, je le sais mais nous devons tenir", a déclaré le ministre. Celui-ci a souligné que les forces de l'ordre avaient réalisé environ 5,8 millions de contrôles depuis le début du confinement le 17 mars. Elles ont dressé 359'000 procès verbaux pour non-respect de ces mesures. "Quand nous contrôlons, ce n'est pas pour verbaliser mais garantir le confinement", a expliqué le ministre.

La Russie envoie un avion chargé d'aide humanitaire aux Etats-Unis

La Russie a envoyé un avion chargé d'aide humanitaire aux Etats-Unis. Le pays de l'oncle Sam est frappé de plein fouet par la pandémie liée au nouveau coronavirus qui y a déjà fait plus de 4000 morts. Un Antonov-124 des forces aériennes russes, "avec à son bord des masques médicaux et de l'équipement médical, est parti pour les Etats-Unis", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cette aide a été évoquée lors de l'entretien téléphonique lundi entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump.

"Aujourd'hui, quand cette situation touche tout le monde sans exception et devient globale, il n'y a pas d'alternative aux actions dans l'esprit du partenariat et de l'assistance mutuelle", a déclaré M. Peskov mardi soir aux agences de presse russes. La Russie a déjà dépêché la semaine dernière plusieurs avions avec des virologues, de l'équipement médical, des laboratoires et des systèmes de désinfection mobiles en Italie où le Covid-19 a emporté plus de 12'400 personnes.

Dans le reste du monde:

865 morts aux Etats-Unis en une journée, un record

Peter Kneffel/dpa +++ dpa-Bildfunk +++

Le nouveau coronavirus a tué un nombre record de 865 personnes aux Etats-Unis au cours des dernières 24 heures, selon le comptage mardi soir de l'université Johns Hopkins. Celui-ci fait référence. Cette forte accélération porte à 3873 décès le bilan total depuis le début de la pandémie. Les Etats-Unis sont par ailleurs, de loin, le pays du monde comptant le plus grand nombre de cas recensés (188'172), soit 24'743 de plus en une journée, d'après les chiffres de l'université, actualisés en continu. Le record du nombre de morts en 24 heures a été observé le 27 mars en Italie (969 décès).

27'000 emplois privés détruits aux Etats-Unis en mars face au Covid-19

Le secteur privé aux Etats-Unis a détruit 27'000 emplois au mois de mars, à cause de la pandémie de nouveau coronavirus, selon l'enquête mensuelle de la firme de services aux entreprises ADP publiée mercredi. Mais cela "ne reflète pas l'ensemble des conséquences du Covid-19 sur la situation générale de l'emploi", alerte toutefois ADP dans son communiqué. Les analystes tablaient sur 175'000 emplois perdus. Le virus a fait plus de 4000 morts aux Etats-Unis, un chiffre multiplié par deux en trois jours, selon le bilan de l'Université américaine Johns Hopkins, qui fait autorité.

Un risque de crise alimentaire mondiale existe

Un risque de "pénurie alimentaire" sur le marché mondial existe, ont averti l'ONU, l'OMS et la FAO. Les perturbations liées au Covid-19 dans le commerce international et les chaînes d'approvisionnement alimentaire en sont la cause. "Les incertitudes liées à la disponibilité de nourriture peuvent déclencher une vague de restrictions à l'exportation. Cela provoquerait "une pénurie sur le marché mondial", déclarent dans un rare communiqué commun le Chinois Qu Dongyu, qui dirige l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur-général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Brésilien Roberto Azevedo, dirigeant de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Pour les trois organisations multilatérales traitant de santé, alimentation et commerce mondiaux, il est "important" d'assurer les échanges commerciaux, "en particulier afin d'éviter des pénuries alimentaires", indique leur texte commun reçu à Paris.

Les trois organismes s'inquiètent notamment du "ralentissement de la circulation des travailleurs de l'industrie agricole et alimentaire" qui bloquent de nombreuses agricultures occidentales, et des "retards aux frontières pour les containers" de marchandises qui entraînent un "gâchis de produits périssables et une hausse du gaspillage alimentaire". Ils soulignent aussi le besoin de "protection" des salariés engagés dans la production alimentaire, des ouvriers exerçant dans l'industrie de transformation agroalimentaire et ceux de la distribution, afin de "minimiser la propagation du virus dans le secteur" et de "maintenir les chaînes d'approvisionnement alimentaire". "Lorsqu'il est question de protéger la santé et le bien-être de leurs concitoyens, les pays doivent s'assurer que l'ensemble des mesures commerciales ne perturbe pas la chaîne de l'approvisionnement alimentaire", ajoutent les chefs de la FAO, de l'OMS et de l'OMC. "C'est dans des périodes comme celles-ci que la coopération internationale est essentielle", soulignent-ils. "Nous devons nous assurer que notre réponse face à la pandémie de Covid-19 ne crée pas, de manière involontaire, des pénuries injustifiées de produits essentiels et exacerbe la faim et la malnutrition", concluent-ils.

Deux premiers décès au Congo-Brazzaville, 109 cas en RDC

Deux premiers décès liés au nouveau coronavirus ont été enregistrés mardi au Congo-Brazzaville, qui entre en confinement à partir de minuit pour 30 jours. La République démocratique du Congo voisine a franchi la barre des 100 cas avec onze nouveaux cas confirmés (109). Les deux premiers décès au Congo-Brazzaville ont été enregistrés dans la capitale économique et pétrolière Pointe-Noire, a indiqué mardi la ministre de la santé, Jacqueline Lydia Mikolo, qui a fait état de 22 cas au total. Un confinement commence à partir de minuit, avec couvre-feu nocturne, dans ce pays producteur de pétrole d'environ cinq millions d'habitants.

De l'autre côté du fleuve Congo, la République démocratique du Congo a déclaré mardi soir onze nouveaux cas confirmés pour un total de 109 dont huit décès, tous à Kinshasa, à quatre exceptions près (un en Ituri, un au Nord-Kivu, deux au Sud-Kivu). Le pays signale trois guérisons. "La semaine prochaine sera la plus difficile pour Kinshasa. Il y a déjà un nombre assez important d'infections locales et cela va engendrer une nouvelle vague de cas dans les jours à venir. Les chiffres vont rapidement doubler, voire tripler", a déclaré le coordonnateur de la riposte, le virologue Jean-Jacques Muyembe, dans un entretien à Jeune Afrique.

Le confinement chinois a peut-être évité 700'000 cas

EPA/ROMAN PILIPEY

La décision des autorités chinoises de confiner complètement la ville de Wuhan, berceau de la pandémie de coronavirus, il y a deux mois a potentiellement évité plus de 700'000 cas supplémentaires, selon une étude publiée dans la revue Science. Ces mesures drastiques adoptées dans les 50 premiers jours de l'épidémie ont permis à d'autres villes dans le pays d'anticiper la crise et tenter de maîtriser sa propagation, analysent ces chercheurs aux Etats-Unis, en Chine et au Royaume-Uni. Au 50ème jour de la pandémie - le 19 février - il y avait 30'000 cas officiellement déclarés en Chine, indique Christopher Dye, un de ses auteurs."Notre analyse suggère que sans l'interdiction de quitter Wuhan et la réponse nationale d'urgence, il y aurait eu plus de 700'000 cas confirmés de Covid-19 à cette date-là en dehors de Wuhan", détaille-t-il dans un communiqué. Ces mesures ont selon lui permis de "briser la chaîne de transmission, en empêchant le contact entre les personnes infectieuses et les personnes à risque."

Pour enquêter sur la propagation du virus, les chercheurs ont notamment utilisé des données de géolocalisation de téléphones portables. La période étudiée tombait notamment en plein Nouvel An lunaire, la plus grande fête du pays qui occasionne traditionnellement des transhumances géantes à travers la Chine. Avec les données des téléphones portables, les scientifiques ont pu comparer les allées et venues en provenance et à destination de Wuhan avec celles des deux années précédentes. "Les analyses ont révélé une réduction extraordinaire des déplacements après l'interdiction de voyager décrétée le 23 janvier 2020. Avec ces données, nous avons aussi pu calculer la réduction potentielle des cas associés à Wuhan dans d'autres villes de Chine, a expliqué Ottar Bjornstad, un autre auteur de l'étude. Lorsque les autorités chinoises ont verrouillé Wuhan il y a plus de deux mois, la décision a été perçue comme une mesure très drastique dans la lutte contre la propagation de la pandémie. Désormais, près de la moitié du monde a été appelée à se confiner.

Le Japon étend ses restrictions d'entrée sur le territoire

Les voyageurs en provenance des Etats-Unis, de Chine et de la plupart des pays d'Europe n'auront plus l'accès au territoire japonais. Le pays espère ainsi ralentir la propagation du coronavirus. Le Japon avait déjà bloqué les arrivées depuis plusieurs pays européens et de certaines parties de la Chine et de Corée du Sud. Parmi les nouveaux pays concernés figurent l'Australie, le Royaume-Uni, la Corée du Sud et un grand nombre de pays d'Asie du Sud-Est. La mesure entrera en vigueur vendredi. Tokyo a aussi demandé à tous les voyageurs, y compris les citoyens japonais, de se placer en autoconfinement et d'éviter de prendre les transports en commun pendant deux semaines.

ATS/MH

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International

Les Etats-Unis promettent de ne "pas laisser tomber l'Ukraine"

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Selon Lloyd Austin, les Etats-Unis sont "déterminés à fournir à l'Ukraine toutes les ressources dont elle a besoin pour résister à l'agression russe". (© KEYSTONE/EPA/RONALD WITTEK)

Les Etats-Unis "ne laisseront pas tomber l'Ukraine", a promis mardi le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin. Il s'exprimait à l'ouverture d'une réunion du groupe de contact des alliés de l'Ukraine, chargé de coordonner le soutien militaire au pays.

"Nous sommes déterminés à fournir à l'Ukraine toutes les ressources dont elle a besoin pour résister à l'agression russe", a déclaré M. Austin, devant des journalistes sur la base aérienne américaine de Ramstein en Allemagne.

En raison des réticences d'élus républicains soutenant Donald Trump, une aide américaine d'un montant de plus de 60 milliards d'euros est toujours bloquée au Congrès. Dans ce contexte, la Maison Blanche a prévenu qu'une enveloppe de 300 millions de dollars pour l'Ukraine annoncée la semaine passée ne suffirait que pour quelques semaines.

Cette enveloppe de 300 millions n'a été possible que grâce à des économies réalisées sur des achats récents du Pentagone, selon le secrétaire américain à la défense.

M. Austin a également estimé qu'"au moins 315'000 soldats russes avaient été tués ou blessés" depuis que la Russie a envahi l'Ukraine en février 2022. Un chiffre qui avait déjà été mentionné à la fin de l'année dernière.

Moscou a également "gaspillé jusqu'à 211 milliards de dollars pour équiper, déployer, entretenir et soutenir son agression impériale contre l'Ukraine", a-t-il affirmé.

Washington reste de loin le premier donateur d'aide militaire à Kiev. Il s'est engagé à verser des dizaines de milliards de dollars depuis le début de l'offensive russe en février 2022.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Suisse

Vaud empoigne le dossier de la pénurie de logements

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Une première table ronde consacrée à la pénurie de logements dans le canton de Vaud a eu lieu lundi à Lausanne. (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

La première Table ronde vaudoise sur le logement a réuni lundi à Lausanne de nombreux acteurs du domaine. La rencontre a permis l'ouverture d'un dialogue durable. Des premières pistes de réflexion ont été dégagées en vue de l'élaboration d'un plan d'action de l'Etat visant à sortir le canton de la situation de pénurie d'ici la fin de la décennie.

Vaud connaît depuis plusieurs années une situation tendue sur le front du logement, avec un taux de vacance inférieur à 1,5% (1,14% en moyenne sur la période 2021-2023), rappelle le canton mardi dans un communiqué. Pour la conseillère d'Etat Christelle Luisier Brodard, inverser la situation passe par des solutions nourries d'un dialogue constructif entre les acteurs institutionnels, associatifs et économiques.

Echanges "très riches"

La première table ronde du logement a ainsi réuni à l'initiative du Département des institutions, du territoire et du sport (DITS) faîtières de communes, entrepreneurs, urbanistes, architectes, développeurs, maîtres d'ouvrage ou encore propriétaires et locataires. Ces" échanges très riches" entre l'Etat et les participants vont s'intensifier au cours des mois prochains.

L'objectif, annoncé par la cheffe du DITS, est l'établissement d'un plan d'action "logement". Son déploiement devra permettre au canton de sortir de la situation de pénurie à l'horizon 2028-2030.

"Le principe que nous lançons s'inscrit dans la continuité du plan d'action fédéral lancé en février et qui distingue les niveaux de compétences fédérale, intercantonale et cantonale. A l'échelle vaudoise, nous partageons tous une responsabilité vis-à-vis de la population de notre canton qui doit pouvoir se loger convenablement, selon ses aspirations et ses ressources", souligne la ministre, citée dans le communiqué.

Oppositions dans les communes

Revenant sur les causes du manque de logements, le canton cite le contexte de forte croissance démographique, une production d'appartements insuffisante et qui ralentit, une disponibilité foncière déficiente ou encore la raréfaction des matériaux et de la main-d'½uvre dans la construction.

Un autre phénomène récent freine également le rythme de création de logements: l'opposition de plus en plus marquée aux projets de nouveaux quartiers portés par les communes et qui nécessitent plusieurs années de procédure. Nombre de projets ont ainsi été refusés dans les urnes vaudoises ces dernières années, cela alors même que le cadre légal fédéral (LAT) exige une densification vers l'intérieur du milieu bâti.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

AstraZeneca: acquisition pour plus de 2 miliards de dollars

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Astrazeneca avait déjà annoncé la semaine dernière le rachat de la société française de biotechnologies Amolyt Pharma, spécialisée dans les traitements contre les maladies rares, pour un montant allant jusqu'à un milliard de dollars (archives). (© KEYSTONE/DPA/GEORG WENDT)

Le géant pharmaceutique britannique AstraZeneca a annoncé mardi le rachat du laboratoire Fusion, spécialisé dans les produits radiopharmaceutiques contre le cancer, pour un montant pouvant aller jusqu'à 2,4 milliards de dollars (2,1 milliards de francs).

AstraZeneca a "passé un accord définitif pour acquérir Fusion Pharmaceuticals, une société biopharmaceutique qui met au point des radioconjugués de prochaine génération", explique le groupe dans un communiqué.

Les radioconjugués sont une nouvelle forme de traitement contre le cancer à base d'isotopes radiocatifs qui visent directement les cellules cancéreuses par l'intermédiaire de molécules comme les anticorps ou les peptides, explique AstraZeneca.

Cette approche réduit les dégâts sur les cellules saines comparé aux radiothérapies traditionnelles, précise le communiqué.

Il s'agit d'une "étape majeure" dans l'ambition d'AstraZeneca de "transformer le traitement du cancer et les résultats pour les patients en remplaçant les schémas thérapeutiques traditionnels comme la chimiothérapie et la radiothérapie par des traitements plus ciblés", a fait valoir le groupe dans un communiqué.

Le portefeuille de médicaments en développement de Fusion comprend le FPI-2265, "nouveau traitement potentiel" pour certaines formes de cancers de la prostate métastasés.

Fusion a un siège à Hamilton au Canada et un autre à Boston aux Etats-Unis. La société est cotée sur le Nasdaq à New York.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

L'ONU parle de possible crime de guerre avec les restrictions

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Pour Volker Türk, les restrictions, combinées à l'approche israélienne de cette guerre, pourraient "équivaloir à l'utilisation de la famine comme arme de guerre, ce qui est un crime de guerre" (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

L'ONU rend responsable Israël de la famine imminente observée dans la bande de Gaza. Les restrictions imposées par l'Etat hébreu pourraient équivaloir à une utilisation de la nourriture comme arme de guerre, ce qui constituerait un crime de guerre, a-t-elle dit mardi.

"La situation de faim et de famine est le résultat des larges restrictions d'Israël sur l'entrée et la distribution d'aide humanitaire et de marchandises", estime le Haut commissaire aux droits de l'homme Volker Türk dans une déclaration publiée à Genève. Il met en cause aussi les déplacements massifs de population et les destructions d'infrastructures civiles.

Les restrictions, combinées à l'approche israélienne de cette guerre, pourraient "équivaloir à l'utilisation de la famine comme arme de guerre, ce qui est un crime de guerre", ajoute le Haut commissaire.

Lundi, des agences onusiennes avaient affirmé que plus de 1,1 million d'habitants sont confrontés à "une situation de faim catastrophique". Le rapport du Cadre de classification de la sécurité alimentaire (IPC) parle de famine imminente dans le nord du territoire et de menace de cette situation également dans le sud.

Le Haut commissaire appelle Israël à honorer ses obligations internationales en garantissant une assistance adaptée dans la bande de Gaza. Ceux qui peuvent pousser l'Etat hébreu à faciliter cette aide doivent le faire, selon lui.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Arts

Deux Genevois ont imaginé un concept de DJ volant

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Moon Music

Deux Genevois ont imaginé un concept de DJ volant. Ils présentent leur projet baptisé Moon Music.

Imaginez-vous à un concert avec un DJ qui mixe au-dessus de vos têtes.

C’est le projet un peu fou de deux Genevois. Antoine et Vincent ont créé Moon Music, après deux années de Master à la HEAD et avec le soutien du Pulse Incubateur HES. Ils ont développé la première solution au monde permettant de faire voler des DJs au-dessus de leur public en étant suspendus à un ballon d’hélium.

Les premiers spectacles ont été réalisés en février dernier en Italie devant plus de 10 000 personnes. 

Il a fallu 18 mois à Antoine et Vincent pour mettre au point leur projet. 

Antoine nous décrit à quoi ressemble ce ballon volant: 

AntoineMoon Music

Et il faut aussi penser aux DJs qui doivent pour certains appréhender de mixer en étant suspendu. Les explications de Vincent:

VincentMoon Music

En plus de ce ballon, Moon Music propose également une structure en bois, une station qui est une petite scène ronde et qui permet au public cette fois d’être proche et autour de l’artiste, Vincent:

VincentMoon Music

Antoine et Vincent sont actuellement en discussion avec des festivals européens qui se sont montrés intéressés par le concept de Moon Music. 

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